Les explications avant le départ lors de l’édition 2023
A l’occasion de la Semaine du Coeur mise en place au niveau national par la Fédération Française de Cardiologie, le club Coeur et Santé de Saint-Dié organise le dimanche 22 septembre sa traditionnelle Marche du Coeur.
Cette randonnée, ouverte à tous et sans esprit de compétition, a comme objectif de promouvoir l’activité physique au quotidien afin de maintenir en forme son cœur (et cet organe n’est pas le seul bénéficiaire d’une activité régulière).
Le thème de cette année sera la découverte des emplacements d’une partie des nouveaux défibrillateurs automatique externes (DAE) accessibles au public 24 h sur 24 en centre ville, à Kellermann et à Foucharupt avec un départ à 14 h de la Tour de la Liberté. Il n’est en effet pas possible de faire le tour de tous les DAE en quelques heures.
RV pour les inscriptions à partir de 13 h 30. Participation gratuite.
Le circuit de 7,3 km ne comporte comme seule difficulté que la montée du pont de Foucharupt.
Circuit Marche du Coeur 2024
A cette occasion, le club organisera également une démonstrations des 4 temps de la prise en charge d’un arrêt cardiaque. Elle aura lieu aux endroits suivants :
au départ, le diagnostic
près de la Nef, l’appel des secours,
près de la cathédrale, le massage cardiaque,
et à l’arrivée, l’utilisation du DAE.
Cette manifestation s’intègre dans le cadre du projet Déo Défib’ mis en place cette année en partenariat avec la ville et les organismes de secourisme et qui a permis de former plus de 700 personnes entre début juin et début août.
Le chapiteau installé square de la 103e division d’infanterie américaine à Foucharupt le 25 juin 2024
Cette marche fait partie des 3 manifestations organisées par le club Coeur et Santé dans le cadre de la Semaine du Coeur, les deux autres étant :
Semaine du Coeur 2024-Programme
la randonnée urbaine en vélo le samedi 21 à 14 au départ de l’Engrenage qui a aussi pour thème la découverte des emplacements des défibrillateurs accessibles 24 heures sur 24 dans la ville,
la conférence du Dr MF Bragard sur l’insuffisance cardiaque le mardi 24 septembre à 20 à la salle Carbonnar.
Un défibrillateur, son boitier chauffant et le panneau explicatif (kit du projet Défidéo lancé par le Club Cœur et Santé de St-Dié et mis en oeuvre par le Pays de la Déodatie)
Depuis le 1er janvier 2020, les établissements recevant du public (ERP) de catégories 1 à 3, c’est-à-dire ceux recevant plus de 300 personnes, leur personnel devant être compris dans le calcul, doivent être équipés d’un défibrillateur automatisé externe (DAE).
Ceci résulte de la mise en oeuvre du décret du 21 décembre 2018 pris en application de la loi n°2018-527 du 28 juin 2018. Ce décret précise les établissements devant s’équiper d’un DAE, les modalités de maintenance ainsi que l’emplacement de l’appareil qui doit être « visible du public et en permanence d’accès facile« .
Elle émane conjointement des Directions Générales de la Santé, de l’Offre de Soins, de la cohésion sociale, de la sécurité civile et de la gestion des crises et de celle des collectivités locales
Elle fait le point sur :
les établissements soumis à l’obligation d’installer des DAE,
les modalités d’installation et de signalisation des DAE,
les modalités de maintenance des DAE,
les modalités de déclaration du DAE par l’exploitant.
En introduction, il est rappelé que
« l’utilisation d’un défibrillateur automatisé externe (DAE) n’est réalisée que dans 6,1% des cas d’arrêt cardiaque (source : registre Réac : http://www.registreac.org/). Chaque minute perdue diminue de 10% le taux de survie de la victime« ;
« tout témoin d’un arrêt cardiaque » doit initier « la chaîne de survie pour procurer aux victimes les meilleures chances de survie ». Cette chaîne « est formée de 4 maillons :
Appel rapide aux services de secours et d’aide médicale d’urgence (15, 18 ou 112) ;
Massage cardiaque rapidement entrepris ;
Défibrillation précoce en utilisant un DAE ;
Prise en charge médicale rapide avec mise en œuvre de soins d’urgence et de réanimation »;
la mise en oeuvre des dispositions réglementaires répond à « un enjeu majeur de santé publique. »
Les établissements soumis à l’obligation d’installer des DAE
Comme mentionné en début d’article l’obligation de s’équiper d’un DAE dépend de la catégorie des établissements.
