Auteur - Club Cœur et Santé de Saint-Dié

620 élèves de CM2 ont appris à être acteurs face à un arrêt cardiaque

Pas moins de 40 personnes ont encadré les élèves les 23 et du 24 novembre 2023 (photo prise avec celles présentes le 24 novembre)

Les 31èmes journées de formation aux gestes qui sauvent organisées à l’Espace Mitterrand par le club Cœur et Santé de Saint-Dié à l’intention des élèves de CM2 se sont déroulées les 23 et 24 novembre 2023 à l’Espace Mitterrand.

Au total 28 classes et 620 élèves ont été formés provenant de la quasi totalité des écoles de Saint-Dié ainsi que des communes environnantes (Ban-de-Laveline, Ban-de-Sapt, Hurbache, La Salle, La Voivre, Mandray, Pair-et-Grandrupt, Provenchères, Saint-Michel-sur-Meurthe, Sainte-Marguerite, Saulcy-sur-Meurthe, Senones, Taintrux).

Ils ont été encadrés par

  • 11 moniteurs des organismes suivants : Croix-Rouge de Raon-l’Etape, Protection Civile 88, Gendarmerie de Remiremont, Sapeurs-pompiers de Saint-Dié, UFOLEP 88, UNASS 88 (secouristes de la Poste et d’Orange), Sauvetage et secourisme Déodatien,
  • 5 infirmières du club Cœur et Santé et des services de cardiologie et des urgences de l’hôpital et 6 membres du club titulaires du diplôme de PSC1.

Ils étaient assistés par 16 autres membres du Club Cœur et Santé.

L’ensemble de ces intervenants étaient coordonnés par le président et le cardiologue du club.

Une formation interactive. Ici dans un des petits groupes du premier étage

Cette action menée depuis 1995 est le fruit d’un partenariat entre

  • le club Coeur et Santé,
  • l’Inspection de l’Education  nationale de Saint-Dié,
  • les organismes de secourisme
  • le service de Protection civile de la Préfecture des Vosges
  • avec le soutien logistique de la Ville de Saint-Dié.

Une classe reçue dans la salle de la Dame blanche apprend les numéros d’appel des secours

Les classes étaient accueillies soit au rez-de-chaussée de l’Espace Mitterrand (une classe dans la salle de la Dame Blanche et deux dans la salle Mélusine). soit à l’étage où les élèves étaient répartis en 9 groupes le jeudi et 10 groupes le vendredi.

Une partie des petits groupes à l’étage de l’Espace Mitterrand

Le contenu de la formation

Les élèves ont appris comment évaluer l’état d’une personnes victime d’un malaise :

  • est-ce qu’elle consciente ?
  • est-ce qu’elle respire ?

Les données à transmettre aux services de secours

Une bonne partie d’entre eux eux connaissent déjà les numéros de téléphone à composer pour appeler les secours.

Ces derniers leur ont été rappelés :

  • 15 : SAMU-SMUR
  • 18 : sapeurs pompiers
  • 112 : numéro européen de l’urgence.

Il leur a été précisé les informations à fournir à ces services :

  • données sur la victime,
  • constatations sur son état,
  • lieu exact où elle se trouve,
  • gestes réalisés.

Il leur a aussi été indiqué qu’il ne fallait pas couper la communication téléphonique avant que le centre de secours ne le leur ait demandé.

Elèves dans la salle Mélusine

La formation comportait également l’apprentissage du massage cardiaque et l’utilisation d’un défibrillateur automatique externe (DAE), gestes à pratiquer en cas d’arrêt cardiaque (personne inconsciente et qui ne respire plus).

Mise en position latérale de sécurité

Les élèves ont également appris à mettre en position latérale de sécurité (PLS) une personne qui est inconsciente mais qui continue de respirer.

A l’issue de leur formation, les élèves ont reçu un exemplaire du dépliant sur l’arrêt cardiaque édité par la Fédération Française de Cardiologie.

