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Formation de jeunes élèves à la prise en charge de l’arrêt cardiaque : évaluation des compétences à trois mois

Massage cardiaque sur la peluche

Les 25 et 26 mars neufs bénévoles du club Coeur et Santé ont participé à la formation à la prise en charge de l’arrêt cardiaque de 200 élèves des écoles Fernand Baldensperger et Paul Elbel.

Si les élèves de CM1 et CM2 ont appris le massage cardiaque avec un mannequin Mini Anne, ceux de CE1 et CE2 l’ont fait avec une peluche.

Cette formation s’inscrit dans le cadre du projet ELSA mis en place par l’université de Lille avec parmi les soutiens celui de la Fédération Française de Cardiologie.

L’originalité de ce projet est constituée par une évaluation des compétences acquises immédiatement après la formation puis à 3 mois et un an après.

La seconde évaluation aura lieu dans les deux écoles le mardi 11 juin, le matin à Paul Elbel et l’après-midi à Fernand Baldensperger.

Elle sera assurée par les personnes qui étaient présentes en mars.

Diplôme de sauveur de nounours

 

Initiation à la prise en charge de l’arrêt cardiaque de 200 élèves de Saint-Dié dans le cadre d’un projet de recherche de l’université de Lille appelé ELSA

Les formateurs pour l’école Paul Elbel le lundi après-midi : l’équipe lilloise du Réseau électronique des Arrêts Cardiaques et les membres du club Coeur et Santé

Les 25 et 26 mars, 9 bénévoles du club Cœur et Santé ont participé à l’initiation à la prise en charge de l’arrêt cardiaque de près de 200 élèves des écoles Paul Elbel et Fernand Baldensperger dans le cadre du projet ELSA mis en place par le RéAC (Réseau électronique des Arrêts Cardiaques et l’université de Lille).

Ce projet est en partie financé par la Fédération Française de Cardiologie, qui a sollicité des clubs Cœur et Santé, dont celui de Saint-Dié pour participer à la formation de jeunes enfants.

Accueil et présentation de la formation à la classe de CE1 le mardi matin à l’école Baldensperger

Il s’inscrit dans un projet international appelé « Kids save lives » (les enfants sauvent des vies) mené par diverses sociétés de secourisme et de réanimation européennes.

L’objectif de l’étude est de proposer une formation d’une heure à des élèves d’école élémentaire et d’évaluer les compétences acquises immédiatement après la formation, puis à 3 mois (soit en juin 2024) et enfin à un an (soit en mars 2025).

Ce projet va également analyser quels sont les facteurs sociologiques qui peuvent influencer l’acquisition et la rétention des connaissances. On sait en effet que chez l’adulte après une première formation au brevet de secourisme appelé PSC1, il y a une grande partie des personnes qui oublient tout ou partie de ce qu’elles ont appris (c’est pour cela qu’il est recommandé de renouveler les formations).

Les acquisitions des élèves sont étudiées à l’aide d’une grille d’évaluation : ici les enfant recherchent si leur nounours répond aux questions

Pour ce faire, cette étude comporte un questionnaire sociodémographique auprès des parents et la signature d’un document exprimant le consentement d’au moins l’un d’eux. La collecte des données a été approuvée par le service Protection des Données de l’Université de Lille et cette étude a également fait l’objet d’une déclaration auprès de la Commission Nationale Informatique et Libertés (CNIL), qui définit les procédures garantissant l’anonymat et la confidentialité des données.

Si tous les élèves des classes bénéficient de la formation, ils ne sont pas inclus dans l’étude, en cas de non consentement des parents.

Des élèves fiers de repartir avec leur peluche

Au total, à la fin du mois de mars, ce sont près de 1 000 enfants de Bretagne, du Nord et de Saint-Dié-des-Vosges qui auront bénéficié d’une telle formation.

Cette action a été mise en place localement en partenariat avec l’Inspection de l’Education nationale de Saint-Dié et les enseignants des deux écoles concernées.

En amont, les enfants ont bénéficié en classe d’une formation sur l’appareil cardiorespiratoire à partir de supports pédagogiques préparés par l’équipe d’ELSA qui a également fait un rappel juste avant l’apprentissage des gestes qui sauvent.

Est-ce que nounours respire ?

Le programme pédagogique a comporté trois étapes :

  • le diagnostic de l’arrêt cardiaque (la personne victime d’un malaise ne répond pas et ne respire pas),
  • l’appel à l’aide autour de soi et l’appel des secours médicalisés en composant le 15,
  • et enfin la pratique du massage cardiaque.

