Déconfinement et activité physique : prudence

Le port du masque est obligatoire dans certaines situations

Après presque deux mois de confinement strict, les règles de sortie vont être assouplies à compter du lundi 11 mai prochain.

Pour autant, il ne s’agit pas d’un retour à la vie d’avant.

Les gestes barrières et le port du masque

Sur le plan sanitaire, les gestes barrières sont plus que jamais nécessaires pour éviter toute nouvelle flambée de l’épidémie liée au SARS-Cov19.

Les réflexes à garder

Le port du masque ne se substitue pas à ces gestes barrières, mais il vient en complément pour renforcer leur efficacité. La protection est maximale pour deux personnes portant chacune un masque et respectant une distance d’un mètre.

Aux gestes barrière actuels s’ajoute le port du masque.

L’Académie de médecine recommande vivement de porter un masque dans l’espace public, mais ce n’est pas encore obligatoire. Académie de Médecine-Recommander-le-port-du-masque-sans-masquer-la-vérité-7 mai 2020

En revanche, le plan de déconfinement présenté le 4 mai dernier, l’impose dans plusieurs cas et pour certaines catégories de professionnels :

A partir du 11 mai, le port du masque sera obligatoire pour :

  • tous les enseignants scolaires lorsqu’ils ne peuvent pas respecter la distanciation physique d’un mètre avec autrui,
  • tous les professionnels de la petite enfance,
  • tous les collégiens et tous les professionnels qui travaillent dans les collèges,
  • tous les chauffeurs de bus, de taxis et de VTC lorsque le véhicule ne dispose pas d’une vitre de protection en plexiglas,
  • tous les usagers dans les transports en commun (train, bus, tramways, métro, RER…), les agents de transports étant désormais habilités à dresser des PV en cas d’infraction,
  • les clients de certains commerces lorsque le port du masque sera requis pour y entrer.

Personnes à risques

Si vous êtes porteurs d’une pathologie cardiovasculaire ou pulmonaire, d’un diabète… ou âgés de plus de 60 ans, vous êtes une personne à risque vis-à-vis du coronavirus et il vous est conseillé de prolonger au maximum les mesures de confinement.

C’est pour ces raisons que la Fédération Française de Cardiologie a demandé aux Clubs Cœur et Santé de ne pas reprendre leurs activités avant le 1er septembre. https://coeuretsante.deodatie.fr/2020/04/29/les-activites-du-club-coeur-et-sante-restent-suspendues-jusquau-31-aout/

La reprise de l’activité physique

Les possibilités de sortir de chez soi étant élargies, vous allez probablement vouloir reprendre une activité physique plus importante que durant ces 8 dernières semaines.

Cependant, comme toute toute reprise d’activité après un arrêt ou une réduction prolongée, il convient de se rappeler les règles de prudence.

Cette reprise doit être progressive, tant dans la durée des activités que dans leur intensité.

Il est bon de se rappeler les règles du club des cardiologues du sport.

En cas de symptôme (douleur thoracique, essoufflement, palpitations ou malaise), il est nécessaire de contacter votre médecin, voire d’appeler les secours.

40 ans de progrès en cardiologie. Chapitre 1 : Introduction

Le cœur des 40 ans du club, réalisé le 5 juillet 2018 au pied de la Tour de la Liberté reprend le logo de la Fédération Française de Cardiologie dessiné par Miro.

Cet article et ceux qui vont suivre dans les semaines qui viennent, font suite à la conférence organisée durant la Semaine du Cœur 2018, le mardi 25 septembre au lycée Jules Ferry par le club Cœur et Santé à l’occasion de ses 40 ans, intitulée « Maladies cardio-vasculaires : beaucoup de progrès en 40 ans, mais il reste beaucoup à faire ».

Ils reprendront les principaux progrès réalisés depuis 1978 dans le domaine de la cardiologie.

Ces avancées médicales concernent en particulier :

  • les moyens diagnostiques,
  • les médicaments,
  • la cardiologie interventionnelle,
  • la chirurgie,
  • les défibrillateurs,
  • la prévention,
  • la réadaptation,
  • l’éducation thérapeutique.

