Étiquette - Histoire

Histoire du Club Cœur et Santé de St-Dié. Chapitre 3 : le début des années 1990

En 1993-94, l’exposition Cœur de Femme va circuler pendant 6 mois sur 18 sites de la Déodatie

La Fédération Française de Cardiologie 

En 1991 a lieu le première Journée nationale des Clubs Cœur et Santé. Les réunions suivantes auront lieu en 1993, puis 1996. Actuellement ces réunions sont annuelles et depuis 2018 elles se déroulent sur deux jours.

En 1992, la FFC participe à la Journée mondiale de la santé du 7 avril dont le thème est « La santé au rythme du cœur ». Des actions ont lieu à Saint-Dié avec la participation du club Cœur et Santé :

  • Tour de la Liberté : conférence du Pr Jean-Marie Gilgenkrantz le 6 et exposition sur les maladies cardiovasculaires, démonstration de tests d’effort et information sur le don d’organe
  • Parc Jean Mansuy : circuit pédestre et bar sans alcool.

Programme de la Journée Mondiale de la Santé 1992

Le thème de la semaine du Cœur 1992 est « Cœur et sport ».

En 1993, première campagne sur « Cœur de femme ». Le slogan est « Nous sommes protégées, sachons le rester« . Près de 30 ans plus tard, le message de l’époque n’est plus d’actualité au vu de la modification pendant cette période des facteurs de risques cardiovasculaires chez les femmes.

En 1992, la vente de la Carte du Cœur, source de financement de la FFC, est associée à celle d’un pin’s.

L’Association de Cardiologie de lorraine

La première réunion régionale des clubs est organisée par celui de Saint-Dié le 6 septembre 1992.

Le 18 avril 1993, elle a lieu à Chaumont.

Le club Cœur et Santé

Le Parcours du Cœur scolaire est créé en 1990

La première édition du Parcours du Cœur scolaire a lieu sur le Parcours Vita Vittel de la Tête de Saint-Roch le 18 juin 1990. Il regroupe des élèves des deux écoles du quartier de Saint-Roch et du collège Vautrin Lud.

Le premier Parcours du Cœur scolaire a lieu dans le cadre de la Fête de la Santé en juin 1990

Il est alors organisé en partenariat avec l’Inspection de l’Education nationale, les enseignants des écoles de Saint-Roch et du collège Vautrin Lud et le service de médecine scolaire. Cette première édition a lieu dans le cadre de la Fête de la Santé initiée par la Caisse Primaire d’Assurance Maladie des Vosges. Par la suite, le projet va être porté par le club en partenariat avec les enseignants.

Des questionnaires sur la santé, la nature ou la géographie des lieux sont réalisés avec la participation des professeurs de sciences et de géographie du collège. Un goûter diététique et de l’eau sont offerts aux participants.

Le Parcours du Cœur scolaire a été initié en 1990 avec les écoles Baldensperger et Prévert et le collège Vautrin Lud, puis étendu aux autres établissements (article de la Liberté de l’Est du 26 juin 1992)

Il est ensuite élargi aux autres écoles et collèges de la ville et organisé par le club Cœur et Santé en partenariat avec l’Education nationale.

Outre la Tête de Saint Roch, il a eu lieu dans les massifs de la Bure, du Kemberg et de l’Ormont puis dans le Bois de Gratin. Depuis 2011, il se déroule dans le parc Jean Mansuy, toujours en partenariat avec l’Inspection de l’Education nationale et avec l’USEP.

Le Parcours du Cœur grand public

Parcours du Cœur 1993 dans le Kemberg avec une course pour les non cardiaques

Il est organisé chaque année en différents sites. Celui de 1993 a lieu dans le Kemberg, avec un départ des Trois Fauteuils, en partenariat avec le Comité local de lutte contre l’alcoolisme présidé par le Dr Yves Etienne qui n’avait pas proposé la classique date du 1er mai en raison des vacances scolaires. Cinq circuits sont proposés de 2 à 13,6 km. Il s’agissait de la vingtième édition du Tour du Kemberg et de la dix-septième édition du Parcours du Cœur à Saint-Dié. Il y a eu 598 participants.

