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Arrêt cardiaque extra hospitalier : état des lieux lors du séminaire 2024 de l’ARLoD

Affiche séminaire ARLoD 2024

Le séminaire organisé par l’ARLoD (Association pour le Recensement et la Localisation des Défibrillateurs) le jeudi 21 mars au Ministère de la Santé a permis de faire le point sur l’arrêt cardiaque extra hospitalier et sa prise en charge par le public.

L’ARLoD, inconnue du public, est l’association qui a mis en place le premier registre sur la localisation des défibrillateurs automatiques externes. Elle est aussi à l’origine de la base de données Géo DAE mise en place il y a quelques années par le ministère de la santé.

Un pronostic qui s’est amélioré, mais qui reste effroyable

Avec 45 000 cas par an et seulement 6% de survie, l’arrêt cardiaque extra hospitalier est responsable chaque année en France de plus de 41 000 décès et c’est certainement l’événement médical dont le pronostic est le plus péjoratif. Deux fois sur trois il survient chez une personne faisant un infarctus du myocarde et trois fois sur quatre au domicile des victimes dont les deux tiers sont des hommes ; l’âge moyen est de 70 ans.

Son pronostic est très nettement amélioré si le premier témoin met en œuvre très rapidement les gestes qui sauvent (appel des secours, massage cardiaque et utilisation d’un DAE (Défibrillateur Automatique Externe) s‘il y en a un rapidement accessible.

Ceci est démontré par des taux de survie de 60 à 70% dans les enceintes sportives et les grands aéroports ou… les casinos de Las Vegas. Il s’agit de lieux bien équipés en DAE et où il y a parmi les nombreux témoins des personnes qui mettent en œuvre très rapidement les gestes de premiers secours.

Les deux registres français sur l’arrêt cardiaque extra hospitalier : celui d’Ile de France avec 50 000 interventions et RéAC (Registre électronique des Arrêts Cardiaques, qui est le plus important registre européen) avec 143 000 interventions depuis 2013 dans les autres régions permettent de comprendre pourquoi les résultats à l’échelle de notre pays sont mauvais.

Les données de RéAC montrent que 3 fois sur 4 un témoin est présent, que seulement 1 sur 2 initie ces gestes, éventuellement avec des conseils téléphoniques du centre 15) et que 10% utilisent un DAE (en partie du fait d’absence d’appareil rapidement accessible ou par peur de le faire mal ou de faire mal à la victime). Si 8% des victimes vont avoir une douleur sternale, il faut savoir que les effets secondaires « graves » du massage cardiaque sont rares : 0,8% seulement de fractures de côtes.

Si le massage cardiaque est associé à l’utilisation d‘un DAE la survie est de 30% contre moins de 5 % en l’absence de défibrillation.

Le centre d’appel ne peut affirmer l’arrêt cardiaque dans un cas sur trois, parce que le témoin ne peut affirmer s’il y a arrêt de la respiration. D’où l’intérêt pour ce premier témoin d’être bien formé.

Depuis 1995, près de 25 000 personnes ont été formées aux gestes qui sauvent par le club Coeur et santé et ses partenaires. Photo des formateurs lors des journées 2023 pour les scolaires

La formation des français doit être amplifiée

Il est intéressant de noter la tendance actuelle est l’augmentation du nombre de personnes sauvées en raison de la pratique par le premier témoin des gestes qui sauvent.

Cela tient au fait qu’il y a davantage de personnes formées. Mais leur nombre reste encore insuffisant.

Comme l‘a indiqué le Dr Cassan de la Croix Rouge, en 2023, il y a eu 700 000 personnes formés au PSC1 (Premiers Secours Civiques de niveau 1, nom pas très compréhensible du « brevet de secourisme »), 250 000 aux gestes qui sauvent et 700 000 au diplôme de SST (Sauveteur Secouriste au Travail), soit un total de 1,7M de personnes. Cependant, cela reste encore insuffisant, puisqu’au vu de ces chiffres, il va falloir 32 ans pour atteindre l’objectif de former 80% de la population, en sachant aussi qu’il faut répéter les formations pour que les sauveteurs soit parfaitement efficients.

