Dans son message aux bénévoles, le Pr Alain Furber, président de la Fédération Française de Cardiologie écrit : « En 2020 le contexte sanitaire a impacté la conduite des nos missions avec de forts ralentissements pour nos adhérents. Je connais votre engagement indéfectible tout au long de cette année. Je suis convaincu que grâce à notre volonté commune et cette formidable énergie individuelle et collective qui nous animent, nous continuerons en 2021 à faire reculer les maladies cardio-vasculaires. Parce qu’un cœur qui va, c’est la vie qui bat, nous mettrons tour en œuvre pour poursuivre notre combat au bénéfice de tous. »
A l’occasion de ses vœux, il présente également le nouveau logo choisi par la FFC, un logo qui remplace le cœur de l’artiste catalan Joan Miro auquel nous étions habitués depuis les années 1980.
Ancien logo de la FFC sur une médaille de 1989
« La Fédération Française de Cardiologie change d’identité et poursuit ses missions. Dans sa lutte contre les maladies cardio-vasculaires, elle choisit un nouveau logo comme symbole des énergies individuelles et collectives mobilisées autour de son combat. Avec pour emblème un logo ouvert, chaleureux, vibrant et animé, elle a la volonté d’incarner son ambition renouvelée auprès de chaque public : être l’acteur de référence de la santé cardiaque à tous les âges de la vie. »
La vaccination contre le SARS-Cov-19 a débuté le 8 janvier à l’hôpital St-Charles pour le personnel soignant (photo : Tony Jacquot, L’Echo des Vosges)
La deuxième vague de la maladie n’en finit pas de toucher et de tuer de plus en plus de personnes.
Les données épidémiologiques
Les données épidémiologiques actuelles à la date du 18 janvier sont les suivants :
au niveau mondial, depuis le 31/12/19 : 96 218 601 cas confirmés avec 2 058 534 décès.
en France : 2 938 333 personnes ont été contaminées et 71 342 sont décédés soit plus d’un décès pour 1000 habitants. Il y a plus de 25 000 personnes actuellement hospitalisées.
Face à cette situation, le contrôle de la pandémie repose sur la vaccination, les mesures barrières ayant leurs limites et en l’absence de traitement ayant fait ses preuves (voir article précèdent)
Deux vaccins sont actuellement autorisés en France :
celui de Pfizer, le Comirnaty autorisé le 24 décembre,
celui de Moderna autorisé le 8 janvier.
Où en est-on dans la vaccination à Saint-Dié?
Le vaccin administré actuellement est le Comirnaty de Pfizer mis au point par des chercheurs allemands et qui utilise la technologie de l’ARN messager qui existe depuis 20 ans.
Il est efficace à 95 % contre la maladie et ses formes graves.
Les premières vaccinations ont eu lieu le 8 janvier au centre hospitalier pour les personnels hospitaliers de plus de 50 ans ou à risque.
Le lendemain, ce sont des personnes de l’Âge d’Or qui ont été vaccinées.
Les personnels de santé libéraux, le sapeurs-pompiers et les auxiliaires de vie l’ont été dans les jours suivants à l’hôpital ou à la salle Carbonnar.
La vaccination des personnes de plus de 75 ans ou à très haut risque a débuté le 18 janvier à la salle Carbonnar, du lundi au vendredi de 8h 30 à 12 h 30 et de 13 h 30 à 17 h 30.
Il faut faire deux injections à 3-6 semaines d’intervalle.
Quelles sont les contre-indications ?
Des antécédents de manifestations graves d’allergie de type anaphylactique.
Un épisode infectieux en cours avec température supérieure à 38,5 °C (report de la vaccination).
Une infection par la COVID-19 avec des symptômes et datant de moins de 3 mois, mais on ne tient pas compte d’une sérologie positive au Covid sans symptôme.
Une vaccination antigrippale de moins de 3 semaines et un autre vaccin de moins de 2 semaines. Il ne faut pas faire d’autre vaccin entre les deux injections, ni dans les 15 jours qui suivent la deuxième dose.
Personnes immunodéprimées : peuvent être vaccinées car à haut risque, mais la vaccination peut être moins efficace.
Grossesse et l’allaitement : la vaccination n’est pas conseillée.
Précautions : comme pour les autres injections intramusculaires, le vaccin doit être administré avec prudence aux personnes qui suivent un traitement anticoagulant ou qui souffrent d’un manque de plaquettes thrombocytopénie ou d’un trouble de la coagulation (utilisation d’une aiguille de petit calibre et compression pendant 2 minutes).
pour les personnes n’ayant pas accès à internet et qui souhaitent prendre rendez-vous pour se faire vacciner, il y a un numéro vert : 0 800 009 110.
Au moment où nous mettons en ligne, en raison d’un retard de livraison du vaccin, la prise de rendez-vous est interrompue à la fois sur Internet et par téléphone.