A titre d’exemple, dans la photo ci dessous, seulement 3 des 15 gestes et traitements actuellement d’usage courant étaient disponibles en 1978 (la liste n’est pas exhaustive).

Parmi les 15 gestes et traitements actuellement d’usage courant décrits sur cette image, seuls 3 étaient disponibles en 1978

Pour retrouver les propositions qui existaient en 1978, recherchez celles dont le nom est écrit en vert. Il s’agit de l’aspirine, des anticoagulants de la famille des anti-vitamine K et des beta-bloquants. L’échographie bi-dimensionnelle (2D) était balbutiante avec des images dont la qualité n’avait rien à voir avec celle d’aujourd’hui.

Ces progrès ont été accompagnés d’une amélioration considérable du pronostic de certaines maladies cardiovasculaires, tandis que les durées d’hospitalisation étaient raccourcies. Ils ont aussi changé profondément la vie des personnes porteuses d’une pathologie cardiovasculaires.

D’une manière générale, avec la mondialisation, la diffusion de ces progrès s’est faite de plus en plus rapidement. A titre d’exemple, pour la dilatation coronaire, le Pr François Cherrier du CHU de Nancy, qui a fait partie des trois premières équipes françaises à la mettre en oeuvre, a réalisé ses premières intervention en 1980, alors que la technique avait été utilisée pour la première fois à Zurich par Andreas Gruntzig en 1977. Actuellement, les délais sont beaucoup plus courts.

Comme lors de la conférence de 2018, la présentation s’appuiera d’abord sur des lettres médicales de malades fictifs, concernant la prise en charge des principales pathologies : la première rédigée selon les préconisations actuelles, la seconde selon les modalités de prise en charge de 1978, permettant de mettre en évidence les progrès réalisés.

Les domaines abordés seront les suivants :

  • Première lettre : maladie coronaire
  • Deuxième lettre : maladie des valves, hypertension artérielle et stimulateur
  • Troisième lettre : insuffisance cardiaque
  • Quatrième lettre : arythmies
  • Cinquième lettre : arrêt cardiaque
  • Sixième lettre : Accident vasculaire cérébral.

Histoire du Club Cœur et Santé de St-Dié. Chapitre 1 : la création du Club et ses premières années

La Fédération Française de Cardiologie

Fondée le 13 août 1964, elle lutte depuis plus de 50 ans contre les maladies cardio-vasculaires, seconde cause de mortalité en France avec environ 150 000 décès par an.

La FFC est présidée de 1973 à 1981 par le Pr Gabriel Faivre de Nancy.

Reconnue d’utilité publique depuis 1977, elle comporte actuellement 27 Associations régionales et 263 Clubs Cœur et Santé qui regroupent plus de 17 000 membres et sont présidés par un animateur et parrainés par un cardiologue.

Le premier Parcours du Cœur a eu lieu le 9 mars 1975 à Dunkerque, il s’appelait alors le Cross du Cœur. En 1977, cette manifestation devenait nationale.

Les associations régionales et les clubs sont créés en 1974.

Un concours de dessin sur le tabagisme est organisé tous les deux ans depuis 1976 pour les enfants de cours moyens.

la Fédération Française de Cardiologie s’appelait initialement Fédération Nationale de Cardiologie, comme indiqué sur l’affiche ci-dessous éditée pour la campagne contre le tabac et utilisée par le club de Saint-Dié lors de son action auprès des scolaires en 1980.

L’affiche sur le tabac de la Fédération Nationale de Cardiologie et du Comité National Contre le Tabagisme

Les Gestes qui sauvent ont été lancés en 1994.

Ses ressources initiales provenaient de la vente de la Carte du Cœur. Les dons et legs en représentent actuellement 98%.

Carte du Cœur 1986 (source : INA)

Le 22 avril 2020, elle a obtenu le label Don en Confiance qui vient confirmer ses engagements et son sérieux.

Le label Don en Confiance est délivré par l’organisme du même nom qui veille à ce que les dons reçus par les associations soient bien utilisés.

Il est basé sur 4 grands principes :

  • transparence,
  • recherche d’efficacité,
  • probité et désintéressement,
  • respect des donateurs et de leur volonté.

