Auteur - Club Cœur et Santé de Saint-Dié

L’égalité hommes-femmes passe aussi par le cœur

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Casting de Femmes

Le club Cœur et Santé de Saint-Dié participera aux manifestations organisées à l’occasion de la Journée Internationale des droits de la femme qui auront lieu le jeudi 8 mars prochain, à la Tour de la Liberté et l’après-midi au Musée Pierre Noël.

Dans la deuxième partie de l’après-midi, à 15 h 30, le cardiologue du Club débattra autour du thème « Cœur des femmes » : « Et vous, avez-vous pris soin de votre cœur ? ». 

Les infos pratiques sur cette journée sont dans notre rubrique « Evénements » (voir colonne de droite).

8 mars : Journée Internationale des droits de la femme

 

A cette occasion, nous reprenons un article publié le 11 janvier 2018 par la Fédération Française de Cardiologie (FFC) : L’égalité hommes-femmes passe aussi par le cœur.

 

La prise en charge des maladies cardio-vasculaires chez les femmes reste insuffisante, faute d’une bonne compréhension et connaissance de leurs spécificités biologiques. Pour y remédier, la Fédération Française de Cardiologie développe des programmes de recherche spécifiques, uniques et innovants pour les femmes.

UNE URGENCE : INCLURE DAVANTAGE LES FEMMES DANS LA RECHERCHE MEDICALE

Le récent rapport de l’Académie nationale de médecine publié en juin 2016 est clair : la recherche scientifique et la médecine ne peuvent plus ignorer les différences biologiques entre les sexes1. Pourtant, les femmes sont encore largement sous-représentées : une étude datant de 2006 montre que sur 46 essais cliniques analysés ayant eu lieu en 2004, les femmes représentaient moins du quart des patients enrôlés2. Et, bien que de plus en plus touchées par les maladies cardio-vasculaires, une étude de 2008 montre qu’elles ne constituent que 10 à 47% des cohortes de 19 essais cliniques liés au cœur3. Claudine Junien, Professeure émérite de génétique à l’UVSQ et chercheure en épigénétique à l’INRA, mène un véritable combat pour inclure davantage de femmes dans la recherche et les essais cliniques : « Pendant longtemps, la recherche concernant les femmes s’est concentrée sur la « médecine bikini », celle qui touche à la reproduction : utérus, vagin, ovaires et seins. Or, il existe de nombreuses spécificités biologiques chez la femme en dehors des organes reproducteurs ».

Car en effet, si le sexe est reconnu comme déterminant dans la prévalence, la sévérité, la symptomatologie et l’évolution de nombreuses maladies, il conditionne aussi largement la réponse aux médicaments et traitements.

LES FEMMES, GRANDES OUBLIÉES DE LA LUTTE CONTRE LES MALADIES CARDIO-VASCULAIRES

Alors que les maladies cardio-vasculaires représentent aujourd’hui la première cause de mortalité chez les femmes4, l’accès à l’information, la prévention et la prise en charge sont autant de sujets pour lesquels elles demeurent moins favorisées en France que les hommes. Cette situation est d’autant plus alarmante que ces maladies touchent les femmes de plus en plus jeunes, avec aujourd’hui 25% d’accidents cardiaques qui surviennent avant 65 ans, contre 15% en 20025.

UN ENGAGEMENT PIONNIER DE LA FÉDÉRATION FRANÇAISE DE CARDIOLOGIE POUR INCLURE LES FEMMES DANS LA RECHERCHE CARDIO-VASCULAIRE

Pour faire face à cette urgence de santé publique et réduire les inégalités, la Fédération Française de Cardiologie s’engage et soutient des projets de recherche majeurs et inédits pour mieux anticiper et soigner les maladies cardio-vasculaires des femmes. En voici trois initiés récemment.

