Le « peloton » sur la voie verte entre Anould et Fraize
La traditionnelle sortie à vélo du jeudi matin le 3 octobre ne présentait pas de difficulté particulière.
Elle a en effet conduit une quinzaine de cyclistes du club à Fraize, d’abord par la rive droite de la Meurthe jusqu’au Souche à Anould puis par la voire verte.
Elle a débuté avec un temps brumeux, mais, à peine arrivé à proximité de Saint-Leonard, le groupe a bénéficié d’un très bel ensoleillement.
Le groupe devant l’office de tourisme de Fraize
La semaine prochaine, les cyclotouristes prendront la direction de la vallée de la Fave. Rendez-vous pour les amateurs à 9 heure sur le parking de Territoire de Marques, rue Alphonse Matter.
Lors de la conférence sur li’infarctus du 24 septembre, il a été question du traitement médicamenteux qui comporte une statine, molécule hypocholestérolémiante.
Nous reprenons sur notre site un article de l’Alliance du Cœur consacré à cette classe de molécules (mis à jour le vendredi 20 septembre 2019).
Malgré les différentes études et recommandations, le traitement par statines fait encore l’objet de fréquentes remises en question très largement relayées par les médias « grand public ». Ces polémiques conduisent des patients à douter voire à arrêter leur traitement.
Cet article vous aide à démêler le vrai du faux.
Ce texte a été élaboré par le « Cercle Cœur et Métabolismes » de la Société Française de Cardiologie.
1- L’INFARCTUS DU MYOCARDE ET L’ACCIDENT VASCULAIRE CÉRÉBRAL (AVC) REPRÉSENTENT UN RISQUE DE SANTÉ MAJEUR
VRAI
L’AVC et l’Infarctus restent la première cause de mortalité chez la femme et la deuxième chez l’homme. Les maladies cardiovasculaires sont responsables d’environ 180 000 décès par an et toucheraient plus de 3 millions de personnes en France. Lorsqu’ils ne sont pas mortels, les accidents cardiovasculaires ont souvent des conséquences lourdes au quotidien.
L’infarctus du myocarde est la première cause d’insuffisance cardiaque chronique qui provoque essoufflement, prise de poids, œdèmes et fatigue.
1/3 tiers des personnes ayant eu un infarctus du myocarde fait une dépression.
L’AVC est la première cause de handicap chez l’adulte et la deuxième cause de démence.
2- IL EXISTE DU BON ET DU MAUVAIS CHOLESTÉROL
VRAI
Le bon et le mauvais cholestérol et la formation des plaques d’athérome
Le cholestérol est une particule de graisse apportée pour un tiers par l’alimentation et, pour deux tiers, fabriquée par le foie. Il est indispensable à l’organisme à un taux même très faible pour :
Constituer les membranes des cellules de notre corps,
Développer certaines cellules du fœtus,
Intervenir dans la fabrication de la bile, de la graisse corporelle et dans la synthèse de la vitamine D.
Le cholestérol se déplace dans notre corps via la circulation sanguine, grâce à deux protéines en charge de le transporter :
Les LDL qu’on appelle le « mauvais » cholestérol : son accumulation dans la circulation contribue à la formation de plaques d’athérome qui, en s’accumulant ou en se rompant, peuvent rétrécir ou boucher des artères.
Les HDL qu’on appelle le « bon » cholestérol servent à nettoyer les excès de cholestérol. Leur présence en quantité importante contribuerait à diminuer le niveau de risque. En faible quantité, il s’agit classiquement d’un indicateur du risque cardiovasculaire. Aucune étude n’a cependant prouvé qu’en augmentant le taux de « bon cholestérol » on réduit le risque cardiovasculaire.
3- UN TAUX DE MAUVAIS CHOLESTÉROL IMPORTANT AUGMENTE LE RISQUE DE FAIRE UN ACCIDENT CARDIO-VASCULAIRE
VRAI
L’infarctus est en général lié à la formation, à partir d’une plaque d’athérome, d’un caillot qui v obstruer une artère du cœur
L’excès de cholestérol contribue à la formation de plaques dans la paroi des artères (athérosclérose). Elles peuvent se rompre ou également finir par boucher les vaisseaux, ce qui augmente considérablement le risque d’accidents cardiovasculaires.
