Étiquette - réadaptation cardiaque

Les activités du club Cœur et Santé de Saint-Dié pour 2020-2021

Article mis à jour le 31 juillet.

Affichette des Activités de Cœur et Santé-2020-2021

Créé en 1978, le club est rattaché à l’Association de Cardiologie de Lorraine, elle même membre de la Fédération Française de Cardiologie, première association de lutte contre les maladies cardiovasculaires.

Il est animé par un bureau de 5 membres qui regroupe Anne-Marie Thirion, présidente, Michel Antoine, vice-président et secrétaire, Jean-Paul Besombes, trésorier, Guilaine Bédel coordinatrice de la gymnastique et Jean-Louis Bourdon, cardiologue.

Activités à l’intention des cardiaques

Le club est ouvert aux cardiaques. Il organise à leur intention des activités physiques adaptées.

  • Gymnastique, le lundi de 18 h à 19 h à la salle de tir à l’arc du Palais Omnisports, sauf vacances scolaires ou jours fériés, à partir du 14 septembre.
  • Marche
    • Certains dimanches de 14 h à 17 h avec un grand et un petit circuit; la première marche aura lieu le 6 septembre.
    • Le samedi matin de 9 h 30 à 11 h 30, en ville ou à proximité (sur le Parc omnisports, le long de la Meurthe, dans le bois de Gratin où à la Tête de Saint-Roch) avec reprise le 5 septembre.
    • Des sorties de la journée avec marche et découverte d’un site en semaine ont également lieu plusieurs fois dans l’année.
  • Marche nordique, le lundi de 14 h à 17 h, sauf jour férié avec reprise le 7 septembre (a lieu le matin à 9 heures certains lundis des vacances d’été), avec un rendez-vous pour le covoiturage situé sur le parking du super marché Lidl.
  • Vélo sur route chaque jeudi matin, à partir du 3 septembre, y compris pendant les vacances scolaires, en dehors de la période hivernale, avec des sorties à la journée durant l’été; départ à 9 heures (8 heures en juillet et août) avec rendez-vous sur le parking de « Territoire de Marques », rue Alphonse Matter) ; une randonnée de 4 jours est prévue en septembre 2021.
  • Sorties en raquettes certains mercredis de janvier et février, selon l’enneigement et la météo;
  • La natation, qui avait lieu le mercredi après-midi devrait reprendre en 2021 à la piscine de Gérardmer après les travaux de reconstruction de l’établissement.

Vous trouverez des informations complémentaires sur les dates des différentes activités dans la rubrique « événements » de notre site (colonne de droite) ou en nous contactant grâce au formulaire de contact de notre site.

Activités à l’intention des scolaires et du grand public

Affichette sur les activités pour les scolaires et le grand public

Les activités pour les scolaires et le grand public

Conformément aux objectifs de la Fédération Française de Cardiologie (*), le club met également en place des actions d’information et de prévention des maladies cardiovasculaires en direction des scolaires et du grand public.

Parcours du Cœur scolaire au printemps (jeudi 7 avril 2021), en partenariat avec l’Inspection de l’Education nationale et l’USEP.

  • Parcours du Cœur grand public, le dimanche 11 avril 2021 au départ de la maison de quartier de Marzelay (marche, vélo sur route, VTT et ateliers santé).
  • Semaine nationale du Cœur fin septembre. En raison du contexte sanitaire, le club n’organisera pas de manifestation en 2020 (habituellement : marche, conférence et randonnée urbaine en vélo).
  • Formations gratuites aux gestes qui sauvent à Saint-Dié deux fois par an, en mai et novembre, ainsi que dans d’autres communes en partenariat avec les municipalités.

Il rencontre régulièrement les personnes en réadaptation cardiaque à l’hôpital après un problème coronarien ou une intervention cardiaque.

Enfin, il a initié en 2007 le Projet Défidéo qui est porté par le Pays de la Déodatie et qui a permis l’installation de plus de cent défibrillateurs automatiques externes accessibles au public 24 heures sur 24, ainsi que l’organisation de nombreuses sessions de formation aux gestes d’urgence. Une nouvelle tranche de 13 appareils est prévue à l’automne.

Bénévolat

Le club fonctionne grâce au bénévolat de ses membres et certaines de ses actions sont mises en place grâce à d’autres associations, en particulier les journées de formation aux gestes qui sauvent pour les scolaires.

Depuis 1994, il apporte, son concours pour encadrer des ateliers de la matinée sportive de l’ADAPEI en juin.

En mai 2021, il sera partenaire du P’tit tour de l’USEP.

(*) Les missions sociales de la FFC sont les suivantes :

  • Prévention des maladies cardiovasculaires.
  • Accompagnement des malades cardiaques.
  • Promotion des gestes qui sauvent.
  • Coordination des Associations régionales et des clubs Cœur et Santé.
  • Financement de la recherche cardiologique

Revivre mieux après un infarctus grâce à la réadaptation

Un public attentif qui a longuement dialogué avec les conférenciers

La conférence organisée par le Club Cœur et Santé dans le cadre de la Semaine du Cœur ce mardi 24 septembre dans l’amphithéâtre du lycée Jules Ferry avait pour thème « L’infarctus, et après ».

