La soit-disant opération à cœur ouvert sous hypnose

Images de quelques titres de journaux

Brève revue de presse

La nouvelle a fait le tour des journaux : « un homme a été opéré à cœur ouvert sous hypnose au CHU de Lille ».

En fait il ne s’agissait pas d’une intervention à cœur ouvert, mais d’un remplacement de la valve aortique par TAVI (Trans Aortic Valvular Implantation), une technique mise au point par le Pr Alain Cribier du CHU de Rouen en 2002.

Cette technique est couramment utilisée dans les service de chirurgie cardiaque pour remplacer une valve aortique rétrécie. Plus de 250 000 procédures ont été réalisées dans le monde.

Initialement cette procédure du TAVI était une alternative au remplacement de la valve aortique par chirurgie à cœur ouvert, sous anesthésie générale associée à une CEC (Circulation Extra Corporelle, un système de cœur-poumon artificiel) chez des personnes âgée pour lesquelles le risque opératoire était trop important.

Avec le recul des ces dernières années, cette technique est maintenant proposée en première intention lorsqu’il agit de remplacer la valve aortique d’une personne âgée (globalement de plus de 80 ans). Mais elle ne l’est pas réalisée chez des personnes jeunes car la longévité des prothèses valvulaires mécaniques dépasse très largement celle des bio-prothèses implantées par TAVI. Le choix dépend donc de l’espérance de vie de la personne.

Qu’est-ce que le rétrécissement aortique ?

La valve aortique est située à la sortie du cœur, à l’origine de l’aorte, la grosse artère qui sort du ventriculaire gauche. Il s’agit d’une sorte de clapet anti-reflux qui doit laisser sortir le sang du ventricule gauche et l’empêcher d’y retourner.

Dans certaines circonstance cette valve s’ouvre mal. On dit qu’elle est rétrécie, ou sténosée. Et la situation va s’aggraver progressivement  la valve  laissant de moins en moins le sang sortir du ventricule gauche, avec à terme apparition à l’effort d’un essoufflement ou de douleurs d’angine de poitrine ainsi que des risques de syncope. La seule façon de traiter cette maladie est de remplacer la valve aortique par une prothèse valvulaire. Photo de valves de Starr, Bjork, Saint-Jude et Carpentier

Les différents types de prothèses valvulaires cardiaquesLes premières valves mécaniques (valves à billes de Starr, du nom de leur inventeur ont été implantées dès 1960. On a ensuite utilisé des valves à disque basculant. Après les première valves métalliques, sont apparues des valves à disque en carbone puis des valves biologiques (valves de porc ou valve fabriquées avec du péricarde de veau, mais dont la longévité est plus courte que celle des valves mécaniques et qui sont donc proposée à des personnes de plus de 70 ans. Leur implantation nécessite une chirurgie à cœur ouvert.

L’échographie cardiaque couplée au Doppler permet de diagnostiquer le rétrécissement aortique, d’en suivre l’évolution et ainsi de décider du moment optimal pour proposer un remplacement valvulaire.

Qu’est-ce-que le TAVI ?

Image de l'implantation d'une bio prothèse aortique par TAVI

Implantation d’une bio prothèse aortique par TAVI

Il s’agit de l’implantation par voie artérielle fémorale, au niveau de l’aine, d’une valve biologique insérée dans un très gros stent (les stents sont les dispositifs métalliques que l’on implante dans une artère, en particulier coronaire, après une dilatation par un ballonnet). La mise en place nécessite une anesthésie locale associée à une prémédication par un produit sédatif.

Dans l’exemple lillois, l’hypnose a remplacé la sédation médicamenteuse.

Mise à jour du 27 juin 2020 

Les voies d’abord du TAVI

Le TAVI est réalisé classiquement selon les deux voies d’abord illustrées ci-dessus :

  • en passant par l’artère fémorale avec une technique rappelant celle de la mise en place des stents dans les coronaires;
  • ou lors d’une chirurgie à thorax fermé avec un abord de la pointe du cœur par une incision thoracique sous le sein gauche (voie apicale).

Plus récemment d’autres voies d’abord ont été proposées (années 2010 et suivantes) :

  • la voie sous-clavière qui nécessite un abord chirurgical;
  • la voie carotidienne qui se fait par la carotide primitive gauche, après une courte incision cervicale (Lille, 2010);
  • la voie aortique qui est faite par un chirurgien cardiaque, sous anesthésie générale et qui nécessite une mini-thoracotomie;
  • la voie transcavale qui consiste à passer par la veine fémorale droite, à monter un cathéter dans la veine cave inférieure et à ponctionner sous scopie la veine cave et l’aorte abdominale dans une zone repérée par un scanner réalisé avant la procédure.

