Étiquette - Cœur de Femme

Journées nationales 2024 de la Fédération Française de Cardiologie. Deuxième partie

Brochure Coeur de femmes de la FFC

Un premier article sur les Journées nationales de la Fédération Française de Cardiologie qui ont eu lieu les jeudi 14 et vendredi 15 novembre derniers a présenté les séances du jeudi après-midi et du vendredi matin, celui-ci revient sur celle du vendredi après-midi.

La plénière du vendredi 15 novembre après-midi

Elle a débuté par un témoignage de Bernard Thévenet, l’ancien double vainqueur du Tour de France qui a fait part des circonstances de l’accident cardiaque qu’il a présenté en 2013.

Cœur des femmes

Ses spécificités ont été décrites par le Dr Anne-Laure Laprérie, vice-présidente de la FFC.

Par rapport aux hommes, elles présentent des différences anatomiques et hormonales. Si elles ont les même facteurs de risque cardiovasculaire que les hommes, à niveau égal elles présentent un surrisque de 25% pour le tabac et le diabète. En outre, une sur deux est hypertendue à50 ans et le stress est important chez elles (retrouvé dans 55% des infarctus avant 50 ans).

Elles ont aussi d’autres facteurs spécifiques : ménopause précoce, hypertension et diabète pendant la grossesse, prise d’une pilule contraceptive en association au tabagisme, migraine, règles précoces, hystérectomie, maladie auto-immune, radiothérapie du sein et ovaires polykystiques.

On constate actuellement davantage d’infarctus chez la femme jeune avec un moins bon pronostic (mortalité plus important que chez l’homme). Ceci est en particulier lié à un diagnostic plus tardif, entraînant une moins bonne prise en charge. De plus, elles bénéficient moins de la réadaptation et  elles l’interrompent plus souvent que les hommes.

Par contre, elle intègrent plus que les hommes un club Coeur et Santé (il y a 61 % de femmes et 39% d’hommes dans nos clubs) et elles en retirent davantage de bénéfices. Si elles y deviennent bénévoles elles ont un meilleur pronostic comme l’a montré une étude américaine qui a observé que « l’on se fait du bien en faisant du bien aux autres« ).

L’observatoire des clubs Coeur et Santé

Le Pr Alain Furber président sortant de la FFC a fait part de l’enquête sur les activités physiques de phase 3 qui va être lancée par notre fédération début 2025.

Elle concernera en premier lieu les activités physiques proposées par les clubs, l’existence ou non d’ateliers santé (stress, tabac, alimentation, éducation thérapeutique).

En outre, une enquête aura également lieu auprès des adhérents des clubs et les personnes y ayant répondu seront ensuite suivies sur une période de 5 ans avec une une étude comparative de l’évolution de leur état de santé par rapport à un groupe témoin ayant les mêmes caractéristiques qu’elles  (âge, sexe, pathologie…), mais ne faisant pas partie d’un club Coeur et Santé.

La santé des enfants et des adolescents

Le Pr Paul Menu a rappelé que le danger principal pour les adolescents est la cyberaddiction, associée à une augmentation de la sédentarité et une insuffisance, voire une absence d’activité physique suffisante et a une baisse de la pratique des jeux (le jeu façonne le cerveau des enfants). L’inactivité des jeunes a également une effet nocif sur leur développement cérébral.

La cyberdépendance des enfants dont le cerveau est immature est immédiate. Elle menace leur santé physique et psychique (anxiété, syndrome de manque, dépression, troubles du sommeil, fatigue chronique).

Temps devant un écran-Etude Esteban 2015

Quelques chiffres :

  • la période entre 4 et 12 ans est la plus mauvaise,
  • 87% des 11-12 sont inscrits à un réseau social interdit aux moins de 13 ans,
  • entre 8 et 12 ans, ils passaient près de 4 h 45 par jour devant un écran et entre 13 et 18 ans, ils frôlaient les 6 h 45 (étude Estéban 2015-voir image ci-dessus),
  • une autre étude montre l’augmentation entre 2011 et 2022 quelque soit l’âge (image ci-dessous),
  • en 2023 un troisième étude retrouve un temps d’écran quotidien était en moyenne de 56 min à 2 ans, 1h20 à 3 ans et demi et 1h34 à 5 ans et demi, alors que les recommandations sont : pas d’écran jusqu’à 2 ans puis 1 h ensuite,
  • 40% des adolescents présentent un mal-être et on constate une augmentation de 35% des gestes suicidaires.

