Le triptyque de la semaine du Coeur 2022. 1 : la conférence sur les facteurs de risque cardiovasculaire du 20 septembre

Cette année la Semaine du Coeur de la Fédération Française de Cardiologie qui s’est achevée le 29 septembre avait pour thème « Les facteurs de risque cardiovasculaire ».

Dans ce cadre le club Coeur et Santé proposait une conférence le mardi 20 à l’amphithéâtre du lycée Jules Ferry intitulée « Les facteurs de risque cardiovasculaire, mieux les connaître pour mieux se protéger ».

Importance des maladies cardiovasculaires

Malgré 40 ans de baisse grâce à la prévention et aux progrès thérapeutiques, les maladies cardiovasculaires sont en France la première cause de mortalité (140 000 décès par an) et de maladie (15 millions de personnes traitées pour maladie cardiovasculaire ou diabète) tout comme dans le monde (avec 17,7 millions de décès, soit 31% de la mortalité totale, dont 7,4 millions par cardiopathie coronarienne et 6,7 millions par AVC selon les chiffre de l’Organisation Mondiale de la Santé.

Quelles sont les principales maladies cardiovasculaires ?

  • cœur (artères coronaires) : infarctus, angine de poitrine,
  • cerveau : accident vasculaire cérébral (AVC),
  • membres inférieurs : artérite.
  • autres : maladies des valves, de l’aorte (anévrysme), phlébites et embolies pulmonaires, cardiomyopathies (myopathies du cœur), cardiopathies congénitales…
  • Les maladies cardiaques peuvent notamment se compliquer
    • d’insuffisance cardiaque (Cf. campagne d’information actuelle de l’Assurance maladie) ou
    • de troubles du rythme dont la fibrillation auriculaire auriculaire qui provoque de nombreux AVC ou la fibrillation ventriculaire principale cause des 50 000 arrêts cardiaques qui surviennent chaque année en France.

Les facteurs qui favorisent les maladies cardiovasculaires

Les facteurs non modifiables :

  • l’âge,
  • l’hérédité, avec antécédent familial d’accident cardiovasculaire précoce
    • infarctus ou mort subite avant 55 ans chez le père ou un parent du 1er degré de sexe masculin ou avant 65 ans chez la mère ou un parent du 1er degré de sexe féminin et
    • AVC précoce (avant 45 ans)
  • le sexe masculin.

Les facteurs modifiables :

  • Les facteurs majeurs :
    • hypertension artérielle : 8 millions de personnes en France,
    • diabète : 1,5 millions (90% de type 2),
    • hyperlipémie : avec un mauvais cholestérol (LDL-cholestérol supérieur à 1, 60 g/l (4,1 mmol/l), ou bon cholestérol (HDL-cholestérol) inférieur à 0,40 g/l (1 mmol/l); à l’inverse, un HDL cholestérol supérieur à 0,60g (1,5 mmol/l) est un facteur protecteur (40% des plus de 50 ans ont un LDL-C > 1,55 g/l),
    • tabac : 1/3 de fumeurs en France,
    • alimentation : excès de graisse, de sucre, de sel et/ou d’alcool),
  • Les autres facteurs : obésité, sédentarité, apnée du sommeil, insuffisance rénale, BPCO, stress, pilule contraceptive (surtout si associée au tabac), facteurs socio-environnementaux (pollution de l’air et niveau de CO² = risque équivalent au tabac).

Evaluer le risque cardiovasculaire

La Société Européenne de Cardiologie a établi en 2003, un score de risque global variable en fonction des pays (image ci-dessous). Il permettait d’établir le risque à 10 ans d’une maladie cardiovasculaire mortelle pour les personnes de 40 à 65 ans en fonction du sexe, de l’âge, de la tension et du cholestérol et selon les pays.

Ce score a été réévalué en 2021 en fonction des données épidémiologique récentes. Si pour le grand public, il apparaît plus compliqué que le précédent, pour les médecins il est plus précis et plus complet (âge élargi de 40 à 90 ans). Il évalue le risque d’infarctus et d’AVC mortel ou non plus seulement de décès comme le score de 2003.

Score de risque 2003 de la Société Européenne de Cardiologie pour la France en fonction du sexe, de l’âge, de la tension et du cholestérol

Pourquoi évaluer le score de risque cardiovasculaire ?

  • Pour le patient : prendre conscience de l’intérêt de modifier son mode de vie et de corriger ses facteurs de risque. On sait par exemple que le risque cardiovasculaire du tabac est supprimé après 3 ans de sevrage et que baisser ses chiffres de tension ou son taux de cholestérol réduit très nettement son risque global.
  • Pour le médecin : adapter la prise en charge et notamment le traitement en fonction de ce risque (les chiffre cibles concernant la tension et le cholestérol ne sont pas les même selon le niveau du risque global).

La Fédération Française de Cardiologie vous propose calculez votre niveau de risque personnel avec ce lien ci-dessous (cliquez « Je me teste »).

Après le calcul de votre risque actuel, le logiciel vous présentera ce que serait votre risque après correction de votre tension et de votre cholestérol. Essayez, vous verrez que c’est « rentable » de se traiter !

Je me teste

À propos de l'auteur Voir tous les messages Site de l'auteur

Club Cœur et Santé de Saint-Dié