Enfin, le club Coeur et Santé mettra à la disposition des enseignants qui souhaitent reprendre la formation en classe le matériel nécessaire (mannequins et défibrillateur d’apprentissage).

Pratique du massage cardiaque

Le club incite également les parents des élèves reçus durant ces deux jours à se former.

« Vos enfants sauront vous porter secours si nécessaire. Et vous, sauriez-vous le faire pour vos enfants ?

Des formations courtes seront proposés dans les mois qui viennent dans différentes communes. N’hésitez pas à vous y inscrire.

Vous pouvez aussi vous former au PSC1 (Premiers Secours Civique de niveau 1, une formation diplômante durant une journée) auprès des associations de secourisme ». 

Mais cette invitation à se former vaut aussi pour l’ensemble des citoyens.

Mise en place des électrodes du défibrillateur

Les acteurs de cette manifestation ont reçu jeudi la visite de Marie-Laure Siégel, déléguée régionale de l’Association de Cardiologie de Lorraine et de Jean-Joël Piton, adjoint au maire de la ville de Saint-Dié et le vendredi celle de Bertrand Faltrauer du service de Protection civile de la Préfecture des Vosges. Ils ont également été remerciés par Isabelle Nérad-Spiry de l’Inspection de l’Education nationale de Saint-Dié.

A l’issue de ces deux jours, le Club Coeur et Santé a donné rendez-vous aux encadrants de ces journées de formation pour la 32ème édition qui est envisagée pour les 21 et 22 novembre 2024.

Les 3 gestes qui sauvent

Formation aux gestes qui sauvent pour 620 élèves et une cinquantaine d’adultes le jeudi 23 et le vendredi 24 novembre à l’Espace Mitterrand

Mise à jour du 20 novembre : il ne reste plus que 3 places pour la formation grand public du jeudi à 18 h 15.
Photo d'un groupe

La formation au massage cardique avec des mini mannequins

Le club Coeur et Santé de Saint-Dié organise comme chaque année à la même époque des formations aux gestes qui sauvent pour les élèves de CM2 et pour le grand public.

Pour les scolaires

Les 31èmes journées de formation aux gestes qui sauvent à l’intention des scolaires auront lieu le jeudi 23 et le vendredi 24 novembre à l’Espace Mitterrand pour les élèves de CM2 de Saint-Dié et des communes environnantes (les inscriptions sont closes depuis le 20 octobre).

27 classes et 620 élèves sont attendus sur les deux jours (jeudi matin et après-midi et vendredi matin).

Ces journées sont le fruit d’un partenariat avec l’Inspection de l’Education nationale, des organismes de secourisme et le service de Protection civile de la Préfecture avec le soutien logistique de la ville.

La mise en PLS (Position Latérale de Sécurité) d’un adulte par un enfant lors du FIG Junior 2023

Les élèves seront en effet encadrés par une quarantaine de personnes :

  • 11 moniteurs de secourismes issus de la Croix Rouge, de l’Ufolep (Union Française des Œuvres Laïques d’Education Physique), de la Protection Civile, des Sapeurs pompiers, de la Gendarmerie, de la FFSS (Fédération Française de Sauvetage et Secourisme), de l’UNASS (Union Nationale des Associations des Secouristes et Sauveteurs); d’autres réponses sont en attente au moment de la rédaction de cet article;
  • 6 infirmières du centre hospitalier de Saint-Dié en activité ou retraitées, pour la plupart membres du club Coeur et Santé;
  • assistés par 7 des membres du club titulaires du diplôme de PSC1 (Premiers Secours Civiques de niveau 1)
  • et, pour la logistique, par d’autres bénévoles du club.

