Archive - octobre 2018

Prévention de l’AVC avec son smartphone ?

photo d'un smartphone

La fibrillation auriculaire (FA) est avec les lésions athéromateuses carotidiennes l’une des principales causes d’accident vasculaire cérébral (AVC). Mais elle n’est pas toujours ressentie par les personnes qui en sont porteuses. D’où l’intérêt de la dépister avant un éventuel accident neurologique.

Nous avons mis en ligne récemment un article mettant en avant la prise régulière du pouls dans le dépistage de cette anomalie rythmique : https://coeuretsante.deodatie.fr/2018/10/11/prendre-son-pouls-regulierement-pour-eviter-un-avc/.

Mais une technique plus « branchée » existe.

D’après une étude publiée l’an dernier dans la revue cardiologique américaine Circulation par une équipe de chercheurs britanniques de Swansea, le dépistage de la fibrillation auriculaire au moyen d’un dispositif  branché à un smartphone serait plus efficace que le suivi médical de routine habituel.

Qu’est que la fibrillation auriculaire ?

Dans son fonctionnement normal le cœur bat régulièrement. Les oreillettes chargées de remplir les ventricules se contractent juste avant eux. Chacune de ces contractions donne lieu à un signal électrique que l’électrocardiogramme (ECG) permet d’enregistrer.

Et l’on observe une succession régulière de signaux électriques, celui des oreillettes de plus faible amplitude précédant celui des ventricules. En cas de FA les oreillettes battent très rapidement mais l’influx électrique est transmis partiellement et irrégulièrement aux ventricules.

 

Tracé ECG normal et d'une fibrillation auriculaire

 

L’étude des cardiologues de Swansea

Une population de 1 001 personnes de plus de 65 ans et à risque d’AVC a bénéficié sur une période d’une année d’un dispositif permettant d’enregistrer un ECG au niveau des doigts deux fois par semaine et de le faire analyser à distance.

Cette technique a permis de dépister près de 4 fois plus de FA (19 contre 5 dans le groupe « témoin »).

Les auteur on calculé que le dispositif développé par la société américaine AliveCor Kardia était économiquement rentable puisqu’il fait économiser 9.066 euros pour chaque FA diagnostiquée.

 

 

 

Activité natation : à Gérardmer jusqu’au printemps et quelques places libres

photo de 5 nageurs

Une partie du groupe de natation. Séance du 23 octobre 2018.

Le début des travaux de la piscine ayant été reporté à la mi-mars voir en avril 2019, l’activité natation va se poursuivre cet hiver à Gérardmer.

Par ailleurs, il reste quelques places et les personnes intéressées doivent d’inscrire dès maintenant en utilisant le formulaire de contact ci-dessous.

Elle recevrons alors des informations détaillées de Dominique Rossignol le responsable de l’activité.

Elles pourront intégrer le groupe début décembre.

Pour la poursuite de cette activité à partir du printemps 2019, des contacts sont en cours dans une autre commune.

 

Sortie vélo le mercredi 31 octobre

Photo de groupe devant des décorations d'Halloween avec des citrouilles

Halloween se prépare à Saint-Rémy. Photo de groupe lors de la sortie du 25 octobre 2018

Un groupe assidu de membres du club participe aux sorties vélo depuis le mois d’avril et entend profiter le plus possible des conditions météorologiques favorables actuelles.

Aussi, à la demande unanime du groupe présent ce jeudi 25 octobre, une sortie vélo aura lieu la semaine prochaine le mercredi 31 octobre, puisque le jeudi 1er novembre est férié (semaine 44 de vos agendas).

Il en sera de même pour la semaine 47, avec une sortie le mercredi 21 novembre puisque le jeudi 22 constitue la première des 27èmes journées de formation aux gestes d’urgence organisées par le club.

Le rendez-vous des semaines suivantes sera maintenu au jeudi matin, sauf si la météo était défavorable, car l’été ne saurait se prolonger indéfiniment.

Tout ceci est bien entendu à vérifier dans notre rubrique « Événements ».

Senones sera la destination de la sortie du 31 octobre.

La journée mondiale de l’arrêt cardiaque en Déodatie

Les membres du club présentent un défibrillateur et montrent comment faire un massage cardiaque

Le stand du Club Cœur et Santé dans le hall de l’hôpital

Pour marquer la journée mondiale de l’arrêt cardiaque, le Club Cœur et Santé de Santé avait installé durant la matinée du mardi 16 octobre un stand dans le hall de l’hôpital de Saint-Dié afin de sensibiliser le public à la prise en charge de l’arrêt cardiaque, cet événement dramatique qui est responsable de dizaine de milliers de victimes chaque année en France.

