Accueil des participants par Dominique Duhaut maire de la commune
A la demande de la municipalité, une formation aux gestes qui sauvent a été organisée à la salle des fête d’Entre-Deux Eaux le mardi 10 octobre par le Club Cœur et Santé de Saint-Dié et la Croix Rouge de Fraize.
Cette formation a été mise en place à la suite de l’implantation, dans le cadre du projet DÉFIDÉO, du deuxième Défibrillateur Automatisé Externe (DAE) de la commune. Ce DAE est situé dans le hameau de Remémont, alors que le premier se trouve au centre du village à proximité immédiate de la salle des fêtes.
Sous la forme d’un diaporama, l’introduction du Dr Bourdon, cardiologue du Club Cœur et Santé, a porté sur les mécanismes de l’arrêt cardiaque, les lieux où il survient (essentiellement au domicile des personnes), les 3 gestes qui sauvent et la présentation des deux DAE de la commune. Il a également incité les participant à compléter leurs connaissances par une formation au PSC1 (« brevet de secourisme ») auprès d’organismes tels que la Croix Rouge. Cette formation dure une journée. Les dates de ces formations sont régulièrement publiées dans la rubrique « Événements » de notre site.
Démonstration du massage cardiaque et de l’utilisation du DAE par les membres de la Croix Rouge
Messieurs Masson et Chappe de la Croix Rouge ont ensuite fait une démonstration sur la prise en charge d’une victime d’un arrêt cardiaque.
La vingtaine de participants a ensuite pu apprendre (ou réapprendre) à diagnostiquer un arrêt cardiaque à partir de deux signes simples (la perte de connaissance et l’arrêt de la respiration), appeler les secours (15, 18 ou 112), faire un massage cardiaque sur un mannequin et utiliser un défibrillateur automatique.
Même un enfant peut apprendre les gestes qui sauvent
La soirée s’est terminée autour du verre de l’amitié.
Rappelons qu’une formation aura lieu à Saint-Dié le jeudi 23 novembre prochain à 19 h à l’Espace François Mitterrand à Saint-Dié. Inscription sur notre site (cliquer sur le lien ci-dessous).
Près de cinquante personnes ont assisté à la conférence du Dr Jean-Marc Dollet, diabétologue au Centre hospitalier de Saint-Dié, consacrée à « Cœur et Diabète » le mardi 26 septembre 2017 dans l’amphithéâtre du lycée Jules Ferry à l’occasion de la Semaine nationale du Cœur de la Fédération Française de Cardiologie.
Lors de cette soirée, il a été question de la forme la plus fréquente de diabète, celle de type 2 liée à une résistance de l’organisme à l’insuline qui va conduire à plus ou moins long terme à l’épuisement progressif du pancréas. Sa prise en charge est totalement différente de celle de type 1 dans laquelle, pour des raisons encore inconnues, le pancréas cesse brutalement de secréter de l’insuline.
La spécificité des atteintes cardiovasculaire chez les diabétiques
Rappelant la fréquence des maladies cardiovasculaires, première cause de mortalité en France, le conférencier a insisté sur la prévalence du diabète parmi les cardiaques : on compte actuellement plus de 20 % de diabétiques parmi les personnes atteintes d’une maladie des coronaires et cette proportion passera à 30% dans les années 2020.
Or le diabète est une maladie responsable de spécificités dans les maladies cardio-vasculaires : les artères deviennent moins « souples » et ont une modification de leur capacité à se dilater. Les dépôts de cholestérol s’y font plus facilement et l’atteinte coronaire y est plus précoce et plus diffuse que chez les non-diabétiques.
Coronarographie : à gauche, lésion isolée sur la coronaire droite (CD) chez un non-diabétique et, à droite, lésions multiples sur les coronaires droite et gauche chez un diabétique
Dans la maladie coronaire, les symptômes sont moins typiques chez les diabétiques (moins de douleurs thoraciques), ce qui retarde le diagnostic et la prise en charge et par voie de conséquence le pronostic.
Ainsi, les techniques de revascularisation feront appel aux pontages plutôt qu’aux angioplasties et en cas d’infarctus un équilibre très strict du diabète avec mise sous insuline seront nécessaires.
Par ailleurs, le diabète potentialise l’effet délétère de l’hypertension artérielle sur les organes (cœur, reins, cerveau, artères).
