Auteur - Club Cœur et Santé de Saint-Dié

40 ans de progrès en cardiologie. Chapitre 4 : insuffisance cardiaque

Parmi ces médicaments, un seul était utilisé en 1978 : le Furosémide.

L’insuffisance cardiaque est définie comme l’incapacité du cœur à fournir un débit suffisant pour couvrir les besoins de l’organisme au repos ou à l’effort. Elle résulte d’anomalies de la contraction ou du remplissage du ventricule gauche, mais aussi de nombreuses interactions neuro-hormonales impliquant notamment le rein et les glandes surrénales.

Elle concerne un million de personnes en France, en augmentation constante, et c’est l’une des principales causes d’hospitalisation. Son incidence augmente avec l’âge. Elle concerne près d’une personne sur 4 après 85 ans.

Elle se traduit par un essoufflement, des œdèmes des membres inférieur, une prise de poids et une fatigabilité.

Parmi ses causes : l’infarctus, l’hypertension, une atteinte valvulaire et les atteintes du muscle cardiaque (cardiomyopathie hypertrophique avec parois épaissies et contractilité normale ou cardiomyopathie dilatée avec diminution de la contractilité).

Elle évolue par poussées, nécessitant des hospitalisations, déclenchées par des événements médicaux (poussée hypertensive, passage en arythmie, insuffisance coronarienne, infection pulmonaire…) ou non-médicaux (apports excessif en sel et en boissons, prise irrégulière du traitement ou automédication par anti-inflammatoire…).

La présentation s’appuie sur une lettre médicale d’une malade fictive rédigée selon les préconisations actuelles, permettant de montrer les progrès réalisés depuis 1978. Ils concernent surtout les traitement et l’éducation thérapeutique.

Voici donc l’histoire de Mme Y

Elle est résumée dans sa lettre de sortie. Dans cette lettre les gestes médicaux et les traitements ont été mis en gras.

Mme… 62 ans, a été hospitalisée du 2 au 10 septembre pour une décompensation cardiaque, favorisée par un passage en fibrillation auriculaire sur une cardiomyopathie dilatée avec à l’échographie une fraction d’éjection à 20% (normale supérieure à 55-60) avec une pression artérielle pulmonaire estimée à 44 mm Hg (la normale est à 25-30). Le BNP d’entrée était à 850 (c’est le peptide natriurétique), il doit être inférieur à 100).

Échographies de cardiomyopathies. En haut cœur normal, en bas une cardiomyopathie hypertrophique avec des parois très épaissies mais qui se contractent bien et une cardiomyopathie dilatée avec un ventricule gauche très dilaté et des parois peu épaisses qui ne se contractent plus beaucoup

Le bilan étiologique sera complété par une coronarographie.

Elle quitte le service avec un traitement par Furosémide, Xarelto, Ramipril, Bisoprolol et Spironolactone.

Elle a reçu les recommandations suivantes : limitation des apports hydriques à 1,5 litre et des apports sodés à 6 g par jour, surveillance du poids 3 fois par semaine (68 kg à la sortie). Elle sera revue pour des ateliers d’éducation thérapeutique.

Une consultation est prévue dans un mois pour discuter de la mise sous Amiodraone.

Selon l’évolution, il conviendra de se poser la question d’un choc électrique pour tenter de régulariser l’arythmie auriculaire, voire de l’éventuelle implantation d’un défibrillateur, de la mise en place d’une assistance ventriculaire ou la réalisation d’une transplantation cardiaque.

Quelle aurait été la prise en charge de Mme Y en 1978 ?

En reprenant la lettre précédente, voici ce qui se serait passé en 1978.

Il n’y aurait pas eu de dosage du BNP.

Le diagnostic à l’échographie aurait été moins précis : uniquement échographie dite « TM » et pas de doppler pour évaluer finement le fonctionnement valvulaire et les pressions, en particulier dans l’artère pulmonaire.

Le traitement médicamenteux aurait été limité à un diurétique et un dérivé de la trinitrine.

Le traitement anticoagulant aurait fait appel au Préviscan.

De quels progrès Mme Y a-t’elle bénéficié?