L’un des postes de contrôle lors du parcours 1993. Le Parcours du Cœur est aussi un moment convivial pour les membres du club.

Les marches se poursuivent

Organisées les dimanches comme actuellement, elles ont lieu sur une demi journée, en général la matinée. Une fois par trimestre, l’activité est étalée sur la journée avec une partie conviviale sous forme d’un repas au restaurant comme ce fut le cas en octobre 1990. Elles sont organisées par Charles Gandola et Jean-Marie Hocquaux.

Marche en octobre 1990 (Article de La Liberté de l’Est du 23 octobre 1990)

Le 18 janvier 1991, le club d’Épinal nous invite à une sortie de marche ou de ski de fond à Balveurche au dessus de Gérardmer. A l’époque, les raquettes n’étaient pas encore à la mode dans la massif vosgien.

Activités à la piscine 

Tous les mardis à 18 h 30 un groupe d’adhérents se retrouve à la piscine pour une séance d’aquagym.

Les expositions

Elles ont d’abord pour thèmes « Les bourreaux du cœur » en 1990 et « Les maladies cardiovasculaires » en 1992 qui sont mises en place à Saint-Dié par différents bénévoles du club.

Exposition à la Tour de la Liberté en 1992

Puis, entre octobre 1993 et avril 1994, viendra « Cœur de Femmes« . Cette  dernière, utilisant des panneaux édités par la Fédération Française de Cardiologie sera installée sur 18 sites de la Déodatie, à Ban de Laveline, Corcieux, Fraize, Raon l’Etape, Sainte Marguerite, Saint-Dié (centres sociaux, Espace Georges Sadoul, CEDIF) et Senones.

Conférence

Le 6 novembre 1990 : Don d’organe avec France-Transplant, les Prs Kessler, néphrologue et Villemot, chirurgien cardiaque de Nancy et le Pr Wolf, chirurgien digestif de Strasbourg.

Le 10 février 1993, lors de l’assemblée générale du club, la conférence cardiologique est consacrée aux nouveaux traitements en cardiologie; Une autre conférence a lieu le 24 novembre, consacrée aux stimulateurs cardiaque.

Vélo et Convivialité

24 h cyclistes en mai 1991

Une équipe du club est présente en mai 1991 aux 24 heures cyclistes de Saint-Dié. C’est un moment qui allie la festivité à l’activité physique.

Il en est de même pour le groupe qui se rend en vélo au pique nique de fin d’année à Anould.

Le groupe de cyclistes en route pour Anould en juin 1990

40 ans de progrès en cardiologie. Chapitre 2 : l’infarctus

Infarctus. Dépliant de la FFC datant de 2004

L’infarctus manifestation la plus grave de la maladie coronarienne est lié à une obstruction d’une des coronaires, artères qui revascularisent le cœur. Il atteint 120 000 personnes par en France. Cette urgence doit être prise en charge le plus vite possible en appelant le 15. https://www.fedecardio.org/Les-maladies-cardio-vasculaires/Les-pathologies-cardio-vasculaires/linfarctus-du-myocarde

La maladie était beaucoup plus rare chez les femmes jeunes en 1978.

La présentation s’appuie sur une lettre médicale d’une malade fictive rédigée selon les préconisations actuelles, permettant de montrer les progrès réalisés depuis 1978. Pour ne pas allonger le texte, la lettre de 1978 est en annexe : Mme X, lettre du 1er février 1978 Mme X, lettre du 1er février 1978.

Voici donc l’histoire de Mme X

Elle est résumée dans sa lettre de sortie. Dans cette lettre les gestes médicaux et les traitements ont été mis en gras.

