Dans le cadre de leur Parcours du Coeur, deux classes du collège Jules Ferry ont bénéficié d’une formation de deux heures à la prise en charge de l’arrêt cardiaque dispensée par le club Coeur et Santé de Saint-Dié, comme il le fait depuis 2018.
Cette action a été mise en place à la demande de Madame Véronique Lecomte, principale adjointe de la cité scolaire Jules Ferry.
Quatre membres du club dont le président et le cardiologue, étaient donc présents le mardi 14 mai pour une initiation d’une quarantaine d’élèves de cinquième, dont une partie avait conservé des connaissance de leur formation reçue en cours moyen il y a quelques années.
Les séances ont débuté par un diaporama rappelant le fonctionnement du cœur, expliquant les mécanismes et conséquences d’un arrêt cardiaque et les signes qui permettent de le diagnostiquer et précisant les gestes qui peuvent permettre de sauver une vie.
A cette occasion, les élèves ont montré qu’ils connaissaient la localisation des défibrillateurs de la cité scolaire.
La formation pratique s’est ensuite déroulée à l’aide et d’une vidéo et avec les mannequins Mini Anne.
En fin de session, les élèves ont été répartis en petits groupes qui ont repris l’ensemble des gestes autour d’un formateur. Leurs connaissances ont ensuite été évaluées individuellement à l’image ce qui avait été fait en mars avec les élèves des écoles Elbel et Baldensperger dans le cadre du projet ELSA.
Chaque élève a également reçu le dépliant de la Fédération Française de Cardiologie sur l’arrêt cardiaque et a été invité à le relire et surtout à la présenter à ses proches pour diffuser le message « Appeler, masser, défibriller ».
Chacun va recevoir également une attestation de sensibilisation aux gestes qui sauvent.
Attestation GQS-Collège Jules Ferry-14-5-2024
Et pour inciter leurs parents à se former eux aussi, les élèves vont recevoir avec ce diplôme un courrier à l’intention de leurs parents avec l’affichette sur les prochaines formations qui vont avoir lieu à partir de début juin.
Un Défibrillateur Automatique Externe (DAE) installé en extérieur dans son boitier chauffant
Suite au projet présenté par le Club Coeur et Santé dans le cadre du budget participatif 2023 et retenu après le vote des Déodatiens, la ville de Saint-Dié-des-Vosges va implanter en 2014 quatorze Défibrillateurs Automatiques Externes (DAE) accessibles au public 24 heures sur 24 dans différents secteurs de la ville.
Ce projet est détaillé dans l’article paru sur notre site le 12 novembre dernier :
Mais ces DAE ne seront utiles que si chacun sait (et ose) les utiliser en présence d’une personne en arrêt cardiaque.
Et si les gestes qui sauvent (appel des secours, massage cardiaque et utilisation d’un défibrillateur) sont mis en œuvre dans les premières minutes qui suivent, les chances de survie, qui sont actuellement de 6-8%, passent à 50 %, permettant de sauver davantage de vies chaque année à Saint-Dié. Mais il faut pour cela que le premier témoin agisse immédiatement et qu’un défibrillateur soit rapidement disponible.
Pour vous aider à être un acteur efficace face à une personne en arrêt cardiaque une grande campagne de formation va être lancée partir de 2 juin. Elle sera présentée prochainement.
Cet article a pour but de répondre aux questions que vous pouvez vous poser concernant l’arrêt cardiaque et les défibrillateurs.
Vos questions et nos réponses
Qui peut utiliser un DAE ?
Depuis le 4 mai 2007 loi autorise toutes les personnes à le faire.
Quand utiliser un DAE ?
En cas d’arrêt cardiaque.
Est-ce dangereux d’utiliser un DAE ?
Non, il n’y a aucun risque, ni pour vous ni pour la victime.
Est-ce difficile d’utiliser un DAE ?
Leur usage est facile. Une fois que vous l’avez mis en marche, il vous suffit de suivre les consignes vocales que l’appareil vous donne. Les derniers modèles mis en place se mettent même en marche dès que l’on ouvre leur couvercle.
Quel est le nombre d’arrêts cardiaques en France ?
45 000 cas par an en France dont la majorité pourraient être sauvés si le premier témoin pratiquait les gestes qui sauvent dès les premières minutes. Les données des grands registres français sur l’arrêt cardiaque montrent que la fréquence est de 1 victime pour 1 100 habitants.
Quel est le nombre d’arrêts cardiaques à Saint-Dié ?
Entre 15 et 20 victimes par an.
Cela concerne toutes les tranches d’âge. Cela peut être un membre de votre entourage : famille (parent, enfant…), voisinage, collègue de travail, association… C’est pour cela que chacune et chacun doit se former pour savoir agir rapidement.
Apprendre les gestes qui sauvent est-ce utile puisqu’il y a le SAMU, les pompiers, l’hôpital..?