Les progrès dans la compréhension de la maladie

Ils concernent le rôle de différents systèmes hormonaux et expliquent les progrès thérapeutiques (voir paragraphe ci dessous) :

  • le système rénine-angiotensine-aldostérone qui implique notamment le rein et les glandes surrénales, à l’origine des traitements par les Inhibiteurs de l’Enzyme de Conversion (IEC, dont le nom se termine en « pril »), par les sartans et les anti-aldostérone,
  • le système sympathique avec l’adrénaline et les autres hormones de la même famille secrétés par les glandes surrénales, ayant conduit à l’utilisation des béta-bloquants (produits dont le nom se termine en « olol »),
  • le BNP, qui est secrété en cas d’insuffisance cardiaque, a un effet diurétique et vasodilatateur et diminue l’activité du système rénine-angiotensine-aldostérone avec des conséquences sur le diagnostic (son dosage et celui du NT-proBNP) et aussi le traitement avec le Sacubitril qui empêche sa dégradation trop rapide et améliore ainsi le fonctionnement cardiaque.

Les progrès diagnostiques

Deux examens essentiels sont apparus depuis 1978.

  • Le BNP : découvert en 1981, il est possible de le doser en 1999. S’il est normal (inférieur à 100), cela élimine une insuffisance cardiaque. Élevé (supérieur à 400), il permet de la confirmer. Son taux diminue lorsque l’état clinique s’améliore. On utilise aussi le ProBNP avec des normes différentes et qui varient avec l’âge. Il
  • L’échographie bidimensionnelle couplée au doppler qui permet de préciser la cause et le mécanisme de l’insuffisance cardiaque (voir dans l’article sur l’infarctus).

Les médicaments

Les diurétiques sont un traitement symptomatique déjà utilisés en 1978 : ils traitent l’œdème, mais ne modifient pas le cours de la maladie. Les béta-bloquants et la spironolactone existaient déjà en 1978, mais n’étaient pas utilisés dans l’insuffisance cardiaque.

Voici les produits qui ont amélioré le pronostic de la maladie depuis les années 1980.

  • Les Inhibiteurs de l’Enzyme de Conversion : suite à l’étude Consensus avec l’Enalapril (1987).
  • Les béta-bloquants : suite à l’étude MDC avec le Métoprolol (1993), puis le Carvédilol, le Bisoprolol…
  • Les anti-aldostérone : Spironolactone après l’étude Rales (1995) et Éplérenone après l’étude Ephesus (2003).
  • Les Sartans : étude Elite avec le Losartan (1997), puis Candésartan, Valsartan.
  • Sacubitril associé au Valsartan (Entresto) : étude Paradigm-HF (2016).

En 1978, le traitement anticoagulant aurait été du Préviscan qui présente des interactions avec des médicaments et l’alimentation et demande des contrôles réguliers de la coagulation. Des examens qui ne sont pas nécessaires avec les nouveaux anticoagulants qui sont sont apparus depuis (Pradaxa, 2008, Xarelto 2008 et Eliquis, 2014), mais pour qui il faut surveiller le fonctionnement rénal.

L’éducation thérapeutique

Elle été mise en place à Saint-Dié en 2002 auprès des personnes en insuffisance cardiaque et, comme le traitement médicamenteux, elle améliore l’état fonctionnel et le pronostic des insuffisants cardiaques et diminue le nombre des hospitalisations.

Exemples d’aliments riches en sels

Les personnes apprennent :

  • à connaître leur maladie (symptômes, causes, facteurs de décompensation…),
  • leurs traitements (en particulier les médicaments),
  • à modifier leur alimentation avec
    • une réduction des apports hydriques à 1,5 litre par jour, voire moins,
    • une baisse du sel à 6 grammes par jour, ce qui au début passe notamment par la lecture attentive des étiquettes, mais aussi par des moyens de substitution du sel avec des épices, des herbes aromatiques ou encore du jus de citron,
  • et à adapter leur activité physique, qui ne doit surtout pas être arrêtée.

Autres progrès

Défibrillateur-stimulateur triple chambre avec les électrodes de défibrillation (flèches jaunes) et les électrodes de stimulation (flèches rouges)

Appareil d’assistance ventriculaire gauche

L’évolution de la prise en charge de l’insuffisance cardiaque entre 1978 et nos jours

La prise en charge a été améliorée grâce à

  • un meilleur diagnostic (BNP, échographie),
  • de nouveaux traitements (médicaments, stimulateur triple chambre, défibrillateur),
  • le ré-entrainement à l’effort,
  • l’éducation thérapeutique.