Ainsi plus le taux de LDL-cholestérol est élevé, plus le risque d’avoir un accident cardiovasculaire est important. A l’inverse, plus le taux de LDL-cholestérol diminue, plus le risque est bas, même s’il n’est pas très élevé au départ.
Ainsi, un médecin peut être amené à proposer un traitement diminuant un taux de mauvais cholestérol peu élevé parce le risque de faire un infarctus du myocarde est important en raison d’autres facteurs.
4- LE CHOLESTÉROL N’EST PAS LE SEUL FACTEUR DE RISQUE DE DÉVELOPPEMENT DES MALADIES CARDIOVASCULAIRES
VRAI
Il existe d’autres facteurs qui augmentent le risque d’accidents cardiovasculaires :
L’âge, le sexe, ou l’hérédité.
L’hypertension et le diabète sur lesquels on peut intervenir.
Des facteurs modifiables, car liés au mode de vie, en particulier le tabac mais aussi une mauvaise alimentation, l’obésité, le stress, la sédentarité.
La correction d’un seul facteur de risque diminue le risque d’accident cardiovasculaire de 20 à 40% dans les 5 ans.
5- UN TRAITEMENT MÉDICAMENTEUX EST SYSTÉMATIQUE EN CAS DE TAUX ÉLEVÉ DE MAUVAIS CHOLESTÉROL
FAUX
Changer d’hygiène de vie est le premier moyen à utiliser pour faire baisser le taux de LDL-cholestérol élevé pour un patient qui n’a jamais eu d’accident cardiovasculaire (prévention primaire) : la reprise d’une activité physique régulière réduit d’un tiers le risque d’AVC.
Les statines sont proposées seulement lorsque l’augmentation du taux de LDL-cholestérol est liée à une maladie héréditaire ou que les mesures préventives pour faire baisser le taux de LDL-cholestérol sont insuffisantes, au bout de 3 à 6 mois. Elles peuvent être proposées également de manière assez large et selon les recommandations chez les patients diabétiques.
6- DANS CERTAINS CAS, LA DIMINUTION DU TAUX DE LDL-CHOLESTÉROL NE PEUT ÊTRE OBTENUE QU’AVEC DES MÉDICAMENTS
70% des patients à risque cardiovasculaire élevé n’atteignent pas leurs objectifs de baisse de LDL-cholestérol, parce qu’ils ne parviennent pas à modifier leur hygiène de vie ou que ces modifications ne permettent pas de faire baisser suffisamment leur taux de LDL-cholestérol. Dans ces cas-là, ou après un accident cardiovasculaire (prévention secondaire), le traitement médicamenteux s’impose. Les statines ont très largement fait leurs preuves, grâce à un grand nombre d’études.
7- RIEN NE PROUVE QUE LES STATINES SOIENT EFFICACES
FAUX
Les statines sont utilisées depuis plus de trente ans, ce qui permet d’avoir un recul important sur leur efficacité, d’autant que ce sont les médicaments qui ont fait l’objet du plus grand nombre d’études dans le monde : leurs effets ont été étudiés sur plus de 300 000 patients et sur des périodes de 5 à 10 ans.
8- LES STATINES PEUVENT AVOIR DES EFFETS INDÉSIRABLES OU SECONDAIRES
Comme tous médicaments, les traitements à base de statines peuvent avoir des effets indésirables ou secondaires, principalement des douleurs musculaires qui concernent, à des degrés divers, 10 à 25% des patients.
Les patients qui sont à la limite du diabète doivent également être surveillés. Les statines à fortes doses peuvent augmenter très légèrement le taux de sucre dans le sang et donc, chez ces patients, elles peuvent accélérer le passage vers un diabète.
Certains patients ressentent d’autres effets secondaires, mais les études tendent à montrer que les causes sont, le plus souvent, autres. Dans tous les cas, quand un patient ressent des effets secondaires après avoir commencé à prendre son traitement, il est important qu’il en informe son médecin ou son cardiologue afin d’identifier leurs causes et d’y remédier, qu’ils soient liés ou non à la prise de statines.
