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40 ans de progrès en cardiologie. Chapitre 2 : l’infarctus

Infarctus. Dépliant de la FFC datant de 2004

L’infarctus manifestation la plus grave de la maladie coronarienne est lié à une obstruction d’une des coronaires, artères qui revascularisent le cœur. Il atteint 120 000 personnes par en France. Cette urgence doit être prise en charge le plus vite possible en appelant le 15. https://www.fedecardio.org/Les-maladies-cardio-vasculaires/Les-pathologies-cardio-vasculaires/linfarctus-du-myocarde

La maladie était beaucoup plus rare chez les femmes jeunes en 1978.

La présentation s’appuie sur une lettre médicale d’une malade fictive rédigée selon les préconisations actuelles, permettant de montrer les progrès réalisés depuis 1978. Pour ne pas allonger le texte, la lettre de 1978 est en annexe : Mme X, lettre du 1er février 1978 Mme X, lettre du 1er février 1978.

Voici donc l’histoire de Mme X

Elle est résumée dans sa lettre de sortie. Dans cette lettre les gestes médicaux et les traitements ont été mis en gras.

« Mme X née le 26 mars 1975 a été hospitalisée du 1er au 6 février 2020 pour un infarctus avec une douleur thoracique ayant débuté à 3 h du matin.

Prise en charge à 3 h 30 par le SMUR de Saint-Dié, elle a bénéficié pendant son transfert immédiat vers une salle de coronarographie à Nancy d’une injection d’aspirine et d’une prise de Brilique.

La coronarographie faite par voie radiale 2 h 30 après le début des symptômes a montré une obstruction de l’inter-ventriculaire antérieure moyenne [artère principale du cœur] traitée par angioplastie [= dilatation] et mise en place d’un stent actif. […].

Le traitement plaquettaire a été poursuivi, associé à un béta bloquant (Aténolol), à une statine (Simvastatine) et à un Inhibiteur de l’Enzyme de Conversion (Ramipril).

Elle a été levée dès le premier jour.

Elle est revenue au CH de Saint-Dié le 4 février.

L’échographie bidimensionnelle montre une légère hypokinésie [= diminution de la contractilité] de la paroi antérieure.

Le Holter rythmique est normal.

Le traitement comporte : Kardégic, Brilique 2/j, Simvastatine 20 mg, Ramipril 5 mg et Aténolol 100 mg.

La réadaptation de phase 2 débutera le 7 février en ambulatoire. »

La coronarographie est l’examen clé de la prise en charge de l’infarctus. Elle permet de désobstruer l’artère responsable

Quelle aurait été la prise en charge de Mme X en 1978 ?

En reprenant la lettre précédente, voici ce qui se serait passé en 1978.

Au lieu d’appeler rapidement le 15, Mme X aurait attendu le matin pour contacter son médecin. Dans les années 1980, la Fédération Française de Cardiologie a fait campagne pour inciter les personnes à appeler le 15 en cas de douleur thoracique prolongée. Les heures ainsi gagnées ont permis limiter la taille de l’infarctus et de sauver des vies (une part importante de la mortalité était due à des arrêt cardiaques par fibrillation ventriculaire, traités grâce aux défibrillateurs des véhicules de secours ou prévenus par l’utilisation précoce des béta-bloquants (Atenolol).

Madame X n’aurait pas eu de traitement anti-plaquettaire (Aspirine et Brilique). Elle aurait été hospitalisée en soins intensifs à Saint-Dié où elle aurait reçu de l’héparine (anticoagulant), de la Xylocaine (anesthésique ayant des propriétés antiarythmiques).

Elle n’aurait pas eu de désobstruction précoce de sa coronaire (ni de stent). De ce fait, elle aurait eu une atteinte importante de la contraction du ventricule gauche avec des complications possibles : fibrillation ventriculaire et œdème pulmonaire, traité par Lasilix (les génériques n’existaient pas encore) et trinitrine.

Dilatation suivie de la mise en place d’un stent sur la coronaire droite

Après un lever au 4-5ème jour, elle serait sortie des soins intensifs vers le 6. La coronarographie aurait eu lieu vers le 15.