Séance d’éducation thérapeutique au centre hospitalier de Saint-Dié : atelier diététique

Nutrition : l’échalote

Originaire du Turkestan, l’échalote est arrivée sur nos tables sous Charlemagne

Un peu d’histoire

Elle est née au Turkerstan il y a plus de 2000 ans. Elle était considérée comme une plante sacrée par les Perses et les Égyptiens et son nom dérive de celui de la ville d’Ascalon dans le pays des Philistins (actuellement Ashkelon en Israël) où elle était cultivée durant l’antiquité.

C’est sous Charlemagne qu’elle entre dans la gastronomie française.

Son intérêt nutritionnel

L’échalote est un légume condiment qui renferme de nombreux micronutriments : vitamines, minéraux et oligo-éléments.

Comme l’ail et l’oignon, elle se caractérise par la présence de substances soufrées spécifiques, responsables de son odeur, de sa saveur et a de nombreuses propriétés physiologiques : elle favorise en particulier la circulation sanguine, a un effet anti-allergique et possède une activité antibactérienne.

Quelques idées de recettes

  • Hachée, l’échalote sera tout simplement délicieuse dans vos vinaigrettes pour accommoder toutes sortes de crudités.
  • Elle s’intégrera aussi très bien dans le sauces chaudes, par exemple la bordelaise : 200 grammes d’échalotes hachées revenues dans une cuillère à soupe d’huile, additionnées d’une cuillère à soupe de farine, de sel, de poivre et thym; le tout est mouillé de 25 cl de vin rouge puis cuit quelques minutes.
  • Pour une omelette rustique, faire fondre les échalotes dans une poêle, puis verser les œufs battus et persillés.

Source : Agenda 2010 de la Fédération Française de Cardiologie.

Histoire du Club Cœur et Santé de St-Dié. Chapitre 5 : les années 1996 et 1997

Jamais la première : concours de clip vidéo 1997

La Fédération Française de Cardiologie

Le thème de la campagne 1996 est « Le Cœur après 50 ans ».

1997 est consacrée au tabac « Jamais la 1ère cigarette ».

Elle « vise » les écoliers et, pour la première fois, les collégiens.

Pour ces derniers, il s’agit de proposer un scénario pour un clip vidéo. Celui reconnu le meilleur au niveau national sera ensuite réalisé par des professionnels.

Pour les élèves de cours moyen, il s’agit toujours d’un concours de dessin régional, les meilleurs dessins sont ensuite regroupés par la FFC. En 1996, c’est un élève de l’école de La Neuveville à Raon l’Etape, Mickaël Magron, qui gagne le concours régional ce qui lui vaut d’être invité à Paris par la FFC comme les gagnants des autres régions. En 2002, c’est Mathilde Doussot, une élève de la même école (classe de M. Fombaron), qui remportera ce premier prix régional.

La santé des jeunes est aussi abordée pour la première fois avec le dépliant « Mon cœur de 15 ans, c’est pour la vie, j’y tiens ! ».

Première campagne en direction des jeunes en 1996

En 1996, les associations des régions prennent leur nom actuel. Auparavant, elles s’appelaient toutes « Association Régionale de Cardiologie« , soit en abrégé ARC. Mais suite au scandale de l’Association de Recherche contre le Cancer et pour éviter toute confusion, la FFC a décidé de modifier leur dénomination. C’est ainsi qu’est « née » l’Association de Cardiologie de Lorraine ou ACL.

L’ Association régionale change de nom en 1996

L’Association de Cardiologie de Lorraine

Le  13 décembre 1996, le Pr Etienne Aliot succède au Pr Jean-Marie Gilgenkrantz qui présidait l’ACL depuis 12 ans.

L’association compte alors 14 clubs : Amnéville, Bar le Duc, Chaumont, Épinal, Langres, Longwy, Lunéville, Metz, Nancy, Pont-à-Mousson, Saint-Dié, Saint-Dizier, Thionville et Verdun (ils sont 21 en 2020).

Michèle Richoux qui assurait le travail de secrétariat cède sa place à Colette Conreaux.

En 1997, l’ACL compte 14 clubs Cœur et Santé

Le 5 mai 1996, la réunion régionale des clubs a lieu à Nancy avec 275 participants. En 1997, c’est à Amnéville.

