Groupe de cyclistes près de la Vanne de Pierre lors de la Randonnée Urbaine en Vélo du 28 septembre 2019
La Fédération des Usagers de la Bicyclette (FUB) a lancé récemment son baromètre des villes cyclables 2019 qui est relayé localement par l’Engrenage.
Comme l’indique la FUB, « le baromètre reflète la cyclabilité des villes françaises en créant de la « science cyclable » à partir de l’expression du ressenti des usagers du vélo. Cette seconde édition fournira des analyses comparatives fines sur l’évolution des différents indicateurs entre 2017 et 2019 au sein de votre ville ».
Nous vous invitons à y participer dès maintenant que vous soyez cycliste ou non. C’est l’occasion de dire comment vous vivez vos déplacements en vélo à Saint-Dié, ou pourquoi vous n’utilisez pas ce moyen de transport bon pour votre santé et pour celle de la planète.
Vous pouvez aussi inciter vos proches à participer afin qu’il y ait un maximum d’avis.
Devant « le renard et le corbeau » lors de la reconnaissance de la randonnée urbaine en vélo du 27 septembre 2018
Pour sa deuxième édition, la Randonnée urbaine en vélo a réuni une vingtaine de cyclistes dans les rues de la ville. Comme l’an dernier elle était organisée par le Club Cœur et Santé en partenariat avec l’association L’Engrenage dans le cadre de la semaine du Cœur, dont elle constituait le troisième temps fort après la Marche du Cœur du dimanche 22 et la conférence sur l’infarctus du mardi 24.
Répartis en petits groupes, ils ont effectué un circuit ayant comme fil conducteur les 1350 ans la ville de Saint-Dié avec une distance de 10 km (« finalement 10 km, ce n’est pas long ! » comme le disait une participante à l’arrivée).
Ouverte à tous, elle ne présentait pas de réelle difficulté puisque la seule vraie « côte » était constituée par la montée du pont de Foucharupt.
Avant le départ, Jean-Louis Bourdon a présenté le circuit, ses points d’intérêts historique mais aussi les carrefours nécessitant une vigilance accrue.
Les participants écoutent les règles de circulations rappelées par Jean-Pierre Mathieu
Jean-Pierre Mathieu, président de l’Engrenage, a rappelé les règles de sécurité de la circulation en vélo.
Le départ a été donné peut avant 14 heures en présence d’ Annie Thirion, la présidente du club Cœur et Santé.
Première étape près de la Vanne de Pierre
Les randonneurs se sont rendus en premier lieu vers la Vanne de Pierre, en passant par la place du point du Jour et le lycée Jules Ferry. Puis ils se sont dirigés vers le quartier de Foucharupt avec une étape « incontournable » à la chapelle Saint-Déodat. Cette dernière a en effet été bâtie à l’endroit où fondateur de la ville avait édifié son oratoire en 669.
Pause à la chapelle Saint-Déodat
Les cyclistes sont ensuite passés près de l’hôpital de Foucharupt avant de regagner le centre ville en passant par la place Jules Ferry, le plus célèbre des Déodatiens, puis devant l’ensemble cathédral et l’usine Le Corbusier.
Le parcours s’est terminé 8 rue des frères Simon dans le local de L’Engrenage, où était organisé le pot de l’amitié. Les participants ont pu à cette occasion échanger sur leur pratique de la bicyclette et aussi découvrir l’atelier d’auto-réparation de vélos de l’association dont le président a invité les personnes à participer à l’enquête de Fédération des Usagers de la Bicyclette (FUB). Celle-ci a récemment lancé son Baromètre des villes cyclables 2019, auquel les cyclistes comme les non-cyclistes peuvent répondre. C’est l’occasion pour ces derniers de dire pourquoi ils ne font pas de vélo en ville. Pour accéder à l’enquête : http://barometre.parlons-velo.fr
Moment convivial entre les participants dans l’atelier de l’Engrenage
Enfin, le club rappelle qu’il organise chaque jeudi matin une sortie en vélo. Cette activité destinée aux adhérents du club est ouverte à tous les types de vélos, y compris ceux avec assistance électrique, sans aucun esprit de compétition. Le rendez-vous pour le départ est fixé à 9 heures sur le parking de Territoire de Marques, rue Alphonse Mater. Outre un vélo en bon état, chaque participant devra être correctement équipé : casque, gilet fluo et gants et ne pas oublier de prendre un bidon d’eau.
Un public attentif qui a longuement dialogué avec les conférenciers
La conférence organisée par le Club Cœur et Santé dans le cadre de la Semaine du Cœur ce mardi 24 septembre dans l’amphithéâtre du lycée Jules Ferry avait pour thème « L’infarctus, et après ».
Une pathologie fréquente
Cette maladie affecte chaque année plus de 110 00 personnes. C’est aussi la première cause de mortalité en France, avec 10 % des décès, mais elle représente plus d’un décès sur cinq entre 54 et 65 ans. Et, une fois sur cinq la maladie se révèle par un arrêt cardiaque.