Mme X serait rentrée à son domicile trois semaines après l’infarctus. Elle n’aurait eu aucun des traitements prescrits de nos jours :

  • L’aspirine (Kardégic) et l’Aténolol (bétabloquant) n’étaient pas encore utilisés dans cette indication.
  • Quant aux autres, ils n’existaient pas (Brilique, Simvastatine, Ramipril).
  • Du fait de l’insuffisance cardiaque, elle aurait reçu un diurétique et un dérivé de la trinitrine.

De quels progrès Mme X a-t’elle bénéficié?

Les médicaments

Les béta-bloquants (Aténolol et autres produits dont le nom se termine en « olol ») ont été préconisés à la phase aiguë à la suite de l’étude ISIS 1 publiée en 1986.

L’aspirine a montré son efficacité dans l’étude ISIS 2 en 1988.

La désobstruction de l’artère bouchée par un ballonnet avait été précédée par l’utilisation de médicaments thrombolytiques (qui dissolvent le caillot responsable) à la suite de cette même étude ISIS 2.

Dans ce dépliant sur l’infarctus datant de 1988, la FFC explique le traitement thrombolytique

L’association à un autre anti-plaquetteaire date de 1986 avec le Ticlid. D’autres produits sont ensuite été utilisés : Plavix (Clopidogrel) puis Efient et Brilique.

Les statines ont montré leur intérêt dans la maladie coronarienne depuis l’étude 4 S (avec la simvastatine) publiée en 1994.

Les IEC (Inhibiteurs de l’Enzyme de Conversion, dont le nom se termine en « pril ») ont montré le leur en 1992 (étude SAVE avec le Captopril).

Ceci a conduit à l’acronyme BASIC qui permet de mémoriser les médicaments à prescrire à une personne venant de faire un infarctus : Béta-bloquant, Anti-plaquettaire, Statine, Inhibiteur de l’enzyme de conversion et Correction des facteurs de risque associée à la réadaptation.

Les progrès de la coronarographie

La coronarographie mise au point à la fin des années 1960 était pratiquée jusque dans les années 1980, 10 à 15 jours après un infarctus.

L’angioplastie mise au point en 1977 par Andréas Grüntzig (Zurich). En France, les premières dilatations ont réalisées à Paris, Toulouse et Nancy-Brabois (Pr François Cherrier).

La première mise en place de stent chez l’homme a été faite par Jacques Puel à Toulouse le 23 mars 1986. Sa réalisation à la phase aiguë de l’infarctus associée date de juin 1986 (Ulrich Sigwart à Lausanne).

Viendront ensuite les stents actifs (Eduardo Sousa à Sao Paulo en décembre 1999).

A l’époque la voie d’abord était l’artère fémorale qui était ponctionnée au niveau de l’aine, ce qui nécessitait après l’examen une immobilisation de 24 heures. Actuellement, elle se fait essentiellement par ponction de l’artère radiale au niveau du poignet, permettant un lever précoce.

Les progrès de l’échographie

Utilisant les ultrasons, elle permet de réaliser différentes coupes du cœur afin de visualiser les cavités, le mouvement et l’épaisseur de leurs parois, les valves, les flux sanguins et de mesurer la pression dans l’artère pulmonaire ou la différence de pression entre les oreillettes et les ventricules et entre les ventricules et les artères qui en sortent (pulmonaire pour le ventricule droit et aorte pour le ventricule gauche).

Les différents types d’échographies

Les différents types d’examens par ultrasons :

  • En 1978, démocratisation de l’écho TM et apparition des premiers échographes bidimensionnels,
  • Doppler continu, Doppler pulsé et le Doppler couleur : permettent l’étude des flux sanguins dans le cœur et des mesures de pressions,
  • Echographie trans-œsophagienne,
  • Echographie tridimensionnelle.

Images de Doppler cardiaque

L’évolution de l’infarctus entre 1978 et nos jours

En 1978

  • Durée d’hospitalisation : 3 semaines.
  • Mortalité hospitalière : 20 %.

En 2020

  • Durée d’hospitalisation : en général inférieure 1 semaine.
  • Mortalité hospitalière : 3-5 %.