9- IL EXISTE D’AUTRES MÉDICAMENTS QUE LES STATINES POUR PRÉVENIR LES ACCIDENTS CARDIOVASCULAIRES
VRAI
Les mesures préventives après un accident cardiovasculaire reposent sur une stratégie globale incluant d’autres traitements que les statines, en fonction de chaque patient. Leur rôle, tout aussi important est différent : les antithrombotiques (antiagrégants plaquettaires, comme l’aspirine par exemple, ou, dans certains cas, anticoagulants) diminuent le risque de formation de caillots capables de boucher les artères. Il est souvent nécessaire de prescrire un traitement pour l’hypertension artérielle.
10- LES STATINES SONT PRESCRITES SYSTÉMATIQUEMENT APRÈS UN PREMIER INFARCTUS DU MYOCARDE OU APRÈS UN AVC
VRAI
Les statines sont indispensables lorsque le patient a déjà eu un accident cardiovasculaire (prévention secondaire) puisque l’on a démontré qu’elles diminuent le risque de récidive dans tous les cas, quel que soit le taux de cholestérol, c’est-à-dire même si le mauvais cholestérol ou LDL-cholestérol a pu antérieurement être jugé comme n’étant pas élevé.
11- LES TRAITEMENTS À BASE DE STATINES SONT TOUS LES MÊMES
FAUX
Toutes les statines ne sont pas équivalentes. La décision de proposer des statines se fait au cas par cas. Le choix de la statine et de sa dose est adapté à chaque patient par le médecin, en fonction de nombreux facteurs :
Le niveau du taux de mauvais cholestérol,
Le profil du patient (âge, sexe, antécédents cardiaques…),
Le nombre de facteurs de risques (tabac, surpoids, hypertension…),
Les autres traitements,
L’efficacité du traitement chez le patient, qui est régulièrement contrôlée,
La présence ou non d’effets secondaires et leur ampleur.
12- EN CAS D’EFFETS INDÉSIRABLES OU SECONDAIRES, LA SEULE SOLUTION EST D’ARRÊTER LES STATINES
FAUX
Lorsque la prise de statines génère des effets indésirables, le médecin peut proposer différentes solutions en fonction de leur nature et de leur intensité : modification de la dose de statines, changement de molécule, essai d’autres médicaments, proposition d’un traitement complémentaire pour réduire les effets secondaires.
13- IL Y A UN RISQUE À ARRÊTER UN TRAITEMENT À BASE DE STATINES SANS AVIS MÉDICAL
VRAI
Il est essentiel de prendre régulièrement son traitement à la dose prescrite par le médecin. L’arrêt des statines conduit à une augmentation de 45% de la mortalité et de 15% des accidents cardiovasculaires, comparativement aux patients qui suivent strictement leur traitement. Un patient ne doit pas interrompre son traitement sans en avoir discuté avec son médecin ou son cardiologue.
14- LES STATINES COÛTENT CHER À LA SÉCURITÉ SOCIALE ET AUX PATIENT
FAUX
Les statines commercialisées en France sont toutes disponibles sous forme de médicaments génériques pour un coût moyen autour de 20 centimes/jour, ce qui est un coût faible par rapport à la plupart des autres médicaments.
Dossier médical de réadaptation cardiaque
En résumé
1.VRAI > L’infarctus du myocarde et l’accident vasculaire cérébral (AVC) représentent un risque de santé majeur.
