Organisés chaque printemps par la Fédération Française de Cardiologie, les Parcours du Cœur sont « La plus grande opération de Prévention-Santé sur toute la France ».
Cette manifestation pour le grand public a été créée dans le Nord en 1978.
En 2018, il y aura 2583 parcours scolaires et 13 693 classes sont attendues. Les parcours pour le grand public auront lieu dans 918 communes et plus de 170 000 participants sont attendus.
Les parcours à Saint-Dié
Le Parcours du Cœur scolaire est organisé par le Club Cœur et Santé depuis 1990 (28 ème édition). Il a lieu depuis plusieurs années dans le Parc Jean-Mansuy. La date retenue pour cette année est le jeudi 5 avril. Les inscriptions sont closes et 250 élèves sont attendus. D’autres parcours scolaires auront lieu dans le secteur (Collèges Jules Ferry de Saint-Dié et André Malraux de Senones, groupe scolaire de Granges sur Vologne…).
Le Parcours du Cœur grand public se déroulera le dimanche 8 avril avec un départ de l’Espace Louise Michel. Il y aura deux circuit tracés vers le massif de la Bure et des départs libres de 8 h 15 à 15 heures (13 heures pour le grand circuit). Toutes les infos pratiques sont dans l’article Quarantième édition du Parcours du Cœur : dimanche 8 avril 2018.
Marche nordique avec le Club Cœur et Santé de Saint-Dié, lundi 5 février 2018
La pratique d’une activité physique régulière est recommandée, même en hiver.
Toutefois, durant cette période des précautions sont à prendre.
Et, à côté de l’activité « sportive « , il y a des situations particulières à prendre en compte. Ainsi pelleter la neige, pousser une voiture qui ne veut pas démarrer ou qui s’est mise dans une position « fâcheuse » sont des activités à haut risque par temps froid, d’autant qu’il s’agit d’efforts intenses, en endurance et généralement pratiqués sans aucun échauffement.
Et à côté du froid, un autre danger guette : le vent.
Un article de la Fédération Française de Cardiologie fait le point sur la question.
Le froid affecte l’organisme, en particulier les artères et le cœur. La Fédération Française de Cardiologie vous dit tout et livre ses conseils pour protéger son cœur cet hiver.
Quels sont les effets du froid sur le cœur ?
D’après une étude publiée par le British Medical Journal, chaque réduction de température de 1°C est associée à une élévation de 2% du risque d’infarctus du myocarde dans les 4 semaines qui suivent, les périodes les plus à risque étant les 2 premières semaines.
Chaque hiver, l’organisme doit mobiliser davantage d’énergie pour contrer les effets du froid et maintenir la température du corps. Pour cela, le cœur se met à battre plus rapidement, sa consommation d’oxygène augmente et les vaisseaux se contractent, favorisant la coagulation du sang. Par ailleurs, le froid est aussi une source de déshydratation, ce qui réduit la fluidité du sang et demande plus d’effort au cœur pour fonctionner.
« On parle trop peu de cet impact du froid sur le risque cardio-vasculaire, qui reste de ce fait assez mal connu. Le nombre d’accidents cardio-vasculaires augmente en hiver et ces derniers sont responsables d’environ la moitié de la surmortalité à cette saison. En hiver, la moindre activité physique demande un effort important au cœur, si bien que marcher dans le froid équivaudrait à courir un 100 mètres. Les artères coronaires se contractent (spasme), ce qui peut provoquer une rupture des plaques d’athérome (NDLR. amas graisseux déposés sur leurs parois). Cela peut alors induire un accident aigu par thrombose. », explique le Pr. Claire Mounier-Vehier, cardiologue au CHU de Lille et Présidente de la Fédération Française de Cardiologie.
Les personnes les plus à risque sont les patients souffrant d’une pathologie cardio-cérébro- vasculaire (hypertension artérielle, insuffisance cardiaque, antécédent d’infarctus du myocarde, angine de poitrine, revascularisation coronaire ou artérielle (stent, pontage…), maladie des valves cardiaques…), troubles du rythme cardiaque, accident vasculaire cérébral… ainsi que les personnes de plus de 70 ans, car en vieillissant, l’organisme s’adapte moins bien aux variations de température. Le danger existe avec des températures négatives, mais aussi avec des variations de températures d’un jour à l’autre, en sachant que le vent décuple la sensation de froid et ses méfaits.
