Archive - décembre 2022

Marche nocturne et convivialité pour le groupe de marche nordique

Les marcheurs du 12 décembre 2022

Après deux années d’interruption pour cause de Covid, le groupe de marche nordique du club Coeur et Santé a renoué avec sa traditionnelle marche nocturne d’avant Noël et clôturé l’année de façon festive.

Au vu des conditions météorologiques, les exercices d’échauffement étaient plus que nécessaires

Encadrées par Michel Antoine et Dominique Rossignol, une trentaine de personnes ont ainsi réalisé à la lueur de leurs lampes frontales un petit circuit de 5 km dans le Kemberg au départ de l’abri des 3 fauteuils.

Pendant que les marcheurs effectuaient leur circuit, un groupe a mis sur des tables les gâteaux et boissons préparés par des bénévoles

A leur retour, elles ont partagé un moment convivial avec une collation avec des gâteaux salés et sucrés et des boissons chaudes préparés par des bénévoles du club et installées par une équipe de « serveurs » sur les tables qui avaient dressées à la lueur de lanternes avec l’aide des marcheurs avant leur départ.

Les tables installées à l’aire de des 3 fauteuils

Arrêtée durant la période des fêtes, la marche nordique reprendra le lundi 2 janvier 2023.

Les marcheurs du samedi ont RV le 7 janvier sur le parking de la faïencerie pour le circuit sur les quais de la Meurthe annulé le 17 décembre du fait des conditions météorologiques.

La première séance de gymnastique aura lieu le lundi 9 à 18 heures. Elle sera suivie par la cérémonie de remise des médailles de l’Association de Cardiologie de Lorraine à deux de nos bénévole, Betty et Joseph Louis, suivie par un moment convivial (voir ci-dessous).

Remise des médailles de l’Association de Cardiologie de Lorraine à Betty et Joseph Louis le 9 janvier

L’Assemblée Générale de l’Association de Cardiologie de Lorraine du 8 décembre

Les participants à l’assemblée générale 2022

Prés de 200 membres de l’Association de Cardiologie de Lorraine, dont une trentaine de Déodatiens, se sont réunis en Assemblée Générale ordinaire, le jeudi 8 décembre 2022 à la faculté de médecine de Nancy sous la présidence du Pr Nicolas Sadoul.

Avec les pouvoirs, 580 membres étaient présents ou représentés.

Pour l’année 2021-2022, l’association compte 1 812 adhérents contre 2324 avant la Covid (saison 2019/2020) et 1 473 pour la saison 2020-2021. Elle reste, au sein de la Fédération Française de Cardiologie, l’association régionale la plus importante.

Le Pr Nicolas Sadoul, président de l’ACL

Le Président a présenté son rapport moral relatif à l’exercice clos le 30 juin 2022, qui porte à la fois sur les actions de la Fédération Française de Cardiologie présidée par le Professeur Alain Furber, celles de l’Association de Cardiologie de Lorraine et de ses clubs Cœur et Santé.

Les 394 bénévoles qui agissent au sein des clubs ont été remerciés pour leur implication.

Ce rapport a été adopté à l’unanimité par 580 votes « pour ».

Le Dr Pierre-Adrien Metzdorf, trésorier de l’ACL

Le Docteur PierreAdrien Metzdorf, trésorier de l’association, a présenté le rapport de gestion, avec un excédent de 36 417€. Ce rapport financier est la « somme » des compte de l’ACL mais aussi de ceux de ses clubs Club et Santé.

Pour l’année 2021-2022, le bénévolat représente 31 064 heures, soit 16,4 ETP (équivalents temps plein) avec une valorisation de 530 000 €.

L’assemblée générale a approuvé ce rapport à l’unanimité ainsi que le maintien du montant de la cotisation pour la saison 20232024 à 20 € pour un individuel, 32 € pour un couple et 50 € pour un membre bienfaiteur.

Le club de Saint-Dié est le seul en Lorraine à pratiquer le cyclotourisme (ici à La Vôge-les-Bains le 10 juin 2022)

Le Docteur JeanLouis Bourdon, secrétaire de l’association, a ensuite présenté un diaporama illustrant les activités des clubs durant l’année.