Massage cardiaque et mise en place du défibrillateur

La formation d’une durée d’une heure 30 portera sur

  • la reconnaissance des signes d’arrêt cardiaque chez une personne présentant au malaise (perte de connaissance et arrêt de la respiration),
  • l’appel des secours,
  • la mise en œuvre d’un massage cardiaque,
  • l’utilisation d’un défibrillateur automatique externe,
  • et la mise en position latérale de sécurité (PLS) en cas de malaise avec perte de connaissance mais sans arrêt de la respiration (dans ce cas il ne s’agit pas d’un arrêt cardiaque, mais il y a un risque d’étouffement que la mise PLS va prévenir).

Formation aux gestes qui sauvent pour le grand public le 24 novembre 2022

Pour les adultes

Une session est prévue de 18 h 15 à 20 h 15 le jeudi 23 novembre également à l’Espace Mitterrand (salle Mélusine).

Cette formation est gratuite mais le nombre de places est limité et il est indispensable de s’inscrire sur notre site au moyen du formulaire de contact.

Il est à noter qu’une autre formation pour le grand public aura lieu le jeudi 23 mai 2024 au même endroit et à la même heure.

 

 

 

Le projet du club Coeur et Santé d’implanter à Saint-Dié des défibrillateurs en accès public 24h/24 a été retenu dans le cadre du budget participatif.

Michel Antoine et Jean-Louis Bourdon très satisfaits des résultats du vote sur le budget participatif le 8 novembre 2023

Le résultat du vote des déodatiens concernant les projets déposés dans le cadre du budget participatif 2023 a été présenté ce mercredi à la mairie de Saint-Dié.

Et, avec 257 voix, c’est celui du club Coeur et Santé qui est arrivé en tête des 12 propositions qui avaient été retenues (1). Il propose d’installer dans différents quartiers de la ville 14 défibrillateurs automatiques externes (DAE) en accès public 24 heures sur 24.

Le club remercie pour leur mobilisation ses membres et sympathisants qui ont permis ce résultat.

Si l’on veux sauver d’avantage de personnes victimes d’un arrêt cardiaque, il faut que les premiers témoins réalisent dès les premières minutes les gestes qui sauvent : appel de secours, massage cardiaque et utilisation d’un défibrillateur.

Cela suppose :

  • la formation d’un plus grand nombre de personnes, ce à quoi s’emploie, avec de nombreux partenaires, le club Coeur et Santé depuis de nombreuses années, plus précisément depuis 1995 (2) tant auprès des scolaires que du grand public,
  • l’installation de DAE en accès public 24 heures sur 24.

Actuellement, Saint-Dié ne dispose que de deux appareils répondant à ce critère : l’un implanté par la ville sur la façade de la mairie et l’autre financé par le Pays de la Déodatie et fixé sur la façade de la Maison de la solidarité. (3)

Le projet du club Coeur et Santé :

  • installer en extérieur les 9 DAE qui équipent actuellement les 4 gymnases  (Cosec Michel Plinguier à Saint-Roch, René Perrin à Foucharupt, Palais omnisports Joseph-Claudel, et Madeleine et Léo Lagrange avenue de la Vanne de pierre) et les 5 maisons de quartier (La Bolle, Le Villé, Marzelay, Foucharupt et Robache) ce qui suppose l’achat d’un boitier chauffant;
  • équiper 5 nouveaux sites d’un DAE et d’un boitier chauffant : Centre social de Saint-Roch, Espace Louise Michel, Espace François Mitterrand, Espace Georges Sadoul et l’un des bâtiments de Kellermann (KAFE, le Centre Social Lucie Aubrac ou La Nef);
  • apposer à côté de chaque appareil un panneau explicatif sur l’arrêt cardiaque et les gestes qui sauvent;
  • organiser à l’occasion de ces installations des réunions de formation pour les habitants des quartiers concernés en partenariat avec d’autres associations;
  • mettre à disposition du public les dépliants de la Fédération Française de Cardiologie sur la prise en charge de l’arrêt cardiaque.