Si la date est fixée au 1er janvier de cette année pour ceux de catégories 1 à 3, pour ceux de catégorie 4 la date est fixée 1er janvier 2021 et pour les ERP de catégorie 5 au 1er janvier 2022. On retrouve dans cette dernière catégorie des établissements de soins, des établissements sportifs et toute salle pouvant accueillir, même temporairement, des activités ou manifestations sportives.
Les modalités d’installation et de signalisation des DAE
Le DAE doit être « installé dans un emplacement visible du public et en permanence facile d’accès »
« Dans la mesure du possible, pour garantir l’accès au DAE en dehors des heures d’ouverture de l’établissement, son installation à l’extérieur est recommandée« .
Une « signalétique est destinée à indiquer la présence d’un DAE » doit être mise en place.
Les modalités de maintenance des DAE
Encore trop souvent des appareils ne sont pas fonctionnels. Il peut s’agir notamment d’électrodes périmées (elles sont à changer tous les 2,5 à 3 ans) ou de batterie arrivée en fin de vie.
Une base de données nationale a été créée et il incombe à l’exploitant de l’établissement de renseigner dans la base quatre familles de données :
Les données relatives à l’identification et à la localisation des DAE ;
Les données relatives aux modalités d’accès du DAE ;
Les données relatives aux caractéristiques techniques du DAE ;
Les données relatives à l’exploitant.
Rendre le DAE obligatoire dans les établissements et immeubles au même titre que les extincteurs
En conclusion
Si ces éléments constituent un progrès indéniable, il ne s’agit que d’une nouvelle étape dans la prise en charge des arrêts cardiaques puisque dans 3 cas sur 4 ces accidents surviennent à domicile. D’où la nécessité d’implanter des DAE dans les zones d’habitation pour en améliorer le pronostic qui reste actuellement catastrophique, et ce malgré le progrès réalisés, avec plus de 90% de mortalité.
Dans le Registre RéAC, 3 arrêts cardiaques sur 4 ont lieu à domicile
Pour y parvenir, il faudrait d’autres textes rendant obligatoire l’installation de DAE dans les immeubles d’habitation, au même titre que les extincteurs. Avec d’autres, nous militons pour une telle démarche qui permettrait de sauver chaque années milliers de personnes.
D’autre part, il faut continuer à informer et à former le public à la prise en charge de l’arrêt cardiaque. Car, au sein d’une population, les deux facteurs essentiels qui contribuent à la survie d’une victime sont le nombre de personnes formées et le nombre de DAE disponibles.
Apprentissage de l’utilisation d’un défibrillateur lors des journées de formations des élèves en novembre 2019
Le registre RéAC (http://www.registreac.org/)
Depuis le 1er juillet 2011, 112 841 arrêts Cardiaques survenus en France ont été recensés.
Le taux de survie à 1 mois est de 6 jours.
Dans 64% des cas un témoin était présent. Dans 53%, une réanimation cardiopulmonaire a été réalisée.
Les textes de référence
Note d’information DGS/VSS/DGOS/DGCS/DGSCGC/DS/2019/ du 12 décembre 2019 relative aux défibrillateurs automatisés externes ;
Loi n° 2018-527 du 28 juin 2018 relative au défibrillateur cardiaque ;
Décret n° 2007-705 du 4 mai 2007 relatif à l’utilisation des DAE par des personnes non médecins ;
Décret n° 2018-1186 du 19 décembre 2018 relatif aux défibrillateurs automatisés externes ;
Décret n° 2018-1259 du 27 décembre 2018 relatif à la base de données nationale des défibrillateurs automatisés externes ;
Arrêté du 29 octobre 2019 relatif aux défibrillateurs automatisés externes et à leurs modalités de signalisation dans les lieux publics et les établissements recevant du public ;
Arrêté du 29 octobre 2019 relatif au fonctionnement de la base de données nationale relative aux défibrillateurs automatisés externes (DAE).