De plus, actuellement le nombre de personnes formées  n‘est pas homogène sur le territoire national puisqu’il varie selon les départements entre 7 000 et 36 000 personnes formées pour 100 000 habitants.

Cette formation doit se faire tout au long de la vie, commencée dès le plus jeune âge. Les collégiens passent le PSC1 en 4e ou 3e, mais seuls les lycéens des filières professionnels bénéficient d’une nouvelle formation. Une loi de juin 2020 prévoit une formation par l’employeur des futurs retraités, mais peu en bénéficient.

6 mois après leur diplôme la moitié des nouveaux apprenants ne maitrise plus tout ou partie de ce qu’il a appris et il faut renouveler régulièrement sa formation.

C’est dire l’intérêt des actions menées depuis des années en Déodatie par le club Cœur et Santé de Saint-Dié en milieu scolaire et auprès du grand public.

Avoir la volonté d’agir. Source : diaporama du Dr Cassan de la Croix Rouge

 Rôle des centres 15

L’objectif est de pouvoir affirmer l’arrêt cardiaque en moins de 90 secondes afin de déclencher les moyens de secours adaptés, mais aussi d’aider la personne qui appelle à oser faire les premiers gestes, car il peut y avoir une différence entre « savoir faire » et passer à l’action.

Le centre d’appel peux expliquer en direct les gestes qui sauvent, indiquer où se trouve un DAE, inciter le témoin à agir mais aussi alerter des citoyens sauveteurs.

Il peut aussi alerter les citoyens sauveteurs.

Table ronde sur les citoyens sauveteurs avec à gauche le Dr Nordine Benameur, vice présidents de l’ARLoD et président de la commission Gestes qui sauvent de la Fédération Française de cardiologie

Les citoyens sauveteurs

Leur place est d’autant plus importante que les secours sont éloignés (comme en zone rurale). Leur intervention augmente le taux de survie.

Ils sont mobilisés par l’intermédiaire d’applications sur lesquelles ils se sont inscrits : Sauv’life, Permis de Sauver, Staying Alive (Bon samaritain), AFPR (Association Française des Premiers Répondeurs)… A noter que ces deux dernières vont fusionner en 2024. Après déclenchement 6% des volontaires sont sur place avant les secours professionnels.

Mais leur répartition est inégale sur le territoire.

Il y a aussi des « supers citoyens sauveteurs » équipés d’un DAE standard comme à Nancy (Grand Nancy Défib) voire de « mini » DAE.

Les défibrillateurs : accessibilité et déclaration

En France, il y a près de 500 000 DAE, mais tous ne sont pas accessibles 24 h sur 24.

Seulement 1/3 sont répertoriés, soit sur le site d’ARLoD, soit sur la base de données nationale du ministère de la santé GéoDAE. La déclaration sur cette base nationale est obligatoire depuis fin 2018 (voir diaporama dans l’article sur la réunion Défidéo à Anould le 6 octobre 2023).

La déclaration auprès de la doit être régulièrement mise à jour : changement d’emplacement, opérations de maintenance, changement des batteries et électrodes.

La maintenance des DAE

Il y a une certification européenne pour les fabricants et les distributeurs avec des obligations de transparence, de traçabilité, de matériovigilance…

Malgré son caractère obligatoire, la maintenance n’est pas toujours faite ou bien faite, son niveau pour certaines sociétés étant parfois très insuffisant.

De ce fait un grand nombre de DAE ne sont pas fonctionnels :

– électrodes ou batterie périmées,

– pile de sauvegarde interne du DAE périmée (elle est nécessaire à son bon fonctionnement, alors que la batterie concerne la délivrance des chocs de défibrillation,

– condition de « stockage » de l’appareil non satisfaisantes avec exposition à la chaleur ou froid ce qui perturbe la qualité des électrodes par détérioration du gel des électrodes ou le fonctionnement du DAE,

– utilisation de consommable (électrodes ou batteries) non conformes.