Le 21 juin 1996, Charles Gandola et Jean-Marie Hocquaux reçoivent la médaille de la FFC.

Le 30 mai 1997, ce sera au tour de Xavier Virion d’être honoré.

Charles Gandola et Jean-Marie Hocquaux on reçu la médaille de la FFC lors de l’assemblée générale de l’ACL. (Est Républicain du 5 juillet)

Le club Cœur et Santé

Les Parcours du Cœur grand public et scolaire

Ils sont organisés tous les ans. Pour les scolaires, pendant plusieurs années, deux parcours sont organisés : l’un pour les primaires l’autre pour les collégiens.

Parcours du Cœur scolaire 1996. Poste de contrôle tenu par Albert et Geneviève Claude. (Est Républicain du 12 mai)

Ainsi en 1996, le parcours ouvert à tous les élèves de cours moyens de la ville a lieu pour la première fois dans le cadre des deux journées nationales de la FFC. Il se tient le samedi 11 mai, soit la veille du parcours grand public, alors que celui pour les collégiens de déroule le 24 juin.

Les parcours sont les mêmes avec circuit dans l’Ormont au départ du Préventorium Abel Ferry.

Le Parcours du Cœur 1997 avec Guilaine Bédel et sa famille (Est Républicain du 5 mai).

Urgence cardiaque 

Chaque année, le club poursuit ses journées de formation auprès de 880 à 900 élèves de CM1 et de 6ème.

Durant plusieurs années, un diplôme imprimé par la ville est remis aux élèves ayant participé à la formation aux gestes qui sauvent.

Le diplôme des gestes d’urgence 1997

Le 30 avril 1996, une formation est également organisée à l’intention d’une centaine de responsables de clubs sportifs.

Le 13 novembre 1996, ce sont 41 enseignants qui sont formés, puis 800 élèves les 14 et 15. On utilise une cassette vidéo qui va ensuite tourner dans les écoles.

Enfin, une autre formation aura lieu début mai 1997 pour une centaine de personnels communaux.

Jean-Marie Stoltz de la Croix Rouge (photo du haut) a été en 1994 l’un des artisan de cette action (article de la Liberté de l’Est du 22 novembre 1997)

L’action du club auprès des scolaires est saluée par Fédération Française de Cardiologie qui, dans son bulletin Info Clubs de juillet-août 1998, consacre une page à la session de novembre 1997.

Info Club de juillet -août 1998 sur la formation de novembre 1997 mise en place par le Club Cœur et Santé (avec Jean-François Martinak sur une des photos de gauche)

Des expositions

1997 : Sur le thème « Le Cœur après 50 ans » elle est présentée à Saint-Dié (à la gare, dans les deux centres sociaux, à la MJC de l’Orme) et à Sainte-Marguerite, Moyenmoutier, Anould, Étival, Corcieux et Plainfaing.

L’exposition sur « Le Cœur après 50 ans » est installée à Anould (Est Républicain du 29 mai 1997

Une conférence

En 1997, celle sur la réadaptation cardiaque faite par le Dr Marie-Françoise Bragard a attiré 180 personnes dans la salle du musée municipal.

Des marches

Il y a toujours une marche par mois le dimanche.

Pose sur les bords de la Meurthe fin février 1997

La lettre de la Fédération Française de Cardiologie du mois de mai

Le Pr Alain Furber, Président de la Fédération Française de Cardiologie

Voici la lettre du président de la FFC du mardi 26 mai.

« Chers amis de notre fédération,

Tout d’abord, nous vous espérons en bonne santé ainsi que vos proches.

Avec le recul confirmé du nombre de personnes atteintes du coronavirus depuis plusieurs semaines, le déconfinement progressif a débuté le 11 mai.

Ces premiers signes de liberté retrouvée ne doivent pas nous faire oublier que le virus circule toujours et que les personnes fragiles doivent être particulièrement vigilantes et se protéger.

Je vous invite à redoubler d’attention, en respectant scrupuleusement les gestes barrières que sont la distanciation physique, le lavage des mains et le port du masque.

Par ailleurs, il est recommandé de toujours limiter vos sorties aux besoins essentiels : achats de première nécessité et activité physique.

Les chercheurs sont plus que jamais mobilisés sur les différents traitements et les vaccins à même de soigner et vaincre le virus.

L’espoir est là.

