Auteur - Club Cœur et Santé de Saint-Dié

Déo Défib’ : le club Coeur et Santé a repris ses séances d’apprentissage à la prise en charge de l’arrêt cardiaque

Gestes qui sauvent au POJC pour les élèves du collège Souhait le 5 novembre 2024

Depuis une vingtaine de jours, le club Coeur et Santé a repris ses séances d’apprentissage de la prise en charge de l’arrêt cardiaque après une période de « relâche », lui permettant de se consacrer à ses autres activités.

Depuis la mi-août, seules des démonstrations avaient été réalisées : le 15 août à la marche populaire de Fraize, début septembre sur son stand de la fête du sport et les 21 et 22 septembre à l’occasion de la Semaine du Coeur.

Au collège Souhait du 5 au 18 novembre

A la suite des vacances de la Toussaint des séances ont eu lieu pour tous les élèves des classes de cinquième du collège Souhait, d’abord dans la salle de tir à l’arc du palais omnisports Joseph Claudel Claudel, puis dans une salle du collège.

Gestes qui sauvent au collège Souhait le 6 novembre 2024

Pour la majorité des élèves, il s’agissait d’un rappel de la formation qu’il avaient reçue il y a deux ans à l’Espace François Mitterrand alors qu’ils étaient en classe de CM2.

Les membres du club ont pu constater, conformément à ce que disent les études de suivi, que les jeunes avaient conservé des éléments de cet apprentissage initial.

Cependant, en interrogeant les collégiens ils ont aussi pu confirmer la nécessité de « rafraichir » régulièrement ses connaissances.

En effet, concernant les 3 gestes qui sauvent, leur ordre de mise en œuvre n’est pas toujours bien connu. Or, pour sauver une vie ce « tiercé » doit être appliqué dans l’ordre et non pas dans le désordre.

Les bénévoles du club ont également apprécié l’esprit curieux de ce jeune public posant de nombreuses questions sur cette thématique.

Ces élèves vont bénéficier en classe de quatrième d’une formation diplômante de 7 heures, le PSC, nouvelle dénomination du PSC1 depuis la publication de l’arrêté du 15 juin 2024 au Journal Officiel du 9 juillet dernier.

Ainsi, avec 3 séances d’apprentissage sur l’arrêt cardiaque en 4 ans, cette génération sera plus apte à faire face à un tel accident qui reste actuellement mortel dans plus de 90% des cas.

Autres actions prévues en milieu scolaire

Le groupe des encadrants des gestes qui sauvent le 24 novembre 2022

En décembre, après 80 enseignants de la circonscription de Saint-Dié, ce sont 621 élèves du primaire (pour la grande majorité en classe de CM2 à Saint-Dié et dans les environs) qui seront concernés par les 32èmes Journées scolaires organisées à l’Espace François Mitterrand par le club avec ses différents partenaires (Inspection de l’Education Nationale, Ville et associations de secourisme).

Fin janvier, le club sera auprès des élèves de seconde du lycée Jean-Baptiste Jacques-Augustin, puis en avril auprès de ceux de cinquième de Jules Ferry. D’autres interventions sont en cours de programmation dans le secondaire.

Pour le grand public

Le mardi 19 novembre, le club était à l’Espace George Sadoul pour l’Association Art et Essais, première structure à avoir répondu à l’invitation qu’il a lancée lors de la Fête du Sport et des associations le 7 septembre dernier.

Apprentissage des gestes qui sauvent avec un mannequin Mini Anne le 26 novembre 2023

Le jeudi 19 décembre nouvelle séance pour le grand public aura lieu à l’Espace François Mitterrand. Comme les précédentes, elle est gratuite, mais il est nécessaire de s’inscrire car le nombre de places est limité.

Pour s’inscrire à cette séance du 19 décembre, rendez vous sur deodefib.fr

Par ailleurs, pour organiser une formation pour votre club ou votre association, contactez-nous aves le formulaire de contact suivant en proposant plusieurs dates et nous laissant un numéro de téléphone pour que nous puissions vous rappeler et vous dire si nous sommes disponibles, ou dans le cas contraire pour fixer une autre date.

