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L’insuffisance cardiaque, thème de la conférence de la Semaine du Coeur (deuxième partie)

Conférence sur l’insuffisance cardiaque le 24 septembre 2024

Dernière manifestation de la Semaine du Cœur 2024, la conférence sur l’insuffisance cardiaque a eu lieu le mardi 24 septembre à la salle Carbonnar.

Un précédent article a traité des symptômes et du diagnostic. Dans celui-ci il sera question du traitement et de la surveillance.

Le traitement

A la phase aiguë, l’objectif : soulager rapidement le patient.

Traitement symptomatique :

  • furosémide (diurétique intraveineux qui permet élimination de l’eau et du sel,
  • dérivés nitrés injectables (dilatation des vaisseaux),
  • oxygène,
  • ventilation non invasive si besoin.

Boite de Furosémide

Traitement du facteur déclenchant.

Traitement d’un trouble du rythme si nécessaire.

Traitement de l’infection éventuelle.

A la phase chronique

Le traitement est médicamenteux en 1ère intention avec 5 grandes classes de molécules :

  • IEC ou sartan ou association valsartan/sacubitril (ENTRESTO) : assouplit les vaisseaux et  diminue la tension,
  • Bétabloquant : protège des arythmies ventriculaires et de la mort subite,
  • Diurétique de type spironolactone si la fraction d’éjection du ventricule gauche est altérée, surtout après infarctus,
  • Glifozine : médicament antidiabétiques qui ont montré leur efficacité dans l’insuffisance cardiaque (FORXIGA – JARDIANCE),
  • Furosémide par voie orale à dose décroissante.

Certains traitements sont introduits à dose progressivement croissante pour améliorer la tolérance (tension artérielle et fonction rénale) et aboutir à la dose maximale tolérée.

Traitement associé si nécessaire

  • Traitement des troubles du  rythme :
    • médicaments : exemple AMIODARONE.
    • choc électrique externe si nécessaire.
    • ablation par  radio fréquence,
    • implantation d’un stimulateur cardiaque triple chambre ou avec stimulation physiologique de la branche gauche.
    • implantation d’un défibrillateur automatique.
  • Traitement anticoagulant
  • Fer oral ou injectable en cas de carence en fer.
  • Traitements de la maladie causale si nécessaire :
    • implantation de stent coronaire, pontage aorto-coronarien,
    • chirurgie valvulaire avec plastie ou remplacement valvulaire,
    • traitement d’une hyperthyroïdie, d’une anémie …
Les mesures hygiéno-diététiques : INDISPENSABLES

Réduction du sel : 6 g par  jour :

  • se méfier des conserves et des plats préparés, des boissons salées, des soupes du commerce… (surveiller les étiquettes),
  • attention aux huitres et fruits de mer et au saumon fumé,
  • ne pas resaler mais utiliser épices, poivre, jus de citron.

Evitez les sels de régime qui contiennent beaucoup de potassium.

 

Exemples d’aliments riches en sels

Réduction hydrique : 1,5 l par jour

Activité physique, dès que possible, d’intensité progressive.

La prévention des infections

Des vaccins recommandés : grippe, COVID, pneumocoque, coqueluche.

Le traitement de l’insuffisance cardiaque terminale

La greffe cardiaque : mais problème du nombre limité de greffons (411 greffes en 2022), contre-indication nombreuses, nécessité de traitement anti rejet.

Le dispositif Heartmate d’assistance ventriculaire gauche

L’ assistance ventriculaire gauche : « turbine » implantée à la pointe du ventricule gauche qui éjecte le sang dans l’aorte par l’intermédiaire d’un tube  branche au-dessus de la valve aortique. Mais alimentation se fait par une batterie extérieure reliée par un câble, d’où un risque infectieux.

Les autres techniques (cœur artificiel, cellules souches) relèvent encore du domaine de la recherche.

La surveillance

C’est un élément essentiel pour éviter les nouvelles décompensations et nouvelles hospitalisations. Elle est indispensable.

Le but est de dépister précocement une décompensation de manière à intervenir rapidement pour éviter une hospitalisation.

Il faut l’organiser avant  la sortie du  patient.