Les bons réflexes pour prendre soin de son cœur cet hiver
La Fédération Française de Cardiologie délivre ses 4 conseils pour aider chacun à protéger son cœur cet hiver :
Se couvrir chaudement en particulier les extrémités et la tête, notamment pour les hommes chauves, qui présentent un risque accru d’accident cardiaque pour éviter les phénomènes vasoconstricteurs.
Eviter les efforts brutaux dans le froid sans échauffement préalable pour s’acclimater au froid, comme faire du sport en extérieur ou déneiger sa voiture.
Limiter ses activités en cas de pic de pollution associé à des températures froides, car les microparticules et le monoxyde d’azote augmentent le risque d’infarctus.
Être attentif au moindre symptôme : sensation d’oppression dans la poitrine, palpitation, essoufflement ou douleur thoracique à l’effort, vertiges, et consulter sans tarder.
Vous avez une réunion stressante au travail… Pour vous détendre, vous sortez fumer une cigarette. Dehors, il gèle… Faites très attention, la conjonction des trois circonstances multiplie très fortement votre risque d’infarctus du myocarde. Le stress entraîne une augmentation de la fréquence cardiaque. Le froid contracte l’artère coronaire. Le tabac accélère également le cœur, tout en intensifiant encore le rétrécissement de l’artère. Sous la convergence des trois facteurs, celle-ci peut se boucher complètement si elle a déjà des plaques d’athérome en formation…
Le club Cœur et Santé de Saint-Dié participera aux manifestations organisées à l’occasion de la Journée Internationale des droits de la femme qui auront lieu le jeudi 8 mars prochain, à la Tour de la Liberté et l’après-midi au Musée Pierre Noël.
Dans la deuxième partie de l’après-midi, à 15 h 30, le cardiologue du Club débattra autour du thème « Cœur des femmes » : « Et vous, avez-vous pris soin de votre cœur ? ».
Les infos pratiques sur cette journée sont dans notre rubrique « Evénements » (voir colonne de droite).
A cette occasion, nous reprenons un article publié le 11 janvier 2018 par la Fédération Française de Cardiologie (FFC) : L’égalité hommes-femmes passe aussi par le cœur.
La prise en charge des maladies cardio-vasculaires chez les femmes reste insuffisante, faute d’une bonne compréhension et connaissance de leurs spécificités biologiques. Pour y remédier, la Fédération Française de Cardiologie développe des programmes de recherche spécifiques, uniques et innovants pour les femmes.
UNE URGENCE : INCLURE DAVANTAGE LES FEMMES DANS LA RECHERCHE MEDICALE
Le récent rapport de l’Académie nationale de médecine publié en juin 2016 est clair : la recherche scientifique et la médecine ne peuvent plus ignorer les différences biologiques entre les sexes1. Pourtant, les femmes sont encore largement sous-représentées : une étude datant de 2006 montre que sur 46 essais cliniques analysés ayant eu lieu en 2004, les femmes représentaient moins du quart des patients enrôlés2. Et, bien que de plus en plus touchées par les maladies cardio-vasculaires, une étude de 2008 montre qu’elles ne constituent que 10 à 47% des cohortes de 19 essais cliniques liés au cœur3. Claudine Junien, Professeure émérite de génétique à l’UVSQ et chercheure en épigénétique à l’INRA, mène un véritable combat pour inclure davantage de femmes dans la recherche et les essais cliniques : « Pendant longtemps, la recherche concernant les femmes s’est concentrée sur la « médecine bikini », celle qui touche à la reproduction : utérus, vagin, ovaires et seins. Or, il existe de nombreuses spécificités biologiques chez la femme en dehors des organes reproducteurs ».
Car en effet, si le sexe est reconnu comme déterminant dans la prévalence, la sévérité, la symptomatologie et l’évolution de nombreuses maladies, il conditionne aussi largement la réponse aux médicaments et traitements.
LES FEMMES, GRANDES OUBLIÉES DE LA LUTTE CONTRE LES MALADIES CARDIO-VASCULAIRES
Alors que les maladies cardio-vasculaires représentent aujourd’hui la première cause de mortalité chez les femmes4, l’accès à l’information, la prévention et la prise en charge sont autant de sujets pour lesquels elles demeurent moins favorisées en France que les hommes. Cette situation est d’autant plus alarmante que ces maladies touchent les femmes de plus en plus jeunes, avec aujourd’hui 25% d’accidents cardiaques qui surviennent avant 65 ans, contre 15% en 20025.