2. VRAI > Il existe du bon et du mauvais cholestérol.
3. VRAI > Un taux de mauvais cholestérol important augmente le risque de faire un accident cardio-vasculaire.
4. VRAI > Le cholestérol n’est pas le seul facteur de risque de développement des maladies cardiovasculaires.
5. FAUX > Un traitement médicamenteux est systématique en cas de taux élevé de mauvais cholestérol.
6. VRAI > Dans certains cas, la diminution du taux de LDL-cholestérol ne peut être obtenue qu’avec des médicaments.
7. FAUX > Rien ne prouve que les statines soient efficaces.
8. VRAI > Les statines peuvent avoir des effets indésirables ou secondaires.
9. VRAI > Il existe d’autres médicaments que les statines pour prévenir les accidents cardiovasculaires.
10. VRAI > Les statines sont prescrites systématiquement après un premier infarctus du myocarde ou après un AVC.
11. FAUX > Les traitements à base de statines sont tous les mêmes.
12. FAUX > En cas d’effets indésirables ou secondaires, la seule solution est d’arrêter les statines.
13. VRAI > Il y a un risque à arrêter un traitement à base de statines sans avis médical.
14. FAUX > Les statines coûtent cher à la Sécurité Sociale et aux patients.
Groupe de cyclistes près de la Vanne de Pierre lors de la Randonnée Urbaine en Vélo du 28 septembre 2019
La Fédération des Usagers de la Bicyclette (FUB) a lancé récemment son baromètre des villes cyclables 2019 qui est relayé localement par l’Engrenage.
Comme l’indique la FUB, « le baromètre reflète la cyclabilité des villes françaises en créant de la « science cyclable » à partir de l’expression du ressenti des usagers du vélo. Cette seconde édition fournira des analyses comparatives fines sur l’évolution des différents indicateurs entre 2017 et 2019 au sein de votre ville ».
Nous vous invitons à y participer dès maintenant que vous soyez cycliste ou non. C’est l’occasion de dire comment vous vivez vos déplacements en vélo à Saint-Dié, ou pourquoi vous n’utilisez pas ce moyen de transport bon pour votre santé et pour celle de la planète.
Vous pouvez aussi inciter vos proches à participer afin qu’il y ait un maximum d’avis.
Devant « le renard et le corbeau » lors de la reconnaissance de la randonnée urbaine en vélo du 27 septembre 2018
Pour sa deuxième édition, la Randonnée urbaine en vélo a réuni une vingtaine de cyclistes dans les rues de la ville. Comme l’an dernier elle était organisée par le Club Cœur et Santé en partenariat avec l’association L’Engrenage dans le cadre de la semaine du Cœur, dont elle constituait le troisième temps fort après la Marche du Cœur du dimanche 22 et la conférence sur l’infarctus du mardi 24.
Répartis en petits groupes, ils ont effectué un circuit ayant comme fil conducteur les 1350 ans la ville de Saint-Dié avec une distance de 10 km (« finalement 10 km, ce n’est pas long ! » comme le disait une participante à l’arrivée).
Ouverte à tous, elle ne présentait pas de réelle difficulté puisque la seule vraie « côte » était constituée par la montée du pont de Foucharupt.
Avant le départ, Jean-Louis Bourdon a présenté le circuit, ses points d’intérêts historique mais aussi les carrefours nécessitant une vigilance accrue.
Les participants écoutent les règles de circulations rappelées par Jean-Pierre Mathieu
Jean-Pierre Mathieu, président de l’Engrenage, a rappelé les règles de sécurité de la circulation en vélo.
Le départ a été donné peut avant 14 heures en présence d’ Annie Thirion, la présidente du club Cœur et Santé.
Première étape près de la Vanne de Pierre
Les randonneurs se sont rendus en premier lieu vers la Vanne de Pierre, en passant par la place du point du Jour et le lycée Jules Ferry. Puis ils se sont dirigés vers le quartier de Foucharupt avec une étape « incontournable » à la chapelle Saint-Déodat. Cette dernière a en effet été bâtie à l’endroit où fondateur de la ville avait édifié son oratoire en 669.
Pause à la chapelle Saint-Déodat
Les cyclistes sont ensuite passés près de l’hôpital de Foucharupt avant de regagner le centre ville en passant par la place Jules Ferry, le plus célèbre des Déodatiens, puis devant l’ensemble cathédral et l’usine Le Corbusier.