De même, chez le diabétique l’effet protecteur des statines, médicaments hypocholestérolémiants, est majeur avec une réduction importante du risque d’événements coronaires graves : ainsi dans l’étude 4S, leur incidence à 5 ans est de 23% dans le groupe des patients recevant une statine, contre 45% dans le groupe n’en recevant pas, soit une réduction de moitié.
Il faut prévenir ou diagnostiquer plus tôt le diabète de type 2.
Cela repose sur le dépistage et la prise en charge de ce que l’on appelle le syndrome métabolique.
Mais, qu’est-ce que le syndrome métabolique ? Son diagnostic repose sur 5 critères simples et faciles à diagnostiquer :
une obésité abdominale : elle se diagnostique avec avec un mètre de couturière : le tour de taille doit être inférieur à 88 cm chez la femme et 102 chez l’homme;
des triglycérides supérieurs à la norme (> 1,50 g/l);
un HDL cholestérol (« bon cholestérol ») bas : < 0,40 g/l chez l’homme et < 0,50 g/l chez la femme;
une glycémie (taux de sucre) > 1,10 g/l (alors que l’on ne parle actuellement de diabète qu’au dessus de 1,26 g/l);
une pression artérielle > 135/85.
Alors que ces 5 critères pris isolément peuvent paraître anodins, la présence de 3 d’entre eux chez une même personne suffit à poser le diagnostic de syndrome métabolique et justifie une prise en charge. En effet l’existence d’un syndrome métabolique chez une personne indique un risque important de survenue d’un problème cardio-vasculaire ou d’un diabète.
Et dans l’étude européenne Interheart, l’obésité abdominale apparaît comme le facteur de risque modifiable le plus important de survenue d’un infarctus, alors qu’à l’inverse, la pratique d’une activité physique est le facteur protecteur le plus important.
L’étude Interheart : en rouge les facteurs aggravants (l’obésité abdominale est le plus important) et en vert les facteurs protecteurs (l’activité physique est le plus important)
Le rôle du tissus adipeux intra-abdominal
Dans l’augmentation du tour de taille, c’est la graisse intra-abdominale (tissu adipeux viscéral) qui est délétère et non pas la graisse sous cutanée. On commence seulement à découvrir l’importance de ce tissu adipeux qui, à côté de son rôle de « stockage », constitue un véritable système hormonal avec des effets délétères liés la sécrétion d’acides gras libres et de substances favorisant l’inflammation et la formation de caillots qui jouent un rôle dans la survenue des maladies cardiovasculaires ainsi que dans la résistance à l’insuline à l’origine du diabète de type 2.
L’impact du tissu adipeux sur les maladies cardiovasculaires et le diabète
En pratique, que faire ?
évaluer l’excès de tissu adipeux viscéral (mesure du périmètre abdominal),
rechercher d’autres facteurs de risque cardiovasculaire et d’autres maladies,
en évaluer la sévérité pour déterminer des priorités de prise en charge,
évaluer les causes potentielles de surcharge pondérale,
évaluer la motivation de la personne.
Selon le degré de motivation, on recherchera
une stabilisation du poids associée au contrôle des autres facteurs de risque
ou une réduction du poids d’environ 10% associée au contrôle des autres facteurs de risque et à un programme d’activité physique modérément intense pendant 30 à 45 minutes tous les jours (ou au moins 3 à 5 fois par semaine).
Le SSR Nutrition du Centre Hospitalier de Saint-Dié
Pour apprendre aux personnes à maigrir et à reprendre une activité physique régulière, la prise en charge peut être initiée dans le SSR-Nutrition du Centre Hospitalier de Saint-Dié qui a été créé il y a 4 ans. Ce service accueille des personnes adultes dans les situations suivantes :
IMC ≥ 35 (sans limite sauf autonomie)
IMC = 30-35 si complications ou diabète
Diabétique pour éviter (ou retarder) l’insulinothérapie
Cure « starter » ou après stabilisation
Cure avant chirurgie (orthopédie, CV…)
Cure avant chirurgie bariatrique : en réflexion.
En conclusion
Très fort lien entre diabète et maladies coronaires, diabète et hypertension artérielle
Nécessité d’une prise en charge « maximale » de tous les facteurs de risque associés : syndrome métabolique
Décisions diagnostiques et orientations thérapeutiques particulières
Prévenir l’apparition du diabète ou en faire le diagnostic précocement pour le traiter plus facilement.
