La trompette, l’un des nombreux talents de Boris Vian (source : Wikipédia)
On célèbre cette année le centenaire de la naissance de Boris Vian qui a vu le jour le 10 mars 1920 à Ville d’Avray et qui est décédé à Paris, le 23 juin 1959.
Dans la maison voisine habitait le célèbre violoniste Yéhudi Menuhin.
Il a été tout à la fois ingénieur diplômé de l’Ecole Centrale de Paris, écrivain (Vercoquin et le Plancton, L’écume des Jours, J’irai cracher sur vos tombes, écrit sous le pseudonyme de Vernon Sullivan, L’arrache-cœur),musicien de jazz (trompettiste), chanteur, parolier (dont Le Déserteur chanté par Mouloudji et Serge Reggiani), traducteur, peintre, animateur de radio…
Couverture de « J’irai cracher sur vos tombes » (source : BNF)
Si la vie de Boris Vian s’est terminée à 39 ans, c’est la conséquence d’une maladie de la valve aortique survenue à la suite d’un rhumatisme articulaire aigu contracté en 1932 à l’âge de 12 ans.
Le 15 juin dernier, à l’occasion de la réunion régionale des Clubs Cœur et Santé organisée à Saint-Dié, le Professeur Jean-Marie Gilgenkrantz nous a présenté l’histoire cardiologique de Boris Vian lors d’une conférence intitulée « Boris Vian, ses rendez-vous manqués avec la Cardiologie« .
Annie Thirion accueille le Pr Jean-Marie Gilgenkrantz le 15 juin 2019 au musée Pierre Noël
Il nous a expliqué comment Boris Vian était passé tout au long de sa vie, à peu de temps près, à côté des grands progrès de la cardiologie qui auraient pu lui permettre de vivre plus longtemps.
Sous réserve des conditions sanitaires, le Parcours du Cœur initialement prévu le 5 avril devrait avoir lieu le dimanche 20 septembre à l’occasion de la Semaine du Cœur avec la même organisation que celle initialement prévue. Il remplacera la traditionnelle Marche du Cœur.
Le programme du parcours grand public
Les départs se feront de la maison de quartier de Marzelay.
Comme l’an dernier l’édition 2020 est parrainée par le champion de VTT Rémi Thirion.
Les activités
Stands santé :
une dizaine de professionnels de santé (infirmières, cardiologue et diabétologue),
mesure de la glycémie par un médecin du service de diabétologie de l’hôpital ou une infirmière,
mesure de la tension artérielle par une infirmière du Club Cœur et Santé,
démonstrations sur les gestes qui sauvent et en particulier sur l’utilisation du défibrillateur,
informations sur les maladies cardiovasculaires et leur prévention : des brochures de la Fédération Française de Cardiologie seront disponibles gratuitement.
Stand santé avec mesures de la glycémie et de la tension artérielle
Marche avec deux circuits vers le massif de la Bure avec départs libres :
circuit familial (7,5 km) avec départ libre entre 8 h et 15 h,
circuit bon marcheur (12,5 km) avec départs libres entre 8 h et 13 h,
aux différents postes de contrôle les participants trouveront de l’eau, mais il est recommandé à chacun de prendre une bouteille d’eau afin de s’hydrater régulièrement durant la marche.
Un des postes de contrôle de l’édition 2019
VTTavec Rémi Thirion :
départ groupé à 9 heures 30,
circuit de 14,5 kilomètres dans le massif de la Bure,
réservé aux VTTites confirmés,
le port du casque est obligatoire,
prévoir son bidon d’eau.
Le départ des VTTistes sous la houlette de Rémi Thirion lors de l’édition 2019
Vélo sur route
départ groupé à 9 heures 30,
randonnée de 20 kilomètres en direction de Moyenmoutier-Le Rabodeau, sans difficulté, ouverte à tout type de vélo, y compris ceux à assistance électrique,
le port du casque et d’un gilet fluo est obligatoire,
prévoir son bidon d’eau.
