Un des ateliers de gymnastique au pied de la Tour de la Liberté. Parcours du Coeur 2024
La 34 édition du Parcours de Coeur scolaire n’a pas échappé à la règle de ces dernières années avec une (petite) dose de pluie, mais beaucoup d’entrain et de bonne humeur de la part des enfants.
Cette manifestation est organisée sous l’égide de la Fédération Française de Cardiologie et en partenariat avec l’inspection de l’Education Nationale et l’USEP (Union sportive de l’enseignement du premier degré qui met à notre disposition du matériel pédagogique) et avec le soutien logistique de la ville (Parc Jean Mansuy, salle Mélusine, chapiteaux, barrières, cônes de chantier…).
L’atelier « Coeur » dans la salle Mélusine
L’organisation était la même que ces dernières années, avec accueil des élèves sur quatre ateliers d’une demi-heure, pour une moitié le matin et pour l’autre moitié l’après-midi et avec quatre ateliers :
l’atelier « Coeur », salle Mélusine avec présentation par deux infirmières du club d’un diaporama sur l’appareil cardiovasculaire et les dangers qui le guette, (*)
le circuit culturel tracé tout autour du parc Jean Mansuy,
Parachute. Parcours du Coeur 2024
et deux ateliers de « Gym » :
l’un sur la pelouse entre la Tour de la Liberté et la Meurthe avec des parachutes, du « hockey sur gazon » et un slalom avec une balle de football au pieds,
et l’autre devant l’Espace Mitterrand avec des échasses, des pédalgos te du tchoukball.
Elle a accueilli dans le parc Jean-Mansuy et à l’Espace Mitterrand 314 élèves venant de 12 écoles de Saint-Dié et des environs.
Les bénévoles du Parcours du Coeur 2024. Il pleut, mais cela ne se voit pas !
Cette action a mobilisé 40 bénévoles du club Coeur et Santé qui connaissaient parfaitement leur rôle depuis la réunion de présentation du lundi 25 mars.
Un premier groupe qui avait reconnu les lieux mardi après-midi, était présents dès 7 heures pour le balisage du circuit culturel et l’installation des barrières Vauban et des banderoles.
L’équipe de balisage du circuit culturel lors de sa reconnaissance le mardi 2 avril (sous le soleil !)
Le gros des troupes s’est occupé à partir de 7 h 30 de la préparation de la salle Mélusine où avait lieu l’atelier « Cœur » et de l’installation du matériel des ateliers de « Gym »,
Les bénévoles de l’atelier gym devant l’espace Mitterrand attendent les premiers élèves qui sortent de leurs bus (en arrière plan)
Et tout était prêt pour l’arrivée des premiers élèves un peu avant 9 heures.
Tchoukball. Parcours du Coeur 2024
Du côté de la météo, si la pluie s’est invitée de façon modérée pour le quatrième atelier de la matinée, l’après-midi a été « sèche » avec même apparition du soleil en milieu d’après-midi.
Un des ateliers gym sur la pelouse du parc Jean Mansuy. Parcours du Coeur 2024
Le Parcours du Coeur scolaire 2024 aura lieu le jeudi 4 avril
Une réunion des bénévoles s’est tenue le 25 mars pour rappeler l’organisation générale de cette manifestation et le rôle de chacune et chacun des 40 bénévoles mobilisés pour cette 34e édition.
Elle se déroulera dans le Parc Jean Mansuy et à l’Espace François Mitterrand à l’intention des élèves de CM1 de Saint-Dié et des environs proches avec 14 classes et 314 élèves (8 classes le matin et 6 l’après-midi).
Comme les années précédentes, il se déroulera dans le Parc Jean Mansuy et à l’Espace François Mitterrand.
Globalement l‘organisation sera celle mise en place depuis 2011 en partenariat avec l’Inspection de l’Education Nationale et l’USEP avec organisation le matin ou l’après-midi, comme en 2022 avec des activités qui se dérouleront de 9 h à 11 h et de 14 h à 16 h.