Pour plus de détails :

Budget participatif de la ville de Saint-Dié : dépôt d’un projet d’implantation de défibrillateurs accessibles 24 h sur 24 par le club Coeur et Santé

La mise en œuvre de ce projet devrait se faire rapidement et des contacts ont été établis entre les services de la ville et le club Coeur et Santé dès mercredi.

Un DAE dans son boitier chauffant

(1) Pour être validés, les projets présentés par des citoyens ou des associations déodatiennes devaient recueillir au moins 100 voix.

Voici les autres propositions retenues :

  • aménagement d’un jardin de la biodiversité partagé, rue Général-Cherin à Kellermann (164 voix, coût de 20 000€),
  • installation de « bancs de l’amitié » dans les 13 écoles primaires et maternelles de la ville (145 voix, 5000€),
  • installation, à titre expérimental, de collecteurs d’eaux pluviales (139 voix, 5000€),
  • installation d’une toilette double au centre-ville, entre la cathédrale, l’usine Le Corbusier et la tombe de Jules-Ferry (135 voix, 30 000€),
  • installation de 5 bornes de gonflage vélo en libre-service, devant la mairie, la place du Général-de-Gaulle, la place du Marché, à l’embranchement des rues Pasteur et d’Alsace et à proximité du skate-park (120 voix, 3000€)
  • et ajout de bancs au Jardin Simone-Veil (102 voix, 6200€).

(2) Cette année-là ont eu lieu les premières journées de formations pour les scolaires. Les prochaines journées de formation pour les élèves auront lieu le jeudi 23 et le vendredi 24 novembre pour 720 élèves de Saint-Dié et des environs : https://coeuretsante.deodatie.fr/evenement/31emes-journees-de-formation-aux-gestes-qui-sauvent-jeudi-23-et-vendredi-24-novembre-pour-les-eleves-de-cm2/

Pour le grand public la prochaine session se tiendra le jeudi 23 novembre à 18 h 15 à l’Espace Mitterrand : https://coeuretsante.deodatie.fr/evenement/formation-gratuite-aux-gestes-qui-sauvent-le-jeudi-24-novembre-a-18-h-15-a-lespace-mitterrand/

(3) Récemment la SNCF en a installé un sur le quai de la gare. Il n’est accessible que lors des heures d’ouvertures.

Journée mondiale de l’arrêt cardiaque : réunion à l’intention des élus organisée par le Pays de la Déodatie, le club Coeur et Santé et le Centre hospitalier

Les participants à la réunion du 16 octobre 2023 (les photos de cet article sont de Gilou de l’Echo des Vosges que nous remercions)

A l’initiative du Pays de la Déodatie, du club Coeur et Santé et du Centre Hospitalier Intercommunal – Hôpitaux du Massif des Vosges, une réunion a été organisée dans le cadre de la Journée mondiale de l’arrêt cardiaque du 16 octobre à l’intention des élus des communes équipées d’un défibrillateur par le Pays de la Déodatie depuis 2010.

Elle a eu lieu à Anould dans la salle Désiré Granet mise à disposition gracieusement par la municipalité. Elle a réuni une vingtaine de personnes.

Aurélien Bansept, président Pays de la Déodatie

Elle a été présidée et introduite par Aurélien Bansept, président du Pays de La Déodatie qui a rappelé l’importance des DAE (Défibrillateur Automatiques Externes), le rôle du Pays dans l’acquisition, le suivi et la maintenance de ces appareils et dans l’achat des consommables.

Ceci permet de garantir le bon fonctionnement des DAE alors que l’on sait que 20 à 30 % d’entre eux présentaient il y a quelques des défauts de fonctionnement, sans oublier l’expertise apportée par le service biomédical du centre hospitalier et l’intérêt financier des achats groupés pour les communes.

Isabelle Bertrand, responsable du projet Défidéo au sein du Pays de la Déodatie

Tout ceci est réalisé par Isabelle Bertrand, responsable du projet Défidéo au sein du Pays de la Déodatie, qui a été chaleureusement remerciée par l’assemblée.

