Arrêt cardiaque lié au sport : la formation publique porte ses fruits

Enfant pratiquant un massage cardiaque

Appeler, puis masser et défibriller : les trois piliers de la prise en charge de l’arrêt cardiaque

Dans la survie après un arrêt cardiaque deux facteurs prédominent : la formation du public et l’accès rapide à un défibrillateur.

Une étude française (*) portant sur les arrêts cardiaques liés au sport (ACLS) vient d’être publiée récemment dans une revue américaine.

Les auteurs, Karam et collaborateurs, ont tenté d’évaluer l’évolution de l’incidence, le traitement et la survie de l’ACLS au cours du temps, chez des sujets de 18 à 75 ans, à partir des données de l’Institut national français de santé et recherche médicale. L’analyse des données a été menée sur 6 périodes consécutives de 2 ans, entre 2005 et 2018.

Il convient de noter que la première période concerne les années 2005-2006, soit quelques années avant la parution du décret du 4 mai 2007 qui autorise chacun à utiliser un DAE (Défibrillateur Automatique Externe).

Quand on compare la période de 2 ans la plus ancienne à la période de 2 ans la plus récente, il apparaît que l’incidence de l’ACLS est restée stable (6,24 vs 7,00 par million d’habitants/année ; p = 0,51), sans différence significative, quant à l’âge moyen, au genre et à la présence d’antécédent de maladie cardiovasculaire.

Dans le même temps, on note une augmentation significative de  :

  • la fréquence des manœuvres de réanimation cardio-pulmonaires entreprises par un témoin de l’accident qui sont pratiquées 2,7 fois plus en 2017-2018 qu’en 2005-2006 (94,7 % cas contre 34,9 %) ;
  • l’utilisation d’un DAE mis à la disposition du public réalisée 18 fois plus souvent (28,8 % des cas contre 1,6 %) ;
  • et de la survie (appréciée jusqu’au moment de la sortie de l’hôpital) qui a été multipliée par 2,8 (66,7 % des cas contre 23,8 %).

Ces résultats concernent certes un public particulier, celui qui a une pratique sportive, et ne sont pas applicables à la population générale, mais ils sont très encourageants pour ceux qui, à l’image de la Fédération Française de Cardiologie et de notre club Coeur et Santé agissent pour l’implantation de DAE qui relève des entreprises, associations, collectivités… et la formation du public.

Pour information, notre prochaine session de formation gratuite à l’intention du public aura lieu le jeudi 24 novembre à 18 h15 à l’Espace François Mitterrand.

(*) Karam N et al. Journal of American College of Cardiology 2022 ; 79 : 238-46. Source Cardiologie Pratique, mai 2022
Affiche Arrêt cardiaque 1 vie 3 gestes

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