 

 

Journée mondiale de l’arrêt cardiaque le mercredi 16 octobre

Logo de la Journée mondiale de l’arrêt cardiaque 2023

Le mercredi 16 octobre a lieu la Journée mondiale de l’arrêt cardiaque 2024.

Quelques chiffres sur l’arrêt cardiaque

Il y a chaque année en France 40 à 50 000 personnes qui décèdent d’un arrêt cardiaque, soit :

  • 15 fois plus que les accidents de la route
  • et 3 à 4 fois plus que le cancer du sein.

A l’échelle mondiale, cela représente 4 à 5 millions de décès chaque année.

Les signes précurseurs de l’arrêt cardiaque
  • L’arrêt cardiaque peut survenir brutalement sans signe avant-coureur.
  • Il est précédé parfois de palpitations ou d’une sensation de malaise général dans les jours ou les heures qui précèdent.
  • Mais trois fois sur quatre, la mort subite de l’adulte survient lors d’un infarctus du myocarde.
Les signes de l’infarctus du myocarde
  • Forte douleur dans la poitrine qui peut devenir oppressante avec sensation de serrement ou d’écrasement,
  • La douleur peut irradier dans le cou, la mâchoire ou les bras (le plus souvent le gauche) avec également une sensation constrictive,
  • Elle peut s’accompagner d’essoufflement, de nausées, de vomissements, de palpitations, de malaise…
Si vous ressentez ces symptôme la seule chose à faire est d’appeler le 15

En cas de douleur thoracique durant plus de 20 minutes, il faut appeler le 15

Le prévention

La survenue d’un infarctus est favorisée par :

  • l’excès de cholestérol,
  • une hypertension artérielle,
  • le diabète,
  • le tabagisme,
  • le manque exercice,
  • le surpoids avec un périmètre abdominal augmenté. Ce dernier ne doit pas dépasser 94 cm chez l’homme et 80 cm chez la femme.

Pour réduire vos risques :

  • ne fumez pas,
  • mangez équilibré,
  • pratiquez une activité physique régulière pendant au moins 30 minutes chaque jour.
Comment reconnaître un arrêt cardiaque ?

Les deux signe de l’arrêt cardiaque sont :

  • la perte de connaissance (la personne ne répond pas et ne réagit pas).
  • l’arrêt de la respiration : son thorax ne se soulève pas et l’on ne peut détecter son souffle en approchant une joue près de sa bouche et de son nez.

Que faire face à une victime d’arrêt cardiaque ?

Restez calme.

Demandez de l’aide.

Appelez les secours en composant le 15 ou demandez à quelqu’un de la faire, en précisant le lieu exact où vous êtes et l’état de la victime.

Ne raccrochez pas tant que l’on ne vous a pas demandé de la faire.

Pratiquez le plus tôt possible un massage cardiaque en appuyant au milieu de la poitrine de 5 à 6 cm et à une fréquence de 100 à 120 par minute.

Si un défibrillateur automatique (DAE) est disponible à proximité, demandez à quelqu’un d’aller le chercher.

Ouvrez le DAE et suivez ses instructions.

Poursuivez le massage cardiaque en suivant le rythme indiqué par le DAE jusqu’à l’arrivée des secours.

Photo de la démonstration des gestes qui sauvent

Recherche de la respiration par Jean Masson de la Croix Rouge de Fraize

Apprenez à porter secours

Apprenez les gestes qui sauvent auprès d’un organisme de formation ou lors des sessions mises en place par le club Coeur et Santé de Saint-Dié.

La prochaine aura lieu le jeudi 19 décembre à 18 h 15 à l’Espace pace François Mitterrand. L’inscription est gratuite mais obligatoire, le nombre de place étant limité. Pour ce faire, rendez vous sur notre site ou sur deodefib.fr

Enfant pratiquant un massage cardiaque

Photo d’un enfant apprenant un massage cardiaque et l’utilisation d’un DAE

La Journée Mondiale du Cœur le 29 septembre

L’infarctus du myocarde est l’une des principales causes d’arrêt cardiaque

En ce 29 septembre, dernier jour de la Semaine du Coeur de la FFC, c’est la Journée Mondiale du Cœur.