Les missions de la FFC

  • Prévention des maladies cardiovasculaires.
  • Accompagnement des malades cardiaques.
  • Promotion des gestes qui sauvent.
  • Coordination des Associations régionales et Clubs.
  • Financement de la recherche cardiologique

La FFC est présidée depuis près d’un an par le Pr Alain Furber, cardiologue au CHU d’Angers qui a succédé au Pr Claire Mounier Véhier de Lille.

L’Association de Cardiologie de Lorraine

L’Association de Cardiologie de Lorraine (ACL) a été déclarée en préfecture de Meurthe-et-Moselle le 22 mai 1974 sous le n° 4014 par le Pr Gabriel Faivre auquel ont succédé le Pr Jean-Marie Gilgenkrantz en 1984, puis le Pr Etienne Aliot, son actuel président, en 1997. Précédemment dénommée Association Régionale de Cardiologie de Lorraine, elle a pris son nom actuel le 2 août 1996. Ses statuts ont été modifiés le 12 juin 1998, puis 24 mai 2004 et le 4 juin 2004. Statuts ACL-AG du 4 juin 2004

C’est actuellement la plus importante des associations régionales avec 21 clubs et près de 2400 adhérents.

Parmi les premiers clubs créés, on note Thionville, Épinal et Pont-à-Mousson en 1976.

Les Clubs membres de l’ACL

Bar le Duc, Bourbonne-les-Bains (2015), Chaumont, Épinal (1976), Faulquemont (1999), Freyming-Merlebach, Jarny (2012), Langres, Longwy (2015), Lunéville, Nancy (1980 ?), Metz (1980), Mondelange (1995), Plombières (2003), Pont à Mousson (1976), Saint-Avold (2006), Saint-Dié (1978), Saint-Dizier (1994), Sarreguemines, Thionville (1976), Verdun. D’autres clubs qui avaient vu le jour ont maintenant disparu : Sarrebourg, créé en 1994 et Pompey.

Bernard Thirion, créateur du club en 1978 (photo prise en 1999)

La création du Club Cœur et Santé de Saint-Dié

En réadaptation à l’Hôpital Jeanne d’Arc (situé à Dommartin-lès-Toul et dépendant du CHU de Nancy) suite à un accident cardiaque, Bernard Thirion découvre l’association Cœur et Réadaptation, présidée par le Pr Claude Pernot, ancien déodatien.

Bernard Thirion se rapproche ensuite de la Fédération de Française de Cardiologie (FFC) alors présidée par un autre nancéien, le Pr Gabriel Faivre. Ce dernier sera à la tête de la FFC de 1973 à 1981.

Cela débouche sur la création officielle du club le 2 août 1978. Son premier cardiologue référent (on disait « parrain » à l’époque) est le Dr Jacques Renaud. Arrivé au club en octobre 1980, le Dr Jean-Louis Bourdon lui succède en 1981.

Annie Thirion devient présidente du club en 2001, à la suite du décès de son époux.

Le club compte 170 membres en 2020.

Les premières activités

Dès le début de son existence, le club organisé des marches à l’intention de ses adhérents.

Parcours du Cœur

Les premières années, il est mis en place avec le concours de la Jeune Chambre Economique de Saint-Dié dans le massif de l’Ormont au départ de l’aire du Paradis, puis du Préventorium. Il propose des circuits de marche en forêt. La première édition a eu lieu en 1978.

Il a aussi lieu sur le circuit aménagé dans le Bois de Gratin à proximité de l’hôpital. Il a été ouvert en décembre 1983 et inauguré en mars 1984. Les partenaires de cette réalisation sont la ville, l’Office National des Forêts, le Club Vosgien, l’hôpital et l’Association de Cardiologie de Lorraine.

Le parcours de la forêt de Gratin a été mis en service en décembre 1983 et inauguré en mars 1984

Par la suite, le Parcours du Cœur se déplacera dans les différents massifs forestiers qui entourent la ville avec des départs du Préventorium, de l’école d’Infirmières, de la MJC de l’Orme, des différentes maisons de quartiers (Foucharupt, Marzelay, la Bolle et Robache), des Trois Fauteuils et de l’hôpital de Foucharupt.

