Place des drones dans la prise en charge de l’arrêt cardiaque

Alec Momont et son drone

Alec Momont et son drone-défibrillateur

Dans la prise en charge de l’arrêt cardiaque chaque seconde gagnée, augmente les chances de survie de la victime.

Les éléments qui conditionnent la survie sont :

  • la présence et le délai de réaction d’un témoin,
  • le délai d’intervention des secours médicalisés,
  • la présence et le délai d’utilisation d’un défibrillateur automatique externe (DAE).

Le témoin

Il est présent 3 fois sur quatre. C’est lui qui fait le diagnostic de l’arrêt cardiaque et qui met en oeuvre les gestes qui sauvent : appel de secours (15, 18 ou 112), massage cardiaque et utilisation d’un DAE.

Les secours médicalisés

En moyenne, en France, ils arrivent en 12 minutes après l’appel, mais cela peut aller de quelques minutes à plus d’une demi-heure selon l’endroit où l’on se trouve.

Le délai d’utilisation du DAE

Il dépend de la présence ou non d’un tel appareil dans l’environnement immédiat de la victime. Malgré leur diffusion qui a progressé ces dix dernière année, ils restent encore trop peu nombreux ou trop peu accessibles.

Un « bon » DAE doit être situé près des lieux de survenue des arrêts cardiaques, c’est à dire dans les zones d’habitation puisque près de 3 arrêt sur 4 surviennent au domicile.

Un « bon » DAE doit pouvoir être utilisé 24 h sur 24, ce qui n’est pas le cas de tous les appareils (ceux situé à l’intérieur de locaux sportifs, de salles de spectacles ou de réunion …).

Utiliser des drones pour livrer des DAE ?

Comme les DAE ne sont pas disponibles partout, l’idée est venue en 2014 à Alec Momont, un étudiant belge de l’Université Technologique de Delft aux Pays-Bas, d’utiliser un drone pour livrer l’appareil auprès de la personne victime d’un arrêt cardiaque.

Voir ci-dessous la vidéo de l’Université de Delft (il n’est pas nécessaire de comprendre l’anglais pour comprendre comment cela fonctionne).

Des expériences réalisées en Suède avec des drone ayant un rayon d’intervention de 10 km, ont montré que, par rapport à l’arrivée des secours, cela réduisant surtout le temps acheminement du DAE en milieu rural : le drone est plus rapide dans 93 % des cas et fait gagner en moyenne 19 minutes, alors qu’en ville  le drone est plus rapide dans 32 % des cas et ne fait gagner en moyenne qu’une minute et 30 secondes.

Est-ce la panacée ?

La réponse est non.

Tout d’abord rien ne remplacera l’action humaine en cas d’arrêt cardiaque : il faut faire le diagnostic, appeler les secours et pratiquer massage cardiaque, mais aussi utiliser le DAE livré ou non par le drone (*).

Il est certain que cette technologie peut faire diminuer le temps d’accès au DAE, en particulier en milieu rural. Mais, le drone ne vient pas de lui même et il doit être piloté avec du personnel disponible 24 sur 24. La logistique est donc très lourde.

Mais rien n’interdit de penser que des solutions seront trouvées à l’avenir pour cette technique de livraison des DAE rentre dans notre quotidien.

Massage cardiaque et mise en place du défibrillateur

Massage cardiaque et mise en place d’un défibrillateur

(*) Pour apprendre ces gestes, inscrivez-vous à la formation organisée par le Club Cœur et Sante de Saint-Dié :

Formation aux gestes qui sauvent le jeudi 23 novembre

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Testez vos connaissances sur la prise en charge de l’arrêt cardiaque

Affiche du questionnaire

Le Club Cœur et Santé de Saint-Dié organise le 23 novembre prochain une formation sur la prise en charge de l’arrêt cardiaque. La formation portera sur l’évaluation de l’état d’une personne victime d’un malaise, l’appel des  secours, le massage cardiaque et l’utilisation d’un DAE (Défibrillateur Automatique Externe)

Vous pouvez tester vos connaissance en la matière grâce au questionnaire mis en ligne par la Fédération Française de Cardiologie (FFC)  : https://www.fedecardio.org/savez-vous-sauver.

Pour en savoir plus sur les gestes qui sauvent, téléchargez la brochure de la FFC : https://www.fedecardio.org/notre-documentation.