« Mme X née le 26 mars 1975 a été hospitalisée du 1er au 6 février 2020 pour un infarctus avec une douleur thoracique ayant débuté à 3 h du matin.

Prise en charge à 3 h 30 par le SMUR de Saint-Dié, elle a bénéficié pendant son transfert immédiat vers une salle de coronarographie à Nancy d’une injection d’aspirine et d’une prise de Brilique.

La coronarographie faite par voie radiale 2 h 30 après le début des symptômes a montré une obstruction de l’inter-ventriculaire antérieure moyenne [artère principale du cœur] traitée par angioplastie [= dilatation] et mise en place d’un stent actif. […].

Le traitement plaquettaire a été poursuivi, associé à un béta bloquant (Aténolol), à une statine (Simvastatine) et à un Inhibiteur de l’Enzyme de Conversion (Ramipril).

Elle a été levée dès le premier jour.

Elle est revenue au CH de Saint-Dié le 4 février.

L’échographie bidimensionnelle montre une légère hypokinésie [= diminution de la contractilité] de la paroi antérieure.

Le Holter rythmique est normal.

Le traitement comporte : Kardégic, Brilique 2/j, Simvastatine 20 mg, Ramipril 5 mg et Aténolol 100 mg.

La réadaptation de phase 2 débutera le 7 février en ambulatoire. »

La coronarographie est l’examen clé de la prise en charge de l’infarctus. Elle permet de désobstruer l’artère responsable

Quelle aurait été la prise en charge de Mme X en 1978 ?

En reprenant la lettre précédente, voici ce qui se serait passé en 1978.

Au lieu d’appeler rapidement le 15, Mme X aurait attendu le matin pour contacter son médecin. Dans les années 1980, la Fédération Française de Cardiologie a fait campagne pour inciter les personnes à appeler le 15 en cas de douleur thoracique prolongée. Les heures ainsi gagnées ont permis limiter la taille de l’infarctus et de sauver des vies (une part importante de la mortalité était due à des arrêt cardiaques par fibrillation ventriculaire, traités grâce aux défibrillateurs des véhicules de secours ou prévenus par l’utilisation précoce des béta-bloquants (Atenolol).

Madame X n’aurait pas eu de traitement anti-plaquettaire (Aspirine et Brilique). Elle aurait été hospitalisée en soins intensifs à Saint-Dié où elle aurait reçu de l’héparine (anticoagulant), de la Xylocaine (anesthésique ayant des propriétés antiarythmiques).

Elle n’aurait pas eu de désobstruction précoce de sa coronaire (ni de stent). De ce fait, elle aurait eu une atteinte importante de la contraction du ventricule gauche avec des complications possibles : fibrillation ventriculaire et œdème pulmonaire, traité par Lasilix (les génériques n’existaient pas encore) et trinitrine.

Dilatation suivie de la mise en place d’un stent sur la coronaire droite

Après un lever au 4-5ème jour, elle serait sortie des soins intensifs vers le 6. La coronarographie aurait eu lieu vers le 15.

Mme X serait rentrée à son domicile trois semaines après l’infarctus. Elle n’aurait eu aucun des traitements prescrits de nos jours :

  • L’aspirine (Kardégic) et l’Aténolol (bétabloquant) n’étaient pas encore utilisés dans cette indication.
  • Quant aux autres, ils n’existaient pas (Brilique, Simvastatine, Ramipril).
  • Du fait de l’insuffisance cardiaque, elle aurait reçu un diurétique et un dérivé de la trinitrine.

De quels progrès Mme X a-t’elle bénéficié?

Les médicaments

Les béta-bloquants (Aténolol et autres produits dont le nom se termine en « olol ») ont été préconisés à la phase aiguë à la suite de l’étude ISIS 1 publiée en 1986.

L’aspirine a montré son efficacité dans l’étude ISIS 2 en 1988.

La désobstruction de l’artère bouchée par un ballonnet avait été précédée par l’utilisation de médicaments thrombolytiques (qui dissolvent le caillot responsable) à la suite de cette même étude ISIS 2.