        1. Créer un score de risque pour anticiper l’accident cardiaque chez la femme

Un programme de recherche pluriannuel a été co-construit entre la Fédération Française de Cardiologie et l’équipe INSERM Université Paris Sud / Institut Gustave Roussy. Il vise à évaluer le risque de développer une maladie coronaire pour les femmes en fonction de leurs antécédents de santé et de leur mode de vie. Programmé sur 4 ans et financé à 100% par la Fédération Française de Cardiologie, ce projet de recherche s’appuie sur la cohorte E3N de la MGEN, qui regroupe plus de 100 000 femmes.

« Ce score de risque permettra un meilleur suivi des femmes présentant un risque élevé de développer une maladie coronaire »,précise le Pr Claire Mounier-Vehier, présidente de la Fédération Française de Cardiologie.

« Il est très important pour les professionnels de santé d’avoir les moyens de déterminer le risque individuel d’un patient. Cela permet de mettre en place sans tarder un traitement préventif ou thérapeutique. La prévention et le suivi rendus possibles grâce à ce score de risque permettront d’optimiser les dépenses de santé, en proposant une prise en charge adaptée aux personnes qui en ont réellement besoin. Aucune étude de ce type n’a jamais été menée sur une cohorte 100% féminine, c’est une première ! », ajoute-t-elle.

        2. Etudier les caractéristiques de l’infarctus du myocarde chez la femme jeune

L’étude française WAMIF (Young Women Presenting Acute Myocardial Infarction in France), soutenue par la Fédération Française de Cardiologie analyse durant 18 mois les caractéristiques cliniques, morphologiques et biologiques de femmes âgées entre 18 et 50 ans qui sont admises dans 34 centres français pour un infarctus du myocarde, soit plus de 200 patientes.

Pour le Dr Stéphane Manzo-Silberman, investigateur coordonnateur de l’étude, « l’étude permettra de mieux comprendre les raisons prédisposant à la survenue d’un infarctus du myocarde chez les femmes jeunes. Nous pourrons ainsi envisager la mise au point de stratégies diagnostiques et préventives adaptées et efficaces. »

        3. Explorer les liens possibles entre des déficiences cardiaques et le traitement local d’un cancer du sein 

Depuis plusieurs années les cardiologues constatent un rajeunissement de la population féminine présentant des atteintes cardiaques. Parmi elles, au-delà des facteurs de risque déjà connus et identifiés tels que le tabagisme, la sédentarité et le surpoids, certaines ont souffert d’un cancer du sein. Le projet BACCARAT soutenu par la Fédération Française de Cardiologie a pour objectif de déterminer le lien éventuel entre la radiothérapie exclusive du sein et des déficiences cardiaques qui peuvent survenir jusqu’à 20 ans plus tard.

Le Professeur Jean Ferrières, cardiologue (CHU de Toulouse et INSERM UMR 1027) responsable du projet explique : « avec mon équipe, nous voulons étudier les facteurs de risque précurseurs de la survenue de maladies cardio-vasculaires chez la femme jeune. Cela nous permettra de mieux prévenir et prendre en charge les femmes qui présentent des atteintes cardiaques débutantes. »

 

Pour en savoir plus sur les particularités de l’infarctus chez la femme :

 

 

Sport sur ordonnance. Etat des lieux un an après le décret du 30 décembre 2016

Photo de la séance de gymnastique

Une séance de gymnastique avec le Club Cœur et Santé.

Le 30 décembre 2016 était publié un décret sur  la prescription d’activités physiques à des fins thérapeutiques ( ou « Sport sur ordonnance » destinée aux personne atteintes d’une affection de longue durée (ALD).

Nous y avions consacré un article en janvier 2017. Un des points souligné à l’époque était l’absence de financement de ce dispositif.

Activité Physique Adaptée sur ordonnance : décret du 30 décembre 2016

Un an plus tard, une mission parlementaire a fait le point sur sur l’application de ce décret. et à côté du problème de financement, d’autres difficultés ont été soulignées.

Le rapporteur de la « mission flash » Belkhir Belhaddad, député LREM de la 1re circonscription de Moselle, en charge du sport à la mairie de Metz, et vice-président de l’Association nationale des élus en charge du sport (ANDES), a présenté ses conclussions devant la commission des affaires sociales.