A noter que pour ceux implantés dans le cadre du projet Défidéo la maintenance est organisée par le Pays de la Déodatie et assurée par la société Schiller, fabricant et fournisseur des DAE implantés, ce qui est un gage de qualité.

Evolutions technologiques

Elles visent à améliorer la formation, le diagnostic de l’arrêt cardiaque et la rapidité d’intervention des sauveteurs citoyens et raccourcir le délai de la défibrillation.

  • Mode de formation : à côté de celle en face à face, développer celles en groupes sur Internet ou seul avec un tutoriel.
  • Utilisation de la vidéo pour aider au diagnostic par les ARM (Assistant-e-s de Régulation Médicale) des centres 15.
  • Premières expériences d’aide au diagnostic avec l’intelligence artificielle.
  • Dispositif Géocœur à côté des DAE : il alerte d’un arrêt dans le périmètre proche du DAE et incite scanner un code ou à faire le 112 pour connaître le lieu où se trouve la victime. Le sauveteur bénévole peut alors se déplacer sur le lieu de l’arrêt cardiaque avec le défibrillateur.
  • Transport du DAE par un drone sur le lieu de l’arrêt cardiaque.

Vidéo régulation au SAMU 69

 Les conclusions amères d’un intervenant

  • Population peu formée.
  • Pas assez de communication sur l’arrêt cardiaque en direction du grand public.
  • Peu d’élus s’intéressent à la cause.
  • Les assistants de régulation médicale et les médecins ont des solutions, mais on ne les entend pas.
  • Les acteurs de terrains ne sont pas suivis, pas écoutés et peu financés.
  • Le taux de survie en France est indigne d’un pays aussi riche.
  • Alors, en attendant, soyez actifs et aidez-nous à faire bouger les lignes ou patientez en prenant soin de vous.
  • Posez-vous la question : si vous un de vos enfants venait à faire un arrêt cardiaque, que se passera-t-il ?

Et une dernière idée de cet intervenant : une fois par jour, regardez autour de vous et posez-vous la question : « Combien de personnes savent faire un massage cardiaque? »

Et le club Coeur et Santé ?

Comme il le fait depuis 1994, il va continuer de se mobilier pour la formation du public et de ses membres et pour l’implantation de davantage de DAE accessibles au public 24h sur 24.

Les 25 et 26 mars, 10 de ses bénévoles seront dans deux écoles de la ville pour former les élèves de 8 classes dans le cadre du projet ELSA mis en place par RéAC et l’université de Lille, une action mise en place avec l’Inspection de l’Education nationale de Saint-Dié.

Il sera aussi question de gestes qui sauvent lors des Parcours du Coeur scolaire (le jeudi 4 avril) et grand public le dimanche 21 avril au départ de l’Espace Louise Michel.

Enfin, comme annoncé lors de l’assemblée générale de décembre, un vaste plan de formation va être lancé en juin suite à l’installation par la ville de 14 DAE supplémentaires en accès libre 24 h sur 24, comme proposé par le club dans le cadre du budget participatif 2023.

Formation à la prise en charge de l’arrêt cardiaque le 16 mars à Saint-Michel-sur-Meurthe

Présentation du diaporama le 16 mars 2024 à Saint-Michel (photo : Michel Antoine)

Le club Coeur et Santé de Saint-Dié a réalisé le samedi 16 mars une formation aux gestes qui sauvent à Saint-Michel-sur-Meurthe en partenariat avec la municipalité et les pharmaciennes de la commune. Elle a réuni près de 40 personnes, dont trois enfants. On notait la présence du maire William Mathis et de son adjoint, Didier Schultz, de l’une des pharmaciennes et des deux médecins de la commune. Les formateurs étaient Jean-Louis Bourdon, cardiologue référent du Club, et Suzanne et Michel Antoine (président), titulaires du diplôme de PSC1.