Jean-Louis Bourdon, cardiologue du Club Coeur et Santé, a ensuite présenté l’état des lieux sur les DAE et l’arrêt cardiaque en France et dans d’autres pays, la stratégie d’implantation des appareils, et l’évolution de la législation depuis le 16 octobre 2018, date de la précédente réunion.

Présentation de la stratégie d’implantation par Jean-Louis Bourdon

Cela concerne la parution

  • en décembre 2018 des deux décrets d’application de la loi du 28 juin 2018 :
    • obligation pour les ERP (Établissements Recevant du Public) de s’équiper,
    • lieux d’implantation des DAE
    • déclaration des appareils à une base de donnée nationale (Géo’DAE).
  • Arrêté du 29 octobre 2019 relatif aux DAE
    • modalités de signalisation,
    • affichage sur le propriétaire du DAE, son modèle, son fabricant, sa maintenance et les dates de remplacement des électrodes et de la batterie,
    • boitier protecteur et chauffant.
  • Note d’information de la Direction Générale de la Santé du 12 décembre 2019, excellent document de synthèse sur les DAE.
  • Loi du 3 juillet 2020 sur
    • le statut de citoyen sauveteur, exonéré « de toute responsabilité civile en cas de préjudice lié à leur intervention sauf en cas de faute lourde ou intentionnelle ».
    • la lutte contre l’arrêt cardiaque,
    • et les gestes qui sauvent.

Après le point sur les 143 DAE installés dans 84 communes dans le cadre du projet Défidéo, Nathalie Vinot, ingénieure biomédicale au centre hospitalier, a fait le bilan des DAE utilisés depuis 2020.

Présentation des préconisations de suivi des DAE par Nathalie Vinot

Elle a ensuite présenté les préconisations sur le suivi des appareils :

  • suivi hebdomadaire avec
    • vérification visuelle du DAE,
    • vérification des scellés du boîtier,
    • a chaque passage, remplir la feuille de traçabilité
  • suivi trimestriel avec
    • vérification visuelle du DAE et de ses accessoires : électrodes x2, carte SD, kit 1er secours
    • vérification de l’alarme du boîtier et de l’éclairage nocturne
    • à chaque passage, remplir la feuille de traçabilité
  • surveillance grand froid entre -15°C et -20°C
  • maintenance constructeur (Défidéo propose de la mutualiser pour optimiser les coûts) :
    • tous les 3 ans
    • contrôle de bon fonctionnement
    • vérification de l’énergie délivrée,
    • remplacement de la pile interne du DAE,
    • archiver le bon d’intervention
  • Rappel sur l’implantation du DAE : risque de surchauffe si la température dépasse 40°C => dégradation du DAE ou des électrodes.

Le DAE ne doit pas être exposé au soleil et être protégé des intempéries et du froid par son boitier

Ensuite, Jean-Louis Bourdon a précisé les rôles du premier témoin et des collectivités. Ceux-ci doivent être améliorés au vu des données d’enquête et du nombre de décès par arrêt cardiaque en France :

  • alors que leur nombre est estimé à 40 à 50 000 chaque année, 72% des Français pensent qu’il y en a moins de 10 000,
  • 4 à 5 fois plus de décès que dans des pays bien équipés et  ayant massivement formé les citoyens,
  • 3 à 4 fois plus que le cancer du sein et 15 fois plus que les accidents de la route,
  • 5 à 6% survie
  • 1 français sur 2 a été formé (2 h ou PSC1).

Pourtant, le taux de survie est plus élevé si les gestes qui sauvent (GQS) sont faits par le premier témoin par rapport à à une réanimation plus tardive par les professionnels des urgences.

Mais, selon une enquête de l’IFOP pour la Fédération Française de Cardiologie les français connaissent mal les GQS, ont peur de mal les faire, voire de blesser la victime… Des données complémentaires sur cette enquête et sur d’autres sont détaillées dans l’article suivant ;

Lundi 16 octobre : Journée mondiale de l’arrêt cardiaque

Pour améliorer la prise en charge, le premier témoin doit intervenir le plus vite possible en appelant les secours puis en pratiquant un massage cardiaque et en utilisant un défibrillateur s’il y en a un de disponible à proximité. Pour être pleinement efficace, il renouveler les formations.