Le rapporteur note que la prescription était plus simple avant le décret« si le dispositif législatif fait l’objet d’une large approbation (…), on ne peut pas en dire autant du dispositif réglementaire. Les médecins strasbourgeois qui prescrivent des activités physiques adaptées depuis 2012 ont estimé que la prescription était plus simple avant l’édiction du décret ».

Les difficultés observées concernent en particulier l’absence d’indicateurs concernant l’évaluation du nouveau dispositif et la formation des intervenants spécialisés, éducateurs sportifs mais surtout médecins.

Sensibiliser les médecins traitants, seuls à pouvoir prescrire des activités physiques, mais les médecins hospitaliers ne peuvent pas le faire : « Une campagne de sensibilisation spécifique doit absolument être menée auprès des médecins car tous ne sont pas convaincus de l’opportunité d’utiliser l’APA dans leur stratégie de soins ». « En outre, beaucoup de médecins ne savent pas très bien quoi prescrire à qui et rechignent à suivre une formation post-universitaire spécifique. » La Haute Autorité de santé (HAS) devrait formuler, au deuxième trimestre 2018, des recommandations ciblées, pathologie par pathologie, ainsi que des référentiels d’évaluation.

Financement non prévu« L’un des défauts majeurs du décret du 30 décembre 2016 tient à ce qu’il n’a rien prévu en matière de financement », s’inquiète le rapporteur. Il souligne ainsi que la consultation pour prescription d’APA est chronophage, mais ne bénéficie d’aucune prise en charge spécifique. « Sans aller jusqu’à un codage de cet acte, on pourrait à tout le moins imaginer qu’il soit pris en compte au titre de la rémunération sur objectifs de santé publique (ROSP) », envisage-t-il.

D’après un article du Quotidien du Médecin qui a fait le point récemment sur ce sujet.

La vidéo de l’audition du rapporteur à l’Assemblée Nationale : http://videos.assemblee-nationale.fr/video.5481792_5a7183130982f.commission-des-affaires-sociales–conclusions-de-la-mission-sport-sur-ordonnance-31-janvier-2018.

La grippe augmente le risque d’infarctus du myocarde

Image du Virus de la grippe

Virus de la grippe (source : pourquoidocteur.fr)

On sait que les maladies cardiovasculaires sont plus fréquentes en hiver (voir article de janvier 2017).

Événements cardiaques et météo

Une récente étude parue dans la prestigieuse revue américaine, le New England Journal of Medicine, rapporte que l’infection par le virus de la grippe multiplie par 6 le risque d’infarctus du myocarde dans la semaine qui suit l’épisode viral. Ce risque varie selon les souches de virus et il est maxima avec Influenza B (multiplié par 10).

Selon le site « Coeur.net » , « il existe bel et bien un lien entre infection respiratoire, en particulier par influenza [famille des virus reponsasbles de la grippe], et le risque de survenue d’un infarctus du myocarde.

L’association avait déjà été pointée du doigt au cours de précédents travaux, mais le niveau de preuve était faible avec des biais possibles.

Cette fois une équipe a exploré ce lien en incluant des sujets hospitalisés pour un infarctus du myocarde ayant développé une infection respiratoire et chez qui l’infection par influenza était confirmée en laboratoire. L’association était présumée en cas de délai de sept jours entre l’hospitalisation et le diagnostic positif. Les résultats ont été comparés avec un intervalle contrôle d’un an avant et après la période d’association présumée.
Les auteurs ont finalement repéré 364 cas d’hospitalisations pour un infarctus du myocarde survenu un an avant ou après un diagnostic positif à influenza. Parmi eux, 20 sont survenus au cours de la fameuse fenêtre de sept jours (20,0 admissions par semaine) et 344 sont survenus au cours de la période contrôle (3,3 admissions par semaine).

Le risque de faire un infarctus dans les sept jours suivant un diagnostic positif à influenza était ainsi 6,05 fois plus élevé (95% IC, 3.86 – 9.50) que le fait d’en faire un dans l’année précédant ou suivant cet épisode infectieux.