Cette séance fait suite à l’installation de nouveaux DAE (Défibrillateurs Automatiques Externes) en accès public sur le territoire de la commune.

Présentation d’un DAE (photo : Gilou, L’Echo des Vosges)

Les 5 DAE à Saint-Michel :

  • mairie,
  • école de Sauceray,
  • école d’Herbaville,
  • bureau de vote des Feignes,
  • et salle polyvalente.

Un sixième sera prochainement installé près de l’église.

L’arrêt cardiaque se caractérise, chez une personne ayant fait un malaise par l’absence de la conscience et de la respiration. Cet accident va conduire au décès de la majorité des personnes si les premiers témoins ne réalisent pas très rapidement les gestes qui sauvent : appeler les secours, pratiquer un massage cardiaque et utiliser un DAE (Défibrillateur Automatique Externe).

Gestes qui sauvent : recherche de la respiration (photo : Gilou, L’Echo des Vosges)

En France, les arrêt cardiaques surviennent en très grande majorité à la maison.

La survie actuelle n’est que de 6%, mais, si ces gestes qui sauvent sont mis en œuvre dans les premières minutes, elle peut atteindre 60%.

D’où l’intérêt de former davantage la population et d’implanter des DAE en accès libre 24 heures sur 24.

Apprentissage du massage cardiaque avec un mannequin Mini Anne (photo : Gilou, L’Echo des Vosges)

Comme toutes les sessions organisées par le club à l’intention du grand public, le déroulement s’est fait en quatre parties :

  • présentation interactive d’un diaporama sur l’arrêt cardiaque et sa prise en charge,
  • démonstration des gestes qui sauvent,
  • apprentissage de ces gestes par les participants à l’aide de mannequins Mini Anne,
  • démonstration de la mise en PLS (Position Latérale de Sécurité) lorsque la personne inconsciente continue de respirer.

Les participants ont également bénéficié d’une présentation du DAE apposé sur le mur extérieur de la mairie où avait lieu la formation.

Mise en position latérale de sécurité d’un adulte par un enfant (photo : Gilou, L’Echo des Vosges)

Lors de cette séance, il a été indiqué la nécessité de renouveler la formation et de la compléter par le PSC1 (Premiers Secours Civiques de niveau 1), formation diplômante délivrée par les organismes de secourisme dont les coordonnées ont été indiquées aux personnes présentes et qui sont précisées vers la fin du diaporama (voir ci-dessous).

Un dépliant de la Fédération Française de Cardiologie sur l’arrêt cardiaque a été remis à chaque personne.

Le diaporama de la formation est accessible avec le lien suivant : Arrêt cardiaque-Saint-Michel-sur-Meurthe-16-3- 2024

A noter que d’autres formations auront lieu dans l’année à Saint-Dié. Leurs dates seront précisées prochainement sur notre site.

Formation aux gestes qui sauvent pour 50 personnes le jeudi 23 novembre

Pendant la projection du diaporama.

50 personnes ont bénéficié de la formation aux gestes qui sauvent organisée par le club Coeur et Santé de Saint-Dié le jeudi 23 novembre à 18 h 15 à l’Espace Mitterrand.

Comme les autres formations animées par le club, la séance a débuté par un auto questionnaire permettant aux personnes d’évaluer leurs connaissances sur l’arrêt cardiaque et sa prise en charge.

Ensuite un diaporama a été présenté par le cardiologue du club sur le fonctionnement du cœur et les mécanismes de l’arrêt cardiaque puis sur la prise en charge de cet accident gravissime (mortalité supérieure à 90%).

Pour voir (ou revoir) le diaporama de la formation (avec l’auto-questionnaire au début et sa correction à la fin) : Arrêt cardiaque-Saint-Dié-23-11-2023

Apprentissage des gestes qui sauvent avec un mannequin Mini Anne

Après une démonstration avec un mannequin et un défibrillateur automatique externe (DAE) d’apprentissage, les participants sont ensuite passés aux « travaux pratiques ».