Elle repose sur une surveillance clinique au domicile avec une transmissions d’alerte au cardiologue traitant (transmission des données par voie électronique le plus souvent) :

  • par  infirmière  libérale : Prado,
  • par  société de télémédecine avec des outils connectés.

Les outils indispensables de surveillance

  • Le pèse-personne
  • le tensiomètre,
  • le stéthoscope,
  • le saturomètre (mesure du « taux » d’oxygène dans le sang).

Outils de surveillance de l’insuffisance cardiaque

Surveillance médicale régulière avec :

  • Bilan biologique : fonction rénale, potassium, Nt Pro BNP …,
  • Electrocardiogramme,
  • Echographie cardiaque,
  • Holter ECG si  besoin  ou autre examen

Nouveauté : place de l’Infirmière de Pratique Avancée (IPA) : infirmière spécialisée qui réalise les consultations en alternance avec le médecin cardiologue.

L’éducation thérapeutique

Associée à la surveillance, elle vise à

  • apprendre les signes d’alerte,
  • comprendre et mettre en œuvre la restriction hydro sodée,
  • connaitre sa maladie,
  • acquérir des notion sur les différents traitements, leurs actions et leur surveillance
  • aider à comprendre qu’il  s’agit d’une maladie chronique qui nécessite une coopération entre le patient et ses soignts.
Les points clés

Maladie fréquente, grave, surtout chez la personne plus âgée.

Traitement efficace mais parfois lourd.

Surveillance médicale et paramédicale indispensable dans les premiers mois qui suivent une hospitalisation.

Maladie chronique qui doit être bien comprise du patient et de son entourage.

Importance des signes d’alerte.

 

Pour en savoir plus consultez la brochure sur l’insuffisance cardiaque sur le site de la Fédération Française Cardiologie

Brochure FFC sur l’insuffisance cardiaque

 

 

 

L’insuffisance cardiaque thème de la conférence de la Semaine du Coeur (première partie)

Mot d’accueil de Michel Antoine, président de Coeur et Santé

Dernière manifestation de la Semaine du Coeur 2024, la conférence sur l’insuffisance cardiaque a eu le mardi 24 septembre à la salle Carbonnar en présence de 79 personnes.

Pour ce faire, le club Coeur et Santé avait invité le Dr Marie-Françoise Bragard, chef du service de cardiologie de l’hôpital.

https://www.google.fr/url?sa=t&source=web&rct=j&opi=89978449&url=https://www.youtube.com/watch%3Fv%3DbxKUWgESPm0&ved=2ahUKEwjMkcna4YaIAxVpTaQEHY2gBPEQtwJ6BAgNEAI&usg=AOvVaw24HGLZSIfZRgtSzVvJM95C

Image extraite du film de l’Assurance maladie sur l’insuffisance cardiaque

Après une vidéo de l’Assurance maladie sur les signe d’alerte, elle a indiqué que l’insuffisance cardiaque est une pathologie en augmentation du fait du vieillissement de la population.

Fréquence de l’insuffisance cardiaque en fonction de l’âge et du sexe

Une maladie fréquente

Concernant 2 à 3 % de la population, elle atteint plus les hommes et augmente avec l’âge (10% chez les plus de 70 ans).

C’est une anomalie de structure ou de fonction de la pompe cardiaque qui entraine une diminution des apports en oxygène et en nutriments nécessaires aux besoins métaboliques des différents organes.

Après un rappel sur l’anatomie et le fonctionnement du cœur, la conférencière a expliqué comment il s’adapte grâce à des mécanismes compensateurs cardiaques (dilatation et hypertrophie et accélération du rythme) et extracardiaques (vasoconstriction et activation de systèmes neuro-hormonaux).

Ils sont initialement  bénéfiques puis deviennent délétères.

L’insuffisance cardiaque est responsable chaque année en France de 160 000 hospitalisation et du décès de 70 000 personnes.

Son coût est de 3 milliards d’euros en 2020, surtout lié aux hospitalisations souvent répétées, d’où l’intérêt du suivi en ambulatoire et développement de la télé surveillance) ainsi qu’aux hospitalisations et à un degré moindre aux différents traitements.

Les signes d’alerte de la maladie sont au nombre de quatre.

On peut les retenir au moyen de l’acronyme de leurs initiales : EPOF.

  • Essoufflement,
  • Prise de poids importante en quelques jour,
  • Œdème des membres inférieurs,
  • Fatigue.

