Étiquette - coeur et froid

L’hiver arrive, prenez soin de votre cœur : les 10 recommandations des cardiologues

Le départ après la pause déjeuner

Une sortie raquette par un temps ensoleillé et sans vent

La pratique d’une activité physique régulière est recommandée, même en hiver. Toutefois, des précautions sont à prendre.

Quels sont les effets du froid sur le cœur ?

Chaque réduction de température de 1°C est associée à une élévation de 2% du risque d’infarctus du myocarde dans les 4 semaines qui suivent, les périodes les plus à risque étant les 2 premières semaines.

Chaque hiver, l’organisme doit mobiliser davantage d’énergie pour contrer les effets du froid et maintenir la température du corps.

Pour cela, le cœur se met à battre plus rapidement, sa consommation d’oxygène augmente et les vaisseaux se contractent, favorisant la coagulation du sang. Par ailleurs, le froid est aussi une source de déshydratation, ce qui réduit la fluidité du sang et demande plus d’effort au cœur pour fonctionner.

Les personnes les plus à risque sont : les femmes, les personnes âgées de plus de 70 ans, les patients souffrant d’une pathologie cardio-vasculaire, diabétiques ou hypertendus.

En vieillissant, l’organisme s’adapte moins bien aux variations de température. Le danger existe avec des températures négatives, mais aussi avec des variations de températures d’un jour à l’autre.

Le vent décuple la sensation de froid et ses méfaits.

Photo des échauffements du lundi 12 février

Échauffement avant une sortie de marche nordique

Les 10 bons réflexes pour prendre soin de son cœur en hiver

  • Se couvrir chaudement en particulier les extrémités et la tête, notamment pour les hommes chauves, qui présentent un risque accru d’accident cardiaque pour éviter les phénomènes vasoconstricteurs.
  • Eviter les efforts brutaux dans le froid sans échauffement préalable pour s’acclimater au froid, comme faire du sport en extérieur ou déneiger ou pousser sa voiture.
  • Se méfier du vent.
  • Eviter les activités intenses par des températures extérieures inférieures à -5°C.
  • Limiter ses activités en cas de pic de pollution associé à des températures froides, car les microparticules et le monoxyde d’azote augmentent le risque d’infarctus.
  • Être attentif au moindre symptôme : sensation d’oppression dans la poitrine, palpitation, essoufflement ou douleur thoracique à l’effort, vertiges, et consulter sans tarder.
  • Se faire vacciner contre la grippe.
  • Eviter une activité physique soutenue dans les 8 jours qui suivent un épisode fébrile (>38,5°C) d’origine virale.
  • Faire un bilan médical avant la reprise du sport après une période d’inactivité.
  • Consulter son médecin en cas de symptôme (douleur dans la poitrine, essoufflement, malaise, palpitations), même en cas de bilan récent négatif.
Photo d'un tensiomètre

Il faut consulter en cas d’apparition de symptômes à l’effort ou juste après

Pour en savoir plus relisez nos précédents articles :

https://coeuretsante.deodatie.fr/2018/03/07/froid-et-activite-physique-prudence/

https://coeuretsante.deodatie.fr/2018/03/02/la-grippe-augmente-le-risque-dinfarctus-du-myocarde/

https://coeuretsante.deodatie.fr/2017/01/17/evenements-cardiaques-et-meteo/

https://coeuretsante.deodatie.fr/2016/12/31/pour-une-reprise-sans-risque-de-lactivite-physique-et-sportive/

 

 

 

 

 

 

 

Événements cardiaques et météo

Photo de la Vanne de Pierre sous la neige

La Vanne de Pierre sous la neige

Des études ont montré l’influence de la météo sur les événements cardiovasculaires.

Globalement, en Europe, la mortalité est plus grande en hiver qu’en été (+16%). Cela s’explique en partie par les infections respiratoires dont la grippe. Mais ce phénomène est également observé pour les maladies cardiovasculaires avec une plus grande fréquence et une plus grande sévérité de l’insuffisance cardiaque et des maladies coronariennes.

Mais il a également été noté que pendant l’été, les maladies cardiaques peuvent être plus sévères par rapport au printemps ou à l’automne.

En hiver, des modifications sont observées sur les facteurs de risque qui présentent des valeurs plus élevées : poids, tension artérielle, taux de cholestérol.

Et certains groupes de population sont plus sensibles aux variations de température dans la journée :  les femmes, les personnes âgées, les insuffisants cardiaques, les patients diabétiques ou hypertendus.

Graphique des variations saisonnières de mortalité des insuffisants cardiaques

Variation saisonnière de la mortalité et des hospitalisations dans l’insuffisance cardiaque chronique. Etude chez 138 602 patients (Pr Gibelin-CHU de Nice)

 

Concertant les insuffisants cardiaques plusieurs facteurs ont été incriminés : baisse de la température, diminution de l’activité, augmentation  de la pollution, baisse de la luminosité avec diminution de la vitamine D, grippe et infections respiratoires.

Pour les infarctus, il y a également des variations dans la journée avec un pic entre 6 h et midi. Mais les variations de températures ont aussi un effet néfaste : une baisse de 10 °C dans la journée est associée à une augmentation de 19 % des infarctus chez les patients de plus de 65 ans.

Pour  limiter les risques, il convient de respecter les conseils publiés sur ce site le 31 décembre dernier :

Pour une reprise sans risque de l’activité physique et sportive