Quarante randonneurs sur les Crêtes Vosgiennes par une superbe journée ensoleillée

Les randonneurs au sommet du Hohneck

Au sommet du Hohneck, (alt.1363 m) un manque évident de neige en ce mois de janvier

Compte tenu du faible enneigement  du massif du Hohneck,  c’est une randonnée pédestre qui a été pratiquée alors qu’elle était prévue et espérée raquettes aux pieds.

Cet aléa n’a pas pour autant dissuadé une quarantaine de participants à prendre part à cette sortie, tout  enthousiasmés de randonner sur les “hauts“ sur le peu de neige encore présente.

Les préparatif du départ. Photo du groupe

La météo clémente n’incite pas à la précipitation pour les préparatifs de départ (photo: Jean-Louis Bourdon)

Au col de la Schlucht, départ de la randonnée, la surprise est commune : Soleil radieux, ciel bleu azur, température  agréable en cette saison (4°), alors qu’au départ de Saint-Dié elle était de moins 4°et une absence de vent fort appréciée auguraient une agréable journée.

Sur le Sentier Estival au départ du Hohneck

Sur le Sentier Estival au départ du Hohneck

L’objectif de la matinée, atteindre le col de Falimont (alt.1270 m) en empruntant, du col de la Schlucht au Collet, le Sentier Estival qui rejoint le chemin des Mulets conduisant jusqu’au col,  avant de se rendre à l’Auberge Le pied du Hohneck pour la pause déjeuner.

D’un bon pas vers le col de Falimont

D’un bon pas vers le col de Falimont

Au col de Falimont

Au col de Falimont (photo: Jean-Louis Bourdon)

A l’arrivée au col de Falimont, une superbe vue plongeante sur la vallée de Frankental   nous est offerte. Le temps de profiter pleinement de ce magnifique paysage avant de rejoindre l’auberge. En cette fin de matinée assez active, les estomacs réclament leur dû.

Après le repas, il faut, bien sûr, penser au retour. Quitter le moment de convivialité passé à l’Auberge demande un petit effort.

Un peu d’hésitation au départ et c’est parti pour revenir au col de la Schlucht par le sommet du Hohneck,  le grand replat de “chaumes“ des Trois Fours et le sentier de Crête.

Photo au sommet du Hohneck

Au sommet du Hohneck, on ne se lasse pas du panorama qui est offert (photo: Jean-Louis Bourdon)

Photo du retour par les Chaumes

Le retour par les chaumes

Le soleil, la douceur, la bonne humeur, la convivialité ont fait de cette randonnée, une journée bien agréable et très appréciée aux dires des participants à leur retour.

Merci à notre guide Gilbert Muller qui nous  a concocté ce circuit et à ses accompagnateurs Alain Auzely, Daniel Haguenauer et Jean-Claude Duchaussoir.

Nous reviendrons sur le secteur le 5 février, pour une autre randonnée avec ou sans raquettes……

La marche nordique, une activité prisée en ce début d’année

Pas moins de 54 marcheurs lors de la sortie du 13 janvier (photo : Michel Antoine)

Le groupe des marcheurs nordiques est particulièrement assidu depuis la reprise début janvier.

A tel point que la participation moyenne est actuellement de 44 personnes avec un maximum à 54 pour la sortie du 13 janvier dernier, ce qui ne peut que satisfaire Michel Antoine, le responsable de cette activité.

La météo favorable depuis quelques semaines n’y est certainement pas étrangère, tout comme la bonne ambiance qui règne au sein du groupe.

Entre La Voivre et Hurbache le 13 janvier (photo : Michel Antoine)

Et les circuits proposés offrent de magnifiques points de vue  sur les vallées et montagnes des environs de Saint-Dié pour le plus grand plaisir des participants.

Mais ces derniers s’accordent à dire que cela serait encore plus beau si les sommets de la Déodatie étaient enneigés ! Ce sera peut-être pour les prochaines sorties ?

En tous cas, ce vœu a déjà été satisfait ceux qui ont participé le 22 janvier à marche sur les crêtes entre le col de la Schlucht et le sommet du Hohneck (à lire et à voir dans notre prochain article).

Vue sur Saint-Dié et la vallée de la Meurthe depuis le col du Kiosque lors de la sortie du 20 janvier (photo : Jean-Louis Bourdon)

 

Actualité sur les défibrillateurs

Photo du "kit Défidéo"

Un défibrillateur, son boitier chauffant et le panneau explicatif (kit du projet Défidéo lancé par le Club Cœur et Santé de St-Dié et mis en oeuvre par le Pays de la Déodatie)

Depuis le 1er janvier 2020, les établissements recevant du public (ERP) de catégories 1 à 3, c’est-à-dire ceux recevant plus de 300 personnes, leur personnel devant être compris dans le calcul, doivent être équipés d’un défibrillateur automatisé externe (DAE).