D’abord modéré et survenant à l’effort, l’essoufflement va s’accentuer en l’absence de prise en charge pour survenir même au repos  avec nécessité de dormir en position assise. Parfois la situation peut s’aggraver brutalement sous la forme d’un œdème aigu du poumon nécessitant une hospitalisation en urgence.

Les œdème d’abord limités aux chevilles vont remontrer au niveau des jambes, puis des cuisses et du tronc. Ils sont mous et si l’on appuie avec un doigt cela laisse un creux (c’est le signe dit du « godet ») qui va s’estomper progressivement.

Les autres symptômes sont la toux, des crachats sanglants, des palpitations, des douleurs abdominales, la présence d’eau dans l’abdomen (ascite), autour des poumons (pleurésie) ou du cœur (péricardite).

Tous ces signes, pas forcément spécifiques, imposent de consulter son médecin (voire à appeler le centre 15 en cas œdème pulmonaire).

Ils sont souvent minimisés : « C’est l’âge ! ». D’où un retard à la prise en charge et à la mise en route du traitement.

Le diagnostic

Le diagnostic posé par l’examen du patient : poids, rythme cardiaque, tension, auscultation cardiopulmonaire, évaluation des œdèmes et de la taille du foie, recherche d’une cause et d’un facteur favorisant comme une infection pulmonaire).

Des examens complémentaires, essentiellement un électrocardiogramme et une échographie permettront de confirmer le diagnostic et de préciser la cause de l’insuffisance cardiaque.
Cette échographie est l’examen clé du diagnostic. elle permet :

  • la mesure de la taille des cavités cardiaques,
  • la mesure de la fonction du cœur (fraction d’éjection du ventricule gauche qui est la proportion de sang éjectée à chaque contraction),
  • l’étude des valves cardiaques (rétrécissement, fuite),
  • la mesure des pressions,
  • la recherche d’une atteinte du péricarde,
  • l’étude des vaisseaux (aorte, veine cave inférieure) et de la taille du foie.

Echographie d’un cœur normal (à gauche) et d’une cardiomyopathie dilatée (à droite)

Le bilan biologique comporte entre autres

  • un ionogramme (sodium et potassium),
  • l’étude de la fonction rénale (créatinine et débit de filtration)
  • et le dosage du NTproBNP (un marqueur de l’insuffisance cardiaque). Le taux élevé de ce dernier permet de confirmer le diagnostic et par la suite il va diminuer sous l’effet du traitement.

Si nécessaire, d’autres examens seront réalisés (coronarographie, scintigraphie ou IRM cardiaque, enregistrement prolongé du rythme cardiaque (Holter)…

Ce bilan permettra de :

  • préciser le type de l’insuffisance cardiaque 
    • insuffisance cardiaque « systolique » : la contraction du cœur est moins bonne avec une fraction d’éjection du ventricule gauche diminuée,
    • insuffisance cardiaque « diastolique » : le cœur a du mal à bien se relaxer et il se remplit moins bien alors que la fraction d’éjection est conservée,
  • rechercher l’étiologie de l’insuffisance cardiaque :
    • cardiopathie ischémique (infarctus),
    • hypertension,
    • cardiopathie hypertrophique (épaississement des parois), parfois génétique ou liée à une amylose,
    • atteinte d’une valve, troubles du rythme, maladie du péricarde…
  • de guider le traitement.

Ce dernier sera l’objet d’un deuxième article.

Conférence sur l’insuffisance cardiaque et sa prise en charge le mardi 24 septembre salle Carbonnar

Photo de l'assistance

Conférence salle Carbonnar en 2017

Le club Cœur et Santé de Saint-Dié a demandé au Dr Marie-Françoise Bragard de faire une conférence sur l’insuffisance cardiaque et sa prise en charge le mardi 24 septembre à 20 heures à la salle Carbonnar.

Il s’agit d’une affection fréquente, responsable de nombreuses hospitalisations et qui nécessite un diagnostic précoce et une prise en charge rigoureuse.

Le traitement médicamenteux et l’implication du patient dans sa prise en charge (mesures hygiéno-diététiques) sont primordiaux pour en améliorer le pronostic.

Entrée libre.

