Étiquette - DAE

Projet DÉFIDÉO, près de 100 défibrillateurs installés dans 68 communes.

Dans l’assistance on retrouvait des représentants des communes, de Cœur et Santé et (au dernier rang à gauche) Isabelle Bertrand, cheville ouvrière de Défidéo au Pays de la Déodatie (photo : Jean-Claude Wolff).

Avec la remise de 8 nouveaux kits DÉFIDÉO à 7 communes qui a eu lieu le jeudi 17 octobre 2019 à la salle Carbonnar, ce sont 101 DAE (Défibrillateurs Automatiques Externes) en accès public 24 h sur 24 qui seront disponibles sur le territoire de la Déodatie (98 dans cadre de Défidéo et 3 hors projet Défidéo).

Les communes concernées par les nouvelles installations sont les suivantes :

  • Anould,
  • Étival,
  • La Bourgonce,
  • La Voivre,
  • Les Rouges Eaux,
  • Raon l’Étape (2 DAE),
  • Senones.

A la suite de ces nouvelles acquisitions ce sont 68 communes du Pays de la Déodatie qui sont équipées.

Les villes les mieux équipées disposent de 5 à 3 DAE : Anould, Étival, Granges-Aumontezy, Fraize, Saulcy-sur-Meurthe, Saint-Léonard et Raon L’Etape.

De droite à gauche : Pascal Mohr, vice-président du Pays, Guy Drocchi, son président, Annie Thirion, présidente du Club Cœur et Santé et Jean-Louis Bourdon, cardiologue. Au premier plan, les panneaux qui seront apposés à côté des DAE (photo : Jean-Claude Wolff).

Défidéo a été lancé en 2007 par le Club Cœur et Santé à la suite du décret du 4 mai 2007 autorisant toute personne à utiliser un DAE. Il est porté depuis 2008 par le Pays de la Déodatie. Il a permis l’installations de 30 appareils en 2010 et en 2012, 13 en 2015, 8 en 2017, 9 en 2018 et enfin 8 cette année.

L’objectif est est faire baisser la mortalité par arrêt cardiaque subit sur notre territoire (plus d’une centaine de victimes par an). Cela repose sur trois actions complémentaires : l’information du public, sa formation aux geste qui sauvent et la mise à disposition par les collectivités de DAE accessibles 24 sur 24. Car le taux de survie est conditionné par une prise en charge dès les premières minutes, ce qui ne peut être fait, sauf exception, que par les premiers témoins qui vont appeler les secours et pratiquer un massage cardiaque dans l’attente de l’arrivée des secours spécialisés, qui mettent en moyenne une dizaine de minutes pour arriver auprès de la victime. Et si une défibrillation est réalisée dans les 5 minutes, les chances de survie augmentent fortement.

Nathalie Vinot, ingénieur bio-médical au centre hospitalier de Saint-Dié présente un « kit Défidéo » et donne les informations techniques sur l’installation et le suivi du matériel (photo : Jean-Claude Wolff)

Ces éléments ont été rappelés ce jeudi par les intervenants, Guy Drocchi, président du Pays, Pascal Mohr, vice-président, Annie Thirion, présidente du Club Cœur et Santé et Jean-Louis Bourdon, cardiologue. Ils ont également insisté sur le rôle important du Pays auprès des communes. Si des financements extérieurs obtenus auprès de différents mécènes pour les 5 premières opérations (jusqu’à 50% du prix d’achat), ils n’ont pu être obtenus cette année. Mais le prix de vente des appareils a baissé et les communes bénéficient également des prix obtenus grâce à un achat groupé.

D’autre part, et cela a été souligné par les intervenants, Défidéo, c’est aussi une assistance pour les communes dans le domaine de la surveillance des appareils, le renouvellement périodique des batteries et des électrodes. C’est également, après chaque utilisation pour un arrêt cardiaque, la fourniture gratuite d’un jeu d’électrodes par le Centre Hospitalier de Saint-Dié, partenaire du projet (le plus souvent directement par le SMUR dépendant de l’hôpital). Enfin Défidéo permet la réalisation de la maintenance des appareils par le constructeur tous les 3 ans, de manière groupée, là encore avec des conditions financières avantageuses pour les communes.

