Malgré les prévisions pessimistes de la météo pour ce dimanche après-midi, nous sommes tout de même 21 au départ des circuits proposés.
Comme à l’habitude, un parcours de 6 km sans trop de difficulté sous la conduite de Denise Dombrat et l’autre de 8,5 km avec, comme guide, Michel Antoine.
Un départ sous la pluie
Au départ, un nuage un peu malicieux libère son trop plein d’eau et nous incite à ouvrir les parapluies, mais pour peu de temps, car le ciel redevient clément et nous permet ainsi d’attarder notre regard sur une végétation parée des couleurs automnales.
Où sommes nous ….. ?
A mi-parcours les deux groupes se rejoignent à La chapelle de la Vierge des Grâces, située dans une petite clairière de la forêt domaniale de Clairefontaine.
La chapelle date de la première moitié du 19e siècle.
Un agréable moment à discuter dans la bonne ambiance habituelle
Après cette petite halte découverte pour bon nombre de participants, nous repartons en direction de la voie romaine.
De manière rectiligne, cette voie ancienne appelée aussi voie des Saulniers suit la crête du Petit Himbaumont jusqu’au Grand Himbaumont et poursuit bien au- delà.
Elle offre, par beau temps, des panoramas variés sur les montagnes environnantes. Aujourd’hui, nous n’aurons pas ce privilège-là.
Nous la quittons au lieu-dit Chêne Pierrot. Pour cette fin de parcours, un timide éclairage du ciel accompagne notre retour.
Plaisir d’automne : marcher sur un tapis de feuilles mortes
La pluie nous a épargnés sur la quasi-totalité du parcours, permettant ainsi une marche bien agréable.
La météo est toujours changeante et pour les indécis il faut venir quand même
Après la traditionnelle période d’échauffement, la sortie du lundi 6 novembre a conduit la trentaine de marcheurs sur un circuit de 8 km tracé par Michel Antoine dans les bois de Taintrux et Saulcy-sur-Meurthe à partir du Col d’Anozel.
Le groupe fait une petite pause
Une fois encore, en plus de faire bouger son corps (et notamment son cœur), le groupe a pu admirer la beauté des sous-bois aux couleurs automnales, mais aussi se rendre à l’entrée d’une ancienne mine de cuivre.
Dans la prise en charge de l’arrêt cardiaque chaque seconde gagnée, augmente les chances de survie de la victime.
Les éléments qui conditionnent la survie sont :
la présence et le délai de réaction d’un témoin,
le délai d’intervention des secours médicalisés,
la présence et le délai d’utilisation d’un défibrillateur automatique externe (DAE).
Le témoin
Il est présent 3 fois sur quatre. C’est lui qui fait le diagnostic de l’arrêt cardiaque et qui met en oeuvre les gestes qui sauvent : appel de secours (15, 18 ou 112), massage cardiaque et utilisation d’un DAE.
Les secours médicalisés
En moyenne, en France, ils arrivent en 12 minutes après l’appel, mais cela peut aller de quelques minutes à plus d’une demi-heure selon l’endroit où l’on se trouve.
Le délai d’utilisation du DAE
Il dépend de la présence ou non d’un tel appareil dans l’environnement immédiat de la victime. Malgré leur diffusion qui a progressé ces dix dernière année, ils restent encore trop peu nombreux ou trop peu accessibles.
Un « bon » DAE doit être situé près des lieux de survenue des arrêts cardiaques, c’est à dire dans les zones d’habitation puisque près de 3 arrêt sur 4 surviennent au domicile.
Un « bon » DAE doit pouvoir être utilisé 24 h sur 24, ce qui n’est pas le cas de tous les appareils (ceux situé à l’intérieur de locaux sportifs, de salles de spectacles ou de réunion …).
Utiliser des drones pour livrer des DAE ?
Comme les DAE ne sont pas disponibles partout, l’idée est venue en 2014 à Alec Momont, un étudiant belge de l’Université Technologique de Delft aux Pays-Bas, d’utiliser un drone pour livrer l’appareil auprès de la personne victime d’un arrêt cardiaque.
Voir ci-dessous la vidéo de l’Université de Delft (il n’est pas nécessaire de comprendre l’anglais pour comprendre comment cela fonctionne).
Des expériences réalisées en Suède avec des drone ayant un rayon d’intervention de 10 km, ont montré que, par rapport à l’arrivée des secours, cela réduisant surtout le temps acheminement du DAE en milieu rural : le drone est plus rapide dans 93 % des cas et fait gagner en moyenne 19 minutes, alors qu’en ville le drone est plus rapide dans 32 % des cas et ne fait gagner en moyenne qu’une minute et 30 secondes.
Est-ce la panacée ?
La réponse est non.
Tout d’abord rien ne remplacera l’action humaine en cas d’arrêt cardiaque : il faut faire le diagnostic, appeler les secours et pratiquer massage cardiaque, mais aussi utiliser le DAE livré ou non par le drone (*).
Il est certain que cette technologie peut faire diminuer le temps d’accès au DAE, en particulier en milieu rural. Mais, le drone ne vient pas de lui même et il doit être piloté avec du personnel disponible 24 sur 24. La logistique est donc très lourde.
Mais rien n’interdit de penser que des solutions seront trouvées à l’avenir pour cette technique de livraison des DAE rentre dans notre quotidien.
Massage cardiaque et mise en place d’un défibrillateur
(*) Pour apprendre ces gestes, inscrivez-vous à la formation organisée par le Club Cœur et Sante de Saint-Dié :
Le Club Cœur et Santé de Saint-Dié organise le 23 novembre prochain une formation sur la prise en charge de l’arrêt cardiaque. La formation portera sur l’évaluation de l’état d’une personne victime d’un malaise, l’appel des secours, le massage cardiaque et l’utilisation d’un DAE (Défibrillateur Automatique Externe)
Vous pouvez tester vos connaissance en la matière grâce au questionnaire mis en ligne par la Fédération Française de Cardiologie (FFC) : https://www.fedecardio.org/savez-vous-sauver.
A l’occasion de la Journée Mondiale sur l’AVC (Accident Vasculaire Cérébral), Radio Bellevue qui émet sur la bande FM 102, a invité le Dr Jean-Louis Bourdon, cardiologue du Club Cœur et Santé, pour faire le point sur le diagnostic et la prise en charge de cette pathologie qui touche plus de 130 000 personnes chaque année en France.
L’émission sera diffusée le jeudi 2 novembre vers 9 h 20. Elle pourra ensuite être écoutée en en podcast.