Source : Pr Paul Spaulding, Bulletin de l’Académie Nationale de Médecine, séance du 18 septembre 2018 :

Cliquer pour accéder à P.1615-1626.pdf

Randonnée Urbaine en Vélo du samedi 29 septembre : des membres du Club Cœur et Santé et de L’Engrenage ont reconnu les circuits

Le groupe devant la Galerie 36e Art

Devant la nouvelle fresque de Kim Larsen et la  Galerie 36e Art d’où partira la Randonnée Urbaine en Vélo du samedi 29 septembre

Pour son troisième temps fort de la Semaine nationale du Cœur 2018 (22-30 septembre), le Club Cœur et Santé organise le samedi 29, en partenariat avec l’association L’Engrenage et la Galerie 36e Art, sa première Randonnée Urbaine en Vélo.

Deux circuits seront proposés.

  • Petit circuit de 9 km à la découverte des fresques du centre-ville et de Kellermann
  • Grand circuit de 15 km permettant de voir l’ensemble des fresques, dont la dernière située rue Pierre Evrat à côté de la Galerie 36 eme Art, oeuvre de l’artiste norvégien Kim Larsen, alias SinnSykShit.

Le petit circuit ne présente pas de difficulté particulière. Pour le grand, il faudra monter sur le plateau de l’Orme, mais il n’est pas honteux de monter à côté du vélo. Cette sortie n’est pas une compétition mais une ballade permettant de découvrir les fresques de Saint-Dié.

Photo de la fresque représentant une biche tenant une flèche dans sa bouche

La fresque de Vera Primavera, Place Catherine de Bar, se reflétant dans les vitres de la piscine de la Maison du XXe siècle, et sur le toit de la voiture au premier plan

Le rendez-vous est fixé à 14 heures rue Jacques Delille à la Galerie 36 ème Art où Romain Durain présentera le projet « Histoires Urbaines » avant la randonnée cycliste qui partira à 14 heures 30.

La randonnée se terminera à l’Engrenage.

La sortie se fera dans le respect des règles de circulation et du code de la route. Elle sera encadrée par des membres de L’Engrenage et du Club Cœur et Santé.

Les enfants devront être accompagnés par un adulte et resteront sous sa responsabilité tout au long du parcours.

Le port du casque et d’un gilet fluo est obligatoire pour tous. Le port de gants de cycliste est recommandé. Pour les enfants, des gilets fluo pourront être mis à disposition par le Club Cœur et Santé.

Pour des raisons d’organisation, l’inscription préalable est obligatoire (date limite vendredi 28 septembre) en utilisant le formulaire de contact ci-dessous et en indiquant le circuit choisi.

A la date du 27 septembre, près de quarante de personnes se sont déjà inscrites.

Informations complémentaires dans l’articlehttps://coeuretsante.deodatie.fr/2018/08/25/premiere-randonnee-urbaine-en-velo-a-loccasion-de-la-semaine-du-coeur-le-29-septembre-2018/6 eme art et oeuvre de 

Photo du groupe

Les membres de l’Engrenage et du Club Cœur et Santé devant une vue partielle de l’oeuvre de l’artiste Dulk, le Renard et le Corbeau,

Retrouvez le plan des deux circuits : Circuits Randonnée Urbaine en Vélo-29-9-2018-Fresques urbaines 2018

D’ici 2022, tous les collégiens devraient être formés aux gestes qui sauvent.

Photo d'un groupe

Depuis 1993 le Club Cœur et Santé a mis en place une formation à l’intention des élèves déodatiens

Ce lundi 24 septembre, le porte-parole du gouvernement, Benjamin Griveaux, a déclaré à l’issue du Conseil des ministres que « pour que notre société soit toujours plus résiliente, l’objectif de former 80 % de la population aux premiers secours se réalise par la mobilisation des acteurs publics et l’invitation du monde de l’entreprise et du grand public à développer l’apprentissage de ces gestes fondamentaux« .

Toutes les énergies sont également mobilisées pour le développement du volontariat des sapeurs-pompiers dont l’engagement citoyen est resté au cœur des travaux de la mission engagée fin 2017.