Le groupe des cyclistes en avril 2019
Rappelons que toutes ces activités physiques se font sans aucun esprit de compétition.
La participation est 2 € au profit de la Fédération Française de Cardiologie (gratuit pour les enfants).
Démonstration sur la prise en charge de l’arrêt cardiaque : massage cardiaque et mise en place du défibrillateur
Retrouvez les différents circuits de marche et de VTT :
Plan des circuits de marche (petit en vert, grand en rouge) et VTT (en bleu) du Parcours du Cœur 2020
Voici le texte du communiqué de l’Agence Régionale de Santé sur les tests sérologiques publié hier.
« L’ARS Grand Est intensifie actuellement la campagne de dépistage du Covid19 dans les EHPAD. Ce dépistage fait appel aux tests biologiques dits PCR dont l’accès est organisé et fiabilisé grâce aux laboratoires de biologie médicale publics et privés, aux laboratoires départementaux d’analyse, et aux laboratoires de recherche.
D’autres tests dits sérologiques sont réalisés également. Un appel à la vigilance est lancé par l’ARS et les représentants des laboratoires et des biologistes car ces tests ne sont pas homologués à ce stade. L’ARS s’appuie sur des données certifiées par la HAS (Haute Autorité de Santé).
Une campagne de tests biologiques fiabilisés
En Grand Est, le diagnostic de détection du Covid-19 est actuellement réalisé par un test dit « RT-PCR ». Il s’agit d’un test qui indique si le patient est porteur ou non du virus à l’instant où il est réalisé. Il est effectué à partir d’un prélèvement profond des fosses nasales. Ce test est la seule technique validée aujourd’hui permettant de diagnostiquer un patient COVID-19.
Conformément aux orientations du ministre des solidarités et de la santé, l’ARS a intensifié ces tests de dépistage dans les établissements accueillant les personnes les plus fragiles.
Cette stratégie de dépistage a été engagée dès la semaine dernière, et va s’intensifier dans les semaines à venir.
En lien avec les préfets et les conseils départementaux, cette stratégie de dépistage est mise en œuvre de manière graduée en fonction des situations épidémiques connues à ce jour.
Attention aux tests sérologiques
Des tests sérologiques, réalisés par prélèvement sanguin, déterminent si le patient a déjà été exposé au virus et si son organisme a, de ce fait, produit des anticorps. Il signe l’immunisation de la personne.
A ce jour, le ministère des Solidarités et de la Santé et l’ensemble des sociétés savantes dont l’Académie de Médecine, indiquent que la fiabilité des tests sérologiques n’est pas établie, que leur usage et conditions d’utilisation ne sont pas définis à ce stade.
Les performances des tests sérologiques sont en cours d’évaluation par le Centre National de Référence.
Leur efficacité pour le diagnostic en phase aigüe et leur valeur prédictive d’une immunité ne sont pas démontrées. Ces tests sont actuellement réalisés dans un cadre expérimental. Ces tests ne sont pas remboursés par l’Assurance Maladie à ce jour.
L’ARS Grand Est et les représentants des biologistes médicaux recommandent donc de ne pas utiliser ces tests non encore homologués par le Centre National de Référence : le défaut de performance d’un test peut entraîner des conséquences graves pour les personnes se croyant faussement immunisées. Le recours à ces tests sérologiques n’est pas recommandé tant que leur fiabilité n’a pas été confirmée par les autorités sanitaires compétentes.
L’ARS et la préfecture rappellent également qu’aucun résultat sérologique d’un malade Covid-19 ne saurait se substituer au confinement obligatoire ni aux mesures barrières qui doivent être scrupuleusement suivies ».
On identifie le café à l’orient et le caractère sacré s’appuie sur sa révélation légendaire par l’archange Gabriel au Prophète pour lui restaurer avec succès ses forces diminuées, le mot K’hawah signifiant revigorant en arabe. Avicenne, cependant le mentionnait déjà au 10ème siècle sous le nom de bunc.