Panneau apposé à côté des DAE implantés dans le cadre de Défidéo
Défibrillation publique : on avance !
Le Club Cœur et Santé de Saint-Dié se réjoui de la publication au Journal Officiel de la nouvelle loi sur les DAE (Défibrillateurs Automatisés Externes) dont le texte avait été adopté en 2016 par l’Assemblée Nationale et le 13 juin 2018 par le Sénat.
Il reste à attendre les décrets fixant la liste des établissements recevant du public qui seront tenus de s’équiper d’un défibrillateur et définissant les modalités de recensement des DAE installés : actuellement seuls 25 000 le sont par une association, l’ARLoD, alors que l’on estime entre 150 et 160 000 le nombre d’appareils « disponibles » en France.
Après le chapitre III du titre II du livre Ier du code de la construction et de l’habitation, il est inséré un chapitre III bis ainsi rédigé : « CHAPITRE III BIS « SÉCURITÉ DES PERSONNES
« Art. L. 123-5. – Un décret en Conseil d’Etat détermine les types et catégories d’établissement recevant du public qui sont tenus de s’équiper d’un défibrillateur automatisé externe visible et facile d’accès, ainsi que les modalités d’application de cette obligation. « Lorsqu’un même site accueille plusieurs établissements recevant du public, ces derniers peuvent mettre en commun un défibrillateur automatisé externe.
« Art. L. 123-6. – Les propriétaires des établissements mentionnés à l’article L. 123-5 sont tenus de s’assurer de la maintenance du défibrillateur automatisé externe et de ses accessoires conformément aux dispositions de l’article L. 5212-1 du code de la santé publique. »
Article 2
Le titre III du livre II de la cinquième partie du code de la santé publique est complété par un chapitre III ainsi rédigé : « CHAPITRE III « DÉFIBRILLATEURS AUTOMATISÉS EXTERNES
« Art. L. 5233-1. – Il est créé une base de données nationale relative aux lieux d’implantation et à l’accessibilité des défibrillateurs automatisés externes sur l’ensemble du territoire, constituée au moyen des informations fournies par les exploitants de ces appareils à un organisme désigné par décret pour la gestion, l’exploitation et la mise à disposition de ces données. Un arrêté du ministre chargé de la santé fixe les informations devant être fournies par les exploitants ainsi que les modalités de leur transmission. » La présente loi sera exécutée comme loi de l’Etat.
Nous publions les points essentiels de la synthèse de ce séminaire consacré à la prise en charge de l’arrêt cardiaque.
Depuis le décret de mai 2007 autorisant les non-médecins à utiliser les défibrillateurs, la prise en charge de l’arrêt cardiaque inopiné en France s’est amélioré, mais il reste beaucoup de travail à faire.
ARLoD (Association pour le Recensement et la Localisation des Défibrillateurs) créée fin 2008 a pour objectif de recenser et géolocaliser les défibrillateurs sur le territoire et de mettre les informations à la disposition des services d’urgence. L’intérêt est de pouvoir indiquer aux témoins d’un arrêt cardiaque où se trouve le défibrillateur le plus proche, accessible et fonctionnel au moment de l’arrêt cardiaque.
Cette action difficile est un vrai travail de fourmi, d’autant que le nombre de Défibrillateurs Automatisés Externes (DAE) est de l’ordre de 160 000 à 180 000.
Le séminaire ARLoD est née : ‘’Mort subite et défibrillation précoce : les clés de la réussite’’ avait pour objectif de réunir tous les partenaires concernés par la prise en charge d’un arrêt cardiaque et de déterminer, à toutes les étapes, ce qui pouvait être amélioré pour augmenter le taux de survie qui n’est actuellement que de l’ordre de 6 %.