La vaccination est gratuite.
Vous devez vous munir d’une pièce d’identité, de votre carte Vitale et de votre dernière ordonnance.
A votre arrivée, vous aurez à remplir un questionnaire permettant de vérifier que vous ne présentez pas de contre-indication à la vaccination. Vous pouvez aussi le remplir à la maison (voir document ci-après). QUESTIONNAIRE MEDICAL SIMPLIFIE AVANT VACCINATION COVID 19
Vous recevrez un certificat de vaccination et un rendez pour l’injection de la deuxième dose.
En cas de difficultés pour vous déplacer : transport gratuit possible. Le demander lors de la prise de rendez-vous au 03 29 42 16 75.
L’arrivée des premiers vaccins ouvre de grands espoirs pour lutter contre la pandémie contre laquelle, à ce jour, aucun traitement n’a fait la preuve d’une grand efficacité.
Les données épidémiologiques actuelles à la date du 18 janvier montrent la gravité de la situation responsable d’hôpitaux surchargés, voire débordés, avec des personnels contaminés et épuisés :
au niveau mondial, depuis le 31/12/19 : 96 218 601 cas confirmés avec 2 058 534 décès.
en France : 2 938 333 personnes ont été contaminées (+ 20 000 en 24 heures ces dix derniers jours), 202 165 ont été hospitalisées et 71 342 sont décédés soit plus d’un décès pour 1000 habitants. Il y a plus de 25 000 personnes actuellement hospitalisées.
Courbe des hospitalisations de patients Covid-19 en France jusqu’au 18 janvier 201
Où en est-on avec les traitements?
L’hydroxychloroquine et l’azithromycine ont une activité « in vitro » mais n’ont pas démontré leur efficacité « in vivo » tant chez l’animal que chez l’homme.
Les antiviraux ; n’ont pas fait leurs preuves.
le molnupiravir est efficace chez le furet, mais aucune étude n’a pas encore été publiée pour l’homme,
le favipiravir utilisé contre Ebola et la grippe a donné sur de petites études des résultats contradictoires,
le remdesivir est déconseillé en raison de son absence d’efficacité et ses effets secondaires.
La dexaméthasone (dérivé de la cortisone) n’a montré dans l’étude Recovery un effet positif uniquement que chez les patients sous ventilation artificielle.
Les autres traitements
le ruxolitinib utilisé jusqu’à présent dans la myélofibrose, une maladie hématologique rare, n’a pas eu les effets attendus dans les formes graves de la Covid,
dans une étude parisienne sur 129 patients, le tocilizumab, un immunosuppresseur, « améliore significativement le pronostic des patients avec pneumonie » et pourrait prévenir les « orages cytokiniques » responsables d’atteintes graves des poumons liées à une réponse immunitaire disproportionnée) mais ces résultats doivent être confirmés par « des essais supplémentaires. »
Des espoirs
des anticorps ont été autorisés par l’agence américaine du médicament (FDA) et une seule injection de ce traitement réduit la nécessité de soigner en urgence les patients à haut risque malades du Covid-19,
Selon une étude française, l’anakinra, habituellement destiné aux maladies rhumatismales, démontre des résultats « encourageants » sur les patients atteints de formes graves de Covid-19. Son application permet de bloquer l’interleukine-1, une des cytokines impliquées dans les « tempêtes inflammatoires »,
Le SNG001 est un traitement par inhalation à base d’interféron bêta, une protéine naturelle qui intervient dans la réponse de l’organisme contre les virus et réduit les risques de développer des formes sévères,
L’interféron alpha-2b (IFN-α2b), antiviral prescrit pour soigner l’hépatite C, a démontré dans une étude chinoise des effets encourageants contre le nouveau coronavirus. en réduisant la présence du virus dans les voies respiratoires supérieures »,
L’ivermectine, un anti-parasitaire, a montré dans une étude américaine récente de 1 400 patients, prépubliée (donc non validée par un comité de lecture), une baisse de la mortalité et de la durée d’hospitalisation, mais l’étude ne répond pas aux critères de l’essai randomisé en double aveugle.
L’injection de cellules souches mésenchymateuses du cordon ombilical a 24 patients présentant une forme grave de la maladie (syndrome de détresse respiratoire aiguë) a permis de réduire la mortalité (survie à un mois de 91% pour les patients après les cellules souches, contre 42 % dans le groupe placebo). Ceci est à confirmer par d’autre études.
On est donc encore loin d’un traitement qui pourrait faire baisser la sévérité de la maladie.
D’où la nécessité de continuer à se protéger avec les gestes barrières et l’utilité de la vaccination qui a débuté récemment en France, mais que ne concerne actuellement qu’une partie de la population (voir l’article suivant consacré à ce sujet).