Evolution du temps devant les écrans entre 2011 et 2022

Bonnes nouvelles :

  • l’arrêt des écrans a un effet bénéfique,
  • l’activité physique améliore l’état psychique.

Le tabac

Le Pr Daniel Thomas a commencé son exposé en indiquant l’industrie du tabac est plus dangereuse que le tabac lui même. C’est une industrie perverse et mortifère. Pour survivre elle doit trouver sans cesse de nouvelles victimes pour remplacer celles qui sont mortes des conséquences de l’utilisation de ce produit. Si l’on arrêtait de fumer l’industrie ferait faillite en 30 à 40 ans.

Chaque année il y 200 00 enfants nouveaux fumeurs.

Brochure Tabac de la FFC

Les facteurs favorisant le tabagisme sont nombreux :

  • initiation par un pair,
  • effet de groupe,
  • effet de la famille,
  • augmentation du risque si la mère a fumé pendant la grossesse,
  • persistance de scènes de tabagisme dans les films et les séries.

Un nouveau danger est apparu sous l’influence de l’industrie du tabac avec la cigarette électronique qui peut être utile pour le sevrage tabagique, mais avec à terme plus de vapoteurs que de fumeurs; il y a aussi apparition d’une dépendance à la nicotine. Si le danger des vapoteuses « bonbons » (les puffs) avec une nouvelle législation prévue dans quelques mois. Mais de nouveaux produits sont apparus avec avec les « sachets » de nicotines que l’on place entre la gencive et la lèvre dont certains contiennent jusqu’à 50 mg de nicotine (**) et les perles de nicotine parfumés.

Mais il y a aussi des bonnes nouvelles : entre 2010 et 2022 diminution de 30% du nombre de fumeurs dans les collèges et de 50% dans les lycées (*), baisse des fumeurs lors de la journée de défense et de citoyenneté. Un impact positif de la dénormalisation du tabac est attendu après l’interdiction sur les plateaux de télévision et dans les restaurants (qui ne date que du 1er janvier 2008).

(*) à 17 ans, le tabagisme varie selon la filière scolaire : 10 % en filière générale et 38 % en apprentissage.

(**) une cigarette n’en comporte généralement « que » 1 à 1, 5 mg et certains liquides de vapoteuse peuvent en avoir jusqu’à 36 mg.

La Journée Mondiale du Cœur le 29 septembre

L’infarctus du myocarde est l’une des principales causes d’arrêt cardiaque

En ce 29 septembre, dernier jour de la Semaine du Coeur de la FFC, c’est la Journée Mondiale du Cœur.

Célébrée chaque année, elle a pour objet de sensibiliser le public sur les maladies cardiovasculaires qui sont la première cause de mortalité dans le monde.

Comme l’indique le Ministère de la Santé, en France elle sont aussi la première cause de décès chez les femmes et la seconde chez les hommes. Elles sont responsables chaque année de plus de 143 000 décès et plus de 350 000 hospitalisations.

Les maladies cardiovasculaires chez la femme en 6 chiffres (source : Efficience santé au travail)

Or on peut prévenir de nombreuses maladies d’origine cardio-vasculaire.

Chacun peut agir pour de meilleures habitudes de vie :

  • arrêter le tabac,
  • adopter une alimentation équilibrée,
  • maintenir une activité physique régulière,
  • réduire les comportements sédentaires,
  • réduire sa consommation d’alcool,
  • agir sur le stress,
  • réduire un surpoids.

Avec les professionnels de santé, il s’agit d’évaluer le risque et réduire les facteurs cliniques tels que l’hypertension artérielle, le diabète de type 2, l’hypercholestérolémie, l’obésité ou certains troubles du rythme cardiaque.

L’amélioration des habitudes de vie, et les traitements médicamenteux si nécessaires, se complètent pour réduire un risque souvent multiple.

Manger, bouger

Alimentation, activité physique, tabagisme : des actions concrètes du plan interministériel Priorité Prévention pour permettre à chacun d’agir sur sa santé.

Agir sur son alimentation en se guidant sur la qualité nutritionnelle des aliments de tous les jours. Le Nutriscore, facilement identifiable et interprétable, est aujourd’hui apposé sur plus de 25% des aliments retrouvés en magasins. On peut aussi consulter et suivre les recommandations nutritionnelles, récemment mises à jour, qui sont accessibles sur le site www.mangerbouger.fr, ainsi que les repères de consommation d’alcool « maximum 2 verres par jour et pas tous les jours ».