Dans ce dépliant sur l’infarctus datant de 1988, la FFC explique le traitement thrombolytique

L’association à un autre anti-plaquetteaire date de 1986 avec le Ticlid. D’autres produits sont ensuite été utilisés : Plavix (Clopidogrel) puis Efient et Brilique.

Les statines ont montré leur intérêt dans la maladie coronarienne depuis l’étude 4 S (avec la simvastatine) publiée en 1994.

Les IEC (Inhibiteurs de l’Enzyme de Conversion, dont le nom se termine en « pril ») ont montré le leur en 1992 (étude SAVE avec le Captopril).

Ceci a conduit à l’acronyme BASIC qui permet de mémoriser les médicaments à prescrire à une personne venant de faire un infarctus : Béta-bloquant, Anti-plaquettaire, Statine, Inhibiteur de l’enzyme de conversion et Correction des facteurs de risque associée à la réadaptation.

Les progrès de la coronarographie

La coronarographie mise au point à la fin des années 1960 était pratiquée jusque dans les années 1980, 10 à 15 jours après un infarctus.

L’angioplastie mise au point en 1977 par Andréas Grüntzig (Zurich). En France, les premières dilatations ont réalisées à Paris, Toulouse et Nancy-Brabois (Pr François Cherrier).

La première mise en place de stent chez l’homme a été faite par Jacques Puel à Toulouse le 23 mars 1986. Sa réalisation à la phase aiguë de l’infarctus associée date de juin 1986 (Ulrich Sigwart à Lausanne).

Viendront ensuite les stents actifs (Eduardo Sousa à Sao Paulo en décembre 1999).

A l’époque la voie d’abord était l’artère fémorale qui était ponctionnée au niveau de l’aine, ce qui nécessitait après l’examen une immobilisation de 24 heures. Actuellement, elle se fait essentiellement par ponction de l’artère radiale au niveau du poignet, permettant un lever précoce.

Les progrès de l’échographie

Utilisant les ultrasons, elle permet de réaliser différentes coupes du cœur afin de visualiser les cavités, le mouvement et l’épaisseur de leurs parois, les valves, les flux sanguins et de mesurer la pression dans l’artère pulmonaire ou la différence de pression entre les oreillettes et les ventricules et entre les ventricules et les artères qui en sortent (pulmonaire pour le ventricule droit et aorte pour le ventricule gauche).

Les différents types d’échographies

Les différents types d’examens par ultrasons :

  • En 1978, démocratisation de l’écho TM et apparition des premiers échographes bidimensionnels,
  • Doppler continu, Doppler pulsé et le Doppler couleur : permettent l’étude des flux sanguins dans le cœur et des mesures de pressions,
  • Echographie trans-œsophagienne,
  • Echographie tridimensionnelle.

Images de Doppler cardiaque

L’évolution de l’infarctus entre 1978 et nos jours

En 1978

  • Durée d’hospitalisation : 3 semaines.
  • Mortalité hospitalière : 20 %.

En 2020

  • Durée d’hospitalisation : en général inférieure 1 semaine.
  • Mortalité hospitalière : 3-5 %.

La prise en charge a été améliorée grâce à

  • un délai de prise en charge diminué par un appel rapide du 15,
  • l’arrivée du SMUR qui a été médicalisé,
  • un défibrillateur dans les ambulances,
  • une coronarographie précoce qui permet de désobstruer l’artère des les premières heures de l’infarctus,
  • un traitement médicamenteux et la réadaptation, avec le ré-entrainement à l’effort et l’éducation thérapeutique.

La réadaptation cardiaque au Centre hospitalier de Saint-Dié

Histoire du Club Cœur et Santé de St-Dié. Chapitre 2 : la fin des années 1980

Dans ce dépliant sur l’infarctus datant de 1988, la FFC explique le traitement thrombolytique

La Fédération Française de Cardiologie

En 1988, campagne sur l’infarctus.