Pour ce faire, les enfants ont été pris en charge en petits groupes de 4 ou 5 par 3 personnes de RéAC, venues de Lille avec le matériel pédagogique, et les 9 membres de Cœur et Santé.

Début des explications sur le massage cardiaque

Si les élèves de CM1 et CM2 ont appris à l’aide d’un mannequin Mini Anne, ceux de CE1 et CE2 l’ont fait sur une peluche (l’action pour ces plus jeunes élèves s’appelle « Sauve ton nounours », même si le peluches utilisées à Saint-Dié étaient des lapins et non pas des ours).

Une autre particularité de cette action est que tous les enfants repartent chez eux avec un dossier pédagogique, comportant entre autre un dépliant de la Fédération Française de Cardiologie, mais aussi avec la peluche ou le mannequin sur lequel ils ont été formés. Les plus grands ont envié ceux de cours élémentaire et certains auraient bien aimé repartir avec une peluche !

Tous avaient pour mission d’en prendre soin et, en rentrant à leur domicile, de transmettre leurs connaissances à leur entourage.

Par ailleurs, chaque élève a reçu un diplôme.

Diplôme de sauveur de nounours

A la fin de la session tous les élèves ont été regroupés pour pratiquer tous ensemble le massage cardiaque.

Par ailleurs, le Club Cœur et Santé va proposer, d’ici la fin de l’année scolaire, aux parents de ces 200 élèves une séance de formation gratuite à la prise en charge de l’arrêt cardiaque. Car, si leurs enfants ont appris à sauver éventuellement leurs proches, qu’en est-il de leur parents? Sauraient-ils leur porter secours ?

Massage cardiaque avec les mannequins Mini Anne pour tous les élèves d’une classe de cours moyen

Arrêt cardiaque extra hospitalier : état des lieux lors du séminaire 2024 de l’ARLoD

Affiche séminaire ARLoD 2024

Le séminaire organisé par l’ARLoD (Association pour le Recensement et la Localisation des Défibrillateurs) le jeudi 21 mars au Ministère de la Santé a permis de faire le point sur l’arrêt cardiaque extra hospitalier et sa prise en charge par le public.

L’ARLoD, inconnue du public, est l’association qui a mis en place le premier registre sur la localisation des défibrillateurs automatiques externes. Elle est aussi à l’origine de la base de données Géo DAE mise en place il y a quelques années par le ministère de la santé.

Un pronostic qui s’est amélioré, mais qui reste effroyable

Avec 45 000 cas par an et seulement 6% de survie, l’arrêt cardiaque extra hospitalier est responsable chaque année en France de plus de 41 000 décès et c’est certainement l’événement médical dont le pronostic est le plus péjoratif. Deux fois sur trois il survient chez une personne faisant un infarctus du myocarde et trois fois sur quatre au domicile des victimes dont les deux tiers sont des hommes ; l’âge moyen est de 70 ans.

Son pronostic est très nettement amélioré si le premier témoin met en œuvre très rapidement les gestes qui sauvent (appel des secours, massage cardiaque et utilisation d’un DAE (Défibrillateur Automatique Externe) s‘il y en a un rapidement accessible.

Ceci est démontré par des taux de survie de 60 à 70% dans les enceintes sportives et les grands aéroports ou… les casinos de Las Vegas. Il s’agit de lieux bien équipés en DAE et où il y a parmi les nombreux témoins des personnes qui mettent en œuvre très rapidement les gestes de premiers secours.

Les deux registres français sur l’arrêt cardiaque extra hospitalier : celui d’Ile de France avec 50 000 interventions et RéAC (Registre électronique des Arrêts Cardiaques, qui est le plus important registre européen) avec 143 000 interventions depuis 2013 dans les autres régions permettent de comprendre pourquoi les résultats à l’échelle de notre pays sont mauvais.

Les données de RéAC montrent que 3 fois sur 4 un témoin est présent, que seulement 1 sur 2 initie ces gestes, éventuellement avec des conseils téléphoniques du centre 15) et que 10% utilisent un DAE (en partie du fait d’absence d’appareil rapidement accessible ou par peur de le faire mal ou de faire mal à la victime). Si 8% des victimes vont avoir une douleur sternale, il faut savoir que les effets secondaires « graves » du massage cardiaque sont rares : 0,8% seulement de fractures de côtes.

