Étiquette - défibrillateur

La Fédération Française de Cardiologie à la rencontre de ses donateurs

Photo de la rencontre

Rencontre entre des chercheurs et des donateurs de la FFC

Avec près de 2 000 000 € attribués en 2015 la Fédération Française de Cardiologie (FFC) est en France, en dehors de l’industrie, le premier organisme de financement de la recherche médicale dans le domaine des maladies cardiovasculaires.

Dans le cadre de la Semaine du Cœur, elle est allée à la rencontre de ses donateurs en organisant dans différentes régions de France des réunions permettant à des chercheurs d’expliquer au public les projets qu’ils mènent (ou ont mené) grâce aux bourses de recherche de la FFC. L’une de ces réunions a eu lieu le jeudi 29 septembre dernier dans l’amphithéâtre de l’Institut Lorrain du Cœur du CHU de Nancy-Brabois.

Dans son introduction, le Pr Etienne Aliot, président de l’Association de Cardiologie de Lorraine (*) a remercié les donateurs sans qui ces recherches ne pourraient pas avoir lieu. Il a rappelé que l’aide à la recherche cardiologique figure parmi les objectifs statutaires de la FFC et a expliqué les différentes catégories de bourses (recherche fondamentale ou recherche clinique) et leurs modalités d’attribution.

Il a laissé ensuite la parole à trois chercheurs qui ont présenté l’objet de leurs recherches.

Le Dr Jean-Marc Sellal travaille sur les connexines. Ces protéines transmembranaires pourraient jouer un rôle dans le « dialogue » entre les cellules myocardiques et les plaquettes, cellules sanguines impliquées dans la formation de caillots et l’on sait le rôle important des phénomènes de thrombose dans les pathologies cardiaques tel que l’infarctus. Il s’agit d’un projet mis en oeuvre entre les CHU de Nancy et celui de Bordeaux.

Le Pr Gerard Heft de Paris a présenté son étude sur la durée optimale du traitement anti-plaquettaire après la mise en place de stents intra-coronaires. Ces dispositifs sont introduits dans une ou plusieurs artères du cœur, en particulier après un infarctus. Pour éviter que ces stents ne se « bouchent », les personnes chez qui ils ont été implantés doivent prendre un traitement comportant de l’aspirine et un autre anti-plaquettaire, mais la durée de ce traitement double reste discutée.

Enfin, le Dr Carole Maupain évalue l’intérêt de l’éducation thérapeutique des patients porteur d’un défibrillateur implantable (DAI). Cet appareil est mis en place soit après un arrêt cardiaque, pour en éviter la récidive, soit en prévention dans certaines pathologies, pour en prévenir la survenue. L’objet de la recherche est de savoir si l’éducation thérapeutique (qui a démontré son utilité d’autres pathologies telle que l’insuffisance cardiaque) est bénéfique pour les porteurs de DAI en termes de qualité de vie, voire de survenue des arythmies ventriculaires.

Les réponses à ces questions seront connues dans quelques années.

Photo des chercheurs

Les Prs Aliot et Heft et les Drs Sellal et Maupain

(*) L’Association de Cardiologie de Lorraine tiendra son assemblée générale annuelle ce vendredi 7 octobre à la faculté de médecine de Nancy. Le Club Cœur et Santé de Saint-Dié y sera représenté par une trentaine de personnes.

La place des techniques électriques dans le traitement des troubles du rythme cardiaque

Photo des participants

Photo de Michel Antoine

Une soixantaine de personnes ont assisté à la conférence du Dr Jean-Louis Bourdon sur « L’électricité du cœur, le cœur et l’électricité », organisée par le Club Cœur et Santé dans le cadre de la Semaine du Cœur, le mardi 27 septembre dans l’amphithéâtre du lycée Jules Ferry.

La première partie a permis de rappeler le fonctionnement électrique normal du cœur et les méthodes d’enregistrement de l’électrocardiogramme avec des illustrations sur les premiers électrocardiographes au début des années 1900 et le premier Holter (appareil d’enregistrements de longue durée) dont la taille était loin de celle des appareils miniaturisés actuels.

Photo d'un ECG en 1905 et du premier Holter en 1949

En 1905 pour faire un ECG il fallait tremper les mains et le pied gauche dans des bacs d’eau salée et en 1949, le premier Holter, pesait 30 kg.

Le cardiologue a ensuite décrit les principales arythmies cardiaques dont les extrasystoles (en général bénignes), la fibrillation et le flutter auriculaires et les arythmies ventriculaires, et en particulier la fibrillation ventriculaire responsable de 80% des arrêts cardiaques.

Les applications thérapeutiques de l’électricité ont été présentées : techniques de stimulation, d’ablation et de défibrillation, avec un rappel sur la prise en charge de l’arrêt cardiaque. A cette occasion, il a été noté l’existence d’un défibrillateur dans le hall du lycée : les participants à la conférence étaient donc dans des conditions de sécurité optimales.

Les anomalies de transmission des influx électriques au niveau du cœur ont ensuite été décrites, en particulier celles qui conduisent à l’implantation d’un stimulateur cardiaque.