En 1989 le thème de de la Semaine du Cœur est le cholestérol.

Association de Cardiologie de Lorraine

Lors de l’assemblée générale, la médaille de la FFC est remise à Bernard Thirion, président du club, en 1988, puis en 1989 à Jean-Louis Bourdon, cardiologue.

Jean-Louis Bourdon reçoit la médaille de la FFC en 1989 (Est Républicain du 14 Juin 1989)

Le Club Cœur et Santé

Avec le développement du club et l’augmentation des adhérents, des activités nouvelles sont proposées, à coté des séances de gymnastique et des marches, activités qui n’ont jamais été interrompues jusqu’à ce jour. Après le gymnase du lycée Jacques-Augustin la gymnastique se déroule dans celui gymnase de l’école de la Providence.

Les premières sorties en vélo

En juin 1986, a lieu la première sortie en vélo entre Saint-Dié et Anould à l’occasion du pique-nique de fin d’année qui a lieu chez Guy Delétang, le trésorier du Club.

D’autres randonnées auront lieu les années suivantes à l’occasion de ce pique-nique de fin d’année.

La première sortie vélo en juin 1986

Par la suite, Cœur et Santé va également participer aux 24 heures cyclistes de Saint-Dié.

L’équipe du club est composée de membres cardiaques et de non cardiaques (conjoints de cardiaques et personnels du centre hospitalier).

Le club aux 24 heures cyclistes de 1989

Il n’est bien entendu pas question de compétition. Les cyclistes se relaient souvent. Des caravanes sont là pour leur permettre de se reposer. La partie nocturne des 24 heures est assurée par des non-cardiaques.

Le stand du club lors 24 h cyclistes en mai 1989

En 1987, le Parcours du Cœur, dont le départ est fixé dans le Bois de Gratin au dessus de l’hôpital, propose pour la première fois une activité en vélo. Deux circuits de 14 et 24 km sont proposés en partenariat avec l’Union Cyclotouriste Vosgienne.

Affiche du Parcours du Cœur 1988 dans la forêt de Gratin

Le lieu du parcours est le même en 1988 et en 1989, mais avec un seul circuit de 25 km. En 1989, il y a 15 participants à cette randonnée cycliste (pour 185 marcheurs).

Parcours du Cœur 1989 (Article de La Liberté de l’Est)

Première exposition sur les maladies cardiovasculaires

Elle a lieu en janvier 1987 à la bibliothèque municipale de Saint-Dié. Il y a des panneaux, des vitrines avec du matériel et un ordinateur permet de calculer son risque cardiovasculaire. Des cassettes vidéo sont présentées.

Exposition sur les maladies cardiovasculaires à la bibliothèque municipale en janvier 1987 (article de la Liberté de l’Est)

En 1989 le club organise une exposition sur le cholestérol, thème de de la Semaine du Cœur, au musée du 1er au 8 octobre puis à l’hôpital jusqu’au 2 novembre avec 1 800 visiteurs et une conférence est donnée le 5 octobre par le Dr Jean-Marc Dollet devant 140 personnes.

La même année, une deuxième conférence a lieu le 8 décembre à l’école d’infirmières sur l’hypertension artérielle comme le mentionne la circulaire du Club dont le titre est « Cœur en Marche ».

Cœur en Marche N°1 de Novembre 1989, la circulaire du club

Première rencontre avec un autre club lorrain

Elle a lieu en avril 1989 avec celui d’Épinal. Une marche est organisée à partir du Col de la Crénée. Par la suite d’autres clubs viendront à Saint-Dié : Thionville, Bar-le-Duc, Freyming-Merlebach, Plombières, Mondelange et Schirmeck.

Marche au Col de la Crénée avec le Club d’Épinal en avril 1989

Convivialité

Pour marquer la fin de l’année un pique nique est proposé aux adhérents qui se retrouvent durant plusieurs années à Anould chez le trésorier du club Guy Delétang et son épouse Odette.