Célébrée chaque année, elle a pour objet de sensibiliser le public sur les maladies cardiovasculaires qui sont la première cause de mortalité dans le monde.

Comme l’indique le Ministère de la Santé, en France elle sont aussi la première cause de décès chez les femmes et la seconde chez les hommes. Elles sont responsables chaque année de plus de 143 000 décès et plus de 350 000 hospitalisations.

Les maladies cardiovasculaires chez la femme en 6 chiffres (source : Efficience santé au travail)

Or on peut prévenir de nombreuses maladies d’origine cardio-vasculaire.

Chacun peut agir pour de meilleures habitudes de vie :

  • arrêter le tabac,
  • adopter une alimentation équilibrée,
  • maintenir une activité physique régulière,
  • réduire les comportements sédentaires,
  • réduire sa consommation d’alcool,
  • agir sur le stress,
  • réduire un surpoids.

Avec les professionnels de santé, il s’agit d’évaluer le risque et réduire les facteurs cliniques tels que l’hypertension artérielle, le diabète de type 2, l’hypercholestérolémie, l’obésité ou certains troubles du rythme cardiaque.

L’amélioration des habitudes de vie, et les traitements médicamenteux si nécessaires, se complètent pour réduire un risque souvent multiple.

Manger, bouger

Alimentation, activité physique, tabagisme : des actions concrètes du plan interministériel Priorité Prévention pour permettre à chacun d’agir sur sa santé.

Agir sur son alimentation en se guidant sur la qualité nutritionnelle des aliments de tous les jours. Le Nutriscore, facilement identifiable et interprétable, est aujourd’hui apposé sur plus de 25% des aliments retrouvés en magasins. On peut aussi consulter et suivre les recommandations nutritionnelles, récemment mises à jour, qui sont accessibles sur le site www.mangerbouger.fr, ainsi que les repères de consommation d’alcool « maximum 2 verres par jour et pas tous les jours ».

Arrêter le tabagisme est bénéfique quelle que soit sa consommation. Un ancien fumeur verra son risque d’infarctus du myocarde se réduire dès les premiers jours et se rapprocher de celui d’un non-fumeur après 5 ans de cessation. Le nombre de fumeurs quotidiens a baissé de 1,6 million entre 2016 et 2018, grâce au remboursement des traitements de substitution nicotinique, aux actions des professionnels de santé et à l’opération nationale #MoisSansTabac, Mais un adulte sur 4 (parmi les 18-75 ans) est encore fumeur quotidien, et le renouvellement de l’opération nationale #MoisSansTabac viendra les soutenir s’ils désirent s’arrêter en 2019.

Mois sans tabac, c’est en novembre

Maintenir une activité physique régulière (au moins 30 minutes d’activité physique par jour) réduit les risques de maladies cardio-vasculaires. Mais elle diminue aussi d’environ 30% les risques de décès ou de ré-hospitalisation chez les personnes ayant souffert d’un syndrome coronarien aigu (crise cardiaque). Pour les patients atteints de maladies chroniques, dont les maladies cardiovasculaires et le diabète, l’objectif est de développer l’activité physique adaptée et de renforcer sa prescription par les médecins.

1 vie = 3 gestes : en cas d’arrêt cardique : appeler les secours, pratiquer un massage cardique et utiliser un défibrillateur

Se former aux gestes de premier secours car prévenir c’est aussi porter secours. En France, 40 000 morts subites surviennent chaque année. Le taux de survie est inférieur à 10%, mais la chance de survie est beaucoup plus élevée si un massage cardiaque a été pratiqué par un témoin.

