CatégorieActualité cardiologique

Prendre son pouls régulièrement pour éviter un AVC

photo montarnt la technique de prise du pouls

Prise du pouls radial

La journée mondiale de l’AVC a lieu le lundi 28 octobre 2018.

Le plus souvent il est lié à l’obstruction d’une artère cérébrale par un caillot originaire soit du cœur (en général à l’occasion d’une arythmie cardiaque auriculaire) soit d’une plaque d’athérome carotidienne.

Le Club Cœur et Santé rappelle quelques conseils pour réduire le risque de survenue de cette affection qui touche chaque année en France plus de 130 000 personnes.

Prendre régulièrement son pouls

Pourquoi prendre son pouls ?

Cette mesure simple permet de détecter précocement une éventuelle fibrillation auriculaire, arythmie cardiaque qui est une des causes de l’AVC car elle favorise la formation de caillots au niveau du cœur. Ces caillots sont, responsables d’embolies cérébrales que l’on peut prévenir par un traitement anticoagulant.

Comment prendre son pouls ?

  • où prendre son pouls ?
    • au niveau du poignet,
    • sur l’artère radiale au niveau de la carotides,
    • en appliquant l’index et le majeur au niveau de l’artère radiale
  • que rechercher ?
    • le nombre des battements cardiaques sur une minute : il ne doit pas être en dessous de 40 et au-dessus de 120,
    • une irrégularité du pouls
  • à quelle fréquence ? : 1 fois par semaine

Que faire en cas d’anomalie ?

Consulter son médécin traitant qui vous orientera si besoin auprès d’un cardiologue.

Prendre en charge ses facteurs de risques cardiovasculaires

Les principaux facteurs sont  : un tabagisme, une hypertension artérielle, un diabète, une hypercholestérolémie, une sédentarité.

Comment reconnaître un AVC ? ?

En français, l’acronyme pour retenir les principaux signes est  : VITE

  • Visage déformé ou engourdi,
  • Inertie, faiblesse ou engourdissement d’un membre ou d’un côté du corps,
  • Trouble de la parole,
  • Eviter le pire, en urgence appeler le 15.

Pour en savoir plus sur l’AVC :

Retrouvez notre article d’octobre 2017 :

https://coeuretsante.deodatie.fr/2017/10/29/laccident-vasculaire-cerebral-un-coup-de-tonnerre-dans-un-ciel-bleu/

 

 

 

Vaccination contre la grippe, c’est le moment !

Photo d'un badge portant la mention : la grippe, je suis vacciné(e) et vous ?

Source : L’Humanité, 6 octobre 2017

La grippe est une infection due à des virus de la famille Influenza qui touche plusieurs millions de personnes chaque année en France.

La maladie peut donner des formes plus ou moins sévères. Les hospitalisations et les décès surviennent principalement dans les groupes à haut risque. Au niveau mondial, d’après les données de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), ces épidémies annuelles sont responsables de 3 à 5 millions de cas graves et de 250 000 à 500 000 décès (source OMS, article en français : http://www.who.int/fr/news-room/fact-sheets/detail/influenza-(seasonal).

La plupart des décès associés à la grippe dans les pays industrialisés surviennent parmi les personnes âgées de 65 ans ou plus.

Les formes graves concernent plus particulièrement certaines tranches de la population :

  • les personnes âgées de plus de 65 ans,
  • celles porteuses d’une maladie cardiovasculaire :
    • insuffisance cardiaque (*),
    • pathologie coronarienne : infarctus, pontage et angine de poitrine,
    • accident vasculaire cérébral,
  • celles atteintes d’autres maladies chroniques :
    • pathologies respiratoires (*) : bronchite chronique, emphysème, mucoviscidose…
    • diabète, obésité,
    • insuffisance rénale chronique (*),
  • celles présentant des troubles de l’immunité (*),
  • celles séjournant dans des établissements de soins et d’hébergement,
  • et les femmes enceintes dont la vaccination protège également le nourrisson lors des premiers mois de vie.