Campagnes sur le tabac dans les établissements scolaires en s’appuyant sur deux films : « Un taxi qui vous veut du bien » et « Jouer avec le feu ».

  • 1980-81 : projection d’un film de l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé) et débat avec 3 000 élèves déodatiens avec la participation de plusieurs médecins de l’hôpital.
  • En 1987, présentation d’un spectacle de clowns sur le tabagisme pour 1500 élèves de 6e et 5e.
  • D’autres interventions auront lieu dans différents établissements de la ville avec le concours national de dessin pour les primaires et des enquêtes auprès de collégiens.

Congrès régional des porteurs de stimulateurs cardiaques

En septembre 1981, le club participe à l’organisation de cette réunion régionale à l’école d’infirmière de Saint-Dié.

Le congrès régional des porteurs de stimulateurs cardiaques le 12 septembre 1981 (au premier rang à droite le docteur Yves Etienne et Bernard Thirion)

Séances de gymnastique

Cette activité débute au printemps 1984 avec Francis Lejeune, kinésithérapeute à l’hôpital en charge de la réadaptation cardiaque, rapidement rejoint par d’autres kinésithérapeutes, des professeurs d’éducation physique et sportive et des infirmières, tous bénévoles. Deux d’entre eux, présents au tout début sont resté fidèles au club : Gilbert Storq (depuis 1984) et Jean-Paul Wagner (depuis 1987). Les séances se déroulent initialement dans la salle du sous-sol du centre social de Kellermann, puis auront lieu au gymnase du lycée Jacques Augustin.

Gymnastique au lycée Jacques Augustin-1986 (avant dernière à droite : Annie Thirion et au centre de dos, Claude Couval, deux des plus anciens membres du club)

Par la suite, le club migrera à l’école de la Providence, au collège et puis à l’école Sainte Marie, au lycée Jules Ferry, à la MJC de l’Orme, à l’école Baldensperger et enfin au Palais omnisports (salles de judo, d’escrime, puis de tir à l’arc, son lieu actuel).

Elle a actuellement lieu le lundi de 18 heures à 19 heures, toujours sous la direction de bénévoles.

Gilbert Storq et Jean-Paul Wagner, les deux plus anciens animateurs de la gymnastique (photo prise le 18 juin 2015)

Les activités du club Cœur et Santé restent suspendues jusqu’au 31 août.

Notre présidente Annie Thirion a reçu hier en fin d’après-midi le message que le Pr Alain Furber, Président de la Fédération Française de Cardiologie, a adressé aux présidents des associations de cardiologie et aux responsables des clubs Cœur et Santé.

En voici le contenu.

« Cher Président,
Cher Responsable de Club Cœur et Santé,

J’espère que vous et vos proches vous portez au mieux.

Le Gouvernement annonçant un début de déconfinement pour le 11 mai, je reviens vers vous pour vous indiquez les décisions prises, à ce sujet, pour la FFC et son réseau.

Bien que la décision soit lourde de conséquences, j’en ai bien conscience, il est indispensable que je prenne, et que nous prenions ensemble, nos responsabilités.

C’est ainsi que je vous demande de ne pas reprendre les activités des clubs, quelle que soit l’activité concernée, avant le 1er septembre 2020.

Nous accueillons un public particulièrement fragile et nous devons assurer la sécurité de nos adhérents mais aussi de nos bénévoles et nos salariés.

Je sais que certains d’entre vous ont hâte de retrouver le club et les activités, de renouer le lien social mais cette pandémie est un véritable fléau, et les conséquences sont d’autant plus graves que les personnes sont à risques. Nous ne pouvons en prendre aucun.

Concernant les AC, je vous conseille, dans la mesure du possible, de favoriser le télétravail quand cela est possible, et d’équiper vos salariés et bénévoles s’ils doivent absolument se rendre dans les locaux (masques chirurgicaux – un par jour et par personne – gants, gel hydroalcoolique).

Je compte sur vous pour appliquer ces consignes, la joie de nous retrouver à la rentrée n’en sera que d’autant plus grande.

Bien cordialement, 

Pr Alain Furber, Président de la Fédération Française de Cardiologie »

Covid19 : point sur la situation

Quoi de neuf depuis notre dernier article ?