Plusieurs membres étaient présents autour de la présidente et du cardiologue du club pour faire des démonstrations de massage cardiaque et d’utilisation d’un défibrillateur automatique externe (DAE).

Et aussi inciter les personnes à se former aux gestes qui sauvent ou à effectuer une remise à niveau de leurs connaissances lors de la soirée organisée le jeudi 22 novembre prochain à 19 heures à l’Espace François Mitterrand. Une formation à laquelle on peut s’inscrire en cliquant sur le lien suivant : https://coeuretsante.deodatie.fr/evenement/formation-aux-gestes-qui-sauvent-le-jeudi-22-novembre/

 

Vue des participants

La rencontre d’Anould a permis des échanges fructueux entre les participants et les professionnels de la défibrillation

L’après-midi a eu lieu une rencontre mise en place par le Pays de la Déodatie en partenariat avec le Centre Hospitalier et le Club Cœur et Santé à destination des « Correspondants Défidéo » et des des élus des communes de la Déodatie qui ont été équipées d’un ou plusieurs DAE par le Pays depuis 2010 dans le cadre du Projet Défidéo. Une vingtaine de personnes étaient à Anould à la salle Désiré Granet où elles ont été accueillies par le maire de la commune Jacques Hestin, le président du pays, Guy Drocchi et la coordinatrice du projet, Isabelle Bertrand.

photos des personnalités et des intervenants

Les participants ont été accueillis par Jacques Hestin, maire d’Anould et Guy Drocchi , président du Pays de la Déodatie (Photo : Gilou – l’Echo des Vosges)

Le programme de cette rencontre animée par Nathalie Vinot, ingénieur biomédical au Centre Hospitalier et Jean-Louis Bourdon, cardiologue du Club Cœur et Santé a comporté

  • une mise au point sur la législation actuelle et à venir concernant les DAE (implantation, maintenance…),
  • et sur les objectifs de formation du public, et en particulier des élèves et sur la situation du parc des DAE en France (*),
  • une présentation des modalités de surveillance des DAE installés dans les communes de la Déodatie (**),
  • et s’est terminé par des échanges entre les différents participants.

 

(*) Diaporama de l’intervention de Jean-Louis Bourdon : Rencontre des Correspondants DÉFIDÉO-Anould-16 octobre 2018

(**) Document présenté par Nathalie Vinot : GUIDE DE SUIVI DEFIBRILLATEUR

AVC : facteurs de risque, prévention et prise en charge

Affiche sur les 3 principaux signes d'un AVC : déformation de la bouche, faiblesse d'un mebre et troubles de la parole

Affiche sur les 3 principaux signes d’un AVC

 

Les facteurs de risque des AVC

Dix facteurs de risques déterminés par le mode de vie (et donc potentiellement modifiables) sont associés à la survenue de 90% des AVC :

  • L’antécédent d’hypertension artérielle, qui contribue à 40% au risque d’AVC (risque multiplié par 2, et par 5 chez les moins de 55 ans) ;
  • Le tabagisme, qui triple le risque d’AVC ;
  • L’obésité abdominale, évaluée par le rapport du tour de taille/tour de hanche, qui contribue à hauteur de 36% à l’AVC ;
  • Une alimentation non équilibréecontribue à hauteur de 33% au risque d’AVC ;
  • Le manque d’activité physique ;
  • La consommation d’alcool ;
  • La fibrillation atriale, qui est le premier facteur de risque d’origine cardiaque, avec un risque multiplié par 4 ;
  • Les facteurs psychosociaux(stress, dépression, isolement social…) ;
  • Un diabète, pour l’AVC ischémique ;
  • Une concentration trop élevée d’un ou plusieurs lipides présents dans le sang (cholestérol, triglycérides…).

 

Comment éviter les AVC

Pour chacun, prévenir l’AVC, c’est d’abord aller vers des habitudes de vie qui réduisent les risques liés au mode de vie :

  • adopter une alimentation équilibrée, consommer des fruits et légumes, réduire sa consommation de sel ;
  • Pratiquer régulièrement une activité physique : au moins 30 mn par jour, 5 jours ou plus par semaine ;
  • Perdre du poids en cas de surpoids ;
  • Éviter de fumer. Pour arrêter de fumer, une aide est possible au 3989 et sur https://www.tabac-info-service.fr/) ;
  • Limiter sa consommation d’alcool ;
  • Réduire son stress ;
  • Préserver son sommeil.