Le parcours s’est terminé 8 rue des frères Simon dans le local de L’Engrenage, où était organisé le pot de l’amitié. Les participants ont pu à cette occasion échanger sur leur pratique de la bicyclette et aussi découvrir l’atelier d’auto-réparation de vélos de l’association dont le président a invité les personnes à participer à l’enquête de Fédération des Usagers de la Bicyclette (FUB). Celle-ci a récemment lancé son Baromètre des villes cyclables 2019, auquel les cyclistes comme les non-cyclistes peuvent répondre. C’est l’occasion pour ces derniers de dire pourquoi ils ne font pas de vélo en ville. Pour accéder à l’enquête : http://barometre.parlons-velo.fr
Moment convivial entre les participants dans l’atelier de l’Engrenage
Enfin, le club rappelle qu’il organise chaque jeudi matin une sortie en vélo. Cette activité destinée aux adhérents du club est ouverte à tous les types de vélos, y compris ceux avec assistance électrique, sans aucun esprit de compétition. Le rendez-vous pour le départ est fixé à 9 heures sur le parking de Territoire de Marques, rue Alphonse Mater. Outre un vélo en bon état, chaque participant devra être correctement équipé : casque, gilet fluo et gants et ne pas oublier de prendre un bidon d’eau.
Un public attentif qui a longuement dialogué avec les conférenciers
La conférence organisée par le Club Cœur et Santé dans le cadre de la Semaine du Cœur ce mardi 24 septembre dans l’amphithéâtre du lycée Jules Ferry avait pour thème « L’infarctus, et après ».
Une pathologie fréquente
Cette maladie affecte chaque année plus de 110 00 personnes. C’est aussi la première cause de mortalité en France, avec 10 % des décès, mais elle représente plus d’un décès sur cinq entre 54 et 65 ans. Et, une fois sur cinq la maladie se révèle par un arrêt cardiaque.
Fort heureusement, grâce aux progrès médicaux et à une prise en charge plus précoce, le pronostic s’est nettement amélioré : ainsi la mortalité hospitalière qui était de 20% dans les années 80 et de 10% en 1995 est maintenant de 3-à 5 %, plus faible chez les hommes que chez les femmes. Problème : chez ces dernières année l’infarctus est en augmentation chez les moins de 55 ans.
L’infarctus augmente chez les femmes jeunes alors qu’il diminue chez les hommes et les femmes de 55 ans et plus et chez hommes quelle que soit la tranche d’âge
Les Dr Mariya Manova et Jean-Louis Bourdon ont basé leur propos autour de quatre questions :
pourquoi fait-on un infarctus ?
comment le reconnaître ?
quelle est sa prise en charge à la phase aiguë ?
que faire après ?
Pourquoi fait-on un infarctus ?
Certains facteurs vont favoriser la survenue d’une maladie cardiovasculaire.
Certains sont non modifiables :
L’âge (50 ans chez l’homme et 60 chez la femme),
Le sexe masculin,
L’hérédité (survenue précoce d’une maladie cardiovasculaire chez les parents : 50 ans chez le père et 60 ans chez la mère).
D’autres peuvent être contrôlés :
Le tabac (il n’y a pas de « petit » tabagisme : 4 cigarettes/j multiplient déjà par 3 le risque d’infarctus) et le cannabis, responsable d’infarctus chez des sujets jeunes,
Le mécanisme de survenue de l’infarctus est constitué par la formation d’un caillot qui va obstruer une coronaire et ainsi priver de sang une partie plus ou moins important du muscle cardiaque (voir schéma ci-dessous).
L’infarctus est en général lié à la formation, à partir d’une plaque d’athérome, d’un caillot qui va obstruer une artère du cœur
Comment reconnaître un infarctus ?
Le symptôme le plus fréquent est une douleur thoracique constrictive prolongée (plus de 20 minutes) qui peux irradier vers la mâchoire et les bras, en participer le gauche. Mais elle n’est pas toujours présente en particulier chez la femme. Les autres symptômes sont des troubles digestifs, des sueurs, un essoufflement, un malaise, une pâleur ou une fatigue inhabituelles…
En cas de suspicion d’infarctus, il faut immédiatement faire le 15.