En cas de survenue d’un accident cardio-neurovasculaire, chaque minute compte. Toute personne témoin d’un arrêt cardiaque soudain doit oser les gestes qui sauvent : APPELER, MASSER, DEFIBRILLER. Généraliser les formations, tout au long de la vie est une des mesures phares du plan priorité prévention. L’accès au défibrillateur automatisé externe (DAE) est renforcé par l’obligation des établissements recevant du public de s’équiper, et la mobilisation des pouvoirs publics et des partenaires pour assurer l’accessibilité, la géolocalisation et un bon état de fonctionnement des DAE. »

Source : Ministère de la Santé  : https://sante.gouv.fr/archives/archives-presse/archives-communiques-de-presse/article/journee-mondiale-du-coeur

Pour en savoir plus :

Journée mondiale du Cœur

L’insuffisance cardiaque, thème de la conférence de la Semaine du Coeur (deuxième partie)

Conférence sur l’insuffisance cardiaque le 24 septembre 2024

Dernière manifestation de la Semaine du Cœur 2024, la conférence sur l’insuffisance cardiaque a eu lieu le mardi 24 septembre à la salle Carbonnar.

Un précédent article a traité des symptômes et du diagnostic. Dans celui-ci il sera question du traitement et de la surveillance.

Le traitement

A la phase aiguë, l’objectif : soulager rapidement le patient.

Traitement symptomatique :

  • furosémide (diurétique intraveineux qui permet élimination de l’eau et du sel,
  • dérivés nitrés injectables (dilatation des vaisseaux),
  • oxygène,
  • ventilation non invasive si besoin.

Boite de Furosémide

Traitement du facteur déclenchant.

Traitement d’un trouble du rythme si nécessaire.

Traitement de l’infection éventuelle.

A la phase chronique

Le traitement est médicamenteux en 1ère intention avec 5 grandes classes de molécules :

  • IEC ou sartan ou association valsartan/sacubitril (ENTRESTO) : assouplit les vaisseaux et  diminue la tension,
  • Bétabloquant : protège des arythmies ventriculaires et de la mort subite,
  • Diurétique de type spironolactone si la fraction d’éjection du ventricule gauche est altérée, surtout après infarctus,
  • Glifozine : médicament antidiabétiques qui ont montré leur efficacité dans l’insuffisance cardiaque (FORXIGA – JARDIANCE),
  • Furosémide par voie orale à dose décroissante.

Certains traitements sont introduits à dose progressivement croissante pour améliorer la tolérance (tension artérielle et fonction rénale) et aboutir à la dose maximale tolérée.

Traitement associé si nécessaire

  • Traitement des troubles du  rythme :
    • médicaments : exemple AMIODARONE.
    • choc électrique externe si nécessaire.
    • ablation par  radio fréquence,
    • implantation d’un stimulateur cardiaque triple chambre ou avec stimulation physiologique de la branche gauche.
    • implantation d’un défibrillateur automatique.
  • Traitement anticoagulant
  • Fer oral ou injectable en cas de carence en fer.
  • Traitements de la maladie causale si nécessaire :
    • implantation de stent coronaire, pontage aorto-coronarien,
    • chirurgie valvulaire avec plastie ou remplacement valvulaire,
    • traitement d’une hyperthyroïdie, d’une anémie …
Les mesures hygiéno-diététiques : INDISPENSABLES

Réduction du sel : 6 g par  jour :

  • se méfier des conserves et des plats préparés, des boissons salées, des soupes du commerce… (surveiller les étiquettes),
  • attention aux huitres et fruits de mer et au saumon fumé,
  • ne pas resaler mais utiliser épices, poivre, jus de citron.

Evitez les sels de régime qui contiennent beaucoup de potassium.

 

Exemples d’aliments riches en sels

Réduction hydrique : 1,5 l par jour

Activité physique, dès que possible, d’intensité progressive.

La prévention des infections

Des vaccins recommandés : grippe, COVID, pneumocoque, coqueluche.

Le traitement de l’insuffisance cardiaque terminale

La greffe cardiaque : mais problème du nombre limité de greffons (411 greffes en 2022), contre-indication nombreuses, nécessité de traitement anti rejet.

Le dispositif Heartmate d’assistance ventriculaire gauche

L’ assistance ventriculaire gauche : « turbine » implantée à la pointe du ventricule gauche qui éjecte le sang dans l’aorte par l’intermédiaire d’un tube  branche au-dessus de la valve aortique. Mais alimentation se fait par une batterie extérieure reliée par un câble, d’où un risque infectieux.