Les collectivités doivent installer des DAE accessibles 24 h/24 et en nombre suffisant, assurer leur surveillance et leur maintenance régulièrement, communiquer lors de l’installation d’un DAE et organiser régulièrement des formations courtes (2h) en partenariat avec les acteurs locaux de formation.

Messages d’espoir :

  • il y a 30 ans : 2% de survie
  • si massage et DAE dans premières minutes : la survie est de 33%,
  • une étude sur les arrêts en milieu sportif en France a montré qu’entre 2005-2006 (soit avant le décret du 4 mai 2007 qui autorise chaque citoyen à utiliser un DAE) et 2017-2018 :
    • les GQS sont réalisés par le premier témoin dans 94,7 %  contre 34,9 % (soit près de 3 fois plus)
    • un DAE est utilisé 18 fois plus (28,8 % contre 1,6 %) la survie à la sortie de l’hôpital est de 66,7 % contre 23,8 % (soit près de 3 fois plus).
  • tous les collégiens sont maintenant formés au PSC1.

A noter que la prochaine formation court organisée par le Club Coeur et Santé aura lieu le jeudi 23 novembre à 18 h 15 à l’Espace Mitterrand. Les place sont limitées et il est nécessaire de s’inscrire (voir article suivant avec son formulaire de contact) :

Formation gratuite aux gestes qui sauvent le jeudi 23 novembre à 18 h 15 à l’Espace Mitterrand

Lundi 16 octobre : Journée mondiale de l’arrêt cardiaque

Logo de la Journée mondiale de l’arrêt cardiaque 2023

 

La Journée mondiale de l’arrêt cardiaque est l’occasion de rappeler les chiffres concernant cet événement qui est responsable chaque année de plusieurs dizaines de milliers de morts en France, alors que les solutions existent et ont été mises en place dans d’autres pays.

Arrêt cardiaque, les données en France

Il y a 40 000 à 50 000 cas par an en France.

Il s’agit d’un événement gravissime puisque la survie n’est que de 5 à 6% entraînant 4 à 5 fois plus de décès en France que dans les pays bien équipés en défibrillateurs automatiques externes (DAE) et où la majorité de la population a été formée aux gestes qui sauvent (GQS).

L’arrêt cardiaque tue 15 fois plus que les accidents de la route et 3 à 4 fois plus que le cancer du sein.

Les trois-quarts surviennent à domicile.

Seulement un français sur deux a été formé soit avec une formation courte de 2 h soit pour obtenir le diplôme des Premiers Secours Civiques de niveau 1 – PSC1 d’une durée de 7 à 8 heures. Mais l’on sait que pour maintenir ses connaissances il faut renouveler les formations.

Le taux de survie est plus élevé si les GQS sont effectués par le premier témoin par rapport à une réanimation plus tardive  par les professionnels de l’urgence.

Où se passe l’arrêt cardiaque ?

 

Les données du Registre électronique des Arrêts Cardiaques publiées en 2022 (RéAC) :

  • 58,5 % des arrêts surviennent devant un témoin.
  • Dans 53,4 % les GQS sont réalisés par le témoin.
  • Un DAE est utilisé dans 11 % des cas.
  • 17,9 % des personnes arrivent « en vie » à l’hôpital (16,1 % avec un rythme cardiaque spontané et 1,8% sous massage cardiaque).
  • 5,4% sont encore en vie à 30 jours.
  • Le pronostic est meilleur si le témoin réalise un massage cardiaque seul plutôt qu’un massage associé au bouche à bouche.
Qu’en pensent les Français ?