Cela permet une prise en charge précoce par le SAMU avec la réalisation d’un électrocardiogramme permettant de confirmer ou non le diagnostic, l’administration des premiers traitements, la surveillance du rythme cardiaque (avec réalisation d’un choc électrique en cas de survenue d’une fibrillation ventriculaire et, selon le type d’infarctus, le transfert vers un centre spécialisé avec réalisation d’une coronarographie dès les premières heures ou dans les 24 à 36 heures…
En effet, cet examen permet de faire le bilan des lésions des artères coronaires (celles qui vascularisent le cœur) et de réaliser une dilatation avec mise en place, si nécessaire, d’un stent.
La coronarographie est l’examen clé de la prise en charge de l’infarctus. Elle permet de désobstruer l’artère responsable.
Après cet examen un traitement médicamenteux est indispensable. Il repose sur la prise d’au moins 5 médicaments : un béta-bloquant (il alentit le cœur, fait baisser la tension et a un effet anti-arythmique), de l’aspirine associée à un autre anti-plaquettaire (ils évitent la formation d’un nouveau caillot dans une coronaire), une statine (il fait baisser le « mauvais »cholestérol) et un inhibiteur de l’enzyme de conversion (a un effet anti-hypertenseur et empêche la dilatation du ventricule gauche) en plus de ceux nécessaires au contrôle d’un diabète ou d’un hypertension…
Il convient aussi de modifier son mode vie : arrêt du tabac, alimentation équilibrée et activité physique.
Que faire après un infarctus ? La réadaptation cardiaque
L’objectif est mettre tout en oeuvre pour « pour influencer favorablement le processus évolutif de la maladie cardiovasculaire et pour assurer au patient les meilleures conditions physiques, mentales et sociales, afin de préserver ou de retrouver une place aussi normale que possible dans la société ».
Telle est la définition par l’OMS (Organisation mondiale de la santé) de la réadaptation.
Elle comporte 3 phases :
Phase 1 : hospitalière, elle a lieu juste après le début de la prise en charge,
Phase 2 : soit ambulatoire, soit hospitalière est mise en oeuvre après la phase aiguë de la maladie
Phase 3 : non médicalisée, pour toute la vie : éventuellement dans un Club Cœur et Santé… associée à un nouveau mode de vie.
Selon les recommandations de l’OMS et des sociétés nationales et internationales de cardiologie elle devrait être proposée à toute personne ayant fait un problème coronarien. A elle seule, elle fait baisser de près de moitié le risque de récidive (- 46 %) et de 39 % de la mortalité cardiovasculaire.
Et, au delà de ces chiffres, l’on constate même qu’après la réadaptation les capacités sont en général supérieures à ce qu’elles étaient avant l’accident cardiaque et que la majorité des personnes qui travaillent vont reprendre leur activité professionnelle.
Cependant, malgré ces bénéfices considérables, en France, moins d’une personne sur deux bénéficie d’une réadaptation après un infarctus. Les raisons sont multiples, en particulier l’éloignement d’un centre de réadaptation.
Mais à Saint-Dié, nous n’avons ce problème puisque notre hôpital dispose d’un tel service. L’année dernière, 125 personnes ont été accueillies pour une vingtaine de séances, à raison de trois par semaine, pour un programme de phase 3 par l’équipe pluridisciplinaire qui prend en charge les différents aspects de la réadaptation : cardiologues, diabétologues, kinésithérapeutes, infirmières, diététiciennes, coach sportif, tabacologues, psychologue, voire pneumologue…
La réadaptation cardiaque au Centre hospitalier de Saint-Dié
Outre le ré-entraînement à l’effort avec gymnastique et exercices sur vélo ou tapis roulant, il est mis en place des séances d’éducation thérapeutique qui permettent de mieux connaître la maladie et les traitements (qui sont optimisés durant les séances).
Lors de ce programme, les personnes vont également rencontrer des membres du club Cœur et Santé qui sont pour la plupart « passés » par le service et qui vont leur faire part de leur expérience et leur présenter les activités du club. Car, après cette phase 2, il est important de passer à la phase 3, soit de façon individuelle soit en groupe, en particulier au sein du club de Saint-Dié.