Fort heureusement, grâce aux progrès médicaux et à une prise en charge plus précoce, le pronostic s’est nettement amélioré : ainsi la mortalité hospitalière qui était de 20% dans les années 80 et de 10% en 1995 est maintenant de 3-à 5 %, plus faible chez les hommes que chez les femmes. Problème : chez ces dernières année l’infarctus est en augmentation chez les moins de 55 ans.
L’infarctus augmente chez les femmes jeunes alors qu’il diminue chez les hommes et les femmes de 55 ans et plus et chez hommes quelle que soit la tranche d’âge
Les Dr Mariya Manova et Jean-Louis Bourdon ont basé leur propos autour de quatre questions :
pourquoi fait-on un infarctus ?
comment le reconnaître ?
quelle est sa prise en charge à la phase aiguë ?
que faire après ?
Pourquoi fait-on un infarctus ?
Certains facteurs vont favoriser la survenue d’une maladie cardiovasculaire.
Certains sont non modifiables :
L’âge (50 ans chez l’homme et 60 chez la femme),
Le sexe masculin,
L’hérédité (survenue précoce d’une maladie cardiovasculaire chez les parents : 50 ans chez le père et 60 ans chez la mère).
D’autres peuvent être contrôlés :
Le tabac (il n’y a pas de « petit » tabagisme : 4 cigarettes/j multiplient déjà par 3 le risque d’infarctus) et le cannabis, responsable d’infarctus chez des sujets jeunes,
Le mécanisme de survenue de l’infarctus est constitué par la formation d’un caillot qui va obstruer une coronaire et ainsi priver de sang une partie plus ou moins important du muscle cardiaque (voir schéma ci-dessous).
L’infarctus est en général lié à la formation, à partir d’une plaque d’athérome, d’un caillot qui va obstruer une artère du cœur
Comment reconnaître un infarctus ?
Le symptôme le plus fréquent est une douleur thoracique constrictive prolongée (plus de 20 minutes) qui peux irradier vers la mâchoire et les bras, en participer le gauche. Mais elle n’est pas toujours présente en particulier chez la femme. Les autres symptômes sont des troubles digestifs, des sueurs, un essoufflement, un malaise, une pâleur ou une fatigue inhabituelles…
En cas de suspicion d’infarctus, il faut immédiatement faire le 15.
Cela permet une prise en charge précoce par le SAMU avec la réalisation d’un électrocardiogramme permettant de confirmer ou non le diagnostic, l’administration des premiers traitements, la surveillance du rythme cardiaque (avec réalisation d’un choc électrique en cas de survenue d’une fibrillation ventriculaire et, selon le type d’infarctus, le transfert vers un centre spécialisé avec réalisation d’une coronarographie dès les premières heures ou dans les 24 à 36 heures…
En effet, cet examen permet de faire le bilan des lésions des artères coronaires (celles qui vascularisent le cœur) et de réaliser une dilatation avec mise en place, si nécessaire, d’un stent.
La coronarographie est l’examen clé de la prise en charge de l’infarctus. Elle permet de désobstruer l’artère responsable.
Après cet examen un traitement médicamenteux est indispensable. Il repose sur la prise d’au moins 5 médicaments : un béta-bloquant (il alentit le cœur, fait baisser la tension et a un effet anti-arythmique), de l’aspirine associée à un autre anti-plaquettaire (ils évitent la formation d’un nouveau caillot dans une coronaire), une statine (il fait baisser le « mauvais »cholestérol) et un inhibiteur de l’enzyme de conversion (a un effet anti-hypertenseur et empêche la dilatation du ventricule gauche) en plus de ceux nécessaires au contrôle d’un diabète ou d’un hypertension…
Il convient aussi de modifier son mode vie : arrêt du tabac, alimentation équilibrée et activité physique.
Que faire après un infarctus ? La réadaptation cardiaque
L’objectif est mettre tout en oeuvre pour « pour influencer favorablement le processus évolutif de la maladie cardiovasculaire et pour assurer au patient les meilleures conditions physiques, mentales et sociales, afin de préserver ou de retrouver une place aussi normale que possible dans la société ».
Telle est la définition par l’OMS (Organisation mondiale de la santé) de la réadaptation.
Elle comporte 3 phases :
Phase 1 : hospitalière, elle a lieu juste après le début de la prise en charge,
Phase 2 : soit ambulatoire, soit hospitalière est mise en oeuvre après la phase aiguë de la maladie
Phase 3 : non médicalisée, pour toute la vie : éventuellement dans un Club Cœur et Santé… associée à un nouveau mode de vie.
Selon les recommandations de l’OMS et des sociétés nationales et internationales de cardiologie elle devrait être proposée à toute personne ayant fait un problème coronarien. A elle seule, elle fait baisser de près de moitié le risque de récidive (- 46 %) et de 39 % de la mortalité cardiovasculaire.
Et, au delà de ces chiffres, l’on constate même qu’après la réadaptation les capacités sont en général supérieures à ce qu’elles étaient avant l’accident cardiaque et que la majorité des personnes qui travaillent vont reprendre leur activité professionnelle.
