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L’aspirine un médicament ancien et fort utile

Photo d'un saule

Un saule avec les pieds dans l’eau

 

Un peu d’histoire

L’aspirine est préscrite depuis le 19ème siècle pour lutter contre les douleurs et la fièvre.

Elle dérive de l’extrait d’écorce de saule blanc qui était utilisée depuis l’Antiquité, en particulier par les sumériens, les égyptiens (elle est mentionnée dans le papyrus Ebers (vers – 1550 avant J-C) et les grecs, dont le célèbre Hippocrate.

L’effet thérapeutique de l’écorce de saule est rédécouvert en 1753 par un pasteur anglais Edward Stone qui « pense que si le saule pousse les pieds dans l’eau, il doit pouvoir servir au traitement des maladies causées par l’humidité et le froid, et donc les fièvres ».

En 1829, le français Pierre Joseph Leroux isole la saliciline, (qui vient de salix, nom latin du saule).

En 1853, le strasbourgeois Charles Frédérich Gerhardt réussi la synthèse de l’acide acétylsalicylique, mais ne réalise pas l’intérêt de ce produit.

En 1894, Felix Hoffman, de la société allemande Bayer, obtient un produit pur et le brevet de l’ « Aspirin » est déposé le 6 mars 1899, il y a donc près de 120 ans. Le produit sera commercialisé en France dès 1906 sous le nom d’ « Aspirine, Usine du Rhône ».

En 1919, le Traité de Versailles prévoit que dans certains pays (dont la France), le procédé de fabrication du médicament doit tomber dans le domaine public (et donc que Bayer n’e percevra plus de droit, à la manière des génériques actuels).

 

L’Aspirine aujourd’hui

Elle est le premier médicament vendu dans le monde.

 

Une des formes actuelles d’aspirine dans le traitement des maladies cardiovasculaires

Ces dernières décennies, si l’aspirine reste un traitement antipyrétique et antalgique, ses propriétés antiagrégantes plaquettaires, découvertes en 1967, en ont fait un des piliers du traitement des maladies artérielles (artères coronaires et carotides) pour éviter la récidive d’un caillot, en particulier après un infarctus du myocarde ou un accident vasculaire cérébral d’origine ischémique.

Dans la maladie coronarienne, l’aspirine est habituellement utilisée en association avec un autre médicament antiagrégant plaquettaire pendant une durée dépendant de l’état cardiovasculaire et du reste du traitement. Dans cette indication, son effet est bénéfique à des doses de 75 à 300 mg par jour, donc inférieures à celles utilisées dans les autres indications. Il est à noter cependant la découverte récente d’une « résistance » à l’aspirine chez certaines personnes.

Des études sont actuellement menées dans le domaine de la cancérologie où une diminution du risque de cancers du sein, du poumon, de la prostate ou du colon est suggérée). Un rapport bénéfice-risque qui serait positif malgré les risques digestifs de l’aspirine signalés dès le début de sa commercialisation (brûlures d’estomacs et saignements).

 

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