Nathalie Vinot, ingénieur bio-médical au centre hospitalier de Saint-Dié, a présenté les kits Défidéo qui comportent un DAE, un boitier chauffant, un panneau d’information, un transformateur, un panneau indicateur et le cahier de surveillance. Elle a précisé les modalités d’installation des appareils.

Elle a également détaillé le document de suivi mis au point par Défidéo dès 2010 afin de faire en sorte que les DAE soient toujours opérationnels en cas de besoin. Comme cela été précisé par les intervenants, on y retrouve tous les éléments qui maintenant obligatoires. Un domaine où les promoteurs de Défidéo ont été des précurseurs.

Démonstration par les docteurs Dominique Rouleau de la Croix Rouge et Jean-Louis Bourdon de Cœur et Santé. Rappel des 2 signes de l’arrêt cardiaque (photo : Jean-Claude Wolff).

Enfin, les intervenants ont tenu à rappeler le rôle clé d’Isabelle Bertrand la référente du projet au sein du Pays de la Déodatie et l’ont remercié pour son implication.

Avant de terminer la soirée par le verre de l’amitié, une démonstration de la prise en charge d’un arrêt cardiaque a été faite par les Drs Dominique Rouleau de la Croix Rouge et Jean-Louis Bourdon de Cœur et Santé.

16 octobre 2019 : Journée mondiale de l’arrêt cardiaque 

Image de 2 mains croisées sur un coeur avec le texte suivant : vos mains peuvent sauver des vies

Logo de la journée sur l’arrêt cardiaque

16 octobre 2019 a lieu la Journée mondiale de l’arrêt cardiaque, autour de laquelle a lieu la Semaine européenne consacrée au même thème.

Elle a pour objectif d’encourager la pratique de la RCP (Réanimation Cardio Pulmonaire) chez les futurs témoins d’un accident cardiaque. Pour cela le public doit être formé aux gestes qui sauvent et pouvoir disposer rapidement d’un DAE (Défibrillateur Automatique Externe).
C’est dans cet objectif qu’a été lancé en 2007 le Projet Défidéo. Et dans ce cadre, ce jeudi 17 octobre à la salle Carbonnar seront remis à 7 communes de la Déodatie 8 nouveaux DAE. https://coeuretsante.deodatie.fr/evenement/remise-de-8-nouveaux-defibrillateurs-dans-le-cadre-du-projet-defideo-le-jeudi-17-octobre/

Massage avec un mannequin Mini Anne

Quelque chiffres sur l’arrêt cardiaque :
  • 50 000 cas par an,
  • 5% de survie, mais chances de survie multipliée par 3 si les témoins pratiquent une RCP avec une défibrillation,
  • Chaque minute qui passe, c’est 10 % de survie en moins,
  • 75 % des arrêt se produisent devant un témoin,
  • 70 à 75 % ont lieu à domicile,
  • 1 personne sur 20 sera témoin d’un arrêt cardiaque
C’est pourquoi, il faut qu’un maximum de gens soient formés.
Le club Cœur et Santé organise avec de nombreux partenaires les 21 et 22 novembre ses 29 èmes journées de formations aux gestes qui sauvent pour les scolaires à l’Espace Mitterrand.
Le jeudi 22 novembre à 19 h au même endroit aura une formation gratuite à l’intention du public. Inscription avec le lien suivant : https://coeuretsante.deodatie.fr/evenement/formation-aux-gestes-qui-sauvent-le-jeudi-21-novembre/

Défidéo : 8 nouveaux défibrillateurs prochainement installés

Photo d'un massage cardiaque

Démonstration de la prise en charge d’un arrêt cardiaque lors de la remise de DAE en 2018

Le jeudi 17 octobre 2019 à 19 h à la salle Carbonnar aura lieu, dans le cadre du projet Défidéo et de la semaine européenne de l’arrêt cardiaque, la remise officielle de 8 nouveaux Défibrillateurs Automatique Externes (DAE).