Le programme a comporté les points suivants :

  • reconnaitre un arrêt cardiaque chez une personne ayant fait un malaise : perte de connaissance et arrêt respiratoire
  • appeler les secours (15 : SAMU-SMUR; 18 : sapeurs pompiers; 112 : numéro européen de l’urgence).
  • fournir à ces services des données sur la victime, les constatations sur son état, le lieu exact où elle se trouve, les gestes réalisés (il ne surtout pas raccrocher le téléphone avant que le centre de secours ne l’ait demandé).
  • apprendre le massage cardiaque,
  • utiliser un défibrillateur automatique externe (DAE).

Ces gestes sont à pratiquer en cas d’arrêt cardiaque (personne inconsciente et qui ne respire plus).

La pratique du massage cardiaque

Il a également été fait une démonstration sur la mise en position latérale de sécurité (PLS) d’une personne qui est inconsciente mais qui continue de respirer.

A l’issue de leur formation, les participants ont reçu un exemplaire du dépliant sur l’arrêt cardiaque édité par la Fédération Française de Cardiologie.

La mise en PLS (Position Latérale de Sécurité) d’un adulte par un enfant

Pour revoir le diaporama de la formation : Arrêt cardiaque-Saint-Dié-23-11-2023

Formation aux gestes qui sauvent pour 620 élèves et une cinquantaine d’adultes le jeudi 23 et le vendredi 24 novembre à l’Espace Mitterrand

Mise à jour du 20 novembre : il ne reste plus que 3 places pour la formation grand public du jeudi à 18 h 15.
Photo d'un groupe

La formation au massage cardique avec des mini mannequins

Le club Coeur et Santé de Saint-Dié organise comme chaque année à la même époque des formations aux gestes qui sauvent pour les élèves de CM2 et pour le grand public.

Pour les scolaires

Les 31èmes journées de formation aux gestes qui sauvent à l’intention des scolaires auront lieu le jeudi 23 et le vendredi 24 novembre à l’Espace Mitterrand pour les élèves de CM2 de Saint-Dié et des communes environnantes (les inscriptions sont closes depuis le 20 octobre).

27 classes et 620 élèves sont attendus sur les deux jours (jeudi matin et après-midi et vendredi matin).

Ces journées sont le fruit d’un partenariat avec l’Inspection de l’Education nationale, des organismes de secourisme et le service de Protection civile de la Préfecture avec le soutien logistique de la ville.

La mise en PLS (Position Latérale de Sécurité) d’un adulte par un enfant lors du FIG Junior 2023

Les élèves seront en effet encadrés par une quarantaine de personnes :

  • 11 moniteurs de secourismes issus de la Croix Rouge, de l’Ufolep (Union Française des Œuvres Laïques d’Education Physique), de la Protection Civile, des Sapeurs pompiers, de la Gendarmerie, de la FFSS (Fédération Française de Sauvetage et Secourisme), de l’UNASS (Union Nationale des Associations des Secouristes et Sauveteurs); d’autres réponses sont en attente au moment de la rédaction de cet article;
  • 6 infirmières du centre hospitalier de Saint-Dié en activité ou retraitées, pour la plupart membres du club Coeur et Santé;
  • assistés par 7 des membres du club titulaires du diplôme de PSC1 (Premiers Secours Civiques de niveau 1)
  • et, pour la logistique, par d’autres bénévoles du club.

Massage cardiaque et mise en place du défibrillateur

La formation d’une durée d’une heure 30 portera sur

  • la reconnaissance des signes d’arrêt cardiaque chez une personne présentant au malaise (perte de connaissance et arrêt de la respiration),
  • l’appel des secours,
  • la mise en œuvre d’un massage cardiaque,
  • l’utilisation d’un défibrillateur automatique externe,
  • et la mise en position latérale de sécurité (PLS) en cas de malaise avec perte de connaissance mais sans arrêt de la respiration (dans ce cas il ne s’agit pas d’un arrêt cardiaque, mais il y a un risque d’étouffement que la mise PLS va prévenir).