Arrêter le tabagisme est bénéfique quelle que soit sa consommation. Un ancien fumeur verra son risque d’infarctus du myocarde se réduire dès les premiers jours et se rapprocher de celui d’un non-fumeur après 5 ans de cessation. Le nombre de fumeurs quotidiens a baissé de 1,6 million entre 2016 et 2018, grâce au remboursement des traitements de substitution nicotinique, aux actions des professionnels de santé et à l’opération nationale #MoisSansTabac, Mais un adulte sur 4 (parmi les 18-75 ans) est encore fumeur quotidien, et le renouvellement de l’opération nationale #MoisSansTabac viendra les soutenir s’ils désirent s’arrêter en 2019.

Mois sans tabac, c’est en novembre

Maintenir une activité physique régulière (au moins 30 minutes d’activité physique par jour) réduit les risques de maladies cardio-vasculaires. Mais elle diminue aussi d’environ 30% les risques de décès ou de ré-hospitalisation chez les personnes ayant souffert d’un syndrome coronarien aigu (crise cardiaque). Pour les patients atteints de maladies chroniques, dont les maladies cardiovasculaires et le diabète, l’objectif est de développer l’activité physique adaptée et de renforcer sa prescription par les médecins.

1 vie = 3 gestes : en cas d’arrêt cardique : appeler les secours, pratiquer un massage cardique et utiliser un défibrillateur

Se former aux gestes de premier secours car prévenir c’est aussi porter secours. En France, 40 000 morts subites surviennent chaque année. Le taux de survie est inférieur à 10%, mais la chance de survie est beaucoup plus élevée si un massage cardiaque a été pratiqué par un témoin.

En cas de survenue d’un accident cardio-neurovasculaire, chaque minute compte. Toute personne témoin d’un arrêt cardiaque soudain doit oser les gestes qui sauvent : APPELER, MASSER, DEFIBRILLER. Généraliser les formations, tout au long de la vie est une des mesures phares du plan priorité prévention. L’accès au défibrillateur automatisé externe (DAE) est renforcé par l’obligation des établissements recevant du public de s’équiper, et la mobilisation des pouvoirs publics et des partenaires pour assurer l’accessibilité, la géolocalisation et un bon état de fonctionnement des DAE. »

Source : Ministère de la Santé  : https://sante.gouv.fr/archives/archives-presse/archives-communiques-de-presse/article/journee-mondiale-du-coeur

Pour en savoir plus :

Journée mondiale du Cœur

Journées nationales de la FFC des 18 et 19 novembre. Deuxième partie : la session du samedi sur les facteurs de risque cardiovasculaire

Le Pr Alain Furber ouvre la session du samedi 19 novembre 2022

Voici le deuxième article sur les journées nationales de la Fédération Française de Cardiologie avec les points forts de la première séance plénière du samedi matin sur les facteurs de risque cardiovasculaire

Le Pr Alain Furber président de la FFC (CHU d’Angers) a rappelé l’importance d’évaluer son risque cardiovasculaire afin de prendre les mesures pour le faire baisser. Il a indiqué que le surrisque chez les hommes disparaît à partir de 75 ans et insisté sur les facteurs environnementaux familiaux tels que l’alimentation et le tabagisme et l’influence du niveau socio-économique. A l’inverse il a insisté sur les facteurs protecteurs tels que la consommation de fruits et de légumes et celle d’alcool (mais, pour cette dernière, à condition qu’elle reste à un faible niveau).

Le risque individuel peut se calculer avec le Score de la Société Européenne de Cardiologie (voir détail et illustration dans notre article du 1er octobre 2022 :

Le triptyque de la semaine du Coeur 2022. 1 : la conférence sur les facteurs de risque cardiovasculaire du 20 septembre

A partir de ce Score, il sera possible de mettre en place des mesures de prévention, de dépistage et de fixer une stratégie et des objectifs thérapeutiques. Pour les soignants, ce score est un outil de communication et d’éducation thérapeutique auprès des patients.

Mais, tout utile qu’il soit, ce test a des limites : il ne prend pas en compte les antécédents familiaux, l’obésité, le niveau d’activité physique, l’alimentation, le stress, la pollution et, chez la femme, la contraception.

Le Pr Alain Furber, président de la FFC

Le Dr François Paillard, vice-président de la FFC (CHU de Rennes) a rappelé que le calcul du risque par le SCORE était inutile dans certaines situations car on sait qu’il est très élevé et il y a consensus sur la prise en charge que ce soit après un accident cardiovasculaire (infarctus, AVC, artérite), en cas de diabète, d’insuffisance rénale ou d’hypercholestérolémie familiale).