Hydroxychloroquine : de nouvelles données négatives

Les médecins de la revue indépendante de Prescrire ont estimé que ce traitement n’avait pas apporté de preuve au vu de deux études :

  • celle publiée par une équipe chinoise de Shanghai le 14 avril et portant sur 150 patients comportant un groupe contrôle où il n’a pas été démontré d’effet antiviral chez les patients,
  • celle menée dans quatre hôpitaux parisiens portant sur 181 patients avec atteinte pulmonaire justifiant une oxygénothérapie. Là encore, il n’y a pas eu de différence statistiquement significative entre les deux groupes, sauf pour ce qui concerne les effets indésirables (environ 30 % dans le groupe hydroxychloroquine, contre 9 % dans le groupe témoin).

L’équipe du Pr Magagnoli de Columbia (Université de Caroline du Sud et Institut de recherche Dorn) a mis en ligne les résultats d’une étude portant sur 368 patients : 97 sous hydroxychloroquine, 113 sous hydroxychloroquine et Azithromycine et 158 sans hydroxychloroquine. Cette dernière n’a pas réduit le recours à la ventilation artificielle. Par contre la mortalité des patients sous hydroxychloroquine est deux fois plus élevée (22% contre 11%). La limite de cette études est qu’il s’agit d’un travail rétrospectif et non pas d’une étude randomisée.

On attend donc avec impatience les premiers résultats de Discovery (portant sur 3000 patients) qui devraient être connus fin avril.

Le tabac et le covid.

On en a beaucoup parlé la semaine dernière suite à deux études, l’une chinoise et l’autre parisienne qui montrent un pourcentage de fumeurs moins important chez les patients atteints de Covid 19 que dans la population générale. Ce qui questionne, mais ne doit pas conduire à reprendre le tabac qui rappelons-le tue 70 000 personnes par an en France. Des recherches sont en cours en utilisant des patchs de Nicotine.

Le port du masque

L’Académie de médecine recommande dans un communiqué publié le le 22 avril et intitulé « Aux masques citoyens ! » le port du masque généralisé dans l’espace public.

« Afin de limiter le risque de transmission directe du virus par les gouttelettes projetées à l’occasion de la parole, de la toux et de l’éternuement, le port d’un masque anti-projections couvant le nez et la bouche, destiné à retenir ces postillons et à éviter leur dispersion dans l’environnement immédiat, est recommandé« .

Prévention de la « tempête immunitaire « du 7ème jour : un espoir

L’insuffisance respiratoire aiguë fait la gravité de la maladie.

La presse a beaucoup parlé des cytokines. L’interleukine 6 en est une. Ces molécules sont libérées à la phase aiguë de l’inflammation, en particulier par certains globules blancs.

L’objectif est de lutter contre l’infection. Mais, dans la Covid-19, il existe chez certaines personnes souffrant d’une forme « hypoxémiante » de pneumonie (nécessitant l’administration d’oxygène) un « orage cytokinique », avec fort relargage d’interleukine 6. Cette production excessive qui peut entraîner une insuffisance respiratoire aiguë. L’idée est de limiter cet orage cytokinique pour préserver les poumons de ces patients.

On dispose déjà de molécules inhibitrices des récepteurs de l’interleukine 6 dont le tocilizumab qui est habituellement utilisé dans la prise en charge de la polyarthrite rhumatoïde et la maladie de Horton.

Un essai parisien a montré que ce traitement réduit statistiquement le risque d’intubation et de décès. Il s’agit d’une étude randomisée contre placebo. Au total, 129 malades ont été randomisés, dont 65 dans le groupe avec tocilizumab (administré aux premier et au troisième jours) et 64 dans le groupe témoin. Ceci est à confirmer par d’autres études.

D’autres molécules (inhibiteurs des récepteurs de l’IL-6 et d’autres immunomodulateurs) sont actuellement en cours d’investigation.

Levée du confinement

Alors que l’on parle de lever le confinement le 11 mi, chacun doit bien rester conscient que le coronavirus, cet ennemi invisible, rôde toujours.

Alors ce serait une erreur que de « baisser la garde ».

Au contraire, les gestes barrière restent plus que jamais d’actualité. Sinon, gare à la deuxième « vague » de la maladie.