Ceci résulte de la mise en oeuvre du décret du 21 décembre 2018 pris en application de la loi n°2018-527 du 28 juin 2018. Ce décret précise les établissements devant s’équiper d’un DAE, les modalités de maintenance ainsi que l’emplacement de l’appareil qui doit être « visible du public et en permanence d’accès facile« .

Par ailleurs, a été publiée 12 décembre 2019 une note relative aux DAE : Note info DGS sur DAE (12-12-2019)

Elle émane conjointement des Directions Générales de la Santé, de l’Offre de Soins, de la cohésion sociale, de la sécurité civile et de la gestion des crises et de celle des collectivités locales

Elle fait le point sur :

  • les établissements soumis à l’obligation d’installer des DAE,
  • les modalités d’installation et de signalisation des DAE,
  • les modalités de maintenance des DAE,
  • les modalités de déclaration du DAE par l’exploitant.

En introduction, il est rappelé que

  • « l’utilisation d’un défibrillateur automatisé externe (DAE) n’est réalisée que dans 6,1% des cas d’arrêt cardiaque (source : registre Réac : http://www.registreac.org/). Chaque minute perdue diminue de 10% le taux de survie de la victime« ;
  • « tout témoin d’un arrêt cardiaque » doit initier « la chaîne de survie pour procurer aux victimes les meilleures chances de survie ». Cette chaîne « est formée de 4 maillons :
    • Appel rapide aux services de secours et d’aide médicale d’urgence (15, 18 ou 112) ;
    • Massage cardiaque rapidement entrepris ;
    • Défibrillation précoce en utilisant un DAE ;
    • Prise en charge médicale rapide avec mise en œuvre de soins d’urgence et de réanimation »;
  • la mise en oeuvre des dispositions réglementaires répond à « un enjeu majeur de santé publique. »

Panneau signalétique du DAE

Les établissements soumis à l’obligation d’installer des DAE

Comme mentionné en début d’article l’obligation de s’équiper d’un DAE dépend de la catégorie des établissements.

Si la date est fixée au 1er janvier de cette année pour ceux de catégories 1 à 3, pour ceux de catégorie 4 la date est fixée 1er janvier 2021 et pour les ERP de catégorie 5 au 1er janvier 2022. On retrouve dans cette dernière catégorie des établissements de soins, des établissements sportifs et toute salle pouvant accueillir, même temporairement, des activités ou manifestations sportives.

Les modalités d’installation et de signalisation des DAE

Le DAE doit être « installé dans un emplacement visible du public et en permanence facile d’accès »

« Dans la mesure du possible, pour garantir l’accès au DAE en dehors des heures d’ouverture de l’établissement, son installation à l’extérieur est recommandée« .

Une « signalétique est destinée à indiquer la présence d’un DAE » doit être mise en place.

Les modalités de maintenance des DAE

Encore trop souvent des appareils ne sont pas fonctionnels. Il peut s’agir notamment d’électrodes périmées (elles sont à changer tous les 2,5 à 3 ans) ou de batterie arrivée en fin de vie.

Il est précisé que »Les opérations de maintenance du DAE doivent être conduites selon les préconisations du fabricant. Elles font l’objet de recommandations de l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) disponible en ligne dans le dossier dédié aux DAE« (https://www.ansm.sante.fr/Dossiers/Defibrillateurs-cardiaques-externes/L-utilisation-des-defibrillateurs-cardiaques-externes/(offset)/0)

Les modalités de déclaration du DAE

Une base de données nationale a été créée et il incombe à l’exploitant de l’établissement de renseigner dans la base quatre familles de données :

  • Les données relatives à l’identification et à la localisation des DAE ;
  • Les données relatives aux modalités d’accès du DAE ;
  • Les données relatives aux caractéristiques techniques du DAE ;
  • Les données relatives à l’exploitant.

Rendre le DAE obligatoire dans les établissements et immeubles au même titre que les extincteurs

En conclusion

Si ces éléments constituent un progrès indéniable, il ne s’agit que d’une nouvelle étape dans la prise en charge des arrêts cardiaques puisque dans 3 cas sur 4 ces accidents surviennent à domicile. D’où la nécessité d’implanter des DAE dans les zones d’habitation pour en améliorer le pronostic qui reste actuellement catastrophique, et ce malgré le progrès réalisés, avec plus de 90% de mortalité.