Il comportera 4 « ateliers » : le parcours culturel, deux parcours sportifs qui ont lieu dans le parc Jean Mansuy et l’atelier « Cœur » (information sur l’appareil cardiovasculaire) qui se déroule à l’Espace François Mitterrand.
Les formateurs pour l’école Paul Elbel le lundi après-midi : l’équipe lilloise du Réseau électronique des Arrêts Cardiaques et les membres du club Coeur et Santé
Les 25 et 26 mars, 9 bénévoles du club Cœur et Santé ont participé à l’initiation à la prise en charge de l’arrêt cardiaque de près de 200 élèves des écoles Paul Elbel et Fernand Baldensperger dans le cadre du projet ELSA mis en place par le RéAC (Réseau électronique des Arrêts Cardiaques et l’université de Lille).
Ce projet est en partie financé par la Fédération Française de Cardiologie, qui a sollicité des clubs Cœur et Santé, dont celui de Saint-Dié pour participer à la formation de jeunes enfants.
Accueil et présentation de la formation à la classe de CE1 le mardi matin à l’école Baldensperger
Il s’inscrit dans un projet international appelé « Kids save lives » (les enfants sauvent des vies) mené par diverses sociétés de secourisme et de réanimation européennes.
L’objectif de l’étude est de proposer une formation d’une heure à des élèves d’école élémentaire et d’évaluer les compétences acquises immédiatement après la formation, puis à 3 mois (soit en juin 2024) et enfin à un an (soit en mars 2025).
Ce projet va également analyser quels sont les facteurs sociologiques qui peuvent influencer l’acquisition et la rétention des connaissances. On sait en effet que chez l’adulte après une première formation au brevet de secourisme appelé PSC1, il y a une grande partie des personnes qui oublient tout ou partie de ce qu’elles ont appris (c’est pour cela qu’il est recommandé de renouveler les formations).
Les acquisitions des élèves sont étudiées à l’aide d’une grille d’évaluation : ici les enfant recherchent si leur nounours répond aux questions
Pour ce faire, cette étude comporte un questionnaire sociodémographique auprès des parents et la signature d’un document exprimant le consentement d’au moins l’un d’eux. La collecte des données a été approuvée par le service Protection des Données de l’Université de Lille et cette étude a également fait l’objet d’une déclaration auprès de la Commission Nationale Informatique et Libertés (CNIL), qui définit les procédures garantissant l’anonymat et la confidentialité des données.
Si tous les élèves des classes bénéficient de la formation, ils ne sont pas inclus dans l’étude, en cas de non consentement des parents.
Des élèves fiers de repartir avec leur peluche
Au total, à la fin du mois de mars, ce sont près de 1 000 enfants de Bretagne, du Nord et de Saint-Dié-des-Vosges qui auront bénéficié d’une telle formation.
Cette action a été mise en place localement en partenariat avec l’Inspection de l’Education nationale de Saint-Dié et les enseignants des deux écoles concernées.
En amont, les enfants ont bénéficié en classe d’une formation sur l’appareil cardiorespiratoire à partir de supports pédagogiques préparés par l’équipe d’ELSA qui a également fait un rappel juste avant l’apprentissage des gestes qui sauvent.
Est-ce que nounours respire ?
Le programme pédagogique a comporté trois étapes :
le diagnostic de l’arrêt cardiaque (la personne victime d’un malaise ne répond pas et ne respire pas),
l’appel à l’aide autour de soi et l’appel des secours médicalisés en composant le 15,
et enfin la pratique du massage cardiaque.
Pour ce faire, les enfants ont été pris en charge en petits groupes de 4 ou 5 par 3 personnes de RéAC, venues de Lille avec le matériel pédagogique, et les 9 membres de Cœur et Santé.
