Le « Sport sur ordonnance » a été mis en place par un décret du 30 décembre 2016, à l’intention des personnes souffrant d’une pathologie chronique : https://coeuretsante.deodatie.fr/2017/01/04/activite-physique-adaptee-sur-ordonnance-decret-du-30-decembre-2016/.
Mais cette activité peine à se développer en particulier pour des raison financières : https://coeuretsante.deodatie.fr/2018/03/06/sport-sur-ordonnance-etat-des-lieux-un-an-apres-le-decret-du-30-decembre-2016/.
Dans une interview de la journaliste Sandrine Cabut publiée ce mercredi 30 janvier 2019 sur le site du journal Le Monde, le Professeur François Carré, vice-président de la Fédération Française de Cardiologie (FFC) et enseignant à la faculté de médecine de Rennes, demande des moyens pour « Le sport sur ordonnance [qui] ne décollera pas sans prise en charge financière« .
A l’occasion du Forum « Sport & Santé » qui a lieu demain 31 janvier à Balaruc-les-Bains, dans l’Hérault, le Pr Carré indique qu’en matière de sédentarité, on en est « malheureusement au même stade que sur celui du tabagisme il y a cinquante ans. Il n’y a pas de réelle prise de conscience des dangers par la population. Il est prouvé que la sédentarité (ces moments d’éveil avec une très faible dépense énergétique, par exemple regarder la télévision ou travailler assis devant un ordinateur) est délétère pour la santé. Cela favorise les maladies cardio-vasculaires, le diabète, l’obésité, les cancers, les troubles anxieux et dépressifs. Mais 72 % des Européens sous-estiment ces risques, comme l’a montré une enquête de 2018, menée dans huit pays par l’association Attitude Prévention. En France, où on passe en moyenne plus de sept heures par jour assis, la proportion est de 67 %« .
Il précise également que « les parents n’ont pas conscience des dangers de la sédentarité pour leurs enfants« , même s’ils reconnaissent les dangers de l’addictions aux écrans.
Pour sensibiliser les parents, la FFC a d’ailleurs mis en ligne l’an dernier une vidéo sur ce sujet :
https://www.youtube.com/watch?v=eg5_yUrUTtY
Pour le cardiologue, il faut que les médecins « s’emparent de ce problème et que la question de l’activité physique devrait systématiquement être abordée en consultation, au même titre que celle de la consommation de tabac et d’alcool » .
Il rappelle également le rôle de l’école et l’initiative de la FFC avec les Parcours du cœur. « En 2018, plus de 415 000 élèves issus de 2 600 établissements y ont participé. » A Saint-Dié, où il est organisé depuis 1989 par le Club Cœur et Santé, l’édition 2019 aura lieu le jeudi 4 avril dans le Parc Jean Mansuy : https://coeuretsante.deodatie.fr/evenement/parcours-du-coeur-scolaire-2019-jeudi-4-avril/.
Par contre, François Carré regrette « l’absence de formation des médecins concernant les bienfaits de l’activité physique et les modalités de la prescription de celle-ci est effectivement l’un des principaux freins au développement du « sport sur ordonnance », avec la non-prise en charge par l’Assurance-maladie« . C’est dans ce cadre que la Haute Autorité de Santé a publié fin 2019 un guide pratique dont le club Cœur et Santé s’est fait l’écho : https://coeuretsante.deodatie.fr/2019/01/09/le-guide-daide-a-la-prescription-des-activites-physique-et-sportives-de-la-haute-autorite-de-sante/.
A côté des médecins, d’autres professionnels comme les APA et les pharmaciens ont un rôle important, et dans cette optique une formation de 20 heures a été mise en place à l’intention de ces derniers à Rennes.
Retrouvez l’interview du Pr Carré dans son intégralité : https://www.lemonde.fr/sante/article/2019/01/30/le-sport-sur-ordonnance-ne-decollera-pas-sans-prise-en-charge-financiere_5416521_1651302.html?xtmc=sport_sur_ordonnance&xtcr=1.