Dans le Registre RéAC, 3 arrêts cardiaques sur 4 ont lieu à domicile

Pour y parvenir, il faudrait d’autres textes rendant obligatoire l’installation de DAE dans les immeubles d’habitation, au même titre que les extincteurs. Avec d’autres, nous militons pour une telle démarche qui permettrait de sauver chaque années milliers de personnes.

D’autre part, il faut continuer à informer et à former le public à la prise en charge de l’arrêt cardiaque. Car, au sein d’une population, les deux facteurs essentiels qui contribuent à la survie d’une victime sont le nombre de personnes formées et le nombre de DAE disponibles.

Apprentissage de l’utilisation d’un défibrillateur lors des journées de formations des élèves en novembre 2019

Le registre RéAC (http://www.registreac.org/)

Depuis le 1er juillet 2011, 112 841 arrêts Cardiaques survenus en France ont été recensés.

Le taux de survie à 1 mois est de 6 jours.

Dans 64% des cas un témoin était présent. Dans 53%, une réanimation cardiopulmonaire a été réalisée.

Les textes de référence

  • Note d’information DGS/VSS/DGOS/DGCS/DGSCGC/DS/2019/ du 12 décembre 2019 relative aux défibrillateurs automatisés externes ;
  • Loi n° 2018-527 du 28 juin 2018 relative au défibrillateur cardiaque ;
  • Décret n° 2007-705 du 4 mai 2007 relatif à l’utilisation des DAE par des personnes non médecins ;
  • Décret n° 2018-1186 du 19 décembre 2018 relatif aux défibrillateurs automatisés externes ;
  • Décret n° 2018-1259 du 27 décembre 2018 relatif à la base de données nationale des défibrillateurs automatisés externes ;
  • Arrêté du 29 octobre 2019 relatif aux défibrillateurs automatisés externes et à leurs modalités de signalisation dans les lieux publics et les établissements recevant du public ;
  • Arrêté du 29 octobre 2019 relatif au fonctionnement de la base de données nationale relative aux défibrillateurs automatisés externes (DAE).

Précédents articles sur ce thème

http://https://coeuretsante.deodatie.fr/2018/12/21/defibrillateurs-le-pere-noel-apporte-un-nouveau-decret-dans-sa-hotte/

http://https://coeuretsante.deodatie.fr/2018/07/05/defibrillateurs-une-nouvelle-loi-publiee-au-journal-officiel-le-28-juin-2018/

http://https://coeuretsante.deodatie.fr/2018/04/27/actualites-sur-la-legislation-des-defibrillateurs/

http://https://coeuretsante.deodatie.fr/2018/06/11/mort-subite-et-defibrillation-precoce-les-cles-de-la-reussite-synthese-du-seminaire-arlod-du-1er-mars-2018/

http://https://coeuretsante.deodatie.fr/2019/10/22/projet-defideo-pres-de-100-defibrillateurs-installes-dans-68-communes/

Une belle participation pour la première marche de l’année.

Photo des 34 participants

C’est parti pour 2020                                           Photo: Jean-Louis Bourdon

L’annonce d’une météo clémente, l’envie de s’oxygéner et de se retrouver après les fêtes de fin d’année a incité  34 marcheurs à participer à cette première sortie de l’année 2020.

Deux circuits, 6 km et 8,5 km, sans difficulté particulière, car relativement plats et essentiellement constitués de chemins goudronnés étaient proposés.

Photo des marcheurs

Chemin faisant, les échanges vont bon train

Cette sortie a été un moment de détente et de partage dans une ambiance très amicale par un bel après-midi clair et lumineux qui rend guilleret.

Toujours d'un bon pas. Photo des marcheurs

Toujours d’un bon pas                                                 Photo: Jean-Louis Bourdon

Merci au soleil qui nous a généreusement gratifiés de sa présence, voire même de douceur en ce début  du mois de  janvier.

Rendez-vous a été pris pour la prochaine marche dimanche 26 janvier.

Boissons et pathologies cardiovasculaires

Boire est-il mauvais pour la santé de votre cœur ?
La période des fêtes a été propice à une consommation de boissons diverses et variées : alcool, café, thé, eaux minérales…
Si cela est bon pour la convivialité, qu’en est-il pour notre santé?
Ces boissons ont un impact sur les maladies cardiovasculaires : infarctus, troubles du rythme cardiaque, hypertension artérielle et insuffisance cardiaque.
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Les arythmies cardiaques

D’une manière générale, leur mécanisme de survenue n’est pas toujours complètement connu, mais pour la fibrillation auriculaire on a étudié l’impact de l’alcool, du café, du thé et des boissons énergisantes.

