Ces dernières années, les avancées de la recherche ont montré que la nutrition jouait un rôle essentiel dans le développement de certaines pathologies. C’est notamment le cas des cancers et des maladies cardio-vasculaires ; qui représentent plus de 55 % des 550 000 décès annuels en France. De fait, la mise en place d’une politique nutritionnelle est apparue comme une priorité de Santé publique.
Entre mesures réglementaires et sensibilisation
En 2001, l’Etat lance le Programme national nutrition santé (PNNS) avec pour objectif l’amélioration de l’état de santé de l’ensemble de la population. L’idée : s’appuyer sur une expertise scientifique pour développer des mesures susceptibles d’influencer les comportements nutritionnels : il peut s’agir de mesures réglementaires comme la suppression des distributeurs de boissons et de produits sucrés ou de mesures d’incitation. Celles-ci s’inscrivent souvent dans le cadre de campagnes de sensibilisation pour inciter, par exemple, les Français à consommer plus de fruits et légumes ou à augmenter le temps consacré chaque jour à la pratique d’une activité physique. Par ailleurs, le PNNS s’oriente également vers le développement de la formation, de la surveillance, de l’évaluation et de la recherche.
Les guides et repères nutritionnels du PNNS
Les actions mises en place par le PNNS ont pour finalité première de promouvoir une alimentation et une activité physique favorables à un état de santé optimal. C’est pourquoi il propose un certain nombre de repères nutritionnels2 à suivre et adopter quotidiennement :
- Les fruits et légumes : au moins 5 fois
- Les produits laitiers : 3 par jour (3 ou 4 pour les enfants ou les adolescents)
- Les féculents à chaque repas et selon l’appétit
- Viandes, poissons, œufs : 1 à 2 fois par jour
- Limiter les matières grasses
- Limiter les produits sucrés
- Limiter le sel
- Boire de l’eau à volonté pendant et entre les repas
- Activité physique : au moins l’équivalent de 30 min. de marche rapide par jour pour les adultes (au moins 1 heure pour les enfants et les adolescents). La marche rapide s’effectue autour de 6 à 8 km/h, alors que la marche normale sans se presser, se situe aux alentours de 5 km/h.
Il existe également 8 guides nutritionnels différents à choisir selon le profil (enfants, ados, femmes enceintes, etc.) qui répondent à toutes les questions sur l’alimentation et l’activité physique.
Des objectifs précis pour réduire les risques
Le PNNS vise également à réduire l’exposition aux facteurs de risque de maladies chroniques. Plusieurs objectifs sont fixés pour y parvenir tels que l’augmentation des apports en calcium dans les groupes à risque et la lutte contre la carence en fer chez les femmes en situation précaire.
Certains ont été partiellement ou totalement atteints, comme la réduction de la prévalence du surpoids et de l’obésité chez l’enfant, la réduction de la consommation de sel ou de sucre et l’augmentation de la consommation de fruits chez les adultes. Malgré tout, ces améliorations n’ont pas concerné toutes les catégories socio-professionnelles et des inégalités subsistent sur le plan nutritionnel.