A l’heure actuelle, il n’y a pas encore de vaccin qui permettrait en un seule injection d’être immunisé définitivement contre toutes les souches du virus, comme s’est le cas avec d’autres maladies telle que la poliomyélite, et il faut se faire vacciner chaque année avec un nouveau vaccin qui tient compte des souches de virus en circulation déterminées par l’OMS.

L’intérêt de la vaccination est

  • de réduire le risque d’être contaminé soi même par la grippe,
  • de réduire la contamination de ses proches et pour les professionnels soignants celles des personnes dont ils ont la charge,
  • de réduire le risque de faire des formes graves de la grippe.

Si elle ne supprime pas totalement le risque d’être victime de la grippe, la vaccination est le moyen le plus efficace de protéger les populations les plus sensibles à la maladie. Elle réduit le risque de complications graves ou de décès.

Contrairement à certaines idées reçues, le vaccin ne peut pas donner la maladie car on injecte seulement une partie du virus inactivé.

Par contre, il n’empêche pas d’être victime d’un autre type de virus pouvant donner des symptômes comparables à ceux de la grippe.

 

(*) : Pour ces personnes, une vaccination anti-pneumococcique est également recommandée tous les 5 ans. Elle peut se faire à n’importe quel moment de l’année.

Retrouvez d’autre articles sur ce thème :

https://coeuretsante.deodatie.fr/2018/03/02/la-grippe-augmente-le-risque-dinfarctus-du-myocarde/

https://coeuretsante.deodatie.fr/2017/01/17/evenements-cardiaques-et-meteo/

Alcool : le risque d’AVC augmente dès 2 ou 3 verres par jour

La Journée mondiale de l’Accident Vasculaire Cérébral a lieu le 29 octobre 2018. Dans ce cadre nous publions une série d’articles consacrés à cette pathologie, en complément de celui publié le 29 octobre 2017.

photo d'une personne en fauteuil roulant

Les AVC sont la première cause de handicap acquis. (Source de la photo : ARS du Grand Est).

Les Accidents Vasculaires Cérébraux (AVC) sont la troisième cause de mortalité en France, derrière les cancers et les infarctus du myocarde. Toutes les 4 minutes une personne en est la victime. Ils sont aussi la première cause de handicap acquis (plus de 500 000 Français vivent avec des séquelles).

Il existe deux types d’AVC :

  • les AVC ischémiques, les plus fréquents, liés à l’obstruction d’une artère cérébrale par un caillot d’origine cardiaque ou carotidienne,
  • les AVC hémorragiques par rupture d’une artère cérébrale.
Schéma d'un AVC ischémique

L’AVC ischémique est lié à l’obstruction d’une artère cérébrale. (Source de l’image : Fondation des maladies du cœur du Canada).

Des chercheurs de l’université de Cambridge (Grande-Bretagne) et de l’institut Karolinska (Suède) ont analysé les résultats de 27 études prospectives sur les AVC de différents types et ceux d’une étude suédoise menée depuis une douzaine d’années sur plus de 73.000 adultes.

Il en ressort qu’une consommation quotidienne modérée d’alcool, jusqu’à 2 verres, est associée à une réduction du risque d’AVC ischémique, mais ceci n’est pas retrouvé pour les AVC hémorragiques.

schéma de l'AVC hémorragique

L’AVC hémorragique est lié à la rupture d’une artère cérébrale (Source de l’image :Fondation des maladies du cœur du canada)

Par ailleurs, avec une consommation supérieure à deux verres par jour, on observe une majoration du risque d’AVC, quel que soit son mécanisme. Mais cela concerne surtout le risque d’AVC hémorragique : + 25% pour 3 ou 4 verres par jour et + 67% pour 5 verres et plus, alors que l’augmentation n’est que de + 8% et + 14% pour les AVC ischémiques ».

De plus, on retrouve une inégalité de risque selon le sexe puisque à consommation égale, l’augmentation est plus important pour les femmes que pour les hommes, et la consommation seuil n’est que de 1 verre par jour pour ces dernières contre deux pour les hommes.

Mais il ne faut pas pour autant oublier les autres facteurs de risque, et en particulier le tabac qui explique l’augmentation des pathologies cardio-vasculaires chez les personnes jeunes et en particulier les femmes de moins de 55 ans.