Brochure de la FFC sur l'arrêt cardiaque

Pour vous inscrire à la formation, utilisez le formulaire de contact suivant :

 

AVC : émission sur Radio Bellevue jeudi 2 novembre

Logo de Radio Bellevue

A l’occasion de la Journée Mondiale sur l’AVC (Accident Vasculaire Cérébral), Radio Bellevue qui émet sur la bande FM 102, a invité le Dr Jean-Louis Bourdon, cardiologue du Club Cœur et Santé, pour faire le point sur le diagnostic et la prise en charge de cette pathologie qui touche plus de 130 000 personnes chaque année en France.

L’émission sera diffusée le jeudi 2 novembre vers 9 h 20. Elle pourra ensuite être écoutée en en podcast.

L’Accident Vasculaire Cérébral (AVC), un coup de tonnerre

Mois sans tabac commence le 1er novembre

La première page de l'agenda

Le tabagisme est un facteur de risque pour de nombreuses maladies cardiovasculaires et des voies respiratoires (gorge et poumons). Il est également nocif pour les enfants et cela dès la vie intra-utérine.

Pour la deuxième année, l’opération « Mois sans tabac » propose aux fumeurs un programme d’assistance au sevrage qui s’échelonne sur tout le mois de novembre.

Et il n’y a pas de « petit » tabagisme. A titre d’exemple, fumer 4 cigarettes par jour multiplie par 3 le risque de faire un infarctus.

Alors, n’hésitez pas : connectez-vous sur le site : https://mois-sans-tabac.tabac-info-service.fr/.

L’accident vasculaire cérébral : un coup de tonnerre dans un ciel bleu

Photo d'un éclair sur un ciel bleu au dessus d'un champ de tournesols

La Journée mondiale de l’Accident Vasculaire Cérébral (AVC) est l’occasion pour le Club Cœur et Santé d’évoquer les signes d’alerte de cette pathologie qui touche chaque année en France plus de 130 000 personnes. Soit une toutes les 4 minutes.

C’est la première cause de handicap et la deuxième cause de démence après la maladie d’Alzheimer (30 % des démences).

Elle touche chaque année 4 à 6 personnes pour 1 000 à un âge moyen de 71 ans pour les hommes et de 76 ans chez les femmes.

Mais 25 % des victimes ont moins de 65 ans.

Dans la grande majorité des cas, la maladie est liée à l’obstruction d’une artère cérébrale par un caillot originaire du cœur (en général à l’occasion d’une arythmie cardiaque auriculaire) ou d’une plaque d’athérome carotidienne.

Le pronostic peut être amélioré et les séquelles diminuées ou nulles si l’accident est pris en charge très précocement (chaque minute compte).

Comment reconnaître un AVC ?

Pour ce faire, il importe d’en connaître le signes d’alerte et à d’appeler aussitôt le 15 pour une prise en charge optimale.

En français, l’acronyme pour retenir les principaux signes est  : VITE

  • Visage déformé ou engourdi,
  • Inertie, faiblesse ou engourdissement d’un membre ou d’un côté du corps,
  • Trouble de la parole,
  • Eviter le pire, en urgence appeler le 15.

Mais un AVC peut aussi se manifester par les signes suivants :

  • Faiblesse : perte soudaine de force ou engourdissement soudain au visage, à un bras ou à une jambe, même temporaire,
  • Difficulté soudaine de compréhension ou confusion soudaine, même temporaire,
  • Trouble de la vision: problème de vision soudain, même temporaire,
  • Mal de tête soudain, intense et inhabituel,
  • Étourdissement : perte soudaine de l’équilibre, en particulier si elle s’accompagne d’un des autres signes
Que faire ? Appeler immédiatement le 15.
  • Si vous êtes témoin d’un de ces signes, réagissez vite.
  • Appelez immédiatement le SAMU, faites le 15 même si les signes disparaissent et suivez les conseils du médecin.
  • Mieux vaut appeler à tort que trop tard.

 

Que faire en attendant le SAMU ?
  • Allongez la personne avec un oreiller sous la tête,
  • Notez l’heure du début des signes, ou le moment auquel la personne a été vue pour la dernière fois sans signe,
  • Regroupez ordonnances et résultats prises de sang,
  • Ne faites pas boire ni manger,
  • Ne donnez aucun médicament
  • Ne faites aucune injection même si c’est le traitement habituel.

 

Pour en savoir plus : la brochure de la Fédération Française de Cardiologie sur les maladies des artères : https://www.fedecardio.org/sites/default/files/brochure-maladies-des-arteres.pdf.

Photo de la brochure de la FFC