Image extraite du film de l’Assurance maladie sur l’insuffisance cardiaque

Cette conférence fera suite aux deux autres manifestations organisées par le club Coeur et Santé dans le cadre de la semaine du Coeur :

  • la randonnée urbaine en vélo le samedi 21 à 14 au départ de l’Engrenage,
  • la Marche du Coeur du dimanche 21 à 14 au départ de la Tour de la Liberté.

Cette deux circuits auront pour thème la découverte des emplacements d’une grande partie des défibrillateurs accessibles 24 heures sur 24 dans la ville.

Programme Semaine du Coeur 2024

Semaine du Coeur 2024

Logo Semaine du Coeur 2024

Chaque année la Fédération Française de Cardiologie (FFC) mobilise tout son réseau d’Associations Régionales et de Clubs Cœur et Santé, pendant la Semaine du Cœur. Cette manifestation créée en 1973, à l’initiative de la Fondation Nationale de Cardiologie, se déploie partout en France autour de la Journée Mondiale du Cœur consacrée le 29 septembre. Elle est identifiée comme le rendez-vous majeur de rentrée pour tout le réseau FFC.

La Semaine du Cœur a pour objectif de sensibiliser le plus grand nombre de personnes aux enjeux des maladies cardiovasculaires, elle constitue une opportunité pour les Associations de Cardiologie Régionales et les Clubs Cœur et Santé de déployer différentes actions à la rencontre des différents publics.

Ces actions locales permettent, selon la volonté des associations et des clubs, d’informer le grand public (stand, conférences, brochures, etc.), d’organiser des dépistages des facteurs de risque cardiovasculaire (tension artérielle, glycémie, cholestérol, etc.), de mettre en place des ateliers (alimentation, activité physique), de donner des conseils (diététique, arrêt du tabac), de sensibiliser et faire des démonstrations pour initier aux Gestes Qui Sauvent.

Parmi les grandes thématiques de ces rendez-vous, figurent les méfaits de la sédentarité, l’importance d’une alimentation équilibrée, le sevrage tabagique, la gestion de l’urgence cardiaque et les spécificités des maladies cardiovasculaires chez les femmes.

L’édition 2024 se déroulera du 20 au 29 septembre. Elle aura pour thème l’activité physique, grande cause nationale 2024 et en lien avec les Jeux olympiques qui se tiennent cet été dans notre pays.

A Saint-Dié, le Club Coeur et Santé propose, comme à son habitude, trois rendez-vous : une randonnée urbaine en vélo, une marche en ville, appelée Marche du Coeur, et une conférence.

Pour coller à l’actualité déodatienne de ces derniers mois, la randonnée en vélo et la marche auront pour thème la découverte des défibrillateurs accessibles au public 24 heures sur 24. A la fin de ces activités il y aura des démonstrations sur la prise en charge de l’arrêt cardiaque.

La randonnée urbaine en vélo organisée depuis 2029 en partenariat avec l’Engrenage aura lieu le samedi 21 septembre à 14 heures et partira du local de l’Engrenage, 8 rue des Frères Simon.

La Marche du Coeur qui existe depuis 2004 aura lieu le dimanche 22 septembre à 14 heures et partira de la Tour de la Liberté.

La conférence aura lieu le mardi 24 septembre à 20 heures à la salle Carbonnar sur la thème de « L’insuffisance cardiaque » et sera faite par le Dr Marie-Françoise Bragard.

Le triptyque de la semaine du Coeur 2022. 1 : la conférence sur les facteurs de risque cardiovasculaire du 20 septembre

Cette année la Semaine du Coeur de la Fédération Française de Cardiologie qui s’est achevée le 29 septembre avait pour thème « Les facteurs de risque cardiovasculaire ».

Dans ce cadre le club Coeur et Santé proposait une conférence le mardi 20 à l’amphithéâtre du lycée Jules Ferry intitulée « Les facteurs de risque cardiovasculaire, mieux les connaître pour mieux se protéger ».

Importance des maladies cardiovasculaires

Malgré 40 ans de baisse grâce à la prévention et aux progrès thérapeutiques, les maladies cardiovasculaires sont en France la première cause de mortalité (140 000 décès par an) et de maladie (15 millions de personnes traitées pour maladie cardiovasculaire ou diabète) tout comme dans le monde (avec 17,7 millions de décès, soit 31% de la mortalité totale, dont 7,4 millions par cardiopathie coronarienne et 6,7 millions par AVC selon les chiffre de l’Organisation Mondiale de la Santé.