Le risque évalué par SCORE est à moduler par plusieurs facteurs :

  • il est diminué par le régime méditerranéen (à ce sujet il a rappelé l’intérêt du Nutriscore) et par une activité physique modérée ou importante,
  • il est majoré par le stress familial ou professionnel, l’isolement social, la dépression, l’anxiété, l’irritabilité mais aussi par la pollution chimique ou sonore et par une inflammation chronique.

Le Dr François Paillard a insisté sur les bénéfices de l’activité physique

Le Dr Catherine Monpère, présidente de la commission Coeur de Femme (Centre de réadaptation de Bois Gibert près de Tours), a rappelé que les maladies cardiovasculaires (MCV) touchent plus les femmes que les hommes.

Une femme sur 4 en meurt (1 décès toutes les 12 minutes), soit 6 fois plus que le cancer du sein). Il y a aussi une augmentation des infarctus chez les femmes jeunes et dans 90 % des cas leur symptomatologie est la même que chez l’homme.

Mais il y a des particularités chez la femme :

Il y a d’abord la ménopause avec

  • une augmentation du risque en rapport avec la perte de la protection liée aux œstrogènes, une prise de poids abdominal qui favorise l’insulinorésistance et l’intolérance au glucose avec risque de diabète,
  • une augmentation de la tension artérielle,
  • des perturbations lipidiques,
  • une perte de la masse musculaire.

D’autre part les femmes fument davantage et, outre le risque cardiovasculaire, cette intoxication cause actuellement plus de décès par cancer du poumon que le cancer du sein.

Outre le rôle néfaste de l’association tabac + pilule, il a également été mis en évidence une majoration du risque cardiovasculaire en cas de règles précoces, de migraine, de ménopause précoce, d’accouchement avant le 37ème semaine, de prééclampsie et d’hypertension pendant la grossesse.

Il faut aussi noter des facteurs comportementaux qui font que le pronostic de l’infarctus est moins bon chez la femme que chez l’homme :

  • une idée fausse selon la quelle les femmes sont moins exposées aux MCV,
  • une négligence des symptômes,
  • un manque de soutien de l’entourage,
  • de fausses idées sur les symptômes,
  • un traitement moins optimal,
  • une réadaptation moins fréquente.

Enfin, l’étude E3N (financée en partie par la FFC) devrait déboucher prochainement sur un score de risque propre à la femme.

Le Dr Catherine Monpère, présidente de la commission « Coeur de Femme »

La dernière intervention de cette session a été faite par le Pr Jacques Delarue, président de la Société Française de Nutrition (CHU de Brest) et a porté sur l’obésité.

Quelques chiffres : en 2020, en se basant sur l’IMC (Indice de masse corporelle),

  • 4,5 % des Français (soit 2,2 millions) sont maigres (IMC < 18,5),
  • 48,2 % (24,3 millions) ont un poids normal (IMC entre18,5 et 24,9),
  • 30,3 % (15,3 millions) sont en surpoids (IMC entre 25,5 et 29,9) et
  • 17 % (8,6 millions) sont obèses (IMC > à ou égal à 30).

Il est acquis que :

  • l’obésité est un facteur de risque cardiovasculaire,
  • l’obésité abdominale est la plus à risque,
  • de nouveaux médicaments qui réduisent le poids et le tour de taille font aussi baisser le risque cardiovasculaire,
  • la chirurgie de l’obésité fait baisser le risque et réduit la mortalité cardiovasculaire de 50 %,
  • il faut avoir une alimentation de type méditerranéen,
  • il faut également promouvoir une activité physique régulière.

Les conclusions du Pr Jacques Delarue, président de la Société Française de Nutrition

Photos : Camile Benzoni (FFC) et Jean-Louis Bourdon

Les conférences de la Semaine du Cœur sont en ligne sur le site de la FFC

Site de la FFC. Page Facebook sur la semaine du Cœur 2020

Les quatre webinaires de la semaine du Cœur sont en ligne sur le site de la Fédération Française de Cardiologie. Ils ont déjà été visualisés par plus de 60 000 personnes. Ils comportent chacun trois ou quatre conférences et durent entre 53 minutes et 1 h 25.