La prise en charge a été améliorée grâce à

  • un délai de prise en charge diminué par un appel rapide du 15,
  • l’arrivée du SMUR qui a été médicalisé,
  • un défibrillateur dans les ambulances,
  • une coronarographie précoce qui permet de désobstruer l’artère des les premières heures de l’infarctus,
  • un traitement médicamenteux et la réadaptation, avec le ré-entrainement à l’effort et l’éducation thérapeutique.

La réadaptation cardiaque au Centre hospitalier de Saint-Dié

Les parcours du Cœur 2020 sont annulés

Voici le message reçu ce matin du Pr Alain Furber, président de la Fédération Française de Cardiologie :

« Pour la première fois depuis leur création, nous avons pris la décision d’annuler les Parcours du Cœur de 2020 pour la sécurité de tous, organisateurs bénévoles et participantes »

Nous tenons à vous remercier, ainsi que tous les bénévoles et partenaires, pour votre engagement et investissement.

Sensibiliser le grand public, familles, enfants, seniors et les entreprises aux bienfaits de l’activité physique est primordial pour la Fédération Française de Cardiologie et nous mettrons tout en œuvre pour que cette manifestation soit de nouveau un succès et demeure la 1ère opération de prévention de France !

Pour rappel, en 2019, les Parcours du Cœur ont été organisés dans 1 156 villes mais aussi dans plus de 2 888 établissements scolaires et ont réuni 750 000 participants sur l’ensemble des circuits scolaires, grand public et entreprises.

Les inscriptions pour l’année 2021 seront ouvertes dès septembre 2020.

Nous avons hâte de vous retrouver au printemps prochain pour l’édition 2021 !

Nous restons à votre disposition.

Bien cordialement »

Le Club Cœur et Santé de Saint-Dié avait un moment envisagé d’organiser son Parcours du Cœur fin septembre. Il gardera pour 2021 l’organisation prévue cette année avec un départ de la maison de Quartier de Marzelay.

Les dates retenues pour 2021 

  • Parcours du Cœur scolaire : jeudi 8 avril.
  • Parcours du Cœur grand public : dimanche 11 avril.

 

Histoire du Club Cœur et Santé de St-Dié. Chapitre 2 : la fin des années 1980

Dans ce dépliant sur l’infarctus datant de 1988, la FFC explique le traitement thrombolytique

La Fédération Française de Cardiologie

En 1988, campagne sur l’infarctus.

En 1989 le thème de de la Semaine du Cœur est le cholestérol.

Association de Cardiologie de Lorraine

Lors de l’assemblée générale, la médaille de la FFC est remise à Bernard Thirion, président du club, en 1988, puis en 1989 à Jean-Louis Bourdon, cardiologue.

Jean-Louis Bourdon reçoit la médaille de la FFC en 1989 (Est Républicain du 14 Juin 1989)

Le Club Cœur et Santé

Avec le développement du club et l’augmentation des adhérents, des activités nouvelles sont proposées, à coté des séances de gymnastique et des marches, activités qui n’ont jamais été interrompues jusqu’à ce jour. Après le gymnase du lycée Jacques-Augustin la gymnastique se déroule dans celui gymnase de l’école de la Providence.

Les premières sorties en vélo

En juin 1986, a lieu la première sortie en vélo entre Saint-Dié et Anould à l’occasion du pique-nique de fin d’année qui a lieu chez Guy Delétang, le trésorier du Club.

D’autres randonnées auront lieu les années suivantes à l’occasion de ce pique-nique de fin d’année.

La première sortie vélo en juin 1986

Par la suite, Cœur et Santé va également participer aux 24 heures cyclistes de Saint-Dié.

L’équipe du club est composée de membres cardiaques et de non cardiaques (conjoints de cardiaques et personnels du centre hospitalier).

Le club aux 24 heures cyclistes de 1989

Il n’est bien entendu pas question de compétition. Les cyclistes se relaient souvent. Des caravanes sont là pour leur permettre de se reposer. La partie nocturne des 24 heures est assurée par des non-cardiaques.

Le stand du club lors 24 h cyclistes en mai 1989

En 1987, le Parcours du Cœur, dont le départ est fixé dans le Bois de Gratin au dessus de l’hôpital, propose pour la première fois une activité en vélo. Deux circuits de 14 et 24 km sont proposés en partenariat avec l’Union Cyclotouriste Vosgienne.