Enquête IPSOS pour la Fédération Française de Cardiologie (FFC)

  • La fréquence de l’arrêt cardiaque est largement sous-estimée du public puisque elle est évaluée à moins de 10 000 par an par 72% des Français.
  • 40% pensent même qu’elle est inférieure à 1 000 selon.

Dans une enquête IFOP pour la FFC de 2021

  • 46 % déclarent avoir reçu une formation sur l’arrêt cardiaque.
  • 75% commettent au moins une erreur dans les gestes à pratiquer.
  • 19% déclarent connaître précisément les GQS.
  • 30 % font le massage en 3ème temps.
  • 78 % pensent qu’utiliser un DAE peut être dangereux pour la victime.
  • 44% disent qu’il faut une formation pour utiliser un DAE.
  • 60% craignent de ne pas bien faire les GQS.
  • 50 % craignent de blesser la victime lors des GQS.
  • 30% ont peur d’engager leur responsabilité.
photo d'un défibrillateur cardiaque automatique externe

DAE dans son boitier

 

Données dans d’autres pays

 Au Danemark et en Suède où les DAE « font partie du paysage » il y a 40% de survie.

A Seattle, la ville américaine qui a formé 80 % de sa population aux GQS ce taux est de 60% tout comme dans les grands aéroports, dont Charles de Gaulle.

Le taux maximal (70 %) est observé dans les casinos de Las Vegas.

On sait que les deux facteurs essentiels d’une bonne survie sont la formation du public aux GQS et l’installation de DAE. Ainsi, le taux de survie monte à 33% si le massage cardiaque et l’utilisation d’un DAE ont lieu dans les premières minutes.

Une étude sur les arrêts en milieu sportif retrouve même des taux de survie plus importants. Elle a mesuré l’évolution chez les sportifs en comparant les données des années 2017-2018 à celles de 2005-2006, soit avant la parution du décret du 4 mai 2007 autorisant toute personne à utiliser une DAE :

  • les GQS par les témoins sont 2,7 fois plus nombreux (94,7 % des cas contre 34,9 %),
  • il y a 18 fois plus  d’utilisation d’un DAE (28,8 % contre 1,6 %),
  • la survie à la sortie de l’hôpital est  multipliée par 2,8 (66,7 % contre 23,8 %).
Etat des DAE en France

Il y a 500 000 DAE, hors établissements de soins et services de secours, mais seule une partie est accessible au public 24 h/24 et en 2021 20 à 30 % n’étaient pas opérationnels en particulier du fait d’une batterie épuisée ou d’électrodes périmées.

Cependant la loi a instauré une obligation de maintenance.

Pour ce qui le concerne, le projet Défidéo, lancé en 2007 par le club Cœur et Santé de Saint-Dié et porté depuis 2018 par le Pays de la Déodatie, a permis l’implantation de 143 DAE entre 2010 et 2023. Mais toutes les communes ne sont pas encore équipées, ou le sont de manière insuffisante.

Défidéo, arrêt cardiaque, nous sommes tous concernés

 

Importante évolution de la législation depuis 2018

Le premier texte qui a modifié significativement le pronostic de l’arrêt cardiaque est le décret n° 2007-705 du 4 mai 2007 relatif à l’utilisation des DAE par des personnes non médecins.

Et depuis 2018 une série de textes a été promulguée :

  • Loi n° 2018-527 du 28 juin 2018 relative au défibrillateur cardiaque avec ses deux décrets d’applications :
    • Décret n° 2018-1186 du 19 décembre 2018 (publié le 21) relatif aux défibrillateurs automatisés externes obligatoire dans différents ERP.
    • Décret n° 2018-1259 du 27 décembre 2018 relatif à la base de données nationale des DAE.
  • L’année 2019 a vu la publication de trois textes :
    • Arrêté du 29 octobre 2019 relatif aux DAE et à leurs modalités de signalisation dans les lieux publics et les établissements recevant du public.
    • Arrêté du 29 octobre 2019 relatif au fonctionnement de la base de données nationale relative aux DAE.
    • Note d’information de la DGS du 12 décembre 2019 relative aux défibrillateurs automatisés externes.
  • Enfin, en 2020 a été votée la loi du 3 juillet 2020 sur le statut de citoyen sauveteur, la lutte contre l’arrêt cardiaque et les gestes qui sauvent.