Quelles sont les principales maladies cardiovasculaires ?

  • cœur (artères coronaires) : infarctus, angine de poitrine,
  • cerveau : accident vasculaire cérébral (AVC),
  • membres inférieurs : artérite.
  • autres : maladies des valves, de l’aorte (anévrysme), phlébites et embolies pulmonaires, cardiomyopathies (myopathies du cœur), cardiopathies congénitales…
  • Les maladies cardiaques peuvent notamment se compliquer
    • d’insuffisance cardiaque (Cf. campagne d’information actuelle de l’Assurance maladie) ou
    • de troubles du rythme dont la fibrillation auriculaire auriculaire qui provoque de nombreux AVC ou la fibrillation ventriculaire principale cause des 50 000 arrêts cardiaques qui surviennent chaque année en France.

Les facteurs qui favorisent les maladies cardiovasculaires

Les facteurs non modifiables :

  • l’âge,
  • l’hérédité, avec antécédent familial d’accident cardiovasculaire précoce
    • infarctus ou mort subite avant 55 ans chez le père ou un parent du 1er degré de sexe masculin ou avant 65 ans chez la mère ou un parent du 1er degré de sexe féminin et
    • AVC précoce (avant 45 ans)
  • le sexe masculin.

Les facteurs modifiables :

  • Les facteurs majeurs :
    • hypertension artérielle : 8 millions de personnes en France,
    • diabète : 1,5 millions (90% de type 2),
    • hyperlipémie : avec un mauvais cholestérol (LDL-cholestérol supérieur à 1, 60 g/l (4,1 mmol/l), ou bon cholestérol (HDL-cholestérol) inférieur à 0,40 g/l (1 mmol/l); à l’inverse, un HDL cholestérol supérieur à 0,60g (1,5 mmol/l) est un facteur protecteur (40% des plus de 50 ans ont un LDL-C > 1,55 g/l),
    • tabac : 1/3 de fumeurs en France,
    • alimentation : excès de graisse, de sucre, de sel et/ou d’alcool),
  • Les autres facteurs : obésité, sédentarité, apnée du sommeil, insuffisance rénale, BPCO, stress, pilule contraceptive (surtout si associée au tabac), facteurs socio-environnementaux (pollution de l’air et niveau de CO² = risque équivalent au tabac).

Evaluer le risque cardiovasculaire

La Société Européenne de Cardiologie a établi en 2003, un score de risque global variable en fonction des pays (image ci-dessous). Il permettait d’établir le risque à 10 ans d’une maladie cardiovasculaire mortelle pour les personnes de 40 à 65 ans en fonction du sexe, de l’âge, de la tension et du cholestérol et selon les pays.

Ce score a été réévalué en 2021 en fonction des données épidémiologique récentes. Si pour le grand public, il apparaît plus compliqué que le précédent, pour les médecins il est plus précis et plus complet (âge élargi de 40 à 90 ans). Il évalue le risque d’infarctus et d’AVC mortel ou non plus seulement de décès comme le score de 2003.

Score de risque 2003 de la Société Européenne de Cardiologie pour la France en fonction du sexe, de l’âge, de la tension et du cholestérol

Pourquoi évaluer le score de risque cardiovasculaire ?

  • Pour le patient : prendre conscience de l’intérêt de modifier son mode de vie et de corriger ses facteurs de risque. On sait par exemple que le risque cardiovasculaire du tabac est supprimé après 3 ans de sevrage et que baisser ses chiffres de tension ou son taux de cholestérol réduit très nettement son risque global.
  • Pour le médecin : adapter la prise en charge et notamment le traitement en fonction de ce risque (les chiffre cibles concernant la tension et le cholestérol ne sont pas les même selon le niveau du risque global).

La Fédération Française de Cardiologie vous propose calculez votre niveau de risque personnel avec ce lien ci-dessous (cliquez « Je me teste »).

Après le calcul de votre risque actuel, le logiciel vous présentera ce que serait votre risque après correction de votre tension et de votre cholestérol. Essayez, vous verrez que c’est « rentable » de se traiter !

Je me teste