C’est le premier témoin qui est le mieux placé pour mettre en œuvre les gestes de secours, car chaque minute qui passe, c’est 10% de survie en moins pour la victime.
Or, les secours spécialisés mettent en moyenne 10 minutes pour arriver. Cela peut être plus court, mais aussi parfois beaucoup plus long, faisant perdre à la victime ses chances d’être sauvée.
C’est pourquoi il faut que le premier témoin agisse immédiatement et qu’il puisse disposer très rapidement d’un défibrillateur.
De nombreuses études montrent que là où les DAE sont accessibles et où un témoin est présent et agit rapidement (aéroports, milieu sportifs, casinos de Las Vegas…), le taux de survie est de 60 à 70 %, soit 10 fois plus que ce que l’on observe actuellement en France.
D’autres pays font beaucoup mieux que nous.
Le taux de survie est lié à deux facteurs qui sont
le nombre de personnes formées dans la population
et le nombre de DAE accessibles 24 h sur 24.
Qu’en est-il de ma responsabilité si je prodigue les gestes de premiers secours ?
Loi du 3 juillet 2020 crée le statut de citoyen sauveteur.
Quiconque porte assistance de manière bénévole à une personne en situation apparente de péril grave et imminent est un citoyen sauveteur et bénéficie de la qualité de collaborateur occasionnel du service public.
Elle exonère les citoyens sauveteurs « de toute responsabilité civile en cas de préjudice lié à leur intervention sauf en cas de faute lourde ou intentionnelle de leur part ».
A quel âge apprendre les gestes qui sauvent ?
A partir de quel âge peut-on se former ?
Des formations existent pour les enfants à partir de 9-10 ans. Il y a même des initiations pour des plus jeunes (photo ci-dessous).
Initiation au massage cardiaque d’un élève de CE1 sur la peluche
J’ai déjà eu une formation il y a quelques années, est-ce bien utile de recommencer ?
Les études montrent que l’on oublie rapidement (dès 6 mois) et qu’il faut renouveler les apprentissages.
Et les enquêtes montrent que si une personne sur deux a déjà été formée en France, les signes de l’arrêt cardiaques, les gestes à pratiquer et surtout l’ordre dans lequel il faut faire ces gestes ne sont pas bien connus.
Quel type de formation ?
L’idéal ce sont les formations de secourisme d’une journée comme le PSC1 ou le SST dans les entreprises. Mais au rythme actuel, il faudra plusieurs décennies pour former toute la population.
C’est pourquoi la Fédération Française de Cardiologie préconise des formations non diplômantes plus courtes centrées uniquement sur la prise en charge de l’arrêt cardiaque.
A suivre…
Articles récents sur la campagne de formation qui débute le 2 juin :
Stand du club lors de la Journée Européenne des droits en santé le 18 avril 20024
Le club Coeur et Santé participera au Forum « Bien vieillir » organisé par le Conseil Départemental des Vosges le jeudi 6 juin de 10 h à 17 h à l’Espace Mitterrand à Saint-Dié.
Il y tiendra un stand sur lequel il présentera ses activités physiques adaptées (marche, marche nordique, gymnastique et vélo) et proposera de la documentation de la Fédération Française de Cardiologie.
Les visiteurs pourront également évaluer leur risque cardiovasculaire sur un ordinateur grâce à un logiciel de la Fédération Française de Cardiologie et visualiser la réduction ce ce risque en modifiant leurs facteurs de risque.
Il proposera également des démonstrations sur prise en charge de l’arrêt cardiaque : diagnostic, appel des secours, massage cardiaque et utilisation du DAE (Défibrillateur Automatique Externe) et incitera les visiteurs à bénéficier d’une formation d’une heure dans le cadre de la campagne lancée le 2 juin.
Enfin, il organisera en extérieur des activités physiques adaptées avec utilisation d’un parachute.
Les 25 et 26 mars neufs bénévoles du club Coeur et Santé ont participé à la formation à la prise en charge de l’arrêt cardiaque de 200 élèves des écoles Fernand Baldensperger et Paul Elbel.
Si les élèves de CM1 et CM2 ont appris le massage cardiaque avec un mannequin Mini Anne, ceux de CE1 et CE2 l’ont fait avec une peluche.
Cette formation s’inscrit dans le cadre du projet ELSA mis en place par l’université de Lille avec parmi les soutiens celui de la Fédération Française de Cardiologie.
L’originalité de ce projet est constituée par une évaluation des compétences acquises immédiatement après la formation puis à 3 mois et un an après.
La seconde évaluation aura lieu dans les deux écoles le mardi 11 juin, le matin à Paul Elbel et l’après-midi à Fernand Baldensperger.
Elle sera assurée par les personnes qui étaient présentes en mars.