En attendant ces nouvelles avancées, retrouvez le programme de ce mois-ci :

  • une recette de saison : la salade de quinoa à la roquette, au concombre, à la menthe et au fromage de chèvre frais
  • déconfinement des personnes à risque : prudence
  • sport : les bienfaits sur la longévité.

Bonne lecture,
Et surtout, prenez soin de vous,

Pr Alain Furber
Président de la Fédération Française de Cardiologie
Cardiologue et Chef de service au CHU d’Angers »

 

Voici les liens des différents articles :

La recette de la salade : https://s3s-main.net/l2/7HdZktaVx2/216/145176234.html?

Le déconfinement : https://www.fedecardio.org/La-Federation-Francaise-de-Cardiologie/Actualites/personnes-a-risque-prudence-malgre-le-deconfinement?utm_source=news-com-mai&utm_medium=Email&utm_campaign=Newsletteer-Mars-2020

Les bienfaits du sport : https://s3s-main.net/l2/7HdZktaVx4/216/145176234.html?

 

Histoire du Club Cœur et Santé de St-Dié. Chapitre 4 : les années 1994-1995

Le dépliant sur l’arrêt cardiaque en 1994

Fédération Française de Cardiologie

L’année 1994 est une année importante pour la FFC.

Elle lance en effet son son action sur les gestes qui sauvent et la prise en charge de l’arrêt cardiaque. Il s’agit d’un sujet majeur en terme de santé publique. Cette première campagne sera poursuivie jusqu’à nos jours.

Le numéro de la revue Cœur et Santé consacré à l’urgence cardiaque en 1994

La campagne culmine avec la Journée nationale de l’arrêt cardiaque organisée le 8 octobre 1994 dans plus de 1500 communes de France dont 23 dans les Vosges.

Le thème de la semaine du Cœur 1995 est la prévention des maladies cardiovasculaires en milieu de travail avec édition du dépliant sur « La santé au travail« .

La prévention des maladies cardiovasculaires en milieu de travail, thème de la campagne 1995

En 1995, le Pr Jacques Delaye (Lyon) succède au Pr Pierre Bernardet (Toulouse) à la tête de la FFC.

Association de Cardiologie de Lorraine

En 1994, création des clubs de Saint-Dizier, Sarrebourg et Forbach-Merlebach.

Lors de l’assemblée générale de l’ACL du 17 juin 1994, Guy Délétang, le trésorier du club, s’est vu remette la médaille de la FFC.

Les réunions interclubs ont lieu à Saint-Dié en 1994 et le 2 avril 1995 à Thionville.

Club Cœur et Santé

Ces année est marquée par quelques « premières » pour le club : intervention n réadaptation cardiaque à l’hôpital, participation à la Journée sportive de l’ADAPEI, lancement des formations aux gestes qui sauvent.

Intervention du club en réadaptation cardiaque à l’hôpital : 1994

Cette action a été décidée lors de la réunion du club le 22 septembre 1993. Les contacts ont été pris par Jean-Marie Hocquaux. Suite à une convention avec l’hôpital, des membres du bureau du club se rendent toutes les 6 ou 7 semaines dans l’établissement pour y rencontrer les personnes en réadaptation cardiaque. Ils présentent leur vécu de cardiaques et expliquent les activités que le club leur propose pour qu’à la suite de leur séjour hospitalier ils puissent continuer à mettre en pratique les préconisations de l’équipe de réadaptation.

Journée sportive de l’ADAPEI : juin 1994

La première participation du club à encadrement de la journée sportive de l’Adapei en juin 1994

Des bénévoles du club participent depuis 1994 à l’encadrement de la Journée de l’ADAPEI au parc omnisports et/ou à la salle omnisports au début du mois de juin. Un partenariat initié par Danielle Bossert membre du club et secrétaire de l’ADAPEI.

Une dizaine de membres du club participe à cette première édition.

5 juin 1994 : réunion régionale des clubs Cœur et Santé à Saint-Dié

Cette deuxième réunion régionale organisée par le club de Saint-Dié rassemble 250 participants.

Regroupement des participants à l’Espace Mitterrand

Après leur accueil à l’Espace Mitterrand, les participants effectuent une visite de la ville puis se retrouvent pour les discours et l’apéritif.