Formation aux gestes qui sauvent pour le grand public le 24 novembre 2022

Pour les adultes

Une session est prévue de 18 h 15 à 20 h 15 le jeudi 23 novembre également à l’Espace Mitterrand (salle Mélusine).

Cette formation est gratuite mais le nombre de places est limité et il est indispensable de s’inscrire sur notre site au moyen du formulaire de contact.

Il est à noter qu’une autre formation pour le grand public aura lieu le jeudi 23 mai 2024 au même endroit et à la même heure.

 

 

 

Journée mondiale de l’arrêt cardiaque : réunion à l’intention des élus organisée par le Pays de la Déodatie, le club Coeur et Santé et le Centre hospitalier

Les participants à la réunion du 16 octobre 2023 (les photos de cet article sont de Gilou de l’Echo des Vosges que nous remercions)

A l’initiative du Pays de la Déodatie, du club Coeur et Santé et du Centre Hospitalier Intercommunal – Hôpitaux du Massif des Vosges, une réunion a été organisée dans le cadre de la Journée mondiale de l’arrêt cardiaque du 16 octobre à l’intention des élus des communes équipées d’un défibrillateur par le Pays de la Déodatie depuis 2010.

Elle a eu lieu à Anould dans la salle Désiré Granet mise à disposition gracieusement par la municipalité. Elle a réuni une vingtaine de personnes.

Aurélien Bansept, président Pays de la Déodatie

Elle a été présidée et introduite par Aurélien Bansept, président du Pays de La Déodatie qui a rappelé l’importance des DAE (Défibrillateur Automatiques Externes), le rôle du Pays dans l’acquisition, le suivi et la maintenance de ces appareils et dans l’achat des consommables.

Ceci permet de garantir le bon fonctionnement des DAE alors que l’on sait que 20 à 30 % d’entre eux présentaient il y a quelques des défauts de fonctionnement, sans oublier l’expertise apportée par le service biomédical du centre hospitalier et l’intérêt financier des achats groupés pour les communes.

Isabelle Bertrand, responsable du projet Défidéo au sein du Pays de la Déodatie

Tout ceci est réalisé par Isabelle Bertrand, responsable du projet Défidéo au sein du Pays de la Déodatie, qui a été chaleureusement remerciée par l’assemblée.

Jean-Louis Bourdon, cardiologue du Club Coeur et Santé, a ensuite présenté l’état des lieux sur les DAE et l’arrêt cardiaque en France et dans d’autres pays, la stratégie d’implantation des appareils, et l’évolution de la législation depuis le 16 octobre 2018, date de la précédente réunion.

Présentation de la stratégie d’implantation par Jean-Louis Bourdon

Cela concerne la parution

  • en décembre 2018 des deux décrets d’application de la loi du 28 juin 2018 :
    • obligation pour les ERP (Établissements Recevant du Public) de s’équiper,
    • lieux d’implantation des DAE
    • déclaration des appareils à une base de donnée nationale (Géo’DAE).
  • Arrêté du 29 octobre 2019 relatif aux DAE
    • modalités de signalisation,
    • affichage sur le propriétaire du DAE, son modèle, son fabricant, sa maintenance et les dates de remplacement des électrodes et de la batterie,
    • boitier protecteur et chauffant.
  • Note d’information de la Direction Générale de la Santé du 12 décembre 2019, excellent document de synthèse sur les DAE.
  • Loi du 3 juillet 2020 sur
    • le statut de citoyen sauveteur, exonéré « de toute responsabilité civile en cas de préjudice lié à leur intervention sauf en cas de faute lourde ou intentionnelle ».
    • la lutte contre l’arrêt cardiaque,
    • et les gestes qui sauvent.

Après le point sur les 143 DAE installés dans 84 communes dans le cadre du projet Défidéo, Nathalie Vinot, ingénieure biomédicale au centre hospitalier, a fait le bilan des DAE utilisés depuis 2020.