Les principales données seront reprises dans un livre blanc qui sera largement diffusé. Aujourd’hui, nous soulignons simplement ce qui a marqué cette journée, en prenant comme fil conducteur la chaîne de prise en charge : alerter, masser, défibriller.
Les témoins d’un arrêt cardiaque et la formation
Ils ont un rôle essentiel face au temps nécessaire aux services d’urgence (SDIS et SAMU-SMUR) pour se présenter sur les lieux d’un arrêt cardiaque.
En France, la formation aux gestes qui sauvent de la population est grandement insuffisante : moins de la moitié de la population serait formée ou sensibilisée ; seulement 27 % aurait suivi une formation de Prévention et Secours Civique de niveau 1 (PSC1). Chaque année environ un million de personnes sont sensibilisées ou formées. Nous sommes loin de l’objectif fixé à 80 % de la population dans un récent rapport (Pelloux – Faure).
Cette formation, et il y a un accord unanime sur ce point, devrait se faire obligatoirement dès l’école.
L’accent a été également mis sur les méthodes pédagogiques qui doivent évoluer. Elles doivent se resituer dans l’environnement de communication actuel et tenir compte du fait que les enfants ont presque tous vus un arrêt cardiaque dans une série ou autre émission télévisuelle. Le télé-enseignement et les jeux de rôles doivent être intégrés et construits en liaison avec les sociétés savantes.
L’apprentissage du massage cardiaque lors de la formation du 23 novembre 2017
L’arrêt cardiaque en France aujourd’hui
72 % des arrêts ont lieu au domicile. La réanimation est entreprise par un témoin dans moins d’un cas sur deux (45 %). Les secours n’arrivent qu’au bout de 9,3 minutes. Le taux de survie a doublé entre 2005-2008 et 2014-2015.
Pour les arrêts cardiaques non traumatiques pris en charge par les SMUR, le taux de survie à 30 jours est de 7,8 %.
Un DAE est utilisé par les témoins dans seulement 9,8 % des cas. Dans cette catégorie, un choc est délivré dans 26,0 %.
Quand il n’y a pas de DAE apporté par les témoins, le taux de survie à 30 jours est de 5,2 %. Si un DAE est présent, qu’il soit utilisé ou non, le taux est de 13,5 %. Si la réanimation cardiaque est entreprise, le DAE mis en place et un choc délivré, le taux de survie est de 36,1 % et les patients n’ont pas ou très peu de séquelles.
Le Centre mondial de référence des premiers secours de la Fédération Internationale de la Croix-Rouge et du Croissant Rouge a proposé 10 recommandations générales :
L’éducation aux premiers secours devrait être accessible à tous.
Une formation obligatoire aux premiers secours doit être mise en place à différents stades de la vie (école, permis de conduire, travail, etc.).
La formation aux premiers secours devrait être obligatoire au travail.
Des délais doivent être fixés pour que les certificats de premiers secours soient limités dans le temps avec la nécessité d’un recyclage régulier au moins tous les cinq ans.
Nécessité d’une harmonisation pour la formation aux premiers secours (technique et pédagogique).
La formation devrait permettre que tous les citoyens jouent un rôle actif dans la prévention et la préparation aux catastrophes afin de répondre à toutes sortes de catastrophes ou d’accidents de la vie courante.
Nécessité de développer plus de campagnes d’information pour encourager la formation aux premiers secours.
Les groupes vulnérables devraient être ciblés pour la formation aux premiers secours (membres de la famille de cardiaque, personnes âgées, personnes handicapées, groupes minoritaires).
L’accès à la défibrillation devrait être facilitée dans tous les lieux publics.
Les personnes pratiquant les premiers secours doivent être protégées par la loi afin de faciliter le passage à l’acte.
Dans le cadre du projet Défidéo un panneau explicatif est apposé à côté de chaque défibrillateur. Il explique ce qu’il faut faire en cas d’arrêt cardiaque.
