- Programme Semaine-du-coeur-2025
Pour la Semaine du Coeur 2025, pas moins de 5 manifestations ont été mises en place à Saint-Dié. Deux l’étaient à l’initiative de l’hôpital Saint-Charles et trois à celle du Club Coeur et Santé : dépistage et conférence sur la fibrillation atriale le jeudi 18 septembre, randonnée à vélo le 27 en partenariat avec l’Engrenage, Marche du Coeur le dimanche 28 et information et dépistage à l’occasion de la Journée Mondiale du Coeur le lundi 29 dans le hall de l’hôpital.
Semaine du Coeur 2025-Dépistage de la fibrillation atriale dans le hall de l’hôpital
Les deux premières manifestations de la Semaine du Coeur 2025 organisées en partenariat par le centre hospitalier et le club Coeur et Santé de Saint-Dié avaient pour thème la fibrillation atriale.
Elles ont eu lieu le jeudi 18 septembre avec
- dans l’après-midi un dépistage gratuit de cette arythmie dans le hall de l’hôpital Saint-Charles réalisé par des médecins et infirmières du service de cardiologie qui a concerné près de 200 personnes,
- le soir une conférence du Dr Killian Douet à la salle Carbonnar qui attiré plus de 60 personnes à qui il a également été proposé un dépistage comme celui de l’après-midi à l’hôpital.
Conférence sur la fibrillation atriale le 18 septembre 2025 à la salle Carbonnar
La fibrillation atriale
C’est le trouble de rythme le plus fréquent dont les facteurs favorisant sont l’âge (sa prévalence augmente avec l’âge et 1 personne sur 4 sera concernée après 50 ans), l’hypertension artérielle, le surpoids et l’obésité, le diabète, l’apnée du sommeil, une anomalie d’une valve cardiaque, une hyperthyroïdie, le tabagisme, la consommation d’alcool…
Elle se traduit par un rythme cardique irrégulier plus ou moins rapide.
Elle peut survenir de façon intermittente avec des épisodes de durée variable ou être permanente
Des symptômes pas toujours présents
La fibrillation atriale peut se manifester par des palpitation, un essoufflement, une fatigue, des malaises, des douleurs thoraciques… mais une grande partie des personnes concernées ne ressent aucun symptôme alors que les risque de complications sont les mêmes.
Elle peut être découverte à l’occasion d’un examen cardiaque (auscultation, électrocardiogramme…) ou d’une complication (principalement survenue d’une embolie cérébrale avec un accident vasculaire cérébral ou d’une insuffisance cardiaque).
La confirmation du diagnostic repose sur
- un enregistre électrocardiographique standard,
- un enregistrement prolongé d’un ou plusieurs jour par des électrodes collées sur le thorax (Holter) ,
- un enregistreur d’événements comme celui utilisé pour le dépistage et que la personne utilise en cas de symptôme,
- voire un petit dispositif implantable (inséré sous la peau sous anesthésie locale), plus petit qu’un stimulateur cardiaque et qui peut réaliser un enregistrement jusqu’à deux ou trois ans.
Enregistrement de l’électrocardiogramme par l’intermédiaire des deux index
Le traitement
A côté des médicaments permettant de ralentir la fréquence cardiaque et des anticoagulants prescrits pour empêcher la survenue de caillots dans l’oreillette gauche ou de certains antiarythmiques, voire d’un choc électrique, on dispose maintenant de techniques d’ablation visant à supprimer le déclenchement de la fibrillation au niveau des veines pulmonaires (*) grâce à des sondes introduites par une veine jusque dans le cœur, au niveau des oreillettes.
Savoir prendre son pouls
Après des échanges entre le public et le conférencier, la soirée s’est terminée par l’apprentissage par les participants de la prise de leur pouls grâce à une dizaine de personnels de santé présents (infirmières et médecins).
L’objectif est savoir mesurer sa fréquence cardique et de vérifier si le cœur bat régulièrement.
Ce geste simple à réaliser plusieurs fois par semaine a pour objectif de dépister une éventuelle fibrillation atriale avant que ne survienne une complication.
Affiche Journée mondiale du cœur 2025-Saint-Dié
(*) les veines pulmonaires ramènent dans l’oreillette gauche le sang oxygéné après son passage dans les poumons.