Les formateurs pour l’école Paul Elbel le lundi après-midi : l’équipe lilloise du Réseau électronique des Arrêts Cardiaques et les membres du club Coeur et Santé
Les 25 et 26 mars, 9 bénévoles du club Cœur et Santé ont participé à l’initiation à la prise en charge de l’arrêt cardiaque de près de 200 élèves des écoles Paul Elbel et Fernand Baldensperger dans le cadre du projet ELSA mis en place par le RéAC (Réseau électronique des Arrêts Cardiaques et l’université de Lille).
Ce projet est en partie financé par la Fédération Française de Cardiologie, qui a sollicité des clubs Cœur et Santé, dont celui de Saint-Dié pour participer à la formation de jeunes enfants.
Accueil et présentation de la formation à la classe de CE1 le mardi matin à l’école Baldensperger
Il s’inscrit dans un projet international appelé « Kids save lives » (les enfants sauvent des vies) mené par diverses sociétés de secourisme et de réanimation européennes.
L’objectif de l’étude est de proposer une formation d’une heure à des élèves d’école élémentaire et d’évaluer les compétences acquises immédiatement après la formation, puis à 3 mois (soit en juin 2024) et enfin à un an (soit en mars 2025).
Ce projet va également analyser quels sont les facteurs sociologiques qui peuvent influencer l’acquisition et la rétention des connaissances. On sait en effet que chez l’adulte après une première formation au brevet de secourisme appelé PSC1, il y a une grande partie des personnes qui oublient tout ou partie de ce qu’elles ont appris (c’est pour cela qu’il est recommandé de renouveler les formations).
Les acquisitions des élèves sont étudiées à l’aide d’une grille d’évaluation : ici les enfant recherchent si leur nounours répond aux questions
Pour ce faire, cette étude comporte un questionnaire sociodémographique auprès des parents et la signature d’un document exprimant le consentement d’au moins l’un d’eux. La collecte des données a été approuvée par le service Protection des Données de l’Université de Lille et cette étude a également fait l’objet d’une déclaration auprès de la Commission Nationale Informatique et Libertés (CNIL), qui définit les procédures garantissant l’anonymat et la confidentialité des données.
Si tous les élèves des classes bénéficient de la formation, ils ne sont pas inclus dans l’étude, en cas de non consentement des parents.
Des élèves fiers de repartir avec leur peluche
Au total, à la fin du mois de mars, ce sont près de 1 000 enfants de Bretagne, du Nord et de Saint-Dié-des-Vosges qui auront bénéficié d’une telle formation.
Cette action a été mise en place localement en partenariat avec l’Inspection de l’Education nationale de Saint-Dié et les enseignants des deux écoles concernées.
En amont, les enfants ont bénéficié en classe d’une formation sur l’appareil cardiorespiratoire à partir de supports pédagogiques préparés par l’équipe d’ELSA qui a également fait un rappel juste avant l’apprentissage des gestes qui sauvent.
Est-ce que nounours respire ?
Le programme pédagogique a comporté trois étapes :
le diagnostic de l’arrêt cardiaque (la personne victime d’un malaise ne répond pas et ne respire pas),
l’appel à l’aide autour de soi et l’appel des secours médicalisés en composant le 15,
et enfin la pratique du massage cardiaque.
Pour ce faire, les enfants ont été pris en charge en petits groupes de 4 ou 5 par 3 personnes de RéAC, venues de Lille avec le matériel pédagogique, et les 9 membres de Cœur et Santé.
Début des explications sur le massage cardiaque
Si les élèves de CM1 et CM2 ont appris à l’aide d’un mannequin Mini Anne, ceux de CE1 et CE2 l’ont fait sur une peluche (l’action pour ces plus jeunes élèves s’appelle « Sauve ton nounours », même si le peluches utilisées à Saint-Dié étaient des lapins et non pas des ours).
Une autre particularité de cette action est que tous les enfants repartent chez eux avec un dossier pédagogique, comportant entre autre un dépliant de la Fédération Française de Cardiologie, mais aussi avec la peluche ou le mannequin sur lequel ils ont été formés. Les plus grands ont envié ceux de cours élémentaire et certains auraient bien aimé repartir avec une peluche !
Tous avaient pour mission d’en prendre soin et, en rentrant à leur domicile, de transmettre leurs connaissances à leur entourage.
Par ailleurs, chaque élève a reçu un diplôme.
Diplôme de sauveur de nounours
A la fin de la session tous les élèves ont été regroupés pour pratiquer tous ensemble le massage cardiaque.
Par ailleurs, le Club Cœur et Santé va proposer, d’ici la fin de l’année scolaire, aux parents de ces 200 élèves une séance de formation gratuite à la prise en charge de l’arrêt cardiaque. Car, si leurs enfants ont appris à sauver éventuellement leurs proches, qu’en est-il de leur parents? Sauraient-ils leur porter secours ?
Massage cardiaque avec les mannequins Mini Anne pour tous les élèves d’une classe de cours moyen