Ces appareils seront installés dans les 7 communes suivantes :

  • Anould,
  • Etival,
  • La Bourgonce,
  • La Voivre,
  • Les Rouges Eaux,
  • Raon l’Etape (2 DAE)
  • Senones.

Cela portera à 101 le nombre de défibrillateurs en accès public 24 h sur 24 sur le territoire de la Déodatie.

Rappelons que le projet Défidéo a été lancé en 2007 par le club Cœur et Santé de Saint-Dié à la suite du décret du 4 mai 2007 qui permet à chacun d’utiliser un DAE.

Défidéo qui est porté par le Pays de la Déodatie depuis début 2008 a vu l’installation des premiers DAE en 2010.

Remise de 8 nouveaux défibrillateurs dans le cadre du projet DÉFIDÉO le jeudi 17 octobre

Massage avec un mannequin Mini Anne

La remise de 8 nouveaux 8 kits DÉFIDÉO à 7 communes aura lieu le lendemain de la journée européenne « redémarrer un cœur » (organisée chaque année depuis 2013 par le Conseil Européen de Réanimation), soit le jeudi 17 octobre 2019 à 19 h à la salle Carbonnar.

Le kit comporte un DAE, son boitier chauffant et un panneau explicatif.

Les communes concernées sont les suivantes :

  • Anould,
  • Étival,
  • La Bourgonce,
  • La Voivre,
  • Les Rouges Eaux,
  • Raon l’Étape (2 DAE),
  • Senones.

Décret du 4 mai 2007 : où en est-on dans la prise en charge de l’arrêt cardiaque 12 ans après ?

Enfant pratiquant un massage cardiaque

Appeler, puis masser et défibriller : les trois piliers de la prise en charge de l’arrêt cardiaque

La prise en charge d’un arrêt cardiaque inopiné

Elle dépend de plusieurs facteurs, en dehors de l’action des services spécialisés dans le secours aux victimes et les professionnels de santé hospitaliers  :

  • le nombre de personnes formées aux gestes qui sauvent au sein de la population
  • le temps d’accès à la défibrillation qui est lié au nombre a et la disponibilité des DAE.

De ces éléments dépend le taux de survie à un arrêt cardiaque. Celui-ci varie beaucoup d’un pays à l’autre, d’un territoire à l’autre. Et, s’il existe des taux de survie très importants comme dans les casinos de Las Végas (75 %), les aéroports (65 %) ou même en Grande Bretagne (près de 30%), on est loin de ces chiffres en France (moins de 10%) malgré les progrès observés ces dix dernières années.

Tableau avec les taux dans les casino de Las Végas (75 %), les aéroports (65 %), la Grande Bretagne (près de 30%) et la France (moins de 10%)

Le taux de survie est très variable

La législation

Le décret du 4 mai 2007

Publié au Journal Officiel le 5 mai, il a ouvert la porte à une meilleure prise en charge de l’arrêt cardiaque en permettant à chacun, et non plus aux seuls professionnels de santé et secouristes d’utiliser un défibrillateur automatique externe (DAE).

En voici les articles essentiels :

« Art. R. 6311-14. – Les défibrillateurs automatisés externes, […] sont un dispositif médical dont la mise sur le marché est autorisée suivant les dispositions du titre Ier du livre II de la partie V du présent code et permettant d’effectuer :
1° L’analyse automatique de l’activité électrique du myocarde d’une personne victime d’un arrêt circulatoire afin de déceler une fibrillation ventriculaire ou certaines tachycardies ventriculaires ;
2° Le chargement automatique de l’appareil lorsque l’analyse mentionnée ci-dessus est positive et la délivrance de chocs électriques externes transthoraciques, d’intensité appropriée, dans le but de parvenir à restaurer une activité circulatoire. Chaque choc est déclenché soit par l’opérateur en cas d’utilisation du défibrillateur semi-automatique, soit automatiquement en cas d’utilisation du défibrillateur entièrement automatique ; […]
« Art. R. 6311-15. – Toute personne, même non médecin, est habilitée à utiliser un défibrillateur automatisé externe […].»

