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L’insuffisance cardiaque thème de la conférence de la Semaine du Coeur (première partie)

Mot d’accueil de Michel Antoine, président de Coeur et Santé

Dernière manifestation de la Semaine du Coeur 2024, la conférence sur l’insuffisance cardiaque a eu le mardi 24 septembre à la salle Carbonnar en présence de 79 personnes.

Pour ce faire, le club Coeur et Santé avait invité le Dr Marie-Françoise Bragard, chef du service de cardiologie de l’hôpital.

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Image extraite du film de l’Assurance maladie sur l’insuffisance cardiaque

Après une vidéo de l’Assurance maladie sur les signe d’alerte, elle a indiqué que l’insuffisance cardiaque est une pathologie en augmentation du fait du vieillissement de la population.

Fréquence de l’insuffisance cardiaque en fonction de l’âge et du sexe

Une maladie fréquente

Concernant 2 à 3 % de la population, elle atteint plus les hommes et augmente avec l’âge (10% chez les plus de 70 ans).

C’est une anomalie de structure ou de fonction de la pompe cardiaque qui entraine une diminution des apports en oxygène et en nutriments nécessaires aux besoins métaboliques des différents organes.

Après un rappel sur l’anatomie et le fonctionnement du cœur, la conférencière a expliqué comment il s’adapte grâce à des mécanismes compensateurs cardiaques (dilatation et hypertrophie et accélération du rythme) et extracardiaques (vasoconstriction et activation de systèmes neuro-hormonaux).

Ils sont initialement  bénéfiques puis deviennent délétères.

L’insuffisance cardiaque est responsable chaque année en France de 160 000 hospitalisation et du décès de 70 000 personnes.

Son coût est de 3 milliards d’euros en 2020, surtout lié aux hospitalisations souvent répétées, d’où l’intérêt du suivi en ambulatoire et développement de la télé surveillance) ainsi qu’aux hospitalisations et à un degré moindre aux différents traitements.

Les signes d’alerte de la maladie sont au nombre de quatre.

On peut les retenir au moyen de l’acronyme de leurs initiales : EPOF.

D’abord modéré et survenant à l’effort, l’essoufflement va s’accentuer en l’absence de prise en charge pour survenir même au repos  avec nécessité de dormir en position assise. Parfois la situation peut s’aggraver brutalement sous la forme d’un œdème aigu du poumon nécessitant une hospitalisation en urgence.

Les œdème d’abord limités aux chevilles vont remontrer au niveau des jambes, puis des cuisses et du tronc. Ils sont mous et si l’on appuie avec un doigt cela laisse un creux (c’est le signe dit du « godet ») qui va s’estomper progressivement.

Les autres symptômes sont la toux, des crachats sanglants, des palpitations, des douleurs abdominales, la présence d’eau dans l’abdomen (ascite), autour des poumons (pleurésie) ou du cœur (péricardite).

Tous ces signes, pas forcément spécifiques, imposent de consulter son médecin (voire à appeler le centre 15 en cas œdème pulmonaire).

Ils sont souvent minimisés : « C’est l’âge ! ». D’où un retard à la prise en charge et à la mise en route du traitement.

Le diagnostic

Le diagnostic posé par l’examen du patient : poids, rythme cardiaque, tension, auscultation cardiopulmonaire, évaluation des œdèmes et de la taille du foie, recherche d’une cause et d’un facteur favorisant comme une infection pulmonaire).

Des examens complémentaires, essentiellement un électrocardiogramme et une échographie permettront de confirmer le diagnostic et de préciser la cause de l’insuffisance cardiaque.
Cette échographie est l’examen clé du diagnostic. elle permet :

Echographie d’un cœur normal (à gauche) et d’une cardiomyopathie dilatée (à droite)

Le bilan biologique comporte entre autres

Si nécessaire, d’autres examens seront réalisés (coronarographie, scintigraphie ou IRM cardiaque, enregistrement prolongé du rythme cardiaque (Holter)…

Ce bilan permettra de :

Ce dernier sera l’objet d’un deuxième article.

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