Affiche du Parcours du Cœur 1988 dans la forêt de Gratin

Le lieu du parcours est le même en 1988 et en 1989, mais avec un seul circuit de 25 km. En 1989, il y a 15 participants à cette randonnée cycliste (pour 185 marcheurs).

Parcours du Cœur 1989 (Article de La Liberté de l’Est)

Première exposition sur les maladies cardiovasculaires

Elle a lieu en janvier 1987 à la bibliothèque municipale de Saint-Dié. Il y a des panneaux, des vitrines avec du matériel et un ordinateur permet de calculer son risque cardiovasculaire. Des cassettes vidéo sont présentées.

Exposition sur les maladies cardiovasculaires à la bibliothèque municipale en janvier 1987 (article de la Liberté de l’Est)

En 1989 le club organise une exposition sur le cholestérol, thème de de la Semaine du Cœur, au musée du 1er au 8 octobre puis à l’hôpital jusqu’au 2 novembre avec 1 800 visiteurs et une conférence est donnée le 5 octobre par le Dr Jean-Marc Dollet devant 140 personnes.

La même année, une deuxième conférence a lieu le 8 décembre à l’école d’infirmières sur l’hypertension artérielle comme le mentionne la circulaire du Club dont le titre est « Cœur en Marche ».

Cœur en Marche N°1 de Novembre 1989, la circulaire du club

Première rencontre avec un autre club lorrain

Elle a lieu en avril 1989 avec celui d’Épinal. Une marche est organisée à partir du Col de la Crénée. Par la suite d’autres clubs viendront à Saint-Dié : Thionville, Bar-le-Duc, Freyming-Merlebach, Plombières, Mondelange et Schirmeck.

Marche au Col de la Crénée avec le Club d’Épinal en avril 1989

Convivialité

Pour marquer la fin de l’année un pique nique est proposé aux adhérents qui se retrouvent durant plusieurs années à Anould chez le trésorier du club Guy Delétang et son épouse Odette.

Pique-nique à Anould en 1987 chez Guy et Odette Delétang

Déconfinement et activité physique : prudence

Le port du masque est obligatoire dans certaines situations

Après presque deux mois de confinement strict, les règles de sortie vont être assouplies à compter du lundi 11 mai prochain.

Pour autant, il ne s’agit pas d’un retour à la vie d’avant.

Les gestes barrières et le port du masque

Sur le plan sanitaire, les gestes barrières sont plus que jamais nécessaires pour éviter toute nouvelle flambée de l’épidémie liée au SARS-Cov19.

Les réflexes à garder

Le port du masque ne se substitue pas à ces gestes barrières, mais il vient en complément pour renforcer leur efficacité. La protection est maximale pour deux personnes portant chacune un masque et respectant une distance d’un mètre.

Aux gestes barrière actuels s’ajoute le port du masque.

L’Académie de médecine recommande vivement de porter un masque dans l’espace public, mais ce n’est pas encore obligatoire. Académie de Médecine-Recommander-le-port-du-masque-sans-masquer-la-vérité-7 mai 2020

En revanche, le plan de déconfinement présenté le 4 mai dernier, l’impose dans plusieurs cas et pour certaines catégories de professionnels :

A partir du 11 mai, le port du masque sera obligatoire pour :

  • tous les enseignants scolaires lorsqu’ils ne peuvent pas respecter la distanciation physique d’un mètre avec autrui,
  • tous les professionnels de la petite enfance,
  • tous les collégiens et tous les professionnels qui travaillent dans les collèges,
  • tous les chauffeurs de bus, de taxis et de VTC lorsque le véhicule ne dispose pas d’une vitre de protection en plexiglas,
  • tous les usagers dans les transports en commun (train, bus, tramways, métro, RER…), les agents de transports étant désormais habilités à dresser des PV en cas d’infraction,
  • les clients de certains commerces lorsque le port du masque sera requis pour y entrer.

Personnes à risques

Si vous êtes porteurs d’une pathologie cardiovasculaire ou pulmonaire, d’un diabète… ou âgés de plus de 60 ans, vous êtes une personne à risque vis-à-vis du coronavirus et il vous est conseillé de prolonger au maximum les mesures de confinement.