Pour en savoir plus sur les AVC : https://coeuretsante.deodatie.fr/2017/10/29/laccident-vasculaire-cerebral-un-coup-de-tonnerre-dans-un-ciel-bleu/

 

A quelle vitesse la Mort marche-t-elle ? Ou, dis-moi à quelle vitesse tu marches et je prédirai ton avenir

Photo du groupe au retour

Marche avec le Club Cœur et Santé sur les crêtes

Des auteurs australiens ont publié il y a plusieurs années, le 15 décembre 2011, dans le très sérieux British Médical Journal un article médico-humoristique qui est un plaidoyer pour la pratique de la marche à une allure soutenue.

Ils ont évalué la vitesse de marche de 1600 personnes de plus de 70 ans et les ont suivies pendant cinq ans.

Au bout de cette période, 266 personnes étaient décédées. Leur vitesse de marche moyenne était inférieure à 2,950 km/heure alors que les survivants marchaient à plus de 4,9 km/heure.

Les chercheurs australiens en concluent que la mort marche à 2,950 km/h.

Cette étude datant de près de 7 ans, on ignore si la mort marche toujours à la même vitesse en 2018.

Ce qui est certain, c’est que marcher à un rythme soutenu permet d’augmenter son espérance de vie, même si comme le dit Pierre Barthélémy, le journaliste auteur de l’article du Monde, « à long terme, comme au casino, la banque gagne toujours« .

Pour lire l’article du Monde en entier : A quelle vitesse la Mort marche

 

 

Maladies cardio-vasculaires : beaucoup de progrès en 40 ans, mais il reste beaucoup à faire

A l’issue de la conférence qui s’est tenue dans l’amphithéâtre du lycée Jules Ferry, Annie Thirion, présidente du Club Cœur et Santé, a présenté quelques unes des activités organisées à l’intention des cardiaques

Deuxième temps fort de la Semaine du Cœur à Saint-Dié, la conférence organisée par le Club Cœur et Santé de Saint-Dié avait pour sujet « 40 ans de progrès en cardiologie« , Un thème choisi à l’occasion 40 du club qui a été créé en 1978.

Elle a réuni un public très intéressé parmi lequel un bon nombre de personnes directement concernées par les maladies cardiovasculaires.

Ces quatre dernières décennies ont été marquées par de nombreuses nouveautés dans la prise en charge de ces pathologies et il n’était bien entendu pas possible de toutes les aborder ni même de les citer. Les domaines concernés comprenne le diagnostic, en particulier l’échographie et le doppler, les traitements médicamenteux, la cardiologie interventionnelle (dilatation des artères et rythmologie), la chirurgie, les stimulateurs et les défibrillateurs, l’éducation thérapeutique et la la réadaptation, la prévention…

Le cardiologue du club a choisi de présenter les principales à partir de cinq tableaux cliniques abordées chacune sous forme d’histoires croisée entre 1978 et 2018 : une personne victime d’un infarctus, un remplacement valvulaire chez un patient de 85 ans hypertendu avec stimulateur cardiaque, une insuffisance cardiaque chez une femme de 62 ans, une arythmie auriculaire chez un homme de 46 ans et un arrêt cardiaque.

Un questionnaire proposé en début de soirée avait montré qu’en termes de médicaments, la plupart des principales molécules utilisées actuellement n’existaient pas il y quarante ans. A cette époque les médecins prescrivaient des anticoagulants oraux, des diurétiques et les premiers bétabloquants, mais l’aspirine connue depuis le milieu du 19 e siècle n’était pas encore utilisée comme antiagrégant plaquettaire (voir article consacré à ce sujet : https://coeuretsante.deodatie.fr/2018/03/23/laspirine-un-medicament-ancien-et-fort-utile/.

Chaque présentation a été l’occasion d’échange avec le public.

Nous reviendront sur certains de ces progrès.

Photo d'une sonde et d'un ballon de dilatation coronaire

Sonde et ballon de dilatation coronaire, un des progrès majeur dans la prise en charge de l’infarctus