Dépistage du Diabète par le Dr Dollet – Parcours du Cœur 2016
Le prochain rendez-vous du Club Cœur et Santé avec le public aura lieu le jeudi 23 novembre 2017 avec la formation gratuite aux gestes qui sauvent (sur inscription, voir ci-dessous). En octobre, deux formations sont organisées avec les communes d’Entre-deux-Eaux (mardi 10) et Saint-Michel-sur -Meurthe (mercredi 11). Informations complémentaires dans la rubrique « Événements » ci contre à droite.
Lors de cette deuxième sortie de l’année, nous avons accueilli plusieurs des nouveaux membres qui avaient suivi la séance d’initiation à la marche nordique du jeudi 7 septembre, sous le regard attentif de Michel Antoine et Joseph Louis, deux de leurs formateurs.
Marcher n’empêche pas de regarder autour de soi.
Après la séance d’échauffement le groupe d’une trentaine de personnes a emprunté un circuit sans difficulté en Forêt Domaniale du Ban d’Étival-Clairefontaine.
Lors de cette chacun profite de la nature et l’on peut faire de belle découvertes mycologiques, telle la cueillette d’un super bolet.
A mi-parcours, une petite pause permet de faire quelques étirements.
Le Club proposait aussi aux participants de s’inscrire pour la formation aux gestes qui sauvent du jeudi 23 novembre
Une cinquantaine de personnes a répondu à l’invitation du Club Cœur et Santé de Saint-Dié qui organisait le dimanche 24 septembre sa traditionnelle Marche du Cœur.
Cette marche en ville de 7 km est l’un des deux événements déodatiens de la Semaine du Cœur de la Fédération Française de Cardiologie (avec la conférence Cœur et Diabète qui sera faite ce mardi 26 septembre par le diabétologue Jean-Marc Dollet (à 20 h à l’amphithéâtre du Lycée Jules Ferry).
La Marche du Cœur vise à sensibiliser le public sur la pratique d’une activité physique régulière et montrer qu’il n’est pas nécessaire d’aller en forêt ou dans les salles de sport pour faire les 30 à 60 minutes d’activité quotidiennes recommandées pour tout un chacun.
L’école Jacques Prévert, dans le quartier Saint-Roch, construite sur pilotis à l’emplacement d’un ancien étang (photo : Michel Pierrot)
De plus, elle veut aussi mettre en avant que l’on peut varier les circuits et faire des découvertes en ville. Le thème choisi cette année était en continuité avec celui de 2016 avec un périple sur le chemin des établissements d’enseignement de la partie ouest de la cité de Jules Ferry.
S’il a emprunté les rues de la ville, le circuit a aussi permis de longer les berges de la Meurthe et du Robache et de monter par un petit sentier vers la Chapelle Saint-Roch. De quoi accélérer un peu le cœur des marcheurs et de leur faire profiter du panorama sur la ville et la fameuse ligne bleue des Vosges chère à Jules Ferry.
Et pour nombre de participants ce fut l’occasion de découvrir des secteurs de la ville et une partie de son histoire. Et si la Marche du Cœur est bonne pour la santé, elle permet aussi de mieux connaître sa ville.
La statue de Jules Ferry fondue à deux exemplaires, le second ayant été installé à Haiphong (photo : Michel Pierrot)
Pour le public, outre la conférence Cœur et Diabète de ce mardi 26 septembre, le prochain RV du Club Cœur et Santé aura lieu le jeudi 23 avec le formation, gratuite, sur les gestes qui sauvent.
A l’occasion de la Semaine du Cœur organisée au niveau national par la Fédération Française de Cardiologie du 23 septembre au 1er octobre, le CXlub Coeur et Santé organise deux manifestations :
Dimanche 24 septembre, Marche du Cœur : Circuit de 7 km en ville à la découverte des établissements scolaires avec départ à 14h de la Tour de la Liberté.
Mardi 26 septembre à 20 h : Conférence sur le thème « Cœur et Diabète » par le Dr Jean-Marc Dollet, diabétologue au Centre Hospitalier de Saint-Dié, à l’amphithéâtre du Lycée Jules Ferry.