La soirée s’est terminée par une série de questions du public, toutes très pertinentes, qui ont permis de compléter les explications fournies lors de la conférence.

Photo d'un stimulateur cardiaque et un appareil de contrôle et de programamtion

Un stimulateur cardiaque et un appareil de contrôle et de programmation, avec au premier plan la tête de lecture qui permet de « dialoguer » avec la « pile » à travers la peau.

Photo de la brochure de la F.F.C.

Brochure de la F.F.C.

Pour des informations complémentaires sur les troubles du rythme, vous pouvez consultez la brochure réalisée par la Fédération Française de cardiologie : http://www.fedecardio.org/telechargement/borchure/1087.

Formation aux gestes qui sauvent à Saint Remy

Photo de la formation

Une quarantaine de personnes se sont formées le 13 septembre

Le 13 septembre quarante personnes de Saint-Remy, soit près de 10% de la population, ont participé à une formation sur la prise en charge de l’arrêt cardiaque.

Organisée par la municipalité dirigée par Claude Georges et en particulier par Marie-Jeanne Besancenez, elle était animée par Jean-Louis Bourdon, cardiologue, Michel Antoine, vice-président du Club Cœur et Santé et Muriel Bresson des Sapeurs-Pompiers d’Étival-Clairefontaine.

Il s’agit de la deuxième formation mise en place dans la commune qui s’est équipée d’un défibrillateur en 2010 dans le cadre du Projet Défidéo.

Les participants ont d’abord écouté les explications théoriques du cardiologue sur le fonctionnement du cœur et sur les causes de l’arrêt cardiaque et sa prise en charge. Chacun a ensuite appris à reconnaître un arrêt cardiaque (personne inconsciente qui ne respire plus) et à pratiquer les 3 gestes qui sauvent : appeler les secours, réaliser un massage cardiaque et utiliser un défibrillateur.

Photo de la salle polyvalente de Saint Remy

Salle polyvalente de Saint Remy

Actualité : à Nancy deux lycéens sauvent une jeune fille victime d’un arrêt cardiaque

L’arrêt cardiaque n’est pas une fatalité à condition de se donner les moyens d’agir.

L’actualité régionale vient de nous le démontrer.

Dans un lycée de Nancy deux adolescents ont sauvé une de leur collègue (voir l’article de Vosges Matin du 13 septembre 2016 : arret-cardiaque-dans-un-lycee-vosges-matin-13-septembre-2016).

Cette intervention a été couronnée de succès car la « chaîne de l’urgence » était complète :

  • les deux jeunes ont reçu une formation de secouriste et ont pratiqué efficacement un massage cardiaque
  • le lycée dispose d’un défibrillateur accessible dans le hall de l’établissement et les jeunes ont pu l’utiliser immédiatement
  • l’infirmière du lycée a appelé les secours médicalisés
  • Les secours sont arrivés rapidement.

Cette « belle histoire » illustre ce qui devrait se faire partout en France pour réduire le nombre des victimes d’un arrêt cardiaque (50 000 personnes chaque année).

Photo de la Formation des scolaires en novembre 2015

Formation des scolaires en novembre 2015

Pour ce qui le concerne le Club Cœur et Santé, à l’origine du Projet Défidéo en 2007, organise des journées de formation à l’intention des scolaires depuis 1993 (plus de 20 000 élèves formés grâce au partenariat avec les associations de secourisme et des sapeurs-pompiers). Les prochaines journées auront lieu les 24 et 25 novembre prochains.

Si les secours médicalisés sont bien organisés, il reste beaucoup à faire avec  :

  • un public davantage formé
  • davantage de défibrillateurs accessibles au public 24 heures sur 24 en nombre suffisants (moins d’une centaine pour la Déodatie).

Une formation centrée sur la prise en charge de l’arrêt cardiaque et l’utilisation d’un défibrillateur est prévue l’intention des Déodatiens le jeudi 24 novembre à 19 heures à l’Espace François Mitterrand.

Chacun peut aussi contacter les organismes de formation pour passer le PSC1 (autrefois appelé brevet de secouriste).

Photo du panneau explicatif

Panneau explicatif fixé à côté des défibrillateurs dans cadre du projet Défidéo

Rencontre avec les chercheurs

Affiche de la manifestation

Dans le cadre de la Semaine du Cœur 2016, l’Association de Cardiologie de Lorraine organise une « Rencontres avec les chercheurs » au CHU de Nancy-Brabois avec trois conférences faites par le Professeur Gérard Helft, vice-Président de la Fédération Française de Cardiologie, le Docteur Carole Maupain du CHU Pitié-Salpêtrière à Paris et le Professeur Etienne Aliot du CHU de Nancy.

En voici le programme :

Programme de la Rencontre avec les cardiologues 2016

Programme de la Rencontre avec les cardiologues 2016

Contact : Anne Françoise Fernandes, Déléguée Régionale, Association de Cardiologie Lorraine, Institut Lorrain du Cœur et des Vaisseaux Louis Mathieu, 4 rue du Morvan – 54500 Vandoeuvre-lès-Nancy. Tel : 03-83-15-49-19