Les activités les plus pratiquée dans les club sont la marche, la gymnastique et l’aquagym. Quelques uns pratiquent la marche nordique, d’autre le yoga, la danse, le chant choral, le vélo…

Depuis la précédente AG d’octobre 2021, 18 DAE ont été achetés par 13 des 20 clubs de l’association. Plusieurs clubs ont également organisé des initiations aux gestes qui sauvent pour le public ou les scolaires, en particulier lors des Parcours du Coeur, ainsi que des formations PSC1 à l’intention de leurs adhérents.

Joseph et Betty Louis, 21 ans de présence active au club (photo prise à l’occasion de la réunion du club le 1er décembre 2022)

Il a ensuite été procédé à la remise de médailles mettant à l’honneur 9 bénévoles pour la saison 20212022, dont deux déodatiens, Betty et Joseph Louis. Au club depuis 21 ans, ils ont participé à la recherche de nombreux circuits de marche et de marche nordique et à leur encadrement. Fidèles bénévoles, ils sont présents lors de nos manifestations : Parcours du Cœur grand public (recherche des circuits, balisage, poste de contrôle…), Parcours scolaires (responsables du lâcher de ballons), Gestes qui sauvent, Fête du sport.

Betty et Joseph Louis qui n’avaient pu se déplacer pour des raisons de santé se verront remettre leurs médailles par Michel Antoine, président du club, à l’occasion d’une cérémonie organisée à Saint-Dié le lundi 9 janvier prochain.

Le Pr Etienne Aliot entouré de Marie-Laure Siégel, déléguée régionale et coordonnatrice régionale de l’ACL et du Pr Nicolas Sadoul

Enfin, le Pr Sadoul a remercié son prédécesseur le Professeur Etienne ALIOT pour les 25 années passées à la tête de l’AC Lorraine.

L’assemblée s’est ensuite retrouvée pour un moment convivial.

Le stress est néfaste pour le cœur et il faut savoir rester « zen » comme ces membres du club de Lunéville

Journées nationales de la FFC 2020. Troisième partie : les projets phares de la FFC et le forum participatif

Les 10 règles d’or de la FFC

Voici le troisième et dernier article sur les journées nationales de la FFC. Il revient sur la seconde séance plénière du samedi matin qui a été consacrée aux projets phares de la FFC et sur le forum participatif du samedi après-midi.

Les projets phares de la FFC

Il y a eu quatre interventions sur les thèmes suivants : les dix règles d’or, les gestes qui sauvent, le sport sur ordonnance et la recherche en cardiologie.

Loan Vo Duy, co-présidente de la commission Coeur de Femmes

Les dix règles d’or

Loan Vo Duy, (co-présidente de la commission Coeur de Femme, Club de Noyon) a rappelé ces dix conseils de la FFC :

  • ne pas fumer,
  • faire de l’exercice,
  • manger sainement,
  • apprendre à gérer son stress,
  • prendre soin de son sommeil,
  • surveiller son poids,
  • faire contrôler régulièrement sa santé cardiovasculaire,
  • bien connaître les symptômes de l’AVC et de l’infarctus et ne pas négliger la réadaptation
  • et pour les femmes être vigilantes lors des trois phases clés de leur vie hormonale : contraception, grossesse et ménopause.

Patrick Gouron de la Commission Gestes qui sauvent

Les gestes qui sauvent (Patrick Gouron et Pr Gérard Helft, commission Gestes qui sauvent)

Patrick Gouron a rappelé que l’arrêt cardiaque tue 15 fois plus que les accidents de la circulation et que la survie dépend de la rapidité de l’intervention d’un témoin (seuls 20 % pratiquent les gestes adaptés) et de l’utilisation d’un défibrillateur (qui double le taux de survie).

Le Pr Gérard Helft, président de la commission Gestes qui sauvent de la FFC

Le Pr Gérard Helft a précisé les taux de survie en France : 5 à 8 %, mais 4 à 5 fois plus dans les pays où les gens sont formés et où il y a des défibrillateurs automatisés externes (DAE) accessibles au public.

Les enquêtes montrent la méconnaissance par le public des signes de l’arrêt cardiaque et des gestes qui sauvent.

La situation est cependant en amélioration avec près de 500 000 DAE dans notre pays et leur Géolocalisation progressive ces dernières années, davantage de formation et de communication.

Les formations s’accompagnent d’une plus grande confiance des premiers témoins dans la mise en œuvre d’une réanimation cardiopulmonaire et dans l’utilisation d’un DAE.