  • Gestes qui sauvent : « Principes généraux des gestes qui sauvent » (M. Michel NEYRAT), « Les gestes qui sauvent sur le terrain des Clubs Cœur et Santé » (Dr Jean-Louis BOURDON), « Covid et arrêt cardiaque » (Pr Gérard HELFT).
  • Recherche en cardiologie : « Programme de financement de la recherche par la FFC » (Mme Aline CARRE), Comprendre, prédire et mieux prévenir la dégradation de la fonction cardiaque après un infarctus du myocarde (Pr Damien LOGEART) et Les cardiopathies congénitales, un parcours de recherche soutenu par la FFC (Dr Magalie LADOUCEUR).
  • Risques cardio-vasculaires : « Comment changer ses habitudes de vie après un accident cardiaque ? » (M. Michel BARGUIL, patient), « Quelle activité physique pour se protéger des maladies cardio-vasculaires » (Pr François CARRE), « Comment prévenir les  maladies cardio-vasculaires par le mode de vie » (Dr François PAILLARD).
  • Cœur de Femme : « Cœur de Femme, pourquoi ? » (Dr Catherine MOMPERE), « Activités des clubs » (Mme Loan VO DUY), « Stress : le briseur de cœur » (Dr Jean-Pierre HOUPPE) et « Etude E3N : premiers résultats » (Dr Marie-Christine BOUTRON).

Les interventions les plus intéressantes pour le rédacteur de cet article sont celles faites par :

  • le Pr Gérard HELFT sur « Covid et arrêt cardiaque« ,
  • Mme Aline CARRE) sur le « Programme de financement de la recherche par la FFC« ,
  • le Pr François Carré (« Quelle activité physique pour se protéger des maladies cardio-vasculaires« ) dans le webinaire sur le risque cardio-vasculaire
  • Mme Loan VO DUY, déléguée régionale de l’Association de Cardiologie de Picardie, sur les activités des clubs Cœur et Santé lors du webinaire du 29 septembre sur Cœur de femme,
  • et le Dr Jean-Pierre Houppe de Thionville sur « Stress : le briseur de cœur » (même webinaire).

Celle sur « Les gestes qui sauvent sur le terrain des Clubs Cœur et Santé » (webinaire sur les gestes qui sauvent) est illustrée de photos montrant l’action du club de Saint-Dié très impliqué dans ce domaine depuis 25 ans.

Retrouvez les conférences et faites votre choix en cliquant sur le lien suivant : https://www.facebook.com/fedecardio/live

 

 

 

Histoire du Club Cœur et Santé de St-Dié. Chapitre 3 : le début des années 1990

En 1993-94, l’exposition Cœur de Femme va circuler pendant 6 mois sur 18 sites de la Déodatie

La Fédération Française de Cardiologie 

En 1991 a lieu le première Journée nationale des Clubs Cœur et Santé. Les réunions suivantes auront lieu en 1993, puis 1996. Actuellement ces réunions sont annuelles et depuis 2018 elles se déroulent sur deux jours.

En 1992, la FFC participe à la Journée mondiale de la santé du 7 avril dont le thème est « La santé au rythme du cœur ». Des actions ont lieu à Saint-Dié avec la participation du club Cœur et Santé :

  • Tour de la Liberté : conférence du Pr Jean-Marie Gilgenkrantz le 6 et exposition sur les maladies cardiovasculaires, démonstration de tests d’effort et information sur le don d’organe
  • Parc Jean Mansuy : circuit pédestre et bar sans alcool.

Programme de la Journée Mondiale de la Santé 1992

Le thème de la semaine du Cœur 1992 est « Cœur et sport ».

En 1993, première campagne sur « Cœur de femme ». Le slogan est « Nous sommes protégées, sachons le rester« . Près de 30 ans plus tard, le message de l’époque n’est plus d’actualité au vu de la modification pendant cette période des facteurs de risques cardiovasculaires chez les femmes.

En 1992, la vente de la Carte du Cœur, source de financement de la FFC, est associée à celle d’un pin’s.

L’Association de Cardiologie de lorraine

La première réunion régionale des clubs est organisée par celui de Saint-Dié le 6 septembre 1992.

Le 18 avril 1993, elle a lieu à Chaumont.

Le club Cœur et Santé

Le Parcours du Cœur scolaire est créé en 1990

La première édition du Parcours du Cœur scolaire a lieu sur le Parcours Vita Vittel de la Tête de Saint-Roch le 18 juin 1990. Il regroupe des élèves des deux écoles du quartier de Saint-Roch et du collège Vautrin Lud.