Ils se rendent ensuite à Étival Clairefontaine pour leur repas. La journée se termine par une marche dans les environs.

des plaques et des coupelle « Cœur et Santé » ont été réalisées pour la réunion du 5 juin 1994

Urgence cardiaque : octobre 1994

Avec le Parcours du Cœur scolaire, Il s’agit de la deuxième innovation importante du club.

Journée nationale de l’urgence cardiaque du 8 octobre 1994 (Est Républicain du 10 octobre)

Après les conférences du 5 octobre 1994 à Anould (Drs Marie-Françoise Bragard et Thomas Drawin) et du 6 octobre à Saint-Dié (Pr Jean-Marie Gilgenkrantz), le club a organisé la Journée de l’urgence cardiaque du 8 octobre avec démonstration sur les gestes qui sauvent par la Croix Rouge, la Protection Civile et les Pompiers dans différents lieux de la ville (place du marché, centre social Saint-Roch, Halle de Kellermann et centres commerciaux).

Un défilé des secouristes, pompiers et ambulanciers, parti de la mairie, a circulé dans la ville et a même fait croire à certains qu’il y avait eu une catastrophe sur la voie rapide.

Près de 15 000 dépliants de la FFC ont été distribués à cette occasion en Déodatie (mairies, pharmacies, commerces, entreprises…).

L’objectif était d’abord d’interpeller le public et de l’inciter à agir, car à cette époque, face à un arrêt cardiaque, 90 % des témoins ne faisaient rien. Ou très tardivement, avec un délai d’appel des secours de 5 minutes !

Carte postale éditée par la FFC pour sa première campagne sur l’urgence cardiaque

L’exposition de la Fédération Française de Cardiologie sur ce thème a été présentée à Saint-Dié (hôpital, gare, Espace Sadoul, MJC de l’Orme et centres sociaux) ainsi que dans six autres communes (Anould, Ban de Laveline, Corcieux, Fraize, Moyenmoutier et Sainte Marguerite), puis, a circulé jusque début 1995, dans 10 établissements scolaires de la Déodatie.

Au printemps 1995, a lieu la formation des scolaires auprès de 17 classes des écoles de Saint-Dié grâce aux bénévoles de la Croix Rouge et de la Protection Civile et aux sapeurs-pompiers déodatiens.

Un concours de dessin a également été organisé et c’est Ercan Oral, un élève de l’école Jacques Prévert, qui a gagné le concours régional, ce qui lui a valu d’aller en juin 1995 à Paris avec son enseignante, Mme Ferretti, à l’invitation de la FFC.

Les premières formations aux gestes qui sauvent ont eu lieu au printemps 1995 et ont été couplées à un concours de dessin de la FFC

En novembre 1995, la formation est ouverte aux collégiens et a lieu en grande partie à l’Espace Mitterrand (1050 élèves).

Le bilan étant positif pour les différents partenaires, cette action renouvelée et l’encadrement est assuré par des bénévoles (Croix Rouge, Protection civile, SNR, Sauvetage déodatien, Ufolep, CFSPC 88, médecins et infirmières de l’hôpital…) et des sapeurs-pompiers.

Les encadrants de la formation de novembre 1995

Ces dernières années seuls les élèves du cours moyen 1ère année de Saint-Dié et des communes environnantes sont concernés, les collégiens bénéficiant maintenant de formations dans leurs établissements.

Depuis 1995, ce sont près de 20 000 élèves qui ont été formés.

Les Parcours du Cœur grand public et scolaire

Parcours du Cœur scolaire pour des élèves du collège Vautrin Lud le 27 juin 1994 au col de la Crénée (Article de la Liberté de l’Est)

Ils sont organisés tous les ans tant pour le grand public que pour les écolier et les collégiens. En 1995, hasard du calendrier, le Tour du Kemberg a lieu à sa date habituelle du 1er mai, soit quelques jours avant le Parcours du Cœur grand public du 4 mai qui lui se déroule dans l’Ormont avec un départ du Préventorium.

Circuit du Parcours du Cœur 1994

Conférences

Outre celles sur l’urgence cardiaque, elles portent  sur les thèmes suivants :

  • 8 janvier 1994 : Cœur de Femme à Fraize par le Dr Jean-Louis Bourdon
  • 11 avril 1994 : Don d’organe, avec M. Didier, président de l’ADOT 88 (Association pour le Don d’Organes et de Tissus humains des Vosges) et le Dr Francine Jacob du service de chirurgie cardiaque de Brabois.