Où trouve-t’on 10 grammes d’alcool? (source : Pr Yves Juillière)

Ainsi, la consommation de 3 verres d’alcool par jour chez les hommes et 2 verres chez les femmes augmente le risque de FA. Des épisode paroxystique ont été décrit après des consommation excessives durant les weekend ou à l’occasion des vacances (« hollidays heart syndrome » des anglo-saxons).

La consommation de caféine en quantité modérée est associée à une moindre survenue de FA, mais les symptômes de FA peuvent être plus ressentis avec la caféine.

Tasse de caféQuelques observations suggèrent que le thé (en particulier le thé vert) pourrait être bénéfique sur les arythmies auriculaires. Il a aussi des propriétés antioxydantes et anti-inflammatoires, pouvant réduire la fibrose atriale source de FA. Le thé a également un effet favorable sur les arythmies ventriculaires.

De consommation plus récente, les boissons énergisantes contiennent souvent plus de caféine que le café et augmentent donc les risque d’autant qu’il entre dans leur composition d’autres produits pro-arythmiques (guarana qui contient de la caféine et de la théophilline, ginseng, yohimbine et éphédra) et qu’il y a souvent une consommation associée d’alcool et de drogues illicites. Un effet pro-thrombotique a également été signalé.

Composition d'une boisson énergisante

Boissons énergisantes ; déconseillées chez les cardiaques

Les trois-quarts des patients ayant consommé 2 boissons énergisantes ou plus ont signalé des palpitations dans les 24 h suivantes, contre 12 % seulement des consommateurs occasionnels. On a ainsi décrit la survenue de fibrillation auriculaire, d’extrasystolie et de tachycardie ventriculaires, et même d’arrêts cardiaques par fibrillation ventriculaire.

C’est pourquoi, des sociétés savantes recommandent aux patients porteurs d’une maladie cardiovasculaire de ne pas en consommer et indiquent qu’une consommation pluriquotidienne peut être nocive, même chez les personnes en bonne santé.

L’infarctus

Des études ont montré que la consommation de boissons alcoolisées à faible dose avait un effet bénéfique sur la survenue des thrombose (effet anti-agrégant plaquettaire), mais à notre connaissance, il n’y a pas eu de comparaison avec les médicaments tels que l’aspirine ou les autres antiplaquettaires.

L’hypertension artérielle

La consommation modérée d’alcool semble avoir un effet bénéfique mais, si on augmente sa consommation, il y a un effet délétère.

Photo d'un tensiomètre

La consommation de boissons salés doit rester modérée chez les hypertendus

L’insuffisance cardiaque

Les eaux minérales salées (plus de 50 à 80 mg de sodium par litre) sont déconseillées aux insuffisants cardiaques, d’autant que la période des fêtes est l’occasion d’une alimentation plus salée (huîtres, foie gras, charcuteries, biscuits à apéritifs, plats cuisinés….).

Alcool et maladies cardio-vasculaire : l’explication du paradoxe français ?

Le paradoxe français : on a constaté qu’avec des niveaux de facteurs de risques équivalents à ceux d’autres pays les  Français font moins d’infarctus que les autres. On a avancé l’effet bénéfique du vin, en particulier du rouge, pour expliquer cette différence.

Que disent les études ?

Il y a un effet bénéfique sur le taux de bon cholestérol et sur la formation des caillots, de plus il a été noté un effet positif des polyphénols sur l’endothélium des artères (couche interne de leur paroi qui est une véritable « usine chimique » qui secrète des hormones). Rôle également favorable dans l’insuffisance cardiaque.

Globalement, amélioration de la santé cardiovasculaire et augmentation de la survie.

Mais …

… c’est seulement avec 1 à 2 verres d’alcool par jour.

L’opération Janvier « Mois sans alcool » qui était initialement prévue par Santé Publique France a été annulée sous la pression du lobby alcoolier et de l’Élysée. Cependant, les associations se sont mobilisées autour du « Défi de janvier » qui aura lieu en janvier 2020 sans aucun soutien de l’état (communiqué de la Société Française d’Alcoologie).

 

Sources : article du Pr Laurent Fauchier (cardiologue au CHU de Tours) paru dans la revue « Cardiologie Pratique » le 19 novembre 2019 et d’un diaporama du Pr Yves Juillière (CHU de Nancy) mis en ligne sur le site de la Société Française de Cardiologie en 2016.