C’est pour ces raisons que la Fédération Française de Cardiologie a demandé aux Clubs Cœur et Santé de ne pas reprendre leurs activités avant le 1er septembre. https://coeuretsante.deodatie.fr/2020/04/29/les-activites-du-club-coeur-et-sante-restent-suspendues-jusquau-31-aout/

La reprise de l’activité physique

Les possibilités de sortir de chez soi étant élargies, vous allez probablement vouloir reprendre une activité physique plus importante que durant ces 8 dernières semaines.

Cependant, comme toute toute reprise d’activité après un arrêt ou une réduction prolongée, il convient de se rappeler les règles de prudence.

Cette reprise doit être progressive, tant dans la durée des activités que dans leur intensité.

Il est bon de se rappeler les règles du club des cardiologues du sport.

En cas de symptôme (douleur thoracique, essoufflement, palpitations ou malaise), il est nécessaire de contacter votre médecin, voire d’appeler les secours.

40 ans de progrès en cardiologie. Chapitre 1 : Introduction

Le cœur des 40 ans du club, réalisé le 5 juillet 2018 au pied de la Tour de la Liberté reprend le logo de la Fédération Française de Cardiologie dessiné par Miro.

Cet article et ceux qui vont suivre dans les semaines qui viennent, font suite à la conférence organisée durant la Semaine du Cœur 2018, le mardi 25 septembre au lycée Jules Ferry par le club Cœur et Santé à l’occasion de ses 40 ans, intitulée « Maladies cardio-vasculaires : beaucoup de progrès en 40 ans, mais il reste beaucoup à faire ».

Ils reprendront les principaux progrès réalisés depuis 1978 dans le domaine de la cardiologie.

Ces avancées médicales concernent en particulier :

  • les moyens diagnostiques,
  • les médicaments,
  • la cardiologie interventionnelle,
  • la chirurgie,
  • les défibrillateurs,
  • la prévention,
  • la réadaptation,
  • l’éducation thérapeutique.

A titre d’exemple, dans la photo ci dessous, seulement 3 des 15 gestes et traitements actuellement d’usage courant étaient disponibles en 1978 (la liste n’est pas exhaustive).

Parmi les 15 gestes et traitements actuellement d’usage courant décrits sur cette image, seuls 3 étaient disponibles en 1978

Pour retrouver les propositions qui existaient en 1978, recherchez celles dont le nom est écrit en vert. Il s’agit de l’aspirine, des anticoagulants de la famille des anti-vitamine K et des beta-bloquants. L’échographie bi-dimensionnelle (2D) était balbutiante avec des images dont la qualité n’avait rien à voir avec celle d’aujourd’hui.

Ces progrès ont été accompagnés d’une amélioration considérable du pronostic de certaines maladies cardiovasculaires, tandis que les durées d’hospitalisation étaient raccourcies. Ils ont aussi changé profondément la vie des personnes porteuses d’une pathologie cardiovasculaires.

D’une manière générale, avec la mondialisation, la diffusion de ces progrès s’est faite de plus en plus rapidement. A titre d’exemple, pour la dilatation coronaire, le Pr François Cherrier du CHU de Nancy, qui a fait partie des trois premières équipes françaises à la mettre en oeuvre, a réalisé ses premières intervention en 1980, alors que la technique avait été utilisée pour la première fois à Zurich par Andreas Gruntzig en 1977. Actuellement, les délais sont beaucoup plus courts.

Comme lors de la conférence de 2018, la présentation s’appuiera d’abord sur des lettres médicales de malades fictifs, concernant la prise en charge des principales pathologies : la première rédigée selon les préconisations actuelles, la seconde selon les modalités de prise en charge de 1978, permettant de mettre en évidence les progrès réalisés.

Les domaines abordés seront les suivants :

  • Première lettre : maladie coronaire
  • Deuxième lettre : maladie des valves, hypertension artérielle et stimulateur
  • Troisième lettre : insuffisance cardiaque
  • Quatrième lettre : arythmies
  • Cinquième lettre : arrêt cardiaque
  • Sixième lettre : Accident vasculaire cérébral.