Pique-nique à Anould en 1987 chez Guy et Odette Delétang

40 ans de progrès en cardiologie. Chapitre 1 : Introduction

Le cœur des 40 ans du club, réalisé le 5 juillet 2018 au pied de la Tour de la Liberté reprend le logo de la Fédération Française de Cardiologie dessiné par Miro.

Cet article et ceux qui vont suivre dans les semaines qui viennent, font suite à la conférence organisée durant la Semaine du Cœur 2018, le mardi 25 septembre au lycée Jules Ferry par le club Cœur et Santé à l’occasion de ses 40 ans, intitulée « Maladies cardio-vasculaires : beaucoup de progrès en 40 ans, mais il reste beaucoup à faire ».

Ils reprendront les principaux progrès réalisés depuis 1978 dans le domaine de la cardiologie.

Ces avancées médicales concernent en particulier :

  • les moyens diagnostiques,
  • les médicaments,
  • la cardiologie interventionnelle,
  • la chirurgie,
  • les défibrillateurs,
  • la prévention,
  • la réadaptation,
  • l’éducation thérapeutique.

A titre d’exemple, dans la photo ci dessous, seulement 3 des 15 gestes et traitements actuellement d’usage courant étaient disponibles en 1978 (la liste n’est pas exhaustive).

Parmi les 15 gestes et traitements actuellement d’usage courant décrits sur cette image, seuls 3 étaient disponibles en 1978

Pour retrouver les propositions qui existaient en 1978, recherchez celles dont le nom est écrit en vert. Il s’agit de l’aspirine, des anticoagulants de la famille des anti-vitamine K et des beta-bloquants. L’échographie bi-dimensionnelle (2D) était balbutiante avec des images dont la qualité n’avait rien à voir avec celle d’aujourd’hui.

Ces progrès ont été accompagnés d’une amélioration considérable du pronostic de certaines maladies cardiovasculaires, tandis que les durées d’hospitalisation étaient raccourcies. Ils ont aussi changé profondément la vie des personnes porteuses d’une pathologie cardiovasculaires.

D’une manière générale, avec la mondialisation, la diffusion de ces progrès s’est faite de plus en plus rapidement. A titre d’exemple, pour la dilatation coronaire, le Pr François Cherrier du CHU de Nancy, qui a fait partie des trois premières équipes françaises à la mettre en oeuvre, a réalisé ses premières intervention en 1980, alors que la technique avait été utilisée pour la première fois à Zurich par Andreas Gruntzig en 1977. Actuellement, les délais sont beaucoup plus courts.

Comme lors de la conférence de 2018, la présentation s’appuiera d’abord sur des lettres médicales de malades fictifs, concernant la prise en charge des principales pathologies : la première rédigée selon les préconisations actuelles, la seconde selon les modalités de prise en charge de 1978, permettant de mettre en évidence les progrès réalisés.

Les domaines abordés seront les suivants :

  • Première lettre : maladie coronaire
  • Deuxième lettre : maladie des valves, hypertension artérielle et stimulateur
  • Troisième lettre : insuffisance cardiaque
  • Quatrième lettre : arythmies
  • Cinquième lettre : arrêt cardiaque
  • Sixième lettre : Accident vasculaire cérébral.

Histoire du Club Cœur et Santé de St-Dié. Chapitre 1 : la création du Club et ses premières années

La Fédération Française de Cardiologie

Fondée le 13 août 1964, elle lutte depuis plus de 50 ans contre les maladies cardio-vasculaires, seconde cause de mortalité en France avec environ 150 000 décès par an.

La FFC est présidée de 1973 à 1981 par le Pr Gabriel Faivre de Nancy.

Reconnue d’utilité publique depuis 1977, elle comporte actuellement 27 Associations régionales et 263 Clubs Cœur et Santé qui regroupent plus de 17 000 membres et sont présidés par un animateur et parrainés par un cardiologue.