Recensement et localisation des défibrillateurs : action d’ARLoD
Ce travail est essentiel pour que les services d’urgence alertés par les témoins d’un arrêt cardiaque, après avoir donné au témoin les conseils de gestes qui sauvent par téléphone, puissent lui indiquer où se trouve le défibrillateur accessible le plus proche. En effet, un retard à la défibrillation d’une minute conduit à une perte de chances de survie de 10 à 12 %.
ARLoD a recensé plus de 25 000 DAE, principalement sur une cinquantaine de départements. L’association est en attente de la création d’une base de données nationale des DAE proposée dans la loi n° 827 et déjà votée à l’unanimité par l’Assemblée nationale le 13 octobre 2016. Ce texte n’a pas encore été mis à l’ordre du jour du Sénat.
Statut des défibrillateurs
Les défibrillateurs sont des dispositifs médicaux qui passent de la classe IIb à la classe III dans la classification du marquage CE.
La nouvelle réglementation européenne de mai 2007 est plus contraignante pour les fabricants et distributeurs en termes de traçabilité et devrait conduire à un meilleur contrôle des distributeurs par les fabricants. Par contre, elle ne règle pas le problème de la maintenance des DAE.
Les données des fabricants et distributeurs montrent que 30 à 40 % des DAE ne sont pas fonctionnels(*) et parmi eux, 50 % ne le sont pas de façon optimale. Les responsables de cet état de fait en premier lieu les fabricants (indications peu claires sur la maintenance et choix de sous-traitants peu fiables), les exploitants qui choisissent un contrat de maintenance sur une base économique et non technique.
Aide au témoin par les services de secours
La diffusion des smartphones permet aujourd’hui aux témoins d’un arrêt cardiaque de rapidement prévenir les services de secours quel que soit le lieu de l’arrêt. Le rôle du premier répondant est de faire débuter immédiatement les compressions thoraciques même lorsque les témoins n’ont pas été formés. Le rôle des applications d’aide smartphones reste encore à préciser
Des réseaux de ‘’sauveteurs laïcs’’ ou ‘’bons samaritains’’ se développent. Ils peuvent être appelés en renfort pour aider les témoins d’un arrêt cardiaque. L’efficacité de ces pratiques devra être évaluée.
Défibrillateur dans son boitier chauffant
Intégration opérationnelle des défibrillateurs dans les logiciels de gestion et de régulation des appels
L’accord est unanime pour le développement d’une base de données unique. Néanmoins, deux problématiques essentielles ont été identifiées : exhaustivité et mise à jour. Pour les portes paroles des SAMU, cette base de données est celle d’ARLoD, qui a le soutien depuis sa création de la Direction Générale de la Santé. Actuellement, les défibrillateurs sont sous-utilisés car loin d’être tous recensés. De plus, la signalétique est bien souvent absente ou ne permet pas à la population de les localiser.
Textes, décrets et lois : du volontariat à l’obligation
Pour le Ministère des Solidarités et de la Santé et la Direction Générale de la santé, la lutte contre la mort subite est un enjeu important de santé publique.
Elle s’inscrit dans la stratégie nationale de santé à travers cinq axes d’actions :
La réduction des risques et la prévention.
C’est mettre la prévention au cœur des pratiques.
La formation aux gestes de premiers secours de la population et le renforcement de la formation des acteurs des secours et des soins d’urgence.
L’arrêté du 30 juin 2017 a redéfini le contenu de formation aux gestes qui sauvent et précisé les acteurs formateurs. L’objectif est d’arriver à former 80 % de la population dans les cinq ans. Les professionnels de santé doivent aussi être formés avec une mise à jour des connaissances tous les quatre ans.
La facilitation de la mise à disposition des défibrillateurs.
C’est favoriser l’implantation y compris dans les lieux d’habitation notamment collectifs.
C’est créer une obligation de maintenance avec une définition de l’exploitant du DAE.
C’est géolocaliser les DAE dans le cadre d’une base de données nationale.
L’optimisation du parcours de soins des patients victimes d’un arrêt cardiaque.
