La grippe
Santé publique France estime que 10 000 décès sont attribuables à la grippe chaque année en France.
Plus de 90% de ces décès surviennent chez des personnes âgées de 65 ans et plus.
La vaccination
Elle permet à la fois :
- de réduire le risque d’être contaminé par la grippe,
- de réduire le risque de faire des formes graves de la grippe.
Histoire du vaccin antigippal
- 1918 : Dujarric de la Rivière de l’Institut Pasteur de Paris apporte la preuve de l’existence d’un virus à l’origine de la grippe.
- 1933 : le premier virus grippal humain (type A) est isolé en Grande Bretagne.
- 1931 : Goodpasture réussit à cultiver des virus dans l’œuf de poule embryonné. Cette technique permit à Smith et Francis de préparer aux Etats-Unis les premiers vaccins inactivés.
- 1944-1945 : vaccination du Corps Expéditionnaire américain en Europe avec le vaccin de Jonas Salk.
- 1947 : vaccin de l’Institut Pasteur de Paris.
- 1958 : le virus de la pandémie H2N2 (grippe asiatique) remplace dans le vaccin le premier virus A (H1N1).
- 1977 : réémergence du virus H1N1 (grippe russe) qui est réintroduction dans le vaccin qui devient ainsi trivalent, une souche B ayant été incorporée depuis quelques années.
Les virus de la grippe évoluant constamment, ils ne sont pas toujours les mêmes d’une année sur l’autre. Voilà pourquoi il est conseillé de se faire vacciner tous les ans.
Pour 2020, conformément aux recommandations de l’Organisation mondiale de la santé, les vaccins sont tétravalents et visent 4 souches de virus :
- deux souches A (A/Guangdong-Maonan/SWL1536/2019/H1N1pdm09, A/Hongkong/2671/2019/(H3N2)
- et deux souches B, B/Washington/02/2019 et B/Phuket/3073/2013.
La campagne de vaccination contre la grippe 2020 a débuté le 13 octobre pour les personnes prioritaires :
- âgées de 65 ans et plus,
- personnes de moins de 65 ans souffrant de certaines maladies chroniques en particuliers cardiaques et respiratoire,
- diabétiques, personnes souffrant d’obésité (IMC supérieur ou égal à 40),
- femmes enceintes,
- personnes à risque d’infection grave à la Covid-19.
Elle se poursuivra jusqu’au 31 janvier 2021.
Si le vaccin n’est pas efficace à 100%, il permet d’éviter les forme graves
La durée de protection du vaccin est de l’ordre de 6 mois.
L’an dernier, le taux de couverture vaccinale de la population ciblée par les
recommandations de la HAS a été de 48 % (52 % pour les plus de 65 ans) et de 35% pour les professionnels en établissement de santé (60-70% chez les médecins).
Des personnes vaccinées pensent avoir eu la grippe malgré la vaccination. Cela peut être dû à deux causes :
- il s’agit effectivement d’une grippe et la personne n’a pas répondu au vaccin car son efficacité est incomplète ;
- il ne s’agit pas d’une vraie grippe mais d’une autre virose (infection par un virus) dont les symptômes ressemblent à ceux de la grippe.
- mais en aucun cas le vaccin ne peut provoquer la grippe, car il ne contient qu’une fraction inactivée du virus.
Il est à noter que les gestes barrières contre la COVID-19 permettent de limiter la propagation des virus respiratoires, notamment de de la grippe saisonnière.
Enfin, le vaccin contre la COVID-19 ne protégera pas contre la grippe, car il s’agit de virus différents.