Prévenir l’AVC, c’est aussi :

  • Surveiller, maîtriser une hypertension artérielle, une hypercholesterolémie, un diabète;
  • Suivre un traitement préventif de récidive d’AVC, ou pour prévenir le risque de complication vasculaire cérébrale d’une maladie cardiaque comme la fibrillation atriale.

Pour agir, le gouvernement déploie de nombreuses initiatives et mesures afin de limiter les risques d’AVC et améliorer sa prise en charge. De plus, localement, les agences régionales de santé élaborent et mettent en œuvre les stratégies adaptées à leurs territoires et prenant en compte les déterminants régionaux des maladies cérébro-cardio vasculaires.

Quelques mesures phares :

  • Pour lutter contre le tabagisme, de nombreuses mesures, inclues pour la plupart dans le programme national de réduction du tabagisme (https://solidarites-sante.gouv.fr/IMG/pdf/rapport_annuel_pnrt_2017.pdf) ont été mises en place pour inciter les personnes à arrêter de fumer : augmentation du prix du paquet, paquet neutre, campagnes de sensibilisation… ;
  • Pour inciter à une alimentation équilibrée, la loi Santé a introduit l’étiquetage nutritionnel des aliments. Par ailleurs, le Plan National Nutrition Santé (ou PNNS) vise à prévenir les risques de diabète et de pathologies cardio-neuro-vasculaires du futur adulte en luttant contre l’obésité chez l’enfant (http://www.mangerbouger.fr/PNNS);
  • La prescription médicale de l’activité physique (« sport sur ordonnance ») vise à développer la pratique sportive pour les personnes atteintes d’une affection de longue durée – ALD (une activité physique régulière diminue d’un tiers le risque d’AVC);
  • La rémunération sur objectifs de santé publique des médecins traitants (convention médicale 2016-2021) vise à mobiliser davantage les généralistes en fixant des objectifs de prévention des maladies cardio-neurovasculaires ;
  • Pour améliorer la prise en charge, 135 filières de soins d’urgence spécialisés pour l’AVC (les unités neuro-vasculaires – UNV), ainsi que des structures d’urgence associées à cette prise en charge appuyée sur la télémédecine accueillent les patients 24h/24 et 7j/7 avec un personnel pluri-professionnel adapté.

 

La filière de soin dans le Grand Est

  • une filière d’urgence pré-hospitalière permettant aux patients victimes d’un AVC d’être acheminés vers la structure de prise en charge la plus proche.
  • des Unités Neuro-Vasculaires (UNV) : 3 sur le territoire alsacien (Strasbourg, Colmar et Mulhouse), 2 sur le territoire champardennais (Reims et Troyes) et 5 sur le territoire lorrain (Nancy, Metz, Forbach, Épinal-Remiremont et Bar-le-Duc – Verdun).

Une UNV est une unité dédiée à la prise en charge des AVC, fonctionnant avec une équipe spécialisée et pluridisciplinaire associant neurologues, infirmières, aides-soignantes, orthophonistes, kinésithérapeutes, ergothérapeutes, neuropsychologues, assistantes sociales.

  • la mise en place d’un dispositif de Télé-AVC dans certains établissements hospitaliers: les CH de Verdun, Bar-le-Duc, Neufchâteau, Saint Dié et Mont-St-Martin en lien avec l’UNV du CHRU de Nancy ; le CH de Charleville-Mézières en lien avec l’UNV du CHU de Reims ; et le CH de Langres en lien avec l’UNV du CHU de Dijon).

La téléAVC permet au professionnel de santé, en charge du patient suspect ou victime d’un AVC, de solliciter à distance l’avis d’un expert, neurologue ou radiologue, travaillant dans une UNV du territoire. Le neurologue décide de la réalisation d’un examen d’imagerie (IRM cérébrale de haute qualité) et de l’opportunité de réaliser un acte de thrombolyse (injection d’un traitement au patient qui permet de dissoudre le caillot responsable de l’AVC)

  • des services de soins de suite et de réadaptation permettant une rééducation adaptée aux besoins et aux capacités des patients : 29 bénéficient d’une mention spécialisée système nerveux,
  • des consultations pluridisciplinaires pour améliorer le suivi post-AVC.

 

Source : Agence Régionale de Santé du Grand Est

Pour en savoir plus sur les AVC :