Mais les acquis d’une formation peuvent s’oublier rapidement et il est nécessaire de bénéficier de rappels dont la périodicité a été analysée dans une étude. La période optimale est de 1 mois avec 58 % de bonnes performances, en particulier dans la pratique du massage cardiaque, bien meilleures que si elle est répétée après 3 mois (26 %), 6 mois (21 %) ou 12 mois (seulement 15 %).

De tels résultats impliquent de multiplier les formations et dans ce domaine les clubs Coeur et Santé ont un rôle important à jouer.

Le sport sur ordonnance (Pr Hervé Douard, vice-président de la FFC, CHU de Bordeaux)

Pr Hervé Douard

Dans son introduction, le Pr Douard signale que ne pas prescrire une activité physique constitue une perte de chance pour le patient. Il rappelle que la loi du 2 mars 2022 a élargi la prescription du sport sur ordonnance au delà des affections de longue durée (ALD).

La Haute Autorité de Santé (HAS) a publié en juillet dernier un guide d’aide à la prescription du Sport Santé.

Il existe actuellement près de 500 Maisons de Sport Santé en France et il invite les Clubs Coeur et Santé à se rapprocher d’elles.

Il y a un cahier des charges qui devra être respecté à compter du 1er janvier 2023. Un bilan est prévu après 5 années.

Le problème reste celui du financement, car cela n’est pas pris en charge par la Sécurité sociale, ni par toutes les mutuelles (et cela dépend aussi de son contrat).

Le Pr Denis Angouvant et Raphaëlle Mongredien

La recherche en cardiologie (Pr Denis Angoulvant, Commission scientifique, CHU Tours et Raphaëlle Mongredien, responsable de la recherche à La FFC)

Raphaëlle Mongredien a présenté la commission qui comporte 16 membres issus de différentes régions et aux compétences variées et expliqué son fonctionnement. Elle a présenté les différents types de projets financés : bourses à l’étranger pour de jeunes chercheurs, projet d’équipes et projets multidisciplinaires.

Après avoir rappelé que plus de 3 millions d’Euro sont distribués chaque année, elle a présenté la soixantaine de projets sélectionnés cette année.

Le Pr Denis Angoulvant en a détaillé certains. On notera un projet qui intéresse notre club : celui sur l’initiation aux gestes qui sauvent chez les jeunes enfants présenté par une équipe de Lille.

Un autre, mené par une équipe parisienne s’intéresse à l’hypertension artérielle chez la femme enceinte, première cause de mortalité chez la mère et le fœtus mais aussi facteur de risque cardiovasculaire ultérieur.

Quelques uns des stands du forum du samedi après-midi

Quelques uns des stands du forum du samedi après-midi

Le forum du samedi après-midi 

Il permet aux participants de rencontrer des responsables et des partenaires de la FFC, de découvrir ses nouvelles brochures et de partager des expériences. Dans ce cadre le Club Coeur et Santé de Mondelange a présenté son expérience dans le domaine des Parcours du Coeur.

Diaporama sur le Parcours du Coeur de Mondelange aux Journées 2022 de la FFC

 

Photos : Camile Benzoni (FFC) et Jean-Louis Bourdon

Journées nationales de la FFC des 18 et 19 novembre. Deuxième partie : la session du samedi sur les facteurs de risque cardiovasculaire

Le Pr Alain Furber ouvre la session du samedi 19 novembre 2022

Voici le deuxième article sur les journées nationales de la Fédération Française de Cardiologie avec les points forts de la première séance plénière du samedi matin sur les facteurs de risque cardiovasculaire

Le Pr Alain Furber président de la FFC (CHU d’Angers) a rappelé l’importance d’évaluer son risque cardiovasculaire afin de prendre les mesures pour le faire baisser. Il a indiqué que le surrisque chez les hommes disparaît à partir de 75 ans et insisté sur les facteurs environnementaux familiaux tels que l’alimentation et le tabagisme et l’influence du niveau socio-économique. A l’inverse il a insisté sur les facteurs protecteurs tels que la consommation de fruits et de légumes et celle d’alcool (mais, pour cette dernière, à condition qu’elle reste à un faible niveau).

Le risque individuel peut se calculer avec le Score de la Société Européenne de Cardiologie (voir détail et illustration dans notre article du 1er octobre 2022 :

Le triptyque de la semaine du Coeur 2022. 1 : la conférence sur les facteurs de risque cardiovasculaire du 20 septembre

A partir de ce Score, il sera possible de mettre en place des mesures de prévention, de dépistage et de fixer une stratégie et des objectifs thérapeutiques. Pour les soignants, ce score est un outil de communication et d’éducation thérapeutique auprès des patients.