Le premier Parcours du Cœur a eu lieu le 9 mars 1975 à Dunkerque, il s’appelait alors le Cross du Cœur. En 1977, cette manifestation devenait nationale.

Les associations régionales et les clubs sont créés en 1974.

Un concours de dessin sur le tabagisme est organisé tous les deux ans depuis 1976 pour les enfants de cours moyens.

la Fédération Française de Cardiologie s’appelait initialement Fédération Nationale de Cardiologie, comme indiqué sur l’affiche ci-dessous éditée pour la campagne contre le tabac et utilisée par le club de Saint-Dié lors de son action auprès des scolaires en 1980.

L’affiche sur le tabac de la Fédération Nationale de Cardiologie et du Comité National Contre le Tabagisme

Les Gestes qui sauvent ont été lancés en 1994.

Ses ressources initiales provenaient de la vente de la Carte du Cœur. Les dons et legs en représentent actuellement 98%.

Carte du Cœur 1986 (source : INA)

Le 22 avril 2020, elle a obtenu le label Don en Confiance qui vient confirmer ses engagements et son sérieux.

Le label Don en Confiance est délivré par l’organisme du même nom qui veille à ce que les dons reçus par les associations soient bien utilisés.

Il est basé sur 4 grands principes :

  • transparence,
  • recherche d’efficacité,
  • probité et désintéressement,
  • respect des donateurs et de leur volonté.

Les missions de la FFC

  • Prévention des maladies cardiovasculaires.
  • Accompagnement des malades cardiaques.
  • Promotion des gestes qui sauvent.
  • Coordination des Associations régionales et Clubs.
  • Financement de la recherche cardiologique

La FFC est présidée depuis près d’un an par le Pr Alain Furber, cardiologue au CHU d’Angers qui a succédé au Pr Claire Mounier Véhier de Lille.

L’Association de Cardiologie de Lorraine

L’Association de Cardiologie de Lorraine (ACL) a été déclarée en préfecture de Meurthe-et-Moselle le 22 mai 1974 sous le n° 4014 par le Pr Gabriel Faivre auquel ont succédé le Pr Jean-Marie Gilgenkrantz en 1984, puis le Pr Etienne Aliot, son actuel président, en 1997. Précédemment dénommée Association Régionale de Cardiologie de Lorraine, elle a pris son nom actuel le 2 août 1996. Ses statuts ont été modifiés le 12 juin 1998, puis 24 mai 2004 et le 4 juin 2004. Statuts ACL-AG du 4 juin 2004

C’est actuellement la plus importante des associations régionales avec 21 clubs et près de 2400 adhérents.

Parmi les premiers clubs créés, on note Thionville, Épinal et Pont-à-Mousson en 1976.

Les Clubs membres de l’ACL

Bar le Duc, Bourbonne-les-Bains (2015), Chaumont, Épinal (1976), Faulquemont (1999), Freyming-Merlebach, Jarny (2012), Langres, Longwy (2015), Lunéville, Nancy (1980 ?), Metz (1980), Mondelange (1995), Plombières (2003), Pont à Mousson (1976), Saint-Avold (2006), Saint-Dié (1978), Saint-Dizier (1994), Sarreguemines, Thionville (1976), Verdun. D’autres clubs qui avaient vu le jour ont maintenant disparu : Sarrebourg, créé en 1994 et Pompey.

Bernard Thirion, créateur du club en 1978 (photo prise en 1999)

La création du Club Cœur et Santé de Saint-Dié

En réadaptation à l’Hôpital Jeanne d’Arc (situé à Dommartin-lès-Toul et dépendant du CHU de Nancy) suite à un accident cardiaque, Bernard Thirion découvre l’association Cœur et Réadaptation, présidée par le Pr Claude Pernot, ancien déodatien.

Bernard Thirion se rapproche ensuite de la Fédération de Française de Cardiologie (FFC) alors présidée par un autre nancéien, le Pr Gabriel Faivre. Ce dernier sera à la tête de la FFC de 1973 à 1981.