Présentation des préconisations de suivi des DAE par Nathalie Vinot

Elle a ensuite présenté les préconisations sur le suivi des appareils :

  • suivi hebdomadaire avec
    • vérification visuelle du DAE,
    • vérification des scellés du boîtier,
    • a chaque passage, remplir la feuille de traçabilité
  • suivi trimestriel avec
    • vérification visuelle du DAE et de ses accessoires : électrodes x2, carte SD, kit 1er secours
    • vérification de l’alarme du boîtier et de l’éclairage nocturne
    • à chaque passage, remplir la feuille de traçabilité
  • surveillance grand froid entre -15°C et -20°C
  • maintenance constructeur (Défidéo propose de la mutualiser pour optimiser les coûts) :
    • tous les 3 ans
    • contrôle de bon fonctionnement
    • vérification de l’énergie délivrée,
    • remplacement de la pile interne du DAE,
    • archiver le bon d’intervention
  • Rappel sur l’implantation du DAE : risque de surchauffe si la température dépasse 40°C => dégradation du DAE ou des électrodes.

Le DAE ne doit pas être exposé au soleil et être protégé des intempéries et du froid par son boitier

Ensuite, Jean-Louis Bourdon a précisé les rôles du premier témoin et des collectivités. Ceux-ci doivent être améliorés au vu des données d’enquête et du nombre de décès par arrêt cardiaque en France :

  • alors que leur nombre est estimé à 40 à 50 000 chaque année, 72% des Français pensent qu’il y en a moins de 10 000,
  • 4 à 5 fois plus de décès que dans des pays bien équipés et  ayant massivement formé les citoyens,
  • 3 à 4 fois plus que le cancer du sein et 15 fois plus que les accidents de la route,
  • 5 à 6% survie
  • 1 français sur 2 a été formé (2 h ou PSC1).

Pourtant, le taux de survie est plus élevé si les gestes qui sauvent (GQS) sont faits par le premier témoin par rapport à à une réanimation plus tardive par les professionnels des urgences.

Mais, selon une enquête de l’IFOP pour la Fédération Française de Cardiologie les français connaissent mal les GQS, ont peur de mal les faire, voire de blesser la victime… Des données complémentaires sur cette enquête et sur d’autres sont détaillées dans l’article suivant ;

Lundi 16 octobre : Journée mondiale de l’arrêt cardiaque

Pour améliorer la prise en charge, le premier témoin doit intervenir le plus vite possible en appelant les secours puis en pratiquant un massage cardiaque et en utilisant un défibrillateur s’il y en a un de disponible à proximité. Pour être pleinement efficace, il renouveler les formations.

Les collectivités doivent installer des DAE accessibles 24 h/24 et en nombre suffisant, assurer leur surveillance et leur maintenance régulièrement, communiquer lors de l’installation d’un DAE et organiser régulièrement des formations courtes (2h) en partenariat avec les acteurs locaux de formation.

Messages d’espoir :

  • il y a 30 ans : 2% de survie
  • si massage et DAE dans premières minutes : la survie est de 33%,
  • une étude sur les arrêts en milieu sportif en France a montré qu’entre 2005-2006 (soit avant le décret du 4 mai 2007 qui autorise chaque citoyen à utiliser un DAE) et 2017-2018 :
    • les GQS sont réalisés par le premier témoin dans 94,7 %  contre 34,9 % (soit près de 3 fois plus)
    • un DAE est utilisé 18 fois plus (28,8 % contre 1,6 %) la survie à la sortie de l’hôpital est de 66,7 % contre 23,8 % (soit près de 3 fois plus).
  • tous les collégiens sont maintenant formés au PSC1.

A noter que la prochaine formation court organisée par le Club Coeur et Santé aura lieu le jeudi 23 novembre à 18 h 15 à l’Espace Mitterrand. Les place sont limitées et il est nécessaire de s’inscrire (voir article suivant avec son formulaire de contact) :

Formation gratuite aux gestes qui sauvent le jeudi 23 novembre à 18 h 15 à l’Espace Mitterrand