Pour lire le décret dans son intégralité : https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000000278696&categorieLien=id

Les autre textes

Le décret de 2007 a été complété par d’autres textes. Les derniers ont été publiés en 2018. Ils concernent l’implantation et la maintenance des DAE et ont fait l’objet d’articles sur notre site :

photo d'un défibrillateur cardiaque automatique externe

L’utilisation par les premiers témoins du DAE dès les premières minutes est un élément essentiel dans la prise en charge de l’arrêt cardiaque

Qu’en est-il en Déodatie ?

L’implantation des DAE

Le décret du 4 mai 2007 a conduit le club Cœur et Santé de Saint-Dié à lancer le projet Défidéo, porté depuis 2008 par le Pays de la Déodatie et qui a permis installation de près d’une centaine de DAE, dont les derniers en juillet 2018 : https://coeuretsante.deodatie.fr/2018/07/05/remise-de-9-nouveaux-defibrillateurs-dans-le-cadre-du-projet-defideo-le-3-juillet/.

D’autres appareils ont été installés dans des enceintes sportives, maisons de retraites, maisons de quartier, entreprises, commerces, pharmacies… Mais ils ne sont pas accessibles au public 24 h sur 24 ce qui limite leur utilisation. Et toutes les communes sont pas encore équipées ou, en particulier pour les plus importantes, ne le sont qu’insuffisamment.

La formation aux gestes qui sauvent

Si un Français sur deux dit avoir déjà bénéficié d’une formation, seul un sur deux déclare être tout à fait apte à réagir face à un arrêt cardiaque (sondage Croix Rouge-IFOP publié en décembre 2016).

Tableau extrait du sondage

Dans le sondage Croix Rouge-IFOP publié en décembre 2016 seul un Français sur 2 déclare être tout à fait apte à réagir face à un arrêt cardiaque

En ce qui concerne la Déodatie, le Club Cœur et Santé de Saint-Dié, a poursuivi ses actions de formation aux gestes qui sauvent pour le grand public dans de nombreuses communes, en lien avec les mairies et avec ses partenaires (sapeurs-pompiers, organismes de formation au secourisme). A Saint-Dié la prochaine réunion aura lieu le jeudi 16 mai à l’Espace François Mitterrand. Plus d’information et formulaire inscription sur ce lien : https://coeuretsante.deodatie.fr/2019/04/06/formation-gratuite-a-la-prise-en-charge-de-larret-cardiaque-le-jeudi-16-mai/

Des formations lieu également pour les scolaires (chaque année en novembre à Saint-Dié pour les élèves de cours moyen).

En septembre 2018 a été annoncé un plan de formation de tous les collégiens des classes de troisième d’ici 2020 ce qui complétera celle faite en primaires et celle déjà en place dans certains établissements. L’objectif global est de former aux premiers secours 80% de la population française.

En conclusion

Si des progrès importants ont été réalisés, il reste beaucoup à faire pour sauver davantage de personnes victimes d’un arrêt cardiaque. Et comme on pourrait l’écrire sur un bulletin de notes : « en progrès, mais doit mieux faire. »

Et, dans ce combat pour sauver des vies, chacun doit se sentir concerné.

Car les progrès dépendent à la fois du public et des élus.

  • Le public doit se former davantage, en sachant que, comme pour tout apprentissage, pour rester performant, la formation doit être renouvelée à intervalle régulier.
  • Les élus ont aussi la responsabilité d’implanter davantage de DAE accessibles 24 sur 24, car le temps d’accès est un élément essentiel dans la prise en charge de l’arrêt cardiaque. Et il ne devrait pas dépasser les 3 à 5 minutes.

Affiche de la formation