Un plan d’action ambitieux et pragmatique sera présenté en fin de semaine au congrès national des sapeurs-pompiers. Il repose sur la volonté de susciter des vocations, de diversifier les engagements de sapeurs-pompiers volontaires et de pérenniser le modèle français du volontariat, qui constitue la colonne vertébrale de notre sécurité civile.

Ce plan passerait par la formation de tous les élèves de troisième aux gestes de premiers secours d’ici 2022. « L’Éducation nationale est bien sûr en première ligne avec l’objectif de former l’intégralité des élèves de troisième aux gestes de premiers secours d’ici 2022″ », a déclaré Benjamin Griveaux en revenant sur le volet « Engagement citoyen » d’une communication du ministre de l’Intérieur, Gérard Collomb, sur la sécurité civile.

On ne peut que se réjouir d’un telle décision qui mettrait la France au niveau de bien d’autre pays et qui permettrait de sauver bien d’avantage de personnes victimes d’un arrêt cardiaque.

Même si le taux de survie a doublé entre 2005-2008 et 2014-2015, il n’est que de 5,2 %à 30 jours en l’absence de Défibrillateur Automatique Externe (DAE) contre 13,5 % si un DAE est présent, et de 36,1 % si une réanimation cardiaque est entreprise et un choc délivré.

Reste à patienter quelques jours encore pour connaître les détail de ce plan ambitieux.

photo d'un défibrillateur cardiaque automatique externe

L’utilisation du défibrillateur cardiaque automatique externe est possible pour tous depuis 2007 : un grand progrès dans la prise en charge de l’arrêt cardiaque

Pour sa part, depuis l’année scolaire 1994-95, le Club Cœur et Santé a mis en place une formation à l’intention des élèves déodatiens. La prochaine session est prévue les 22 et 23 novembre prochains. Plus de 400 élèves sont attendus à l’espace François Mitterrand. https://coeuretsante.deodatie.fr/evenement/27emes-journees-de-formation-aux-gestes-qui-sauvent-pour-les-scolaires-jeudi-22-et-vendredi-23-novembre/

Le 22 au soir aura lieu une formation gratuite pour les adultes. https://coeuretsante.deodatie.fr/evenement/formation-aux-gestes-qui-sauvent-le-jeudi-22-novembre-2018/

Marche du Cœur sur les traces de la grande guerre

Groupe de marcheurs au pied de la Tour de la Liberté.

Départ de la Marche du Cœur au pied de la Tour de la Liberté.

Trente cinq personnes ont effectué le dimanche 23 septembre la Marche du Cœur organisée dans la cadre de la Semaine du Cœur qui est mise en place au niveau national  par la Fédération Française de Cardiologie (FFC).

En référence au centenaire de 1918, ils ont parcouru un circuit de 8 km sur les traces la guerre de 1914-1918, guidés par les bénévoles du Club Cœur et Santé de Saint-Dié.

Le monument aux Mort avec à son sommet un poilu écrasant l’aigle impérial allemand, et sur le corps du monument un gaulois, le moine Déodat, le Général Haxo et une femme représentant la ville de Saint-Dié accueillant ses filleuls américains traînant un canon

Le monument aux Morts avant 1940

Le parcours qui partait de la Tour de la Liberté a fait une première étape au Monument aux Morts. Inauguré le 26 août 1928, sa décoration a été enlevée par les allemands en octobre 1940. On y voyait un poilu écrasant l’aigle impérial allemand, un gaulois, le moine Déodat, le Général Haxo et la ville de Saint-Dié accueillant ses filleuls américains traînant un canon.

La marche s’est poursuivies par les rues du 11 novembre puis celles du Maréchal Lyautey et du Maréchal Foch, militaires bien connus nationalement.

Photo du groupe dans le passage Jean Blaire

Découverte des photos du vieux Saint-Dié prises par le pharmacien déodatien Jean Blaire et affichées dans le passage qui porte son nom

De là, le groupe a découvert les photos de Jean Blaire dans le passage qui porte son nom et qui est situé entre la rue Pierre Evrat et la rue des Trois Villes. L’intérêt a porté en particulier sur une vue du Monuments aux morts datant d’avant 1940.

Après la rue des Trois Villes et l’avenue de Verdun, les marcheurs ont pris la direction de la rue René Fonck, le célèbre aviateur né à Saulcy-sur-Meurthe. Membre de la célèbre escadrille des Cigognes, il a abattu plus de 120 avions allemands, lui ont valu le titre d’As des As. Il fut député de 1919 à 1924. Le 21 septembre 1924, deux semaines avant Lindbergh, il tente le premier vol New York-Paris, mais son avion s’écrase au décollage.