Une pathologie fréquente

Cette maladie affecte chaque année plus de 110 00 personnes. C’est aussi la première cause de mortalité en France, avec 10 % des décès, mais elle représente plus d’un décès sur cinq entre 54 et 65 ans. Et, une fois sur cinq la maladie se révèle par un arrêt cardiaque.

Fort heureusement, grâce aux progrès médicaux et à une prise en charge plus précoce, le pronostic s’est nettement amélioré : ainsi la mortalité hospitalière qui était de 20% dans les années 80 et de 10% en 1995 est maintenant de 3-à 5 %, plus faible chez les hommes que chez les femmes. Problème : chez ces dernières année l’infarctus est en augmentation chez les moins de 55 ans.

L’infarctus augmente chez les femmes jeunes alors qu’il diminue chez les hommes et les femmes de 55 ans et plus et chez hommes quelle que soit la tranche d’âge

Les Dr Mariya Manova et Jean-Louis Bourdon ont basé leur propos autour de quatre questions :

  • pourquoi fait-on un infarctus ?
  • comment le reconnaître ?
  • quelle est sa prise en charge à la phase aiguë ?
  • que faire après ?

Pourquoi fait-on un infarctus ?

Certains facteurs vont favoriser la survenue d’une maladie cardiovasculaire.

Certains sont non modifiables :

  • L’âge (50 ans chez l’homme et 60 chez la femme),
  • Le sexe masculin,
  • L’hérédité (survenue précoce d’une maladie cardiovasculaire chez les parents : 50 ans chez le père et 60 ans chez la mère).

D’autres peuvent être contrôlés :

  • Le tabac (il n’y a pas de « petit » tabagisme : 4 cigarettes/j multiplient déjà par 3 le risque d’infarctus) et le cannabis, responsable d’infarctus chez des sujets jeunes,
  • L’hypertension artérielle,
  • Le diabète (qui entraîne une atteinte plus diffuse). Pour plus d’info voir l’article de 2017 : https://coeuretsante.deodatie.fr/2017/10/03/coeur-et-diabete-pour-une-meilleure-prevention/
  • L’hypercholestérolémie,
  • L’obésité,
  • La sédentarité,
  • Le stress,
  • La pollution atmosphérique,
  • L’association tabac-pilule.

Le mécanisme de survenue de l’infarctus est constitué par la formation d’un caillot qui va obstruer une coronaire et ainsi priver de sang une partie plus ou moins important du muscle cardiaque (voir schéma ci-dessous).

L’infarctus est en général lié à la formation, à partir d’une plaque d’athérome, d’un caillot qui va obstruer une artère du cœur

Comment reconnaître un infarctus ?

Le symptôme le plus fréquent est une douleur thoracique constrictive prolongée (plus de 20 minutes) qui peux irradier vers la mâchoire et les bras, en participer le gauche. Mais elle n’est pas toujours présente en particulier chez la femme. Les autres symptômes sont des troubles digestifs, des sueurs, un essoufflement, un malaise, une pâleur ou une fatigue inhabituelles…

Pour en savoir plus sur l’infarctus chez la femme voir notre article « Cœur de Femme » : https://coeuretsante.deodatie.fr/2017/03/09/la-soiree-debat-coeur-de-femme/ et le diaporama de cette soirée : Diaporama Cœur de femme 8 mars 2017

Quelle est la prise en charge ?

En cas de suspicion d’infarctus, il faut immédiatement faire le 15.

Cela permet une prise en charge précoce par le SAMU avec la réalisation d’un électrocardiogramme permettant de confirmer ou non le diagnostic, l’administration des premiers traitements, la surveillance du rythme cardiaque (avec réalisation d’un choc électrique en cas de survenue d’une fibrillation ventriculaire et, selon le type d’infarctus, le transfert vers un centre spécialisé avec réalisation d’une coronarographie dès les premières heures ou dans les 24 à 36 heures…

En effet, cet examen permet de faire le bilan des lésions des artères coronaires (celles qui vascularisent le cœur) et de réaliser une dilatation avec mise en place, si nécessaire, d’un stent.

La coronarographie est l’examen clé de la prise en charge de l’infarctus. Elle permet de désobstruer l’artère responsable.

Après cet examen un traitement médicamenteux est indispensable. Il repose sur la prise d’au moins 5 médicaments : un béta-bloquant (il alentit le cœur, fait baisser la tension et a un effet anti-arythmique), de l’aspirine associée à un autre anti-plaquettaire (ils évitent la formation d’un nouveau caillot dans une coronaire), une statine (il fait baisser le « mauvais »cholestérol) et un inhibiteur de l’enzyme de conversion (a un effet anti-hypertenseur et empêche la dilatation du ventricule gauche) en plus de ceux nécessaires au contrôle d’un diabète ou d’un hypertension…

Il convient aussi de modifier son mode vie : arrêt du tabac, alimentation équilibrée et activité physique.