Si le massage cardiaque est associé à l’utilisation d‘un DAE la survie est de 30% contre moins de 5 % en l’absence de défibrillation.

Le centre d’appel ne peut affirmer l’arrêt cardiaque dans un cas sur trois, parce que le témoin ne peut affirmer s’il y a arrêt de la respiration. D’où l’intérêt pour ce premier témoin d’être bien formé.

Depuis 1995, près de 25 000 personnes ont été formées aux gestes qui sauvent par le club Coeur et santé et ses partenaires. Photo des formateurs lors des journées 2023 pour les scolaires

La formation des français doit être amplifiée

Il est intéressant de noter la tendance actuelle est l’augmentation du nombre de personnes sauvées en raison de la pratique par le premier témoin des gestes qui sauvent.

Cela tient au fait qu’il y a davantage de personnes formées. Mais leur nombre reste encore insuffisant.

Comme l‘a indiqué le Dr Cassan de la Croix Rouge, en 2023, il y a eu 700 000 personnes formés au PSC1 (Premiers Secours Civiques de niveau 1, nom pas très compréhensible du « brevet de secourisme »), 250 000 aux gestes qui sauvent et 700 000 au diplôme de SST (Sauveteur Secouriste au Travail), soit un total de 1,7M de personnes. Cependant, cela reste encore insuffisant, puisqu’au vu de ces chiffres, il va falloir 32 ans pour atteindre l’objectif de former 80% de la population, en sachant aussi qu’il faut répéter les formations pour que les sauveteurs soit parfaitement efficients.

De plus, actuellement le nombre de personnes formées  n‘est pas homogène sur le territoire national puisqu’il varie selon les départements entre 7 000 et 36 000 personnes formées pour 100 000 habitants.

Cette formation doit se faire tout au long de la vie, commencée dès le plus jeune âge. Les collégiens passent le PSC1 en 4e ou 3e, mais seuls les lycéens des filières professionnels bénéficient d’une nouvelle formation. Une loi de juin 2020 prévoit une formation par l’employeur des futurs retraités, mais peu en bénéficient.

6 mois après leur diplôme la moitié des nouveaux apprenants ne maitrise plus tout ou partie de ce qu’il a appris et il faut renouveler régulièrement sa formation.

C’est dire l’intérêt des actions menées depuis des années en Déodatie par le club Cœur et Santé de Saint-Dié en milieu scolaire et auprès du grand public.

Avoir la volonté d’agir. Source : diaporama du Dr Cassan de la Croix Rouge

 Rôle des centres 15

L’objectif est de pouvoir affirmer l’arrêt cardiaque en moins de 90 secondes afin de déclencher les moyens de secours adaptés, mais aussi d’aider la personne qui appelle à oser faire les premiers gestes, car il peut y avoir une différence entre « savoir faire » et passer à l’action.

Le centre d’appel peux expliquer en direct les gestes qui sauvent, indiquer où se trouve un DAE, inciter le témoin à agir mais aussi alerter des citoyens sauveteurs.

Il peut aussi alerter les citoyens sauveteurs.

Table ronde sur les citoyens sauveteurs avec à gauche le Dr Nordine Benameur, vice présidents de l’ARLoD et président de la commission Gestes qui sauvent de la Fédération Française de cardiologie

Les citoyens sauveteurs

Leur place est d’autant plus importante que les secours sont éloignés (comme en zone rurale). Leur intervention augmente le taux de survie.

Ils sont mobilisés par l’intermédiaire d’applications sur lesquelles ils se sont inscrits : Sauv’life, Permis de Sauver, Staying Alive (Bon samaritain), AFPR (Association Française des Premiers Répondeurs)… A noter que ces deux dernières vont fusionner en 2024. Après déclenchement 6% des volontaires sont sur place avant les secours professionnels.

Mais leur répartition est inégale sur le territoire.

Il y a aussi des « supers citoyens sauveteurs » équipés d’un DAE standard comme à Nancy (Grand Nancy Défib) voire de « mini » DAE.

Les défibrillateurs : accessibilité et déclaration

En France, il y a près de 500 000 DAE, mais tous ne sont pas accessibles 24 h sur 24.

Seulement 1/3 sont répertoriés, soit sur le site d’ARLoD, soit sur la base de données nationale du ministère de la santé GéoDAE. La déclaration sur cette base nationale est obligatoire depuis fin 2018 (voir diaporama dans l’article sur la réunion Défidéo à Anould le 6 octobre 2023).