 

Photo du SPAD XIII, avion de René Fonck

Le SPAD XIII, avion de René Fonck. Aérodrome de Remomeix. Reproduction réalisé par les élèves du lycée Georges Baumont de Saint-Dié.

Passage ensuite rue Jean Gazin, ancien combattant de 14-18 qui fut l’un des adjoints de Jean Mansuy. On monte ensuite la côte « Verdun », comme l’appellent les habitants des quartier de l’Orme et Saint-Roch. Une appellation qui n’a rien à voir avec la terrible bataille de 1916, mais qui tient son nom des propriétaires du Café Saint-Roch situé à l’angle de la rue Jean Gazin et celle de l’Orme.

Avant d’arriver à la Place du Général Tanant, on aperçoit mi-hauteur de la côte « Verdun », la « rue » qui porte également le nom de ce militaire qui a dirigé le Xe BCP et qui a vécu de nombreuses années rue de l’Orme. Cette rue est en fait un chemin de terre qui se termine par un sentier à son autre extrémité, rue de la Bure.

La dernière halte historique a lieu rue de la Fontenelle, rappelant les violents combats qui ont eu lieu à la côte 627 de ce hameau du Ban de Sapt, entre le 22 juin et le 9 juillet 1915, et qui ont fait plus de 2200 victimes dans chaque camp.

Photo des marcheurs sur la place de la Cathédrale

Les marcheurs à la fin du circuit, Place de la Cathédrale

Au retour à la Tour de la Liberté, les brochures de la FFC, les As du cœur, ont été distribuées aux participants.

Rappelons que cette Marche du Cœur, dont c’est la quinzième édition, a pour objectifs :

  • de sensibiliser le public sur les pathologies cardiovasculaires qui restent la première cause de maladie et de mortalité dans notre pays,
  • de l’inciter à mettre en oeuvre des mesures d’hygiène de vie pour les prévenir, avec aux premiers rangs une alimentation équilibrée et la pratique d’une activité physique quotidienne d’au moins une demie heure.
  • C’est aussi de faire appel à la générosité du public afin de financer les actions de la FFC dans les domaines de la prévention, de l’aide aux cardiaques, de la recherche cardiologique et de la lutte contre l’arrêt cardiaque. En effet la FFC, qui ne reçoit aucune subvention, ne vit que grâce à la générosité de ses donateurs.

La Semaine du Cœur se poursuit :

  • mardi 25 avec la conférence sur « 40 ans de progrès en cardiologie », à 20 h à l’amphithéâtre du lycée Jules Ferry et
  • samedi 29 à 14 h avec la Randonnée urbaine en vélo avec un départ de la Galerie 36e art à l’angle des rues Pierre Evrat et Jacques Delille et une arrivée à l’association l’Engrenage, 8 rue des Frères Simon.
Photo des marcheurs sur le bord de la Meurthe

Les marcheurs sur le bord de la Meurthe

Les sorties en vélo à la découverte de la Déodatie

Le groupe de cyclistes avec à l’horizon le village d’Entre deux Eaux

Les sorties en vélo du Club Cœur et Santé se poursuivent sous le soleil de septembre.

Ce jeudi, le groupe de cyclistes s’est rendu à Mandray puis à Entre-deux-Eaux, avec quelques petites côtes, dont celle vers le haut de la Planchette. Des côtes que l’on n’hésite pas à monter à pied.

Photo des cyclistes

Le groupe fait une petite pause au dessus de la Planchette. Les casques ont été enlevés le temps de la photo.

Outre le plaisir de pédaler sur les petites routes de la Déodatie, ces sorties sont aussi l’occasion de découvertes, comme ce jeudi celle des linteaux décorés des fermes de Mandray.

Linteau de ferme datant de 1808 avec l'inscription suivante : que le paix et la bénédiction du seigneur règne en cette maison

Ces décorations plus ou moins riches remontent pour la majorité d’entre elle à la première moitié du 19e siècle et comportent en général la date de construction de la maison et les initiales des propriétaires-constructeurs. Dans l’exemple reproduit ci dessus, il s’agit de 1808 et JBB et AGM . Il existe également une inscription en français ou en latin, le tout pouvant être surmonté d’une petit niche avec une statue.

Le document suivant vous présente d’autres photos : Les linteaux de portes sculptés à Mandray

Vous trouverez des informations complémentaires sur ces linteaux de porte sur le site du Haut Fer de Mandray, à la rubrique « Fermes » : http://hautfer.fr/ass_historique.html