Cela débouche sur la création officielle du club le 2 août 1978. Son premier cardiologue référent (on disait « parrain » à l’époque) est le Dr Jacques Renaud. Arrivé au club en octobre 1980, le Dr Jean-Louis Bourdon lui succède en 1981.

Annie Thirion devient présidente du club en 2001, à la suite du décès de son époux.

Le club compte 170 membres en 2020.

Les premières activités

Dès le début de son existence, le club organisé des marches à l’intention de ses adhérents.

Parcours du Cœur

Les premières années, il est mis en place avec le concours de la Jeune Chambre Economique de Saint-Dié dans le massif de l’Ormont au départ de l’aire du Paradis, puis du Préventorium. Il propose des circuits de marche en forêt. La première édition a eu lieu en 1978.

Il a aussi lieu sur le circuit aménagé dans le Bois de Gratin à proximité de l’hôpital. Il a été ouvert en décembre 1983 et inauguré en mars 1984. Les partenaires de cette réalisation sont la ville, l’Office National des Forêts, le Club Vosgien, l’hôpital et l’Association de Cardiologie de Lorraine.

Le parcours de la forêt de Gratin a été mis en service en décembre 1983 et inauguré en mars 1984

Par la suite, le Parcours du Cœur se déplacera dans les différents massifs forestiers qui entourent la ville avec des départs du Préventorium, de l’école d’Infirmières, de la MJC de l’Orme, des différentes maisons de quartiers (Foucharupt, Marzelay, la Bolle et Robache), des Trois Fauteuils et de l’hôpital de Foucharupt.

Campagnes sur le tabac dans les établissements scolaires en s’appuyant sur deux films : « Un taxi qui vous veut du bien » et « Jouer avec le feu ».

  • 1980-81 : projection d’un film de l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé) et débat avec 3 000 élèves déodatiens avec la participation de plusieurs médecins de l’hôpital.
  • En 1987, présentation d’un spectacle de clowns sur le tabagisme pour 1500 élèves de 6e et 5e.
  • D’autres interventions auront lieu dans différents établissements de la ville avec le concours national de dessin pour les primaires et des enquêtes auprès de collégiens.

Congrès régional des porteurs de stimulateurs cardiaques

En septembre 1981, le club participe à l’organisation de cette réunion régionale à l’école d’infirmière de Saint-Dié.

Le congrès régional des porteurs de stimulateurs cardiaques le 12 septembre 1981 (au premier rang à droite le docteur Yves Etienne et Bernard Thirion)

Séances de gymnastique

Cette activité débute au printemps 1984 avec Francis Lejeune, kinésithérapeute à l’hôpital en charge de la réadaptation cardiaque, rapidement rejoint par d’autres kinésithérapeutes, des professeurs d’éducation physique et sportive et des infirmières, tous bénévoles. Deux d’entre eux, présents au tout début sont resté fidèles au club : Gilbert Storq (depuis 1984) et Jean-Paul Wagner (depuis 1987). Les séances se déroulent initialement dans la salle du sous-sol du centre social de Kellermann, puis auront lieu au gymnase du lycée Jacques Augustin.

Gymnastique au lycée Jacques Augustin-1986 (avant dernière à droite : Annie Thirion et au centre de dos, Claude Couval, deux des plus anciens membres du club)

Par la suite, le club migrera à l’école de la Providence, au collège et puis à l’école Sainte Marie, au lycée Jules Ferry, à la MJC de l’Orme, à l’école Baldensperger et enfin au Palais omnisports (salles de judo, d’escrime, puis de tir à l’arc, son lieu actuel).

Elle a actuellement lieu le lundi de 18 heures à 19 heures, toujours sous la direction de bénévoles.

Gilbert Storq et Jean-Paul Wagner, les deux plus anciens animateurs de la gymnastique (photo prise le 18 juin 2015)