Que faire après un infarctus ? La réadaptation cardiaque

L’objectif est mettre tout en oeuvre pour « pour influencer favorablement le processus évolutif de la maladie cardiovasculaire et pour assurer au patient les meilleures conditions physiques, mentales et sociales, afin de préserver ou de retrouver une place aussi normale que possible dans la société ». 

Telle est la définition par l’OMS (Organisation mondiale de la santé) de la réadaptation.

Elle comporte 3 phases :

  • Phase 1 : hospitalière, elle a lieu juste après le début de la prise en charge,
  • Phase 2 : soit ambulatoire, soit hospitalière est mise en oeuvre après la phase aiguë de la maladie
  • Phase 3 : non médicalisée, pour toute la vie : éventuellement dans un Club Cœur et Santé… associée à un nouveau mode de vie.

Selon les recommandations de l’OMS et des sociétés nationales et internationales de cardiologie elle devrait être proposée à toute personne ayant fait un problème coronarien. A elle seule, elle fait baisser de près de moitié le risque de récidive (- 46 %) et de 39 % de la mortalité cardiovasculaire.

Et, au delà de ces chiffres, l’on constate même qu’après la réadaptation les capacités sont en général supérieures à ce qu’elles étaient avant l’accident cardiaque et que la majorité des personnes qui travaillent vont reprendre leur activité professionnelle.

Cependant, malgré ces bénéfices considérables, en France, moins d’une personne sur deux bénéficie d’une réadaptation après un infarctus. Les raisons sont multiples, en particulier l’éloignement d’un centre de réadaptation.

Mais à Saint-Dié, nous n’avons ce problème puisque notre hôpital dispose d’un tel service. L’année dernière, 125 personnes ont été accueillies pour une vingtaine de séances, à raison de trois par semaine, pour un programme de phase 3 par l’équipe pluridisciplinaire qui prend en charge les différents aspects de la réadaptation : cardiologues, diabétologues, kinésithérapeutes, infirmières, diététiciennes, coach sportif, tabacologues, psychologue, voire pneumologue…

La réadaptation cardiaque au Centre hospitalier de Saint-Dié

Outre le ré-entraînement à l’effort avec gymnastique et exercices sur vélo ou tapis roulant, il est mis en place des séances d’éducation thérapeutique qui permettent de mieux connaître la maladie et les traitements (qui sont optimisés durant les séances).

Lors de ce programme, les personnes vont également rencontrer des membres du club Cœur et Santé qui sont pour la plupart « passés » par le service et qui vont leur faire part de leur expérience et leur présenter les activités du club. Car, après cette phase 2, il est important de passer à la phase 3, soit de façon individuelle soit en groupe, en particulier au sein du club de Saint-Dié.

C’est l’été. Faites bouger votre corps et votre coeur

Brochure sur l'activité physique

C’est l’été, une saison propice à la pratique ou à la reprise d’activités physiques « nature ».

Une telle pratique fait partie des « médicaments » du cœur, même si elle n’est pas (encore) remboursée par la sécurité sociale (*). Elle est au cœur des préoccupations de la Fédération Française de Cardiologie (FFC) avec, en particulier, l’organisation chaque printemps des Parcours du Cœur. La brochure qui est consacrée à cette activité a été récemment mise à jour.

Comme l’ensemble de la documentation de la FFC, elle est téléchargeable gratuitement sur son site : https://www.fedecardio.org/notre-documentation.

Il y est rappelé l’intérêt pour notre santé d’une activité physique régulière, idéalement journalière et au moins 3 fois par semaine, avec une période d’échauffement.

Une hydratation régulière et également indispensable, avec une attention particulière en ces périodes de forte chaleur.

La marche ou le vélo font partie des activités recommandées. Une façon de faire une activité physique régulière est de l’inclure dans ses déplacements quotidiens : pour se rendre à son travail, pour aller faire ses courses…

Un autre document de la FFC a également vu le jour : il s’agit de celui consacré à la réadaptation cardiaque. Il s’agit d’un domaine de la cardiologie qui a fait ses preuves depuis de nombreuses années. Elle est recommandée aux personnes qui ont présenté un « accident » cardiaque  (infarctus…) avec ou sans angioplastie ou qui ont bénéficié d’une chirurgie (pontage aorto-coronarien, réparation ou remplacement d’une valve cardiaque). Malgré ces recommandations, elle est encore insuffisamment réalisée en France, avec fortes disparités régionales.

La brochure de la FFC sur la réadaptation cardiaque est accessible avec le lien suivant : https://www.fedecardio.org/sites/default/files/Brochure-ReadaptationCardiaque-Web.pdf

 

 

(*) : Pour en savoir plus sur l’activité physique adaptée sur ordonnance, voir notre article du 4 janvier dernier :

Activité Physique Adaptée sur ordonnance : décret du 30 décembre 2016

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