UN ENGAGEMENT PIONNIER DE LA FÉDÉRATION FRANÇAISE DE CARDIOLOGIE POUR INCLURE LES FEMMES DANS LA RECHERCHE CARDIO-VASCULAIRE
Pour faire face à cette urgence de santé publique et réduire les inégalités, la Fédération Française de Cardiologie s’engage et soutient des projets de recherche majeurs et inédits pour mieux anticiper et soigner les maladies cardio-vasculaires des femmes. En voici trois initiés récemment.
1. Créer un score de risque pour anticiper l’accident cardiaque chez la femme
Un programme de recherche pluriannuel a été co-construit entre la Fédération Française de Cardiologie et l’équipe INSERM Université Paris Sud / Institut Gustave Roussy. Il vise à évaluer le risque de développer une maladie coronaire pour les femmes en fonction de leurs antécédents de santé et de leur mode de vie. Programmé sur 4 ans et financé à 100% par la Fédération Française de Cardiologie, ce projet de recherche s’appuie sur la cohorte E3N de la MGEN, qui regroupe plus de 100 000 femmes.
« Ce score de risque permettra un meilleur suivi des femmes présentant un risque élevé de développer une maladie coronaire »,précise le Pr Claire Mounier-Vehier, présidente de la Fédération Française de Cardiologie.
« Il est très important pour les professionnels de santé d’avoir les moyens de déterminer le risque individuel d’un patient. Cela permet de mettre en place sans tarder un traitement préventif ou thérapeutique. La prévention et le suivi rendus possibles grâce à ce score de risque permettront d’optimiser les dépenses de santé, en proposant une prise en charge adaptée aux personnes qui en ont réellement besoin. Aucune étude de ce type n’a jamais été menée sur une cohorte 100% féminine, c’est une première ! », ajoute-t-elle.
2. Etudier les caractéristiques de l’infarctus du myocarde chez la femme jeune
L’étude française WAMIF (Young Women Presenting Acute Myocardial Infarction in France), soutenue par la Fédération Française de Cardiologie analyse durant 18 mois les caractéristiques cliniques, morphologiques et biologiques de femmes âgées entre 18 et 50 ans qui sont admises dans 34 centres français pour un infarctus du myocarde, soit plus de 200 patientes.
Pour le Dr Stéphane Manzo-Silberman, investigateur coordonnateur de l’étude, « l’étude permettra de mieux comprendre les raisons prédisposant à la survenue d’un infarctus du myocarde chez les femmes jeunes. Nous pourrons ainsi envisager la mise au point de stratégies diagnostiques et préventives adaptées et efficaces. »
3. Explorer les liens possibles entre des déficiences cardiaques et le traitement local d’un cancer du sein
Depuis plusieurs années les cardiologues constatent un rajeunissement de la population féminine présentant des atteintes cardiaques. Parmi elles, au-delà des facteurs de risque déjà connus et identifiés tels que le tabagisme, la sédentarité et le surpoids, certaines ont souffert d’un cancer du sein. Le projet BACCARAT soutenu par la Fédération Française de Cardiologie a pour objectif de déterminer le lien éventuel entre la radiothérapie exclusive du sein et des déficiences cardiaques qui peuvent survenir jusqu’à 20 ans plus tard.
Le Professeur Jean Ferrières, cardiologue (CHU de Toulouse et INSERM UMR 1027) responsable du projet explique : « avec mon équipe, nous voulons étudier les facteurs de risque précurseurs de la survenue de maladies cardio-vasculaires chez la femme jeune. Cela nous permettra de mieux prévenir et prendre en charge les femmes qui présentent des atteintes cardiaques débutantes. »
Pour en savoir plus sur les particularités de l’infarctus chez la femme :
Une séance de gymnastique avec le Club Cœur et Santé.
Le 30 décembre 2016 était publié un décret sur la prescription d’activités physiques à des fins thérapeutiques ( ou « Sport sur ordonnance » destinée aux personne atteintes d’une affection de longue durée (ALD).
Nous y avions consacré un article en janvier 2017. Un des points souligné à l’époque était l’absence de financement de ce dispositif.
Un an plus tard, une mission parlementaire a fait le point sur sur l’application de ce décret. et à côté du problème de financement, d’autres difficultés ont été soulignées.