Les autres techniques (cœur artificiel, cellules souches) relèvent encore du domaine de la recherche.

La surveillance

C’est un élément essentiel pour éviter les nouvelles décompensations et nouvelles hospitalisations. Elle est indispensable.

Le but est de dépister précocement une décompensation de manière à intervenir rapidement pour éviter une hospitalisation.

Il faut l’organiser avant  la sortie du  patient.

Elle repose sur une surveillance clinique au domicile avec une transmissions d’alerte au cardiologue traitant (transmission des données par voie électronique le plus souvent) :

  • par  infirmière  libérale : Prado,
  • par  société de télémédecine avec des outils connectés.

Les outils indispensables de surveillance

  • Le pèse-personne
  • le tensiomètre,
  • le stéthoscope,
  • le saturomètre (mesure du « taux » d’oxygène dans le sang).

Outils de surveillance de l’insuffisance cardiaque

Surveillance médicale régulière avec :

  • Bilan biologique : fonction rénale, potassium, Nt Pro BNP …,
  • Electrocardiogramme,
  • Echographie cardiaque,
  • Holter ECG si  besoin  ou autre examen

Nouveauté : place de l’Infirmière de Pratique Avancée (IPA) : infirmière spécialisée qui réalise les consultations en alternance avec le médecin cardiologue.

L’éducation thérapeutique

Associée à la surveillance, elle vise à

  • apprendre les signes d’alerte,
  • comprendre et mettre en œuvre la restriction hydro sodée,
  • connaitre sa maladie,
  • acquérir des notion sur les différents traitements, leurs actions et leur surveillance
  • aider à comprendre qu’il  s’agit d’une maladie chronique qui nécessite une coopération entre le patient et ses soignts.
Les points clés

Maladie fréquente, grave, surtout chez la personne plus âgée.

Traitement efficace mais parfois lourd.

Surveillance médicale et paramédicale indispensable dans les premiers mois qui suivent une hospitalisation.

Maladie chronique qui doit être bien comprise du patient et de son entourage.

Importance des signes d’alerte.

 

Pour en savoir plus consultez la brochure sur l’insuffisance cardiaque sur le site de la Fédération Française Cardiologie

Brochure FFC sur l’insuffisance cardiaque

 

 

 

L’insuffisance cardiaque thème de la conférence de la Semaine du Coeur (première partie)

Mot d’accueil de Michel Antoine, président de Coeur et Santé

Dernière manifestation de la Semaine du Coeur 2024, la conférence sur l’insuffisance cardiaque a eu le mardi 24 septembre à la salle Carbonnar en présence de 79 personnes.

Pour ce faire, le club Coeur et Santé avait invité le Dr Marie-Françoise Bragard, chef du service de cardiologie de l’hôpital.

https://www.google.fr/url?sa=t&source=web&rct=j&opi=89978449&url=https://www.youtube.com/watch%3Fv%3DbxKUWgESPm0&ved=2ahUKEwjMkcna4YaIAxVpTaQEHY2gBPEQtwJ6BAgNEAI&usg=AOvVaw24HGLZSIfZRgtSzVvJM95C

Image extraite du film de l’Assurance maladie sur l’insuffisance cardiaque

Après une vidéo de l’Assurance maladie sur les signe d’alerte, elle a indiqué que l’insuffisance cardiaque est une pathologie en augmentation du fait du vieillissement de la population.

Fréquence de l’insuffisance cardiaque en fonction de l’âge et du sexe

Une maladie fréquente

Concernant 2 à 3 % de la population, elle atteint plus les hommes et augmente avec l’âge (10% chez les plus de 70 ans).

C’est une anomalie de structure ou de fonction de la pompe cardiaque qui entraine une diminution des apports en oxygène et en nutriments nécessaires aux besoins métaboliques des différents organes.

Après un rappel sur l’anatomie et le fonctionnement du cœur, la conférencière a expliqué comment il s’adapte grâce à des mécanismes compensateurs cardiaques (dilatation et hypertrophie et accélération du rythme) et extracardiaques (vasoconstriction et activation de systèmes neuro-hormonaux).