Le premier Parcours du Cœur scolaire a lieu dans le cadre de la Fête de la Santé en juin 1990

Il est alors organisé en partenariat avec l’Inspection de l’Education nationale, les enseignants des écoles de Saint-Roch et du collège Vautrin Lud et le service de médecine scolaire. Cette première édition a lieu dans le cadre de la Fête de la Santé initiée par la Caisse Primaire d’Assurance Maladie des Vosges. Par la suite, le projet va être porté par le club en partenariat avec les enseignants.

Des questionnaires sur la santé, la nature ou la géographie des lieux sont réalisés avec la participation des professeurs de sciences et de géographie du collège. Un goûter diététique et de l’eau sont offerts aux participants.

Le Parcours du Cœur scolaire a été initié en 1990 avec les écoles Baldensperger et Prévert et le collège Vautrin Lud, puis étendu aux autres établissements (article de la Liberté de l’Est du 26 juin 1992)

Il est ensuite élargi aux autres écoles et collèges de la ville et organisé par le club Cœur et Santé en partenariat avec l’Education nationale.

Outre la Tête de Saint Roch, il a eu lieu dans les massifs de la Bure, du Kemberg et de l’Ormont puis dans le Bois de Gratin. Depuis 2011, il se déroule dans le parc Jean Mansuy, toujours en partenariat avec l’Inspection de l’Education nationale et avec l’USEP.

Le Parcours du Cœur grand public

Parcours du Cœur 1993 dans le Kemberg avec une course pour les non cardiaques

Il est organisé chaque année en différents sites. Celui de 1993 a lieu dans le Kemberg, avec un départ des Trois Fauteuils, en partenariat avec le Comité local de lutte contre l’alcoolisme présidé par le Dr Yves Etienne qui n’avait pas proposé la classique date du 1er mai en raison des vacances scolaires. Cinq circuits sont proposés de 2 à 13,6 km. Il s’agissait de la vingtième édition du Tour du Kemberg et de la dix-septième édition du Parcours du Cœur à Saint-Dié. Il y a eu 598 participants.

L’un des postes de contrôle lors du parcours 1993. Le Parcours du Cœur est aussi un moment convivial pour les membres du club.

Les marches se poursuivent

Organisées les dimanches comme actuellement, elles ont lieu sur une demi journée, en général la matinée. Une fois par trimestre, l’activité est étalée sur la journée avec une partie conviviale sous forme d’un repas au restaurant comme ce fut le cas en octobre 1990. Elles sont organisées par Charles Gandola et Jean-Marie Hocquaux.

Marche en octobre 1990 (Article de La Liberté de l’Est du 23 octobre 1990)

Le 18 janvier 1991, le club d’Épinal nous invite à une sortie de marche ou de ski de fond à Balveurche au dessus de Gérardmer. A l’époque, les raquettes n’étaient pas encore à la mode dans la massif vosgien.

Activités à la piscine 

Tous les mardis à 18 h 30 un groupe d’adhérents se retrouve à la piscine pour une séance d’aquagym.

Les expositions

Elles ont d’abord pour thèmes « Les bourreaux du cœur » en 1990 et « Les maladies cardiovasculaires » en 1992 qui sont mises en place à Saint-Dié par différents bénévoles du club.

Exposition à la Tour de la Liberté en 1992

Puis, entre octobre 1993 et avril 1994, viendra « Cœur de Femmes« . Cette  dernière, utilisant des panneaux édités par la Fédération Française de Cardiologie sera installée sur 18 sites de la Déodatie, à Ban de Laveline, Corcieux, Fraize, Raon l’Etape, Sainte Marguerite, Saint-Dié (centres sociaux, Espace Georges Sadoul, CEDIF) et Senones.

Conférence

Le 6 novembre 1990 : Don d’organe avec France-Transplant, les Prs Kessler, néphrologue et Villemot, chirurgien cardiaque de Nancy et le Pr Wolf, chirurgien digestif de Strasbourg.

Le 10 février 1993, lors de l’assemblée générale du club, la conférence cardiologique est consacrée aux nouveaux traitements en cardiologie; Une autre conférence a lieu le 24 novembre, consacrée aux stimulateurs cardiaque.

Vélo et Convivialité

24 h cyclistes en mai 1991

Une équipe du club est présente en mai 1991 aux 24 heures cyclistes de Saint-Dié. C’est un moment qui allie la festivité à l’activité physique.

Il en est de même pour le groupe qui se rend en vélo au pique nique de fin d’année à Anould.

Le groupe de cyclistes en route pour Anould en juin 1990