Le rapporteur de la « mission flash » Belkhir Belhaddad, député LREM de la 1re circonscription de Moselle, en charge du sport à la mairie de Metz, et vice-président de l’Association nationale des élus en charge du sport (ANDES), a présenté ses conclussions devant la commission des affaires sociales.
Le rapporteur note que la prescription était plus simple avant le décret : « si le dispositif législatif fait l’objet d’une large approbation (…), on ne peut pas en dire autant du dispositif réglementaire. Les médecins strasbourgeois qui prescrivent des activités physiques adaptées depuis 2012 ont estimé que la prescription était plus simple avant l’édiction du décret ».
Les difficultés observées concernent en particulier l’absence d’indicateurs concernant l’évaluation du nouveau dispositif et la formation des intervenants spécialisés, éducateurs sportifs mais surtout médecins.
Sensibiliser les médecins traitants, seuls à pouvoir prescrire des activités physiques, mais les médecins hospitaliers ne peuvent pas le faire : « Une campagne de sensibilisation spécifique doit absolument être menée auprès des médecins car tous ne sont pas convaincus de l’opportunité d’utiliser l’APA dans leur stratégie de soins ». « En outre, beaucoup de médecins ne savent pas très bien quoi prescrire à qui et rechignent à suivre une formation post-universitaire spécifique. » La Haute Autorité de santé (HAS) devrait formuler, au deuxième trimestre 2018, des recommandations ciblées, pathologie par pathologie, ainsi que des référentiels d’évaluation.
Financement non prévu. « L’un des défauts majeurs du décret du 30 décembre 2016 tient à ce qu’il n’a rien prévu en matière de financement », s’inquiète le rapporteur. Il souligne ainsi que la consultation pour prescription d’APA est chronophage, mais ne bénéficie d’aucune prise en charge spécifique. « Sans aller jusqu’à un codage de cet acte, on pourrait à tout le moins imaginer qu’il soit pris en compte au titre de la rémunération sur objectifs de santé publique (ROSP) », envisage-t-il.
D’après un article du Quotidien du Médecin qui a fait le point récemment sur ce sujet.
Une récente étude parue dans la prestigieuse revue américaine, le New England Journal of Medicine, rapporte que l’infection par le virus de la grippe multiplie par 6 le risque d’infarctus du myocarde dans la semaine qui suit l’épisode viral. Ce risque varie selon les souches de virus et il est maxima avec Influenza B (multiplié par 10).
Selon le site « Coeur.net » , « il existe bel et bien un lien entre infection respiratoire, en particulier par influenza [famille des virus reponsasbles de la grippe], et le risque de survenue d’un infarctus du myocarde.
L’association avait déjà été pointée du doigt au cours de précédents travaux, mais le niveau de preuve était faible avec des biais possibles.
Cette fois une équipe a exploré ce lien en incluant des sujets hospitalisés pour un infarctus du myocarde ayant développé une infection respiratoire et chez qui l’infection par influenza était confirmée en laboratoire. L’association était présumée en cas de délai de sept jours entre l’hospitalisation et le diagnostic positif. Les résultats ont été comparés avec un intervalle contrôle d’un an avant et après la période d’association présumée. Les auteurs ont finalement repéré 364 cas d’hospitalisations pour un infarctus du myocarde survenu un an avant ou après un diagnostic positif à influenza. Parmi eux, 20 sont survenus au cours de la fameuse fenêtre de sept jours (20,0 admissions par semaine) et 344 sont survenus au cours de la période contrôle (3,3 admissions par semaine).
Le risque de faire un infarctus dans les sept jours suivant un diagnostic positif à influenza était ainsi 6,05 fois plus élevé (95% IC, 3.86 – 9.50) que le fait d’en faire un dans l’année précédant ou suivant cet épisode infectieux.
Concrètement, le risque était multiplié par 10,11 (95% IC, 4.37 – 23.38) pour influenza B, 5.17 (95% IC, 3.02 – 8.84) pour influenza A, 3,51 (95% IC, 1.11 – 11.12) pour le virus respiratoire syncytial et 2,77 (95% IC, 1.23 – 6.24) pour les autres virus. Par contre le risque n’était plus augmenté après ce délai d’une semaine ».
Voila donc un argument supplémentaire pour prendre des précautions en cas d’épidémie et surtout pour se faire vacciner contre la grippe.
Référence : Jeffrey C. Kwong et al. Acute Myocardial Infarction after Laboratory-Confirmed Influenza Infection. N Engl J Med 2018; 378:345-353.