Cependant, malgré ces bénéfices considérables, en France, moins d’une personne sur deux bénéficie d’une réadaptation après un infarctus. Les raisons sont multiples, en particulier l’éloignement d’un centre de réadaptation.
Mais à Saint-Dié, nous n’avons ce problème puisque notre hôpital dispose d’un tel service. L’année dernière, 125 personnes ont été accueillies pour une vingtaine de séances, à raison de trois par semaine, pour un programme de phase 3 par l’équipe pluridisciplinaire qui prend en charge les différents aspects de la réadaptation : cardiologues, diabétologues, kinésithérapeutes, infirmières, diététiciennes, coach sportif, tabacologues, psychologue, voire pneumologue…
La réadaptation cardiaque au Centre hospitalier de Saint-Dié
Outre le ré-entraînement à l’effort avec gymnastique et exercices sur vélo ou tapis roulant, il est mis en place des séances d’éducation thérapeutique qui permettent de mieux connaître la maladie et les traitements (qui sont optimisés durant les séances).
Lors de ce programme, les personnes vont également rencontrer des membres du club Cœur et Santé qui sont pour la plupart « passés » par le service et qui vont leur faire part de leur expérience et leur présenter les activités du club. Car, après cette phase 2, il est important de passer à la phase 3, soit de façon individuelle soit en groupe, en particulier au sein du club de Saint-Dié.
Aux abords des pentes du Wormspel avant de poursuivre sur le sentier des Névés pour observer les chamois
Le réveil a été matinal pour la trentaine de participants à cette balade sur les Crêtes puisque le rendez-vous avait été fixé à 6 h 30 au pied du Hohneck, altitude 1245 m, avec notre accompagnateur Gilbert Muller. Il fallait donc compter sur un réveil bien avant les aurores !
Arrivés sur place, au jour naissant, la météo nous faisait un petit caprice presque hivernal en nous imposant un vent de nord-est assez vif, ressenti fortement.
Tous avaient prévu cette éventualité. Coupe-vent et vêtements chauds furent donc de bon augure.
Au départ, un petit dénivelé positif nous permet d’atteindre les abords du Wormspel, pour ensuite suivre le sentier des Névés, qui va du pied du Hohneck au Firstmiss. Itinéraire privilégié pour l’observation des chamois.
Au départ du sentier des Névés
Malgré la bise toujours aussi persistante et un paysage de brume alternant parfois avec une petite apparition hasardeuse du soleil, le groupe progresse dans la bonne humeur.
En contre bas du sentier, les chamois sont bien là, à l’abri des falaises, un peu à l’écart ou dans la brume. Leur présence est assez nombreuse et c’est à qui, du doigt pointé, indiquera en premier leur position. C’est là que les jumelles et les téléobjectifs prennent toute leur importance.
Chamois en vue
En plus des arrêts-observation des chamois, Gilbert Muller a ponctué le circuit de quelques haltes pour nous donner des informations sur la faune et la flore préservées des Hautes Chaumes.
Dans la brume, très attentifs aux commentaires de Gilbert Muller
Vers 9 h, au grand plaisir de tous, le soleil fait enfin son apparition juste avant d’arriver à l’auberge où un petit déjeuner bienvenu concluait cette première partie de la randonnée.
Enfin, le soleil nous gratifie de sa présence
La pause réconfort terminée, le retour s’effectue, après la petite montée de reprise, par le versant vosgien en sommet de chaume. Le soleil est déjà bien haut mais la bise toujours omniprésente.
Départ de la ferme auberge après la pause réconfort
Fin de la balade sous un soleil radieux et un ciel bleu azur
Bien que cette matinée ne commença pas sous les meilleurs auspices, venteuse et chargée de brume, cette randonnée, très enrichissante, agréable, conviviale, laissera à n’en pas douter à tous les participants un bon souvenir.
Comme à l’habitude, le départ a eu lieu sous la Tour de La Liberté
Le dimanche 22 septembre, le Club Cœur et Santé organisait sa traditionnelle Marche du Cœur qui constitue la première partie du triptyque déodatien de la Semaine du Cœur.
Cette année, le thème de cette marche était celui des 1350 ans de la ville qui a été fondée en 669 par le moine irlandais Déodat, disciple de Saint-Colomban, le fondateur de l’abbaye de Luxeuil.
56 personnes étaient présentes. La plus jeune avait 9 ans et la plus âgée 88 ans.
Passage du groupe sur la place de la Cathédrale
Avec un départ de la Tour de la Liberté, le circuit de 6 km a conduit les marcheurs vers différents sites de la ville dont, bien entendu, le quartier de Foucharupt et la chapelle Saint-Déodat, atteinte après avoir « grimpé » sur les hauteurs du quartier, histoire d’accélérer un peu les cœurs…
Bien entendu cette marche n’a pas permis de relier tous le sites marquants de l’histoire de la ville, car il aurait alors fallu organiser un circuit beaucoup plus long.
A chaque point important du circuit, des commentaires étaient donnés aux participants par Michel Antoine, le vice-président du club.