La signalisation des DAE répond à des normes précises depuis 2019

 

Conséquences de ces textes pour les collectivités et les établissements recevant du public
  • La majorité des établissements recevant du public (ERP) doivent être équipés d’un DAE.
  • Il y a une obligation de surveillance et maintenance régulières des DAE.
  • Déclaration obligatoire des DAE.
  • Il doivent être visibles du public et en permanence d’accès facile.
  • Il faut les installer de préférence en extérieur pour qu’ils soient accessibles de tous même pendant les heures de fermeture.
  • Mur extérieur d’un bâtiment facilement identifiable et connu des citoyens (mairie, etc.).
  • Boitier pour le protéger des intempéries et assurer le maintien de son fonctionnement en cas de températures négatives (jusque moins 20°C).
  • Signalisation des DAE installés dans les lieux publics, visible à chaque entrée des ERP.
  • Indiquer l’emplacement et le chemin d’accès au DAE à l’aide des affiches installées de façon visible et en nombre suffisant pour faciliter l’accès au DAE.
  • Apposer sur le boîtier ou à proximité immédiate de l’appareil une étiquette visible et lisible de l’extérieur du boîtier de manière constante donnat ds informations sur l’appareil avec une mise à jour dès que necessaire.
  • Emplacement facilement accessible et permettant son utilisation permanente par toute personne présente dans l’enceinte de l’établissement.
  • Si DAE installé à l’extérieur de l’établissement, boitier assurant sa protection contre les intempéries et son maintien dans les conditions de température requises par son fabricant.

les défibrillateurs doivent être déclarés sur le site Géo’DAE

 

La stratégie d’implantation des DAE doit répondre à 3 logiques :

  • La logique du nombre : installer des DAE aux endroits les plus fréquentés.
  • La logique de délai d’intervention des secours d’urgence : installer des DAE dans les lieux où le temps d’intervention des secours est supposé long.
  • La logique d’accessibilité : installer les DAE dans les lieux accessibles en permanence en extérieur.

La législation concerne les établissements recevant du public (ERP) avec une incitation à une installation en extérieur ce qui permet une accessibilité 24 h sur 24.

Conséquence pour les premiers témoins

La loi du 3 juillet 2020 sur le statut de citoyen sauveteur, la lutte contre l’arrêt cardiaque et les GQS vise notamment à

  • exonérer les citoyens sauveteurs « de toute responsabilité civile en cas de préjudice lié à leur intervention sauf en cas de faute lourde ou intentionnelle de leur part» cette mesure, demandée par la FFC depuis 2010, devrait lever les réticences de certains témoins à agir face à une personne victime d’un arrêt cardiaque;
  • à renforcer la formation aux GQS auprès des élèves, des salariés, des arbitres et juges sportifs et du grand public (Articles 2 à 5);
  • à évaluer la prise en charge des arrêts cardiaques extrahospitaliers (article 9).

L’apprentissage des gestes qui sauvent avec les mannequins Mini Anne à La Bourgonce le 10 octobre 2023

 

Rôle du premier témoin

  • Il doit agir immédiatement face à un arrêt cardiaque et pratiquer les GQS.
  • Il faut le sensibiliser à la gravité du problème, l’informer et le former aux GQS.
  • Il doit renouveler sa formation.
  • Les communes devraient organiser régulièrement des formations courtes (2h) en partenariat avec les acteurs locaux du secourisme.
  • Tous les collégiens sont maintenant formés au PSC1

 

DAE inaccessible, ignoré du public ou défectueux et/ou public non formé
= investissement inutile

 

Pour en savoir plus :