Entre autres mythes te récits savants, on s’accorde sur sa découverte au Yémen attribuée au chevrier d’Abyssinie Khalil qui, relevant la tonicité de ses chèvres après consommation de graines du caféier, rapporta cet effet aux moines voisins. Le prieur sut en tirer profit pour lutter contre la somnolence pendant les offices.
Parfois désigné « vin de l’Islam » par sa couleur noire profonde, le café fit la fortune de l’Éthiopie à partir de la province de Kaffa avec le développement du port de Moka d’où il partit à la conquête de l’Europe et arriva à Marseille en 1644. L’histoire du café est souvent indissociable de ses lieux de consommation. Sa première description date de 1583 de la main du célèbre botaniste et médecin allemand Léonard Rauwolf.
Au 15ème siècle dans l’empire Ottoman, se créent les cafés fréquentés par les pèlerins musulmans le proposant sous le nom de k’hawah. De la cantine exiguë où il est bu assis sur des nattes aux luxueux établissements des grandes villes ottomanes, il s’impose, en dépit d’interdictions passagères liées à la réputation douteuse des lieux ou à des querelles religieuses concernant surtout les soufis, religieux itinérants, qui en assurèrent la diffusion dans toute l’Arabie.
Grains de café
La dynamique cité de Venise s’impose comme le point de relais pour la diffusion du café qui bénéficie de l’avis favorable du pape Clément VIII levant les oppositions religieuses à sa consommation et la politique de monopole arabe cède rapidement face au dynamisme des marchand vénitiens. L’implantation des caféiers dans les colonies des grandes nations européennes participera à l’essor de sa diffusion.
Le café fut d’abord proposé par des crieurs de rue symbolisés le Candiot avant l’ouverture de locaux spécialisés.
En 1654, l’arménien Pascal Haroukian crée le premier café à Marseille puis ouvre en 1672 la premier café parisien à l’occasion de la foire de Saint Germain. Le succès conduit à l’ouverture d’autre établissements parisiens où l’on déguste assis sur des coussins chatoyants tout en fumant le narguilé et le tabac servi par du personnel en habits persans. Enfin, l’italien Francesco Procopio arrivé sur les pas de Catherine de Médicis et d’abord au service du précédent, fonde le très célèbre Procope en 1702 inspiré des cafés viennois. Les comédiens et les philosophes du siècle des lumières puis les révolutionnaires vont contribuer à leur succès en les choisissant comme lieux de réunions.
Le café partit à la conquête de l’Europe pour ses vertus médicinales et aussi pour son apport gustatif. Des thèses contradictoires aux prétextes mercantiles ou religieux, soutenue à Marseille et Strasbourg, le bannirent puis le réhabilitèrent au fil du temps. Il connut surtout un développement à la suite de la visite en 1669 de l’ambassadeur turc Soliman Aga Mustapha Raca dont le luxe oriental lança la mode des turqueries aussi bien dans les arts qu’en littérature (1). Le caractère amer du breuvage, vite corrigé par l’ajout de sucre, et l’ambiance exotique orientale des lieux de consommation contribuent à son succès.
Jean-Baptiste du Belloy, inventeur de la cafetière (source Wikipédia)
La marquise de Sévigné en fait successivement la promotion puis le procès recommandant à sa fille le « lait cafeté » avant de l’estimer responsable de son amaigrissement reflétant les tocades de la cours… Balzac grand consommateur popularisera la cafetière du Belloy (**). Les cafés se multiplièrent d’abord à Paris puis dans tout le pays, diffusant parallèlement la consommation du tabac.
Comme les trois précédents consacrés aux boisons plaisir, cet article reprend un texte du Dr Jacques Gauthier, cardiologue à Cannes, paru dans le numéro de février 2020 de la revue de cardiologie Cordiam.
(*) Molière écrivit Le Bourgeois Gentilhomme à cette occasion.
(**) Jean Baptiste de Belloy, archevêque de Paris, est l’inventeur de la cafetière en 1800. Auparavant, le café était infusé.