La déclaration auprès de la doit être régulièrement mise à jour : changement d’emplacement, opérations de maintenance, changement des batteries et électrodes.

La maintenance des DAE

Il y a une certification européenne pour les fabricants et les distributeurs avec des obligations de transparence, de traçabilité, de matériovigilance…

Malgré son caractère obligatoire, la maintenance n’est pas toujours faite ou bien faite, son niveau pour certaines sociétés étant parfois très insuffisant.

De ce fait un grand nombre de DAE ne sont pas fonctionnels :

– électrodes ou batterie périmées,

– pile de sauvegarde interne du DAE périmée (elle est nécessaire à son bon fonctionnement, alors que la batterie concerne la délivrance des chocs de défibrillation,

– condition de « stockage » de l’appareil non satisfaisantes avec exposition à la chaleur ou froid ce qui perturbe la qualité des électrodes par détérioration du gel des électrodes ou le fonctionnement du DAE,

– utilisation de consommable (électrodes ou batteries) non conformes.

A noter que pour ceux implantés dans le cadre du projet Défidéo la maintenance est organisée par le Pays de la Déodatie et assurée par la société Schiller, fabricant et fournisseur des DAE implantés, ce qui est un gage de qualité.

Evolutions technologiques

Elles visent à améliorer la formation, le diagnostic de l’arrêt cardiaque et la rapidité d’intervention des sauveteurs citoyens et raccourcir le délai de la défibrillation.

  • Mode de formation : à côté de celle en face à face, développer celles en groupes sur Internet ou seul avec un tutoriel.
  • Utilisation de la vidéo pour aider au diagnostic par les ARM (Assistant-e-s de Régulation Médicale) des centres 15.
  • Premières expériences d’aide au diagnostic avec l’intelligence artificielle.
  • Dispositif Géocœur à côté des DAE : il alerte d’un arrêt dans le périmètre proche du DAE et incite scanner un code ou à faire le 112 pour connaître le lieu où se trouve la victime. Le sauveteur bénévole peut alors se déplacer sur le lieu de l’arrêt cardiaque avec le défibrillateur.
  • Transport du DAE par un drone sur le lieu de l’arrêt cardiaque.

Vidéo régulation au SAMU 69

 Les conclusions amères d’un intervenant

  • Population peu formée.
  • Pas assez de communication sur l’arrêt cardiaque en direction du grand public.
  • Peu d’élus s’intéressent à la cause.
  • Les assistants de régulation médicale et les médecins ont des solutions, mais on ne les entend pas.
  • Les acteurs de terrains ne sont pas suivis, pas écoutés et peu financés.
  • Le taux de survie en France est indigne d’un pays aussi riche.
  • Alors, en attendant, soyez actifs et aidez-nous à faire bouger les lignes ou patientez en prenant soin de vous.
  • Posez-vous la question : si vous un de vos enfants venait à faire un arrêt cardiaque, que se passera-t-il ?

Et une dernière idée de cet intervenant : une fois par jour, regardez autour de vous et posez-vous la question : « Combien de personnes savent faire un massage cardiaque? »

Et le club Coeur et Santé ?

Comme il le fait depuis 1994, il va continuer de se mobilier pour la formation du public et de ses membres et pour l’implantation de davantage de DAE accessibles au public 24h sur 24.

Les 25 et 26 mars, 10 de ses bénévoles seront dans deux écoles de la ville pour former les élèves de 8 classes dans le cadre du projet ELSA mis en place par RéAC et l’université de Lille, une action mise en place avec l’Inspection de l’Education nationale de Saint-Dié.

Il sera aussi question de gestes qui sauvent lors des Parcours du Coeur scolaire (le jeudi 4 avril) et grand public le dimanche 21 avril au départ de l’Espace Louise Michel.

Enfin, comme annoncé lors de l’assemblée générale de décembre, un vaste plan de formation va être lancé en juin suite à l’installation par la ville de 14 DAE supplémentaires en accès libre 24 h sur 24, comme proposé par le club dans le cadre du budget participatif 2023.