Concrètement, le risque était multiplié par 10,11 (95% IC, 4.37 – 23.38) pour influenza B, 5.17 (95% IC, 3.02 – 8.84) pour influenza A, 3,51 (95% IC, 1.11 – 11.12) pour le virus respiratoire syncytial et 2,77 (95% IC, 1.23 – 6.24) pour les autres virus. Par contre le risque n’était plus augmenté après ce délai d’une semaine ».

Voila donc un argument supplémentaire pour prendre des précautions en cas d’épidémie et surtout pour se faire vacciner contre la grippe.

Référence : Jeffrey C. Kwong et al. Acute Myocardial Infarction after Laboratory-Confirmed Influenza Infection. N Engl J Med 2018; 378:345-353.

Marche du dimanche 18 février 2018

Photo des participants au départ

Chaudement vêtus, tout sourire, prêts pour le départ

Nous sommes une vingtaine de marcheurs au départ du Col d’Anozel,  tous  emmitouflés, craignant le froid après ces dernières journées peu agréables.

Rien de tout cela, nous avons eu un après-midi serein et surtout pas de vent. Le soleil est même venu de temps en temps nous saluer.

Au programme : une boucle d’environ 8 km avec quelques petites côtes, jamais difficiles !  Et  un parcours de 6 km pour la balade loisir.

Photo des marcheurs sur une partie du circuit

A chacun son rythme ! Il y a toujours un premier et un dernier !

Par un sentier bien agréable et bien praticable malgré les pluies récentes, nous avons  pris la direction du réservoir des Censes de Grandrupt.

De  là, nous avons fait un circuit en boucle  en empruntant  les chemins forestiers.

Pour le retour, nous reprenons  à nouveau  le sentier du réservoir.

Pause à la croisée des chemins

Regroupement à la croisée des chemins

Par endroits, la neige est présente sur le sapins

Par endroits, les sapins avaient gardé leur parure hivernale

Encore un après-midi au grand air et un circuit bien apprécié en cette saison.

Rendez-vous à la prochaine sortie!

Sortie raquettes du 8 février 2018 – Secteur du Lac Blanc

 

Les participants, chaussent les raquettes

Ajuster les guêtres, régler les raquettes avec les doigts engourdis, ce n’est pas facile !

Parking du Col du Calvaire, 1144 mètres, 10 h 15, temps clair, température de moins 1°, petite bise. Les 31 inscrits à cette randonnée  sont bien au rendez-vous.

Après quelques échauffements, on s’équipe sous l’œil vigilant de nos accompagnateurs Gilbert Muller et Alain Auzély qui valident d’un « c’est bon !! ».

On ajuste la tenue vestimentaire et c’est parti.

Photo du groupe au départ

Prêts à en découdre avec le manteau blanc !

Les premiers pas sont un peu hésitants mais très vite assurés.

Passage entre les arbres enneigés

Bien en rythme entre les arbres enneigés

A la queue leu leu, nous passons à travers les bois pour rejoindre le Col du Louschbach Alt : 948 mètres. Le plaisir de cette descente, dans un environnement féérique et dans la poudreuse, se lit sur les visages.

Passage d'un petit ruisseau

Passage un peu technique

Photo de la pause au Col du Louschbach

Au Col du Louschbach, La pause s’impose…et nous repose

La montée, assez régulière vers la route des Crêtes s’effectue à des rythmes variés, en fonction de la condition physique et des aptitudes de chacun. Le groupe s’étire un peu !

Le but atteint, un ouf de soulagement est parfois exprimé. Nous sommes à 1149 mètres.

Le groupe longe la piste de ski de fond

Encore un petit effort

Maintenant, direction le Col du Calvaire. Tels des chenilles processionnaires, nous longeons la piste de ski de fond. Pas de difficulté particulière,  mais le pas est un peu plus lourd  qu’au départ.

Il est 13 h30, la belle boucle de 8,5 km se termine à la satisfaction de toute la joyeuse et sympathique équipe.

Après l’effort le réconfort. L’estomac dans les “talons“, nous sommes  tous ravis d’aller nous restaurer.

Très belle randonnée et encore de bons moments passés ensemble.

Que nos montagnes sont belles !