Ils sont initialement  bénéfiques puis deviennent délétères.

L’insuffisance cardiaque est responsable chaque année en France de 160 000 hospitalisation et du décès de 70 000 personnes.

Son coût est de 3 milliards d’euros en 2020, surtout lié aux hospitalisations souvent répétées, d’où l’intérêt du suivi en ambulatoire et développement de la télé surveillance) ainsi qu’aux hospitalisations et à un degré moindre aux différents traitements.

Les signes d’alerte de la maladie sont au nombre de quatre.

On peut les retenir au moyen de l’acronyme de leurs initiales : EPOF.

  • Essoufflement,
  • Prise de poids importante en quelques jour,
  • Œdème des membres inférieurs,
  • Fatigue.

D’abord modéré et survenant à l’effort, l’essoufflement va s’accentuer en l’absence de prise en charge pour survenir même au repos  avec nécessité de dormir en position assise. Parfois la situation peut s’aggraver brutalement sous la forme d’un œdème aigu du poumon nécessitant une hospitalisation en urgence.

Les œdème d’abord limités aux chevilles vont remontrer au niveau des jambes, puis des cuisses et du tronc. Ils sont mous et si l’on appuie avec un doigt cela laisse un creux (c’est le signe dit du « godet ») qui va s’estomper progressivement.

Les autres symptômes sont la toux, des crachats sanglants, des palpitations, des douleurs abdominales, la présence d’eau dans l’abdomen (ascite), autour des poumons (pleurésie) ou du cœur (péricardite).

Tous ces signes, pas forcément spécifiques, imposent de consulter son médecin (voire à appeler le centre 15 en cas œdème pulmonaire).

Ils sont souvent minimisés : « C’est l’âge ! ». D’où un retard à la prise en charge et à la mise en route du traitement.

Le diagnostic

Le diagnostic posé par l’examen du patient : poids, rythme cardiaque, tension, auscultation cardiopulmonaire, évaluation des œdèmes et de la taille du foie, recherche d’une cause et d’un facteur favorisant comme une infection pulmonaire).

Des examens complémentaires, essentiellement un électrocardiogramme et une échographie permettront de confirmer le diagnostic et de préciser la cause de l’insuffisance cardiaque.
Cette échographie est l’examen clé du diagnostic. elle permet :

  • la mesure de la taille des cavités cardiaques,
  • la mesure de la fonction du cœur (fraction d’éjection du ventricule gauche qui est la proportion de sang éjectée à chaque contraction),
  • l’étude des valves cardiaques (rétrécissement, fuite),
  • la mesure des pressions,
  • la recherche d’une atteinte du péricarde,
  • l’étude des vaisseaux (aorte, veine cave inférieure) et de la taille du foie.

Echographie d’un cœur normal (à gauche) et d’une cardiomyopathie dilatée (à droite)

Le bilan biologique comporte entre autres

  • un ionogramme (sodium et potassium),
  • l’étude de la fonction rénale (créatinine et débit de filtration)
  • et le dosage du NTproBNP (un marqueur de l’insuffisance cardiaque). Le taux élevé de ce dernier permet de confirmer le diagnostic et par la suite il va diminuer sous l’effet du traitement.

Si nécessaire, d’autres examens seront réalisés (coronarographie, scintigraphie ou IRM cardiaque, enregistrement prolongé du rythme cardiaque (Holter)…

Ce bilan permettra de :

  • préciser le type de l’insuffisance cardiaque 
    • insuffisance cardiaque « systolique » : la contraction du cœur est moins bonne avec une fraction d’éjection du ventricule gauche diminuée,
    • insuffisance cardiaque « diastolique » : le cœur a du mal à bien se relaxer et il se remplit moins bien alors que la fraction d’éjection est conservée,
  • rechercher l’étiologie de l’insuffisance cardiaque :
    • cardiopathie ischémique (infarctus),
    • hypertension,
    • cardiopathie hypertrophique (épaississement des parois), parfois génétique ou liée à une amylose,
    • atteinte d’une valve, troubles du rythme, maladie du péricarde…
  • de guider le traitement.

Ce dernier sera l’objet d’un deuxième article.