Formation à la prise en charge de l’arrêt cardiaque le 16 mars à Saint-Michel-sur-Meurthe

Présentation du diaporama le 16 mars 2024 à Saint-Michel (photo : Michel Antoine)

Le club Coeur et Santé de Saint-Dié a réalisé le samedi 16 mars une formation aux gestes qui sauvent à Saint-Michel-sur-Meurthe en partenariat avec la municipalité et les pharmaciennes de la commune. Elle a réuni près de 40 personnes, dont trois enfants. On notait la présence du maire William Mathis et de son adjoint, Didier Schultz, de l’une des pharmaciennes et des deux médecins de la commune. Les formateurs étaient Jean-Louis Bourdon, cardiologue référent du Club, et Suzanne et Michel Antoine (président), titulaires du diplôme de PSC1.

Cette séance fait suite à l’installation de nouveaux DAE (Défibrillateurs Automatiques Externes) en accès public sur le territoire de la commune.

Présentation d’un DAE (photo : Gilou, L’Echo des Vosges)

Les 5 DAE à Saint-Michel :

  • mairie,
  • école de Sauceray,
  • école d’Herbaville,
  • bureau de vote des Feignes,
  • et salle polyvalente.

Un sixième sera prochainement installé près de l’église.

L’arrêt cardiaque se caractérise, chez une personne ayant fait un malaise par l’absence de la conscience et de la respiration. Cet accident va conduire au décès de la majorité des personnes si les premiers témoins ne réalisent pas très rapidement les gestes qui sauvent : appeler les secours, pratiquer un massage cardiaque et utiliser un DAE (Défibrillateur Automatique Externe).

Gestes qui sauvent : recherche de la respiration (photo : Gilou, L’Echo des Vosges)

En France, les arrêt cardiaques surviennent en très grande majorité à la maison.

La survie actuelle n’est que de 6%, mais, si ces gestes qui sauvent sont mis en œuvre dans les premières minutes, elle peut atteindre 60%.

D’où l’intérêt de former davantage la population et d’implanter des DAE en accès libre 24 heures sur 24.

Apprentissage du massage cardiaque avec un mannequin Mini Anne (photo : Gilou, L’Echo des Vosges)

Comme toutes les sessions organisées par le club à l’intention du grand public, le déroulement s’est fait en quatre parties :

  • présentation interactive d’un diaporama sur l’arrêt cardiaque et sa prise en charge,
  • démonstration des gestes qui sauvent,
  • apprentissage de ces gestes par les participants à l’aide de mannequins Mini Anne,
  • démonstration de la mise en PLS (Position Latérale de Sécurité) lorsque la personne inconsciente continue de respirer.

Les participants ont également bénéficié d’une présentation du DAE apposé sur le mur extérieur de la mairie où avait lieu la formation.

Mise en position latérale de sécurité d’un adulte par un enfant (photo : Gilou, L’Echo des Vosges)

Lors de cette séance, il a été indiqué la nécessité de renouveler la formation et de la compléter par le PSC1 (Premiers Secours Civiques de niveau 1), formation diplômante délivrée par les organismes de secourisme dont les coordonnées ont été indiquées aux personnes présentes et qui sont précisées vers la fin du diaporama (voir ci-dessous).

Un dépliant de la Fédération Française de Cardiologie sur l’arrêt cardiaque a été remis à chaque personne.

Le diaporama de la formation est accessible avec le lien suivant : Arrêt cardiaque-Saint-Michel-sur-Meurthe-16-3- 2024

A noter que d’autres formations auront lieu dans l’année à Saint-Dié. Leurs dates seront précisées prochainement sur notre site.

620 élèves de CM2 ont appris à être acteurs face à un arrêt cardiaque

Pas moins de 40 personnes ont encadré les élèves les 23 et du 24 novembre 2023 (photo prise avec celles présentes le 24 novembre)

Les 31èmes journées de formation aux gestes qui sauvent organisées à l’Espace Mitterrand par le club Cœur et Santé de Saint-Dié à l’intention des élèves de CM2 se sont déroulées les 23 et 24 novembre 2023 à l’Espace Mitterrand.

Au total 28 classes et 620 élèves ont été formés provenant de la quasi totalité des écoles de Saint-Dié ainsi que des communes environnantes (Ban-de-Laveline, Ban-de-Sapt, Hurbache, La Salle, La Voivre, Mandray, Pair-et-Grandrupt, Provenchères, Saint-Michel-sur-Meurthe, Sainte-Marguerite, Saulcy-sur-Meurthe, Senones, Taintrux).