Le parcours de soins spécialisé et régulé fait partie du projet régional de santé.
L’évaluation des prises en charge et le développement de la recherche.
L‘évaluation permet d’améliorer les pratiques, c’est ce que font le Centre d’Expertise de la Mort Subite et le registre RéAC. C’est aussi rechercher comment prévenir la mort subite et définir les personnes à risques. Cette lutte contre la mort subite nécessite l’action synergique entre tous les acteurs et à tous les niveaux d’intervention.
Une proposition de loi relative au défibrillateur cardiaque a été adoptée à l’unanimité par l’Assemblée nationale en octobre 2016 (texte n° 827).
Le premier article concerne la sécurité des personnes. Il doit permettre de déterminer les types et catégories d’établissements recevant du public tenus de s’équiper d’un DAE.
Le second concerne l’obligation de maintenance des appareils par les propriétaires.
Le troisième demande la création d’une base de données nationale des DAE relative à leur implantation et à leur accessibilité, base confiée à un organisme désigné par décret.
Ce texte a été transmis au Sénat qui ne l’a pas encore mis à l’ordre du jour. Il permettrait d’avancer et de clarifier une situation pour le moins ambiguë et facilitant les dérives.
Le séminaire ‘’Mort subite et défibrillation précoce : les clés de la réussite’’ a mis en évidence les améliorations possibles à toutes les étapes de la prise en charge.
Pour être réalisées, elles nécessitent une véritable volonté politique car elles concernent le Ministère des Solidarités et de la Santé, le Ministère de l’Éducation nationale et le Ministère de l’Intérieur ainsi que l’ensemble des acteurs.
(*) : pour éviter les problèmes de dysfonctionnement des DAE, Défidéo a mis en place une procédure de surveillance par des référents désignés par les communes. De plus, le renouvellement périodique des électrodes et des batteries est assuré par le Pays de la Déodatie et, en cas d’utilisation, les électrodes sont immédiatement remplacées par le SMUR de Saint-Dié, ou si ce n’est pas ce dernier qui est intervenu, par le Centre Hospitalier de Saint-Dié.
Les participants pendant la présentation du diaporama
Organisée par le Club Cœur et Santé de Saint-Dié à l’Espace François Mitterrand pour la troisième année consécutive à l’occasion des journées destinées aux scolaires, cette formation a attiré 104 personnes de tous âges, dont quelques enfants venus avec leurs parents.
L’apprentissage du massage cardiaque avec le mannequin Mini Anne
La soirée a commencé par un diaporama présenté par le cardiologue du club Cœur et Santé portant sur les mécanismes et causes de l’arrêt cardiaque, sur la chaîne de survie et les gestes qui sauvent.
Lles participants se sont ensuite repartis en 3 groupes pour passer à la partie pratique de la formation qui a porté sur les 3 gestes de la campagne de la Fédération Française de Cardiologie :
appeler les secours après avoir reconnu un arrêt cardiaque,
pratiquer un massage cardiaque,
utiliser un défibrillateur automatisé externe (DAE).
La majorité des participants a travaillé avec un mannequin Mini Anne. Une quinzaine d’autres sur un mannequin d’apprentissage « classique ».
Un groupe s’initie à l’utilisation du défibrillateur
A la suite du décret du 4 mai 2007 qui autorise chacun à utiliser un défibrillateur automatique, le Club Cœur et santé a lancé le projet Défidéo qui est porté depuis 2008 par le Pays de la Déodatie. Dans ce cadre, 81 DAE en accès public 24 heures sur 24 ont été installés sur le territoire.
Pour en savoir plus sur le le décret du 4 mai 2007 et le Projet Défidéo, voir l’article publié sur notre site en mai dernier :
Le « kit Défidéo » du Pays de la Déodatie avec le défibrillateur et son boitier chauffant et le panneau explicatif
Pour connaître l’emplacement des DAE en accès public 24 heures sur 24 installés dans les communes du Pays de la Déodatie, reportez vous à l’article publié sur notre site il y a quelques jours :