Tradition respectée au Club Cœur et Santé avec la marche nordique nocturne du 12 décembre.
Plus de 50 membres étaient réunis à l’aire des Trois Fauteuils autour de la présidente Annie Thirion et du vice-président Michel Antoine pour une marche d’une heure dans le Massif du Kemberg, activité qui a débuté comme il se doit, après une période d’ échauffement.
Au retour, une petite surprise attendait le coordinateur des marches : après celle de la Fédération Française de Cardiologie en octobre dernier, Michel Antoine s’est vu offrir par ses « élèves » une médaille … en chocolat.
Michel Antoine et sa médaille en chocolat
La dernière marche de 2016 aura lieu, de jour, le lundi 19 avant la trêve des fêtes de fin d’année.
Record de participation égalé : 42 marcheur se sont retrouvés sur ce circuit empruntant les chemins forestiers sur le hauteurs de Saint-Léonard et Anould.
Au départ du Col des Raids de Robache, entre Saint-Dié et Saint-Jean d’Ormont, cette marche de 6,5 km a conduit une trentaine de marcheurs vers le « Sapin pisse dru », puis au triangle des » arbres remarquables » et au Fort St-Jean, un blockhaus datant de la guerre de 1914-1918 construit non loin du Col des Raids.
Le public attentif aux explications du cardiologue
Organisée parallèlement à celle des scolaires, cette formation a réuni une quarantaine de personnes de tous âges à l’Espace François Mitterrand le jeudi 24 novembre en début de soirée.
La soirée était divisée en deux parties. Lors de la première, après avoir rappelé le fonctionnement du cœur, le Dr Jean-Louis Bourdon, cardiologue du Club, a expliqué comment reconnaître les deux signes qui permettent à tout un chacun de diagnostiquer un arrêt cardiaque chez un adulte, la perte de conscience et l’arrêt respiratoire, ainsi que les deux mécanismes de l’arrêt cardiaque, l’asystolie (arrêt total de son activité électrique survenant dans 20 % des cas) et la fibrillation ventriculaire (activité électrique très rapide et anarchique observée dans 80% et accessible à la défibrillation).
Il a indiqué la grande fréquence de l’arrêt cardiaque (50 000 par en en France, soit près d’un cas pour 1000 habitants), survenant le plus souvent au domicile des personnes et qui conduit, hélas, le plus souvent au décès en l’absence d’une prise en charge adaptée par les témoins. Il a enfin expliqué les 3 gestes à mettre en oeuvre avant l’intervention des secours professionnalisés : appeler les secours (15, 18 ou 112), pratiquer le massage cardiaque et utiliser un défibrillateur, s’il y en a un de rapidement disponible. 75 de ces appareils accessibles au public 24 heures sur 24 ont été installés ces dernières années par les communes et le Pays de la Déodatie dans le cadre du projet Défidéo, initié en 2007 par le Club Cœur et Santé. Mais il reste encore beaucoup à faire.
La formation pratique
En deuxième partie, tous les participants ont appris à pratiquer ces trois gestes qui sauvent. Ils sont dès à présent capables de constituer le premier maillon de la chaîne de l’urgence en cas d’arrêt cardiaque.
Enfin, chacun a été invité à élargir ses connaissances et compétences en acquérant auprès d’un organisme de formation le PSC1 (« diplôme de secourisme »).
Une nouvelle loi a été proposée à l’Assemblée Nationale concernant les défibrillateurs cardiaques automatiques. Elle a pour objet de répondre à trois problématiques :
le vol ou la dégradation des appareils ;
l’information du grand public ;
le caractère obligatoire de leur installation sur certains sites.
Défibrillateur en accès public
Article 1 – Aggravation des peines pour toute dégradation
Il s’agit d’un phénomène certes peu fréquent (le taux de dégradation est d’environ 8/1000) mais qui peut mettre en jeu la vie de victimes d’arrêt cardiaque.
Article 2 – La formation du public
La situation actuelle
L’article L. 312-13-1 du code de l’éducation, prévoit que « tout élève bénéficie, […] d’un apprentissage des gestes élémentaires de premier secours.
La connaissance des gestes de premiers secours fait partie du socle commun de connaissances et de compétences depuis le décret n° 2006-830 du 11 juillet 2006.
L’article L. 114-3 du code du service national prévoit que lors de la « journée défense et citoyenneté », les jeunes Français y participant « bénéficient […] d’un apprentissage des gestes élémentaires de premier secours ».
« Or, selon de nombreux témoignages, cette initiation n’est pas pratiquée systématiquement et dépend de la disponibilité des acteurs compétents ou de la mobilisation des académies. Personne n’est en mesure de préciser le pourcentage de personnes « sensibilisées ».
Les propositions
Il est proposé que la formation à destination de tous les élèves dans le cadre de leur parcours scolaire (au niveau de l’enseignement de premier et de second degrés) soit rendue réellement (article 2).
Formation avec le Club Cœur et Santé de St-Dié et les sapeurs-pompiers à Aumontzey
Article 3 – Obligation d’installation des appareils
Afin de prolonger les initiatives lancées pour équiper notre pays de ces appareils et éviter les disparités, il est prévu de rendre obligatoire l’installation des défibrillateurs dans de nombreux endroits.
Seraient concernés :
les entreprises de plus de 50 salariés, les lieux de travail qui seraient équipés d’un défibrillateur automatisé externe accessible,
les équipements commerciaux à partir de mille mètres carrés,
le logement collectif, où la présence de ces appareils apparaît également essentielle pour sauver des vies. Toutefois, les mesures d’application sont renvoyées à un décret en Conseil d’État,
et de manière générale, tous les établissements recevant du public à partir d’un seuil à définir en Conseil d’État. Ce principe s’appliquerait à la fois aux établissements privés (salles de spectacles, cinémas) mais aussi publics, comme les administrations et les établissements scolaires. Il répondrait également à une demande de l’Académie Nationale de médecine, qui dans son rapport « Mort subite au cours des activités physiques et sportives. Recommandations pour des mesures préventives », préconise la présence obligatoire de ces appareils dans les stades et les enceintes sportives.
« Appeller, masser, défibriller » avec leClub Cœur et Santé de Saint-Dié le jeudi 24 novembre à 19 heures à l’Espace François Mitterrand, formation animée par le cardiologue du club. Renseignements et inscription en utilisant le formulaire de contact de notre site ou en téléphonant au 03 29 55 20 61.
Formation PSC1 (« brevet de secourisme ») avec les organismes de formation. Sont déjà prévues les formations suivantes :
le 19 novembre à Saint-Dié avec SNS (pour toutes informations, téléphoner au 06-09-63-65-76)
la 19 novembre à Fraize avec la Croix-Rouge, (contact : 03 29 50 36 90)
le 26 novembre à Saint-Dié avecSauvetage et Secourisme Déodatien, (contact : 06 82 94 30 58 et http://www.secourisme88.com/)
à Épinal, l’UFOLEP organise une formation PSC 1 le samedi 10 décembre dans les locaux de la Ligue de l’enseignement, 15 rue du Général de Reffye à Epinal (téléphone : 03 29 69 64 66, courriel : ufolep@fol-88.com, facebook : https://www.facebook.com/Ufolep88).