Ils ont été encadrés par

  • 11 moniteurs des organismes suivants : Croix-Rouge de Raon-l’Etape, Protection Civile 88, Gendarmerie de Remiremont, Sapeurs-pompiers de Saint-Dié, UFOLEP 88, UNASS 88 (secouristes de la Poste et d’Orange), Sauvetage et secourisme Déodatien,
  • 5 infirmières du club Cœur et Santé et des services de cardiologie et des urgences de l’hôpital et 6 membres du club titulaires du diplôme de PSC1.

Ils étaient assistés par 16 autres membres du Club Cœur et Santé.

L’ensemble de ces intervenants étaient coordonnés par le président et le cardiologue du club.

Une formation interactive. Ici dans un des petits groupes du premier étage

Cette action menée depuis 1995 est le fruit d’un partenariat entre

  • le club Coeur et Santé,
  • l’Inspection de l’Education  nationale de Saint-Dié,
  • les organismes de secourisme
  • le service de Protection civile de la Préfecture des Vosges
  • avec le soutien logistique de la Ville de Saint-Dié.

Une classe reçue dans la salle de la Dame blanche apprend les numéros d’appel des secours

Les classes étaient accueillies soit au rez-de-chaussée de l’Espace Mitterrand (une classe dans la salle de la Dame Blanche et deux dans la salle Mélusine). soit à l’étage où les élèves étaient répartis en 9 groupes le jeudi et 10 groupes le vendredi.

Une partie des petits groupes à l’étage de l’Espace Mitterrand

Le contenu de la formation

Les élèves ont appris comment évaluer l’état d’une personnes victime d’un malaise :

  • est-ce qu’elle consciente ?
  • est-ce qu’elle respire ?

Les données à transmettre aux services de secours

Une bonne partie d’entre eux eux connaissent déjà les numéros de téléphone à composer pour appeler les secours.

Ces derniers leur ont été rappelés :

  • 15 : SAMU-SMUR
  • 18 : sapeurs pompiers
  • 112 : numéro européen de l’urgence.

Il leur a été précisé les informations à fournir à ces services :

  • données sur la victime,
  • constatations sur son état,
  • lieu exact où elle se trouve,
  • gestes réalisés.

Il leur a aussi été indiqué qu’il ne fallait pas couper la communication téléphonique avant que le centre de secours ne le leur ait demandé.

Elèves dans la salle Mélusine

La formation comportait également l’apprentissage du massage cardiaque et l’utilisation d’un défibrillateur automatique externe (DAE), gestes à pratiquer en cas d’arrêt cardiaque (personne inconsciente et qui ne respire plus).

Mise en position latérale de sécurité

Les élèves ont également appris à mettre en position latérale de sécurité (PLS) une personne qui est inconsciente mais qui continue de respirer.

A l’issue de leur formation, les élèves ont reçu un exemplaire du dépliant sur l’arrêt cardiaque édité par la Fédération Française de Cardiologie.

Enfin, le club Coeur et Santé mettra à la disposition des enseignants qui souhaitent reprendre la formation en classe le matériel nécessaire (mannequins et défibrillateur d’apprentissage).

Pratique du massage cardiaque

Le club incite également les parents des élèves reçus durant ces deux jours à se former.

« Vos enfants sauront vous porter secours si nécessaire. Et vous, sauriez-vous le faire pour vos enfants ?

Des formations courtes seront proposés dans les mois qui viennent dans différentes communes. N’hésitez pas à vous y inscrire.

Vous pouvez aussi vous former au PSC1 (Premiers Secours Civique de niveau 1, une formation diplômante durant une journée) auprès des associations de secourisme ». 

Mais cette invitation à se former vaut aussi pour l’ensemble des citoyens.

Mise en place des électrodes du défibrillateur

Les acteurs de cette manifestation ont reçu jeudi la visite de Marie-Laure Siégel, déléguée régionale de l’Association de Cardiologie de Lorraine et de Jean-Joël Piton, adjoint au maire de la ville de Saint-Dié et le vendredi celle de Bertrand Faltrauer du service de Protection civile de la Préfecture des Vosges. Ils ont également été remerciés par Isabelle Nérad-Spiry de l’Inspection de l’Education nationale de Saint-Dié.

A l’issue de ces deux jours, le Club Coeur et Santé a donné rendez-vous aux encadrants de ces journées de formation pour la 32ème édition qui est envisagée pour les 21 et 22 novembre 2024.

Les 3 gestes qui sauvent