Mais, tout utile qu’il soit, ce test a des limites : il ne prend pas en compte les antécédents familiaux, l’obésité, le niveau d’activité physique, l’alimentation, le stress, la pollution et, chez la femme, la contraception.

Le Pr Alain Furber, président de la FFC

Le Dr François Paillard, vice-président de la FFC (CHU de Rennes) a rappelé que le calcul du risque par le SCORE était inutile dans certaines situations car on sait qu’il est très élevé et il y a consensus sur la prise en charge que ce soit après un accident cardiovasculaire (infarctus, AVC, artérite), en cas de diabète, d’insuffisance rénale ou d’hypercholestérolémie familiale).

Le risque évalué par SCORE est à moduler par plusieurs facteurs :

  • il est diminué par le régime méditerranéen (à ce sujet il a rappelé l’intérêt du Nutriscore) et par une activité physique modérée ou importante,
  • il est majoré par le stress familial ou professionnel, l’isolement social, la dépression, l’anxiété, l’irritabilité mais aussi par la pollution chimique ou sonore et par une inflammation chronique.

Le Dr François Paillard a insisté sur les bénéfices de l’activité physique

Le Dr Catherine Monpère, présidente de la commission Coeur de Femme (Centre de réadaptation de Bois Gibert près de Tours), a rappelé que les maladies cardiovasculaires (MCV) touchent plus les femmes que les hommes.

Une femme sur 4 en meurt (1 décès toutes les 12 minutes), soit 6 fois plus que le cancer du sein). Il y a aussi une augmentation des infarctus chez les femmes jeunes et dans 90 % des cas leur symptomatologie est la même que chez l’homme.

Mais il y a des particularités chez la femme :

Il y a d’abord la ménopause avec

  • une augmentation du risque en rapport avec la perte de la protection liée aux œstrogènes, une prise de poids abdominal qui favorise l’insulinorésistance et l’intolérance au glucose avec risque de diabète,
  • une augmentation de la tension artérielle,
  • des perturbations lipidiques,
  • une perte de la masse musculaire.

D’autre part les femmes fument davantage et, outre le risque cardiovasculaire, cette intoxication cause actuellement plus de décès par cancer du poumon que le cancer du sein.

Outre le rôle néfaste de l’association tabac + pilule, il a également été mis en évidence une majoration du risque cardiovasculaire en cas de règles précoces, de migraine, de ménopause précoce, d’accouchement avant le 37ème semaine, de prééclampsie et d’hypertension pendant la grossesse.

Il faut aussi noter des facteurs comportementaux qui font que le pronostic de l’infarctus est moins bon chez la femme que chez l’homme :

  • une idée fausse selon la quelle les femmes sont moins exposées aux MCV,
  • une négligence des symptômes,
  • un manque de soutien de l’entourage,
  • de fausses idées sur les symptômes,
  • un traitement moins optimal,
  • une réadaptation moins fréquente.

Enfin, l’étude E3N (financée en partie par la FFC) devrait déboucher prochainement sur un score de risque propre à la femme.

Le Dr Catherine Monpère, présidente de la commission « Coeur de Femme »

La dernière intervention de cette session a été faite par le Pr Jacques Delarue, président de la Société Française de Nutrition (CHU de Brest) et a porté sur l’obésité.

Quelques chiffres : en 2020, en se basant sur l’IMC (Indice de masse corporelle),

  • 4,5 % des Français (soit 2,2 millions) sont maigres (IMC < 18,5),
  • 48,2 % (24,3 millions) ont un poids normal (IMC entre18,5 et 24,9),
  • 30,3 % (15,3 millions) sont en surpoids (IMC entre 25,5 et 29,9) et
  • 17 % (8,6 millions) sont obèses (IMC > à ou égal à 30).

Il est acquis que :

  • l’obésité est un facteur de risque cardiovasculaire,
  • l’obésité abdominale est la plus à risque,
  • de nouveaux médicaments qui réduisent le poids et le tour de taille font aussi baisser le risque cardiovasculaire,
  • la chirurgie de l’obésité fait baisser le risque et réduit la mortalité cardiovasculaire de 50 %,
  • il faut avoir une alimentation de type méditerranéen,
  • il faut également promouvoir une activité physique régulière.

Les conclusions du Pr Jacques Delarue, président de la Société Française de Nutrition

Photos : Camile Benzoni (FFC) et Jean-Louis Bourdon