Début des explications sur le massage cardiaque
Si les élèves de CM1 et CM2 ont appris à l’aide d’un mannequin Mini Anne, ceux de CE1 et CE2 l’ont fait sur une peluche (l’action pour ces plus jeunes élèves s’appelle « Sauve ton nounours », même si le peluches utilisées à Saint-Dié étaient des lapins et non pas des ours).
Une autre particularité de cette action est que tous les enfants repartent chez eux avec un dossier pédagogique, comportant entre autre un dépliant de la Fédération Française de Cardiologie, mais aussi avec la peluche ou le mannequin sur lequel ils ont été formés. Les plus grands ont envié ceux de cours élémentaire et certains auraient bien aimé repartir avec une peluche !
Tous avaient pour mission d’en prendre soin et, en rentrant à leur domicile, de transmettre leurs connaissances à leur entourage.
Par ailleurs, chaque élève a reçu un diplôme.
Diplôme de sauveur de nounours
A la fin de la session tous les élèves ont été regroupés pour pratiquer tous ensemble le massage cardiaque.
Par ailleurs, le Club Cœur et Santé va proposer, d’ici la fin de l’année scolaire, aux parents de ces 200 élèves une séance de formation gratuite à la prise en charge de l’arrêt cardiaque. Car, si leurs enfants ont appris à sauver éventuellement leurs proches, qu’en est-il de leur parents? Sauraient-ils leur porter secours ?
Massage cardiaque avec les mannequins Mini Anne pour tous les élèves d’une classe de cours moyen
Le séminaire organisé par l’ARLoD (Association pour le Recensement et la Localisation des Défibrillateurs) le jeudi 21 mars au Ministère de la Santé a permis de faire le point sur l’arrêt cardiaque extra hospitalier et sa prise en charge par le public.
L’ARLoD, inconnue du public, est l’association qui a mis en place le premier registre sur la localisation des défibrillateurs automatiques externes. Elle est aussi à l’origine de la base de données Géo DAE mise en place il y a quelques années par le ministère de la santé.
Un pronostic qui s’est amélioré, mais qui reste effroyable
Avec 45 000 cas par an et seulement 6% de survie, l’arrêt cardiaque extra hospitalier est responsable chaque année en France de plus de 41 000 décès et c’est certainement l’événement médical dont le pronostic est le plus péjoratif. Deux fois sur trois il survient chez une personne faisant un infarctus du myocarde et trois fois sur quatre au domicile des victimes dont les deux tiers sont des hommes ; l’âge moyen est de 70 ans.
Son pronostic est très nettement amélioré si le premier témoin met en œuvre très rapidement les gestes qui sauvent (appel des secours, massage cardiaque et utilisation d’un DAE (Défibrillateur Automatique Externe) s‘il y en a un rapidement accessible.
Ceci est démontré par des taux de survie de 60 à 70% dans les enceintes sportives et les grands aéroports ou… les casinos de Las Vegas. Il s’agit de lieux bien équipés en DAE et où il y a parmi les nombreux témoins des personnes qui mettent en œuvre très rapidement les gestes de premiers secours.
Les deux registres français sur l’arrêt cardiaque extra hospitalier : celui d’Ile de France avec 50 000 interventions et RéAC (Registre électronique des Arrêts Cardiaques, qui est le plus important registre européen) avec 143 000 interventions depuis 2013 dans les autres régions permettent de comprendre pourquoi les résultats à l’échelle de notre pays sont mauvais.
Les données de RéAC montrent que 3 fois sur 4 un témoin est présent, que seulement 1 sur 2 initie ces gestes, éventuellement avec des conseils téléphoniques du centre 15) et que 10% utilisent un DAE (en partie du fait d’absence d’appareil rapidement accessible ou par peur de le faire mal ou de faire mal à la victime). Si 8% des victimes vont avoir une douleur sternale, il faut savoir que les effets secondaires « graves » du massage cardiaque sont rares : 0,8% seulement de fractures de côtes.
Si le massage cardiaque est associé à l’utilisation d‘un DAE la survie est de 30% contre moins de 5 % en l’absence de défibrillation.
Le centre d’appel ne peut affirmer l’arrêt cardiaque dans un cas sur trois, parce que le témoin ne peut affirmer s’il y a arrêt de la respiration. D’où l’intérêt pour ce premier témoin d’être bien formé.
Depuis 1995, près de 25 000 personnes ont été formées aux gestes qui sauvent par le club Coeur et santé et ses partenaires. Photo des formateurs lors des journées 2023 pour les scolaires
La formation des français doit être amplifiée
Il est intéressant de noter la tendance actuelle est l’augmentation du nombre de personnes sauvées en raison de la pratique par le premier témoin des gestes qui sauvent.
Cela tient au fait qu’il y a davantage de personnes formées. Mais leur nombre reste encore insuffisant.
Comme l‘a indiqué le Dr Cassan de la Croix Rouge, en 2023, il y a eu 700 000 personnes formés au PSC1 (Premiers Secours Civiques de niveau 1, nom pas très compréhensible du « brevet de secourisme »), 250 000 aux gestes qui sauvent et 700 000 au diplôme de SST (Sauveteur Secouriste au Travail), soit un total de 1,7M de personnes. Cependant, cela reste encore insuffisant, puisqu’au vu de ces chiffres, il va falloir 32 ans pour atteindre l’objectif de former 80% de la population, en sachant aussi qu’il faut répéter les formations pour que les sauveteurs soit parfaitement efficients.
De plus, actuellement le nombre de personnes formées n‘est pas homogène sur le territoire national puisqu’il varie selon les départements entre 7 000 et 36 000 personnes formées pour 100 000 habitants.
Cette formation doit se faire tout au long de la vie, commencée dès le plus jeune âge. Les collégiens passent le PSC1 en 4e ou 3e, mais seuls les lycéens des filières professionnels bénéficient d’une nouvelle formation. Une loi de juin 2020 prévoit une formation par l’employeur des futurs retraités, mais peu en bénéficient.
6 mois après leur diplôme la moitié des nouveaux apprenants ne maitrise plus tout ou partie de ce qu’il a appris et il faut renouveler régulièrement sa formation.
C’est dire l’intérêt des actions menées depuis des années en Déodatie par le club Cœur et Santé de Saint-Dié en milieu scolaire et auprès du grand public.
Avoir la volonté d’agir. Source : diaporama du Dr Cassan de la Croix Rouge
Rôle des centres 15
L’objectif est de pouvoir affirmer l’arrêt cardiaque en moins de 90 secondes afin de déclencher les moyens de secours adaptés, mais aussi d’aider la personne qui appelle à oser faire les premiers gestes, car il peut y avoir une différence entre « savoir faire » et passer à l’action.
Le centre d’appel peux expliquer en direct les gestes qui sauvent, indiquer où se trouve un DAE, inciter le témoin à agir mais aussi alerter des citoyens sauveteurs.
Il peut aussi alerter les citoyens sauveteurs.
Table ronde sur les citoyens sauveteurs avec à gauche le Dr Nordine Benameur, vice président de l’ARLoD et président de la commission Gestes qui sauvent de la Fédération Française de Cardiologie
Les citoyens sauveteurs
Leur place est d’autant plus importante que les secours sont éloignés (comme en zone rurale). Leur intervention augmente le taux de survie.
Ils sont mobilisés par l’intermédiaire d’applications sur lesquelles ils se sont inscrits : Sauv’life, Permis de Sauver, Staying Alive (Bon samaritain), AFPR (Association Française des Premiers Répondeurs)… A noter que ces deux dernières vont fusionner en 2024. Après déclenchement, 6% des volontaires sont sur place avant les secours professionnels.
Mais leur répartition est inégale sur le territoire.
Il y a aussi des « supers citoyens sauveteurs » équipés d’un DAE standard comme à Nancy (Grand Nancy Défib) voire de « mini » DAE.
Les défibrillateurs : accessibilité et déclaration
En France, il y a près de 500 000 DAE, mais tous ne sont pas accessibles 24 h sur 24.
Seulement 1/3 sont répertoriés, soit sur le site d’ARLoD, soit sur la base de données nationale du ministère de la santé GéoDAE. La déclaration sur cette base nationale est obligatoire depuis fin 2018 (voir diaporama dans l’article sur la réunion Défidéo à Anould le 6 octobre 2023).
La déclaration auprès de la doit être régulièrement mise à jour : changement d’emplacement, opérations de maintenance, changement des batteries et électrodes.
La maintenance des DAE
Il y a une certification européenne pour les fabricants et les distributeurs avec des obligations de transparence, de traçabilité, de matériovigilance…
Malgré son caractère obligatoire, la maintenance n’est pas toujours faite ou bien faite, son niveau pour certaines sociétés étant parfois très insuffisant.
De ce fait un grand nombre de DAE ne sont pas fonctionnels :
– électrodes ou batterie périmées,
– pile de sauvegarde interne du DAE périmée (elle est nécessaire à son bon fonctionnement, alors que la batterie concerne la délivrance des chocs de défibrillation,
– condition de « stockage » de l’appareil non satisfaisantes avec exposition à la chaleur ou froid ce qui perturbe la qualité des électrodes par détérioration du gel des électrodes ou le fonctionnement du DAE,
– utilisation de consommable (électrodes ou batteries) non conformes.
A noter que pour ceux implantés dans le cadre du projet Défidéo la maintenance est organisée par le Pays de la Déodatie et assurée par la société Schiller, fabricant et fournisseur des DAE implantés, ce qui est un gage de qualité.
Evolutions technologiques
Elles visent à améliorer la formation, le diagnostic de l’arrêt cardiaque et la rapidité d’intervention des sauveteurs citoyens et raccourcir le délai de la défibrillation.
Mode de formation : à côté de celle en face à face, développer celles en groupes sur Internet ou seul avec un tutoriel.
Utilisation de la vidéo pour aider au diagnostic par les ARM (Assistant-e-s de Régulation Médicale) des centres 15.
Premières expériences d’aide au diagnostic avec l’intelligence artificielle.
Boitier Géocœur (montage à partir d’une copie d’écran du site de Géocœur
Dispositif Géocœur à côté des DAE : il alerte d’un arrêt dans le périmètre proche du DAE et incite à scanner un code ou à faire le 112 pour connaître le lieu où se trouve la victime. Le sauveteur bénévole peut alors se déplacer sur le lieu de l’arrêt cardiaque avec le défibrillateur. Plus d’info sur :
Transport du DAE par un drone sur le lieu de l’arrêt cardiaque.
Vidéo régulation au SAMU 69
Les conclusions amères d’un intervenant
Population peu formée.
Pas assez de communication sur l’arrêt cardiaque en direction du grand public.
Peu d’élus s’intéressent à la cause.
Les assistants de régulation médicale et les médecins ont des solutions, mais on ne les entend pas.
Les acteurs de terrains ne sont pas suivis, pas écoutés et peu financés.
Le taux de survie en France est indigne d’un pays aussi riche.
Alors, en attendant, soyez actifs et aidez-nous à faire bouger les lignes ou patientez en prenant soin de vous.
Posez-vous la question : si vous un de vos enfants venait à faire un arrêt cardiaque, que se passera-t-il ?
Et une dernière idée de cet intervenant : une fois par jour, regardez autour de vous et posez-vous la question : « Combien de personnes savent faire un massage cardiaque? »
Et le club Coeur et Santé ?
Comme il le fait depuis 1994, il va continuer de se mobilier pour la formation du public et de ses membres et pour l’implantation de davantage de DAE accessibles au public 24h sur 24.
Les 25 et 26 mars, 10 de ses bénévoles seront dans deux écoles de la ville pour former les élèves de 8 classes dans le cadre du projet ELSA mis en place par RéAC et l’Université de Lille, une action mise en place localement avec l’Inspection de l’Education nationale de Saint-Dié.
Il sera aussi question de gestes qui sauvent lors des Parcours du Coeur scolaire (le jeudi 4 avril) et grand public le dimanche 21 avril au départ de l’Espace Louise Michel.
Enfin, comme annoncé lors de l’assemblée générale de décembre, un vaste plan de formation va être lancé en juin suite à l’installation par la ville de 14 DAE supplémentaires en accès libre 24 h sur 24, comme proposé par le club dans le cadre du budget participatif 2023.
Présentation du diaporama le 16 mars 2024 à Saint-Michel (photo : Michel Antoine)
Le club Coeur et Santé de Saint-Dié a réalisé le samedi 16 mars une formation aux gestes qui sauvent à Saint-Michel-sur-Meurthe en partenariat avec la municipalité et les pharmaciennes de la commune. Elle a réuni près de 40 personnes, dont trois enfants. On notait la présence du maire William Mathis et de son adjoint, Didier Schultz, de l’une des pharmaciennes et des deux médecins de la commune. Les formateurs étaient Jean-Louis Bourdon, cardiologue référent du Club, et Suzanne et Michel Antoine (président), titulaires du diplôme de PSC1.
Cette séance fait suite à l’installation de nouveaux DAE (Défibrillateurs Automatiques Externes) en accès public sur le territoire de la commune.
Présentation d’un DAE (photo : Gilou, L’Echo des Vosges)
Les 5 DAE à Saint-Michel :
mairie,
école de Sauceray,
école d’Herbaville,
bureau de vote des Feignes,
et salle polyvalente.
Un sixième sera prochainement installé près de l’église.
L’arrêt cardiaque se caractérise, chez une personne ayant fait un malaise par l’absence de la conscience et de la respiration. Cet accident va conduire au décès de la majorité des personnes si les premiers témoins ne réalisent pas très rapidement les gestes qui sauvent : appeler les secours, pratiquer un massage cardiaque et utiliser un DAE (Défibrillateur Automatique Externe).
Gestes qui sauvent : recherche de la respiration (photo : Gilou, L’Echo des Vosges)
En France, les arrêt cardiaques surviennent en très grande majorité à la maison.
La survie actuelle n’est que de 6%, mais, si ces gestes qui sauvent sont mis en œuvre dans les premières minutes, elle peut atteindre 60%.
D’où l’intérêt de former davantage la population et d’implanter des DAE en accès libre 24 heures sur 24.
Apprentissage du massage cardiaque avec un mannequin Mini Anne (photo : Gilou, L’Echo des Vosges)
Comme toutes les sessions organisées par le club à l’intention du grand public, le déroulement s’est fait en quatre parties :
présentation interactive d’un diaporama sur l’arrêt cardiaque et sa prise en charge,
démonstration des gestes qui sauvent,
apprentissage de ces gestes par les participants à l’aide de mannequins Mini Anne,
démonstration de la mise en PLS (Position Latérale de Sécurité) lorsque la personne inconsciente continue de respirer.
Les participants ont également bénéficié d’une présentation du DAE apposé sur le mur extérieur de la mairie où avait lieu la formation.
Mise en position latérale de sécurité d’un adulte par un enfant (photo : Gilou, L’Echo des Vosges)
Lors de cette séance, il a été indiqué la nécessité de renouveler la formation et de la compléter par le PSC1 (Premiers Secours Civiques de niveau 1), formation diplômante délivrée par les organismes de secourisme dont les coordonnées ont été indiquées aux personnes présentes et qui sont précisées vers la fin du diaporama (voir ci-dessous).
Un dépliant de la